Star Trek, le film de 2009Feu rouge cinéma

Star Trek (2009)
Traduction du titre original : L'épopée stellaire.

Sorti en France le 6 mai 2009.
Sorti aux USA et en Angleterre le 8 mai 2009.
Sorti en blu-ray américain le 17 novembre 2009 (multi-régions, 1 Blu-ray film, 1 blu-ray bonus, anglais Dolby True HD 5.1, français DD 5.1).
Sorti en blu-ray français édition collector 2 blu-ray le 27 octobre 2009 (1 blu-ray film, 1 blu-ray bonus, anglais Dolby True HD 5.1, français DD 5.1).

De J.J. Abrams, sur un scénario de Roberto Orci et Alex Kurtzman ; d'après la série télévisée de Gene Roddenberry ; avec Chris Pine, Zachary Quinto, Zoe Saldana, Simon Pegg, Karl Urban, John Cho, Anton Yelchin, Leonard Nimoy, Eric Bana, Bruce Greenwood, Ben Cross, Winona Ryder, Chris Hemsworth.

Pour adultes et adolescents.

Le vaisseau spatial USS Kelvin, commandé par le Capitaine Robau, rapporte à la Fédération des Nations Unies une anomalie gravitique dont il s’approche – un vortex à l’œil noir et à l’horizon orageux. La Base Stellaire répond que c’est impossible ( !) et conseille une approche prudente ( !!) puis demande si l’origine de l’anomalie pourrait être klingon. On lui répond par la négative. C’est alors qu’un énorme vaisseau noir hérissé de pointes acérées semblant sorti du film Saw émerge du vortex. Plutôt que de prendre une décision immédiate, le capitaine Robau soupire « Mon Dieu » et attend que cela se passe, et l’USS Kelvin continue de voguer paresseusement tout droit en direction des mâchoires du prédateur pendant une bonne minute.

Enfin, le lieutenant au poste de la sécurité annonce qu’ils ont enfin détecté quelque chose (à part l’énorme vaisseau spatial menaçant qui débarque dans l’Espace Fédéral en guerre avec les Klingon sans se faire annoncer, ni s’identifier, ni saluer) : non seulement le vaisseau inconnu est lourdement armé, mais en plus il cible l’USS Kelvin, et c’est seulement maintenant que le capitaine Robau déclare qu’il faut passer en alerte rouge. Cependant, l’ennemi ne leur envoie qu’une seule torpille… mais contenant un essaim de sous-munitions. Le capitaine Robau ordonne d’esquiver à peu près une demi seconde avant que la torpille et ses sous-munitions frappent l’USS Kelvin sans que les boucliers n’y changent quoi que ce soit (ont-ils au moins été levés ou bien l’équipage attendait-il un ordre spécifique de son capitaine ?).

A présent que l’USS Kelvin est pratiquement détruit, le capitaine ordonne de faire feu de tous les phaseurs, puis demande un rapport sur les dommages qu’il compte prendre le temps d’écouter avant de donner quelques autres ordres que ce soit : le moteur à distorsion qui lui aurait permis d’échapper à l’ennemi une minute plus tôt est en panne et le chef des machines n’a jamais vu une attaque de la sorte (information extrêmement pertinente). Pendant qu’ils en débattent, le vaisseau ennemi leur envoie d’autres torpilles et le chef des machines est aspiré dans l’Espace avant d’avoir pu finir son rapport. On informe alors le capitaine Robau que la « stabilisation de l’atmosphère a été perdue », autrement dit qu’il y a une décompression à bord. Puis tout le monde se met à parler en même temps, sans doute pour faciliter la prise de décision du capitaine, qui n’a toujours pas réagi. Mais il en ressort principalement que les boucliers de l’USS Kelvin perdent de la puissance, mais vu qu’ils ont laissé passer toutes les attaques jusqu’à présent, cela paraissait évident.

Le capitaine Robau donne enfin un ordre : celui de préparer l’évacuation – mais pas de procéder à l’évacuation, ordre qu’il aurait pu lancer dès l’annonce de la panne de moteur à distorsion après l’impact de la première torpille, étant donné que les navettes d’évacuation sont les derniers engins à bord dotés de moteurs à distorsions en fonction (ou pas, car si les torpilles ennemies étaient censées faire mystérieusement tomber le en panne la propulsion distorsion de l’USS Kelvin, elles auraient dû faire tomber en panne tous les moteurs à distorsion à bord de l’USS Kelvin, navettes d’évacuation comprises, mais ce n’est curieusement pas le cas).

Puis l’Ennemi contacte par écran vidéo la passerelle de l’USS Kelvin. Le capitaine Robau est ébahi, car il n’a même pas eu à demander à son officier des communications d’ouvrir le canal de communication, et c’est une invitation à se rendre seul à bord du vaisseau ennemi, sans doute pour livrer ses codes secrets et tous les détails possibles et imaginables sur les défenses et les points faibles de la Fédération, pour ensuite attaquer directement la Terre et la conquérir ou la détruire complètement sans perdre davantage de temps. Bien sûr, le capitaine Robau est perplexe : d’un côté, quel officier de la Fédération ne serait pas enthousiaste à l’idée d’être enlevé et torturé par des extraterrestres non identifiés ? d’un autre côté, le plaisir doit-il passer avant le devoir ? Cruel dilemme qui peut se lire une bonne minute sur le visage de Robau et des officiers présents sur la passerelle de commandement.

Robau demande à son officier le plus jeune et ressemblant le plus possible à James T. Kirk de le suivre à pieds dans les couloirs (en cours de décompression ?) de l’USS Kelvin – et lui donne ses consignes : si Robau ne fait pas un rapport depuis le vaisseau extraterrestre d’ici quinze minutes, il faudra évacuer l’équipage (il n’y a plus de moteur ni d’atmosphère à bord, les boucliers ne servent à rien, le vaisseau est en flammes, mais l’équipage ne doit pas évacuer avant d’avoir attendu encore 15 minutes à se faire cribler de missiles à sous-munitions très efficaces…). L’explication selon Robau : personne ne viendra à leur secours s’ils évacuent le vaisseau (donc mieux vaut couler avec le vaisseau). Robau ordonne ensuite au jeune officier d’utiliser le pilotage automatique (dès fois qu’il ne soit pas possible de simplement laisser le vaisseau spatial continuer sa trajectoire dans l’Espace, et à supposer que les commandes répondent encore après avoir perdu les machines, et que l’ordinateur de bord fonctionne encore après avoir été criblé de missibles et de sous-munitions) et de quitter le bord. Et de nommer le jeune officier – Kirk (en fait, George, le père de James T. Kirk) – le nouveau capitaine de l’USS Kelvin, en tout cas seulement le temps d’attendre quinze minutes le rapport de son supérieur depuis sa chambre de torture et d’évacuer le vaisseau.

Loin de disposer d’une navette à proximité du poste de commandement, le capitaine Robau traverse tous les couloirs (censés être décompressés) et une sorte d’usine mouillée et enfumée tout à fait dans le style du 20ème siècle terrien, jusqu’à arriver à une navette défendue par des rubans de plastique transparent. Puis il sort par un orifice non clairement identifié de l’USS Kelvin mais clairement disposé à l’arrière, avant de foncer droit dans la gueule du vaisseau ennemi, sans avoir pris aucune consigne ni aucun plan de vol de l’ennemi et sans arme ni super-bombe, en parfaite collaboration.

Comme le capitaine Robau pose le pied sur le quai ennemi, l’officier des communications informe le désormais capitaine Kirk que le cœur de Robau bat plus vite, information très pertinente, qui prouve au moins que le pacemaker ou la montre connectée de Robau n’a aucune difficulté à parvenir jusqu’à eux, alors que jusqu’à présent l’USS Kelvin a été incapable d’épier le moindre signe de vie ou d’activité de la part du vaisseau ennemi, excepté fort commodément le système de visée et de propulsion de ses missiles, qui auraient pourtant pu être aussi furtif que le reste du vaisseau.

Robau est ensuite escorté par deux videurs de discothèque sm jusqu’au trône du capitaine du vaisseau ennemi, à deux pas du quai, et on lui fait alors admirer la projection d’un joli petit vaisseau spatial blanc comme un I-Mac, ce qui contraste aimablement avec le look industriel fluo vert et caca d’oie du bord ennemi. On demande alors à Robau s’il connait ce vaisseau spatial, et Robau décide soudain de se montrer rebelle, exigeant de connaître le nom de celui qui commande le vaisseau ennemi. Robau suppose sans doute qu’en qualité d’otage ou de future victime de tortures ignobles ou de futur victime d’une exécution sommaire, il est en droit de mener l’interrogatoire circonstancié de l’ensemble de l’équipage ennemi. Fort étonnamment, on lui donne le nom du capitaine Néro, ce qui est d’une grande légèreté en temps de guerre, mais encourage Robau à poursuivre son interrogatoire tout en chantant sur tous les tons son indignation : qu’est-ce qui donne le droit à des pirates de l’Espace / extraterrestres sanguinaires / conquérants de toute la Galaxie etc. etc. d’oser s’attaquer à un vaisseau de la Fédération ?

Chatouillé par les pointes charnues de ses oreilles pressées contre sa tempe et remuant logiquement à la moindre contraction des muscles de sa mâchoire, le capitaine Néro éclate alors de rire… non, ça c’est le rédacteur de ce résumé qui l’imagine.