L'échelle de Jacob, le film de 1990 Feu vert cinéma

Jacob's Ladder (1990)

Sorti aux USA le 2 novembre 1990.
Sorti en France le 16 janvier 1991.
Sorti en Angleterre le 27 septembre 1991.
Sorti en blu-ray américain le 14 septembre 2010 (région A, anglais seulement)

De Adrian Lyne ; sur un scénario de Bruce Joel Rubin ; avec Tim Robbins, Elizabeth Peña, Danny Aiello, Jason Alexander, Macaulay Culkin.

Pour adultes.

Le delta du Mékong, le 6 octobre 1971. Deux hélicoptères transportent une caisse et un blessé en nacelle dans un ciel embrasé. Une poule erre au milieu d’un camp militaire américain dans la jungle. Les deux hélicoptères, sans leur chargement, survolent les eaux d’un fleuve tandis que les soldats du camps semblent endormis.

Un hélicoptère atterrit et des soldats frais en descendent. Les soldats endormis se réveillent et parmi eux, deux échangent un joint. Un autre s’indigne : où sont leurs ennemis ? Un autre lui répond qu’ils ne sont même pas dans la région. Un autre soldat interpelle un soldat à lunettes, Jacob « Jake » Singer, qu’il surnomme « le professeur », qui sort des buissons : combien de fois peut-il faire caca dans une heure ? Les soldats se mettent à plaisanter lourdement, quand soudain l’un s’écrie qu’il voit du mouvement. Tout le monde bondit sur son arme et se met en position, sauf celui qui fumait un joint et qui se tient la tête en disant que quelque chose ne va pas. Il pousse un cri et s’allonge sur le sol en disant que c’est sa tête.

Un autre soldat qui était debout a les yeux révulsés et chute à son tour. Jake retourne ce dernier, qui est en train de convulser et crache du sang. Il appelle un médecin, tandis que le premier soldat qui avait mal à la tête se relève et se met à tournoyer sur place en hurlant. Les premiers obus commencent à tomber sur le camp, tandis que le professeur appelle encore en vain un médecin. L’ennemi commence à les mitrailler, tandis que plusieurs soldats tombent en hurlant. L’un d’eux vomis, un autre s’assoit sans rien dire ni faire. Un hélicoptère passe dont les soldats mitraillent. La cabane du camp explose.

Jake se retrouve seul dans la jungle et avance lentement son arme au poing. Il entend un craquement, et soudain quelqu’un lui enfonce une baïonnette dans le corps. Jake se réveille alors en civil dans le métro, un livre de poche à la main. Il porte la main là où il a été frappé, regarde autour de lui : le wagon est désert et jonché de détritus.
Il met ses lunettes et son regard s’arrête sur un premier slogan : « New-York est peut-être une ville dingue mais vous ne vous y ennuierez jamais à mort alors profitez de la Grosse Pomme ! ». Et juste à côté, il lit un autre slogan : « L’Enfer, c’est ce que la vie peut-être quand on se drogue. Mais ce n’est pas obligé : de l’aide est disponible, nuit et jour, en appelant le numéro d’urgence-drogue 246-9300. »

Jake baisse les yeux, soupire, regarde sa montre, ramasse son livre qu’il vient de faire tomber, se lève, remet son manteau, aperçoit une vieille femme dans le wagon d’à côté et passe la porte qui les sépare. Comme il veut lui demander s’il a raté l’arrêt Bergen Street, la lumière s’éteint et revient. La femme le regarde sans répondre, il explique qu’il s’est endormi. La lumière s’éteint et revient à nouveau. Jake va s’asseoir plus loin. Il y a aussi un clochard noir qui dort dans le wagon, le visage recouvert de son écharpe.

La rame de métro s’arrête, et comme Jake va pour descendre, il aperçoit une espèce de queue qui sort des vêtements du clochard et se rétracte. Jake sort précipitamment, hésitant à remonter pour vérifier s’il n’a pas rêvé. Comme il veut sortir de la station, il trouve une grille cadenassée lui barrant le passage. Il essaie en vain une autre sortie, puis de retour sur le quai, il réalise qu’il est à l’arrêt de Bergen Street, et va au bout du quai pour descendre sur les voies et les traverser. Mais il y a de l’eau. Il traverse quand même. Les lampes de la station tremblent alors qu’il avance avec précaution et soudain, il se retrouve éclairé par les phares d’une rame qui fonce sur lui. Il ne sait pas par où s’échapper et finit par s’allonger entre les rails. La rame passe, et un homme à chapeau sans visage le salut par la vitre du wagon de queue.

Dehors, le soleil se lève sur New-York et ses deux tours. Jake prend un ascenseur taggué, traverse un hall remplie de poussettes et rentre enfin dans son appartement, murmurant à son chien Chester d’aller se recoucher. Puis son amie, Jezzie, demande si c’est lui et Jake lui demande pourquoi elle a bougé les meubles de place. Jezzie répond qu’elle a seulement bougé une chaise. Elle lui demande ce qu’il pense du salon, il répond de lui demander cela le lendemain, elle lui répond qu’ils sont le lendemain. Elle lui demande pourquoi il rentre si tard. Il répond que Nash n’est pas venu au travail encore une fois – il était malade, il est toujours malade.

Comme Jake se déshabille pour prendre une douche, Jezzie lui demande ce qui est arrivé à son pantalon et il répond qu’elle ne veut pas le savoir. Elle lui dit qu’il a une mine affreuse et il la remercie en rougissant et tirant le rideau de la douche. Jezzie retire alors sa robe de chambre et va le rejoindre sous la douche.

Jake se traîne, seul, dans la jungle. Il aperçoit une lumière rouge et veut appeler à l’aide, mais il n’arrive qu’à chuchoter. Il se réveille dans son appartement. Jezzie, presque habillée, lui jette un sac en papier sur le lit, expliquant que c’est son fils qui l’a déposé. Jake demande si elle parle de Jed, elle répond que non, elle parait du petit – Eli. Jake demande alors à Jezzie pourquoi elle n’arrive jamais à se souvenir de leur nom, et elle répond que c’est parce que ce sont des noms bizarres. Jake explique que ce sont des noms bibliques, des noms de prophètes. Jezzie lui répond en tirant une bouffée de cigarette qu’elle n’a jamais aimé les noms d’église. Jake se met à rire, et Jezzie lui demande pourquoi : selon elle, d’où vient son propre prénom, Jézabel. Elle réplique que personne ne l’appelle jamais comme cela.

Puis il demande ce qu’il y a dans le sac : des photos que son épouse allait jeter. Jake déverse le contenu du sac sur le lit. Il montre alors à Jezzie la photo noir et blanc d’un bébé, le plus mignon au monde selon lui. Jezzie demande qu’est-ce que ce petit truc grassouillet, et Jake avoue que c’est lui. Elle prend une autre photo où une femme blonde étreint Jake et demande qui c’est : Sarah. Et Jezzie lui rend la photo et se lève en disant qu’elle comprend pourquoi il a quitté sa femme, elle a l’air d’une vraie chienne.

Jake s’arrête alors sur une petite photo d’identité en couleur d’un enfant blond, Gabe, et fond en larmes. Jezzie prend la photo et demande si c’est celui qui est mort avant le Vietnam, et Jake confirme. Jezzie veut déchirer les photos, mais Jake l’en empêche. Il range la photo de Gabe dans son portefeuille. Plus tard, Jezzie jette les photos dans l’incinérateur.

Pendant ce temps, Jake conduit une fourgonnette. Il retrouve Jezzie à leur travail pour lui porter son repas. Il lui annonce qu’il veut rentrer chez lui parce qu’il se sent mal. Il va ensuite chez son kiné, Louie, qui le trouve très tendu et lui parle de Sarah qui est venu le voir à propos de son genou, et qui n’a rien dit de particulier car elle est aussi peu bavarde que lui. Le kiné lui remet le dos en place le faisant craquer. Le kiné affirme que Sarah aime encore Jake mais lui reproche d’avoir mis six ans à passer un diplôme supérieur pour se retrouver à travailler comme chauffeur à la poste. Alors Jake a un flash du moment où une patrouille l’a retrouvé encore vivant dans la jungle.

Après avoir remercié Louis d’être comme un ange pour lui, Jake veut rentrer chez lui, mais moqué par un groupe de jeunes filles noires à cause de son uniforme de postier, il prend une ruelle. Alors un homme lui hurle que la voiture qui arrive cherche à l’écraser, et c’est le cas. Jake court en zigzag et échappe à la voiture, et aperçoit dans la voiture des hommes sans visage ou au visage déformé.

Persuadé qu’il a des visions, Jake se rend à l’asile psychiatrique qui suit les vétérans, réclame le docteur Carlson auprès de la vieille secrétaire, qui lui répond que Carlson ne travaille pas là, et qu’elle n’a pas sa fiche. Jake s’énerve en insistant, fait tomber les fleurs, et comme la secrétaire se penche pour ramasser les fleurs, elle perd sa coiffe et Jake voit une excroissance au sommet du crâne de la vieille femme. Jake prend la fuite, la secrétaire hurle au policier en faction de le rattraper, Jake le sème, trouve le bureau de Carlson – mais il est occupé par une thérapie de groupe. Le jeune docteur qui mène la thérapie lui avoue alors dans le couloir et Carlson est mort le mois dernier dans un « accident de voiture ». En fait, la voiture de Carlson a explosé.

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