Le mystère de la maison Norman, le film de 1939Feu vert cinéma

The Cat And The Canary (1939)
Traduction du titre original : Le Chat et le Canari.

Ce film est le remake de La volonté du mort (1927, The Cat And The Canary) et The Cat Creeps (1930)
A ne pas confondre avec le remake Le chat et le Canari de 1978.


Sorti aux USA le 10 novembre 1939.
Sorti en France le 28 février 1940.
Ressorti en France le 16 octobre 1946.

De Elliott Nugent ; sur un scénario de Walter DeLeon et Lynn Starling ; d'après la pièce de théâtre de John Willard ; avec Bob Hope, Paulette Goddard, John Beal, Douglass Montgomery, Gale Sondergaard, Elizabeth Patterson, Nydia Westman, George Zucco, John Wray, George Regas, William Abbey, Chief Thundercloud, Nick Thompson.

Pour adultes et adolescents.

Non loin de la Nouvelle-Orléans, existent là encore dans une étrange solitude les bayous de Louisiane. Un individu lugubre escorte en canot à travers le marécage Maître Crosby, un homme mûr distingué en chapeau, manteau et complet cravate, tenant sa serviette contre son corps. Crosby demande combien de temps il faudra encore – peu selon son pilote. Crosby consulte sa montre et demande si quiconque habite aussi au manoir Norman à part Miss Lu. Le pilote du canot semble ne pas connaître Miss Lu et prétend que personne d’autre n’habite là-bas.

Ils arrivent en vue du manoir – une grande maison blanche à colonnade au milieu du brouillard, des arbres tordus et des lianes. Ils accostent le ponton, sous les yeux d’une femme en noir élégante qui les observent par une fenêtre. Crosby paie son pilote et lui dit de revenir le chercher dans deux heures, mais l’homme s’éloigne rapidement en pagayant, criant qu’il ne fera pas de nouveaux voyages cette nuit-là. Crosby le hèle en vain, puis se hâte le long du chemin qui mène au perron de la demeure décrépite.

Crosby fait jouer le heurtoir de la porte d’entrée tandis que les grenouilles coassent à qui mieux mieux. La porte s’ouvre alors toute seule en grinçant sur un hall illuminé – et le chat noir qui sommeillait sur le tapis se relève et détale. La porte se referme, Crosby se retourne : c’est Miss Lu qui se tenait derrière lui qui lui avait ouvert. Miss Lu salue M. Crosby, qui la salut en retour et demande si les autres sont arrivés. Elle répond que pas encore. Crosby fait remarquer que la grande horloge ne marche pas – et marque minuit, et Miss Lu répond que celle-ci s’est arrêtée quand le maître de maison est mort.

Crosby demande si rien n’a changé là depuis dix ans et Miss Lu le confirme : c’était ce qu’aurait voulu Cyrus Norman. Crosby répond que tout se passera ce soir-là comme Norman l’aurait aussi voulu : son testament sera lu dans la bibliothèque à minuit, dix ans après sa mort – et ce sera la fin, selon Crosby : un homme mort ne peut arrêter le temps à jamais, et cela fera enfin du changement. Comme Miss Lu baisse les yeux, Crosby se sort un cigare et remarque que celle-ci devrait-être heureuse car elle doit se sentir bien seule depuis toutes ces années. Sans relever les yeux, Miss Lu réplique qu’elle n’est jamais seule – elle a ses amis. Ses amis de l’Autre-Monde : il y a toujours des murmures – la maison est pleine de murmures, qui lui disent des choses. Crosby ne se trouble pas : alors Miss Lu croit aux fantômes. Crosby demande alors si les fantômes ont dit à Miss Lu que les héritiers et Crosby devraient passer la nuit au manoir ?

Miss Lu regarde alors Crosby et lui répond qu’elle a tout préparé pour. Puis elle annonce que certains des héritiers arrivent alors-même. Crosby félicite alors Miss Lu pour la qualité de ses oreilles. Et effectivement, dehors, un petit bateau à vapeur conduit par un pilote noir arrive avec à son bord deux femmes et un jeune homme. La femme la plus âgée, Susan explique au jeune homme qu’elles sont cousines au second degré du défunt : leur arrière-grand tante Elizabeth était très… avait une famille très grande.

L’autre femme, un peu plus jeune, répond par le nombre 29, puis 30 – et Susan déclare que celle-ci exagère, puis lui demande de quoi elle parle : en fait, l’autre femme comptait les crocodiles. Le jeune homme corrige : ce sont des alligators. Puis il se demande comment un homme normal pourrait-il vouloir vivre dans un endroit si lugubre. Susan répond que Cyrus Norman était bien sûr quelque peu excentrique, et le jeune homme répond que Norman était simplement dingue. Susan lui demande alors s’il n’a donc aucun respect pour un parent mort, et le jeune homme confirme : aucun. Sauf si bien entendu le parent en question s’avère avoir voulu faire de lui son seul héritier. Susan en doute : selon elle, Cyrus Norman a toujours déclaré avoir un faible pour elle. Le jeune homme la regarde et répond que c’est elle-même qui l’a dit : Cyrus Norman était un excentrique.

Pendant ce temps, Crosby ouvre un coffre-fort et en retire le testament, exactement à l’endroit où il devait être. Crosby ouvre la grande enveloppe, en sort deux enveloppe plus petites et constate : les deux enveloppes ont été manipulés, quelqu’un a dû ouvrir le coffre-fort et les lire. Pour Miss Lu, c’est impossible : personne ne savait comment ouvrir le coffre-fort, à part Crosby. Crosby répond que ce n’est pas lui, et Miss Lu lui demande s’il la soupçonnerait, elle.

Crosby s’éloigne du coffre et rétorque en souriant que si quelqu’un a essayé d’altérer le testament, il aura perdu son temps : Crosby avait fait une copie à la demande du défunt et l’avait placée dans un coffre-fort dans une banque de la Nouvelle Orléans. On frappe à la porte, et Crosby ordonne à Miss Lu de ne rien dire de tout cela. Miss Lu va ouvrir : entre Susan Tilbread qui s’étonne de la voir encore là. Miss Lu arrête le jeune homme car elle connait Mmes Tilbred et Laybert, mais pas celui qui se présente comme étant Fred Blythe.

Susan demande s’ils sont les premiers à être arrivés. Miss Lu répond que M. Crosby les attend dans la bibliothèque – mais comme ils traversent le hall, la lumière se met à baisser et à clignoter. Ils s’immobilisent et Cicilie Laybert demande ce qui se passe. Miss Lu répond que parfois, « ils » entrent à l’intérieur des machines. Alors que la lumière revient, Crosby sort de la bibliothèque et salue les trois héritiers : Susan, Cicilie et Fred. On frappe alors à la porte – et un autre homme jeune et souriant, la pipe à la bouche – Charlie Wilder, fait son entrée. C’est encore un cousin au second degré par le côté de son oncle, selon Susan Tilbread. Fred Bythe refuse de lui serrer la main. Crosby intervient, demandant de laisser de côté toute querelle. Charlie remarque qu’il n’a aucune querelle avec Fred, et Fred finit par lui serrer la main.

Susan demande quand le testament sera lu, et Crosby répond pas avant l’arrivée des autres : Joyce Norman et Wallie Campbell – la dessinatrice et l’acteur. Cicilie est enchantée car ce sont deux célébrités qu’elle adore. Dehors, Wallie Campbell arrive justement : jeune, au visage rond, il n’est vraiment pas rassuré sur le canot guetté par les crocodiles, et raconte que c’est son premier voyage en mer. Il se met à raconter une blague, qui ne fait pas rire son pilote, un grand indien. Quand Wallie lui demande pourquoi il ne rit pas, l’autre lui répond qu’il l’a déjà entendue à la radio l’année d’avant. Dans le salon, Crosby explique à Susan que Cyrus Norman est mort dans la chambre de l’autre côté du hall – en haïssant toute sa famille. Susan est sur le point d’accuser un côté de la famille d’être responsable de la haine de Cyrus, mais ils sont interrompus par Miss Lu qui fait entrer Campbell. L’acteur entre, jovial, annonçant qu’il n’aurait pas voulu retarder la fête du fantôme de Cyrus. Crosby fait les présentations, Cicilie se pâme, Campbell s’étonne de l’absence du premier rôle féminin – et Susan prétend que Campbell a hérité de la folie de Cyrus, tandis que Fred Bythe se fâche immédiatement : qu’est-ce que c’est que cette histoire de premier rôle féminin ?

Campbell s’explique immédiatement : le décor, les alligators, les héritiers rassemblés – tout ce passe comme dans un mélodrame – une énigme policière dans laquelle il a joué. Et parmi tous les acteurs, il y avait une jeune fille dans le premier rôle – moderne, charmante. Et justement, voilà Joyce qui se présente à l’entrée de la bibliothèque, remettant son bagage à Miss Lu. Joyce Norman, effectivement charmante et moderne, s’excuse pour son retard et embrasse sa chère tante Susan – salue Cicilie, Charlie (qu’elle croyait absent), Fred et enfant Wallie Campbell, très étonné : en effet, il n’a pas reconnu la petite fille qui a tant grandi et est devenue jolie... Après une dernière blague de Wallie sur l’oncle Cyrus qui avait les dents si longues qu’à sa mort il a fallu le dévisser du parquet, les héritiers s’assoient autour du bureau pour la lecture du testament. Crosby va pour ouvrir la première enveloppe. Alors que sept coups de gong retentissent, les yeux fermés, Miss Lu se met à supplier le défunt maître de la maison pour qu’il lui dise le nom. Crosby la rappelle à l’ordre, se lève et tire la gouvernante par le coude, et lui demande ce qu’était ce bruit. Miss Lu répond que c’était un avertissement, comme la nuit où le maître de maison est mort.

Wallie veut alors repartir, même à la nage : il n’a jamais hérité quoi que ce soit de quelqu’un à part le rhume des foins. Joyce le force à se rasseoir car elle prétend avoir un million de questions à poser à l’acteur. Wallie accepte à condition que Joyce obtienne des explications de la gouvernante sur ces sept coups de cloche. Miss Lu répond que les sept coups veulent dire que sept survivront. Et ajoute qu’il y a huit personnes dans la pièce – donc un mourra avant l’aube. Susan et Cicily se mettent à crier, terrifiées, et Crosby, furieux, demande à Miss Lu d’arrêter de faire peur aux gens… Beaucoup de gens ont perdu la raison à cause de la peur !

Joyce veut que Crosby commence la lecture du testament et celui-ci s’assoit pour le faire. Mais comme Wally se met à parier que c’est Joyce l’héritière, Crosby l’interrompt et lui demande de s’expliquer, s’il sait quelque chose. Wally proteste : c’est ce qui arrive dans toutes les énigmes policières. Alors Miss Lu s’élance vers Wally, fascinée : selon elle, il a des fantômes tout autour de lui ! Wally veut un verre d’alcool, Fred le fait se rasseoir et la lecture du testament commence enfin : le défunt Cyrus Norman suspectant que la folie furieuse rôde dans sa famille, il décide que si son héritier devait mourir ou devenir fou sous un mois, tout reviendrait à une personne indiquée dans la seconde enveloppe. Fred Blythe s’indigne : ce testament est une incitation au meurtre !

Puis Crosby annonce que l’héritage sera partagé en part égal à qui portera le nom de Norman parmi ceux réunis dans la bibliothèque – et il n’y a que Joyce dans ce cas. Crosby empoche la seconde enveloppe. Tout le monde la félicite, et comme Miss Lu veut lui remettre les clés de la maison, Joyce les lui rend car elle souhaite la garder comme gouvernante. Puis Miss Lu remet une enveloppe que Cyrus Norman lui avait confié pour l’héritier et dont Crosby ignorait tout. Pour Wally, c’est certain : il s’agit d’un message à propos d’un trésor enfoui dans la maison. Parce qu’il y en a toujours, et comme Wally parle d’un pot d’or ou d’un collier en diamant, Susan confirme qu’il existe bien un collier d’émeraudes et de diamants qui a disparu.
Le mystère de la maison Norman, le film de 1939

Le mystère de la maison Norman, le film de 1939

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