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Quand la Terre s'entrouvrira, le film de 1965 Feu vert cinéma

Crack In The World (1965)
Traduction du titre original : une fissure dans le monde.

Sorti aux USA le 15 avril 1965.
Sorti en blu-ray américain le 5 juillet 2011 (multi-régions lisible en France, anglais seulement LPCM Mono, pas de bonus).

De Andrew Marton ; sur un scénario de Jon Manchip White et Julian Zimet ; avec Dana Andrews, Janette Scott, Kieron Moore, Alexander Knox, Peter Damon.

La Tanganika. Une colonne de vans militaires précédés d’une jeep avancent le long d’une piste africaine poussiéreuse tandis que quelques guerriers du désert du Serengeti les observent du haut des rochers environnement. Le convoi entre alors dans un camp retranché du Projet Espace Intérieur. Le convoi s’arrête devant une guérite d’observation non loin d’une tour de lancement auquel un missile atomique est suspendu. Sir Charles, l’homme qui descend d’un des vans s’étonne : il n’avait pas donné son accord pour le lancement du missile atomique, mais la jolie blonde qui l’accompagne lui fait observer que le missile n’a pas sa tête, et annonce que le docteur Sorenson, chef du projet – son mari, lui expliquera tout.

Ils entrent dans un bâtiment et prennent un ascenseur vers le centre de commandement souterrain. Dans l’ascenseur, Mme Sorenson annonce qu’ils ont préparé une démonstration et un rapport de progrès. Sir Charles, le chef de la commission parlementaire l’interroge : elle-même scientifique, partage-t-elle les vues de son mari avec la même confiance ? Maggie Sorenson affirme que la confiance est unanime parmi les collaborateurs du projet ? Un des autres membres de la commission demande à quelle profondeur se trouve le centre de commandement. Maggie Sorenson répond qu’il se trouve à deux miles de profondeur environ. C’est le puits naturel le plus profond de la Terre et c’est pour cela qu’ils s’y sont installés. Le premier journaliste pose une nouvelle question : l’équipe de Sorenson n’avait pas fait de progrès depuis deux semaines, ni même depuis les dix-sept dernières semaines – ils n’ont pas avancés d’un pouce.

Les portes de l’ascenseur s’ouvrent et les visiteurs descendent un escalier métallique, débarquant dans une vaste caverne. Mme Sorenson, qui mène la petite troupe et n’a rien répondu annonce que les lieux sont climatisés sans quoi la température seraient de 121 degrés. Ils arrivent sous une impressionnante nef de béton, sous lequel cliquète des dizaines d’instruments de mesure. Mme Sorenson explique que les instruments relaient les différentes impulsions depuis en différents points, et présente le professeur Gopal, responsable de tous les sismographes.

Sur un grand écran de télévision, ils peuvent surveiller toute zone du projet – et afficher toutes les télévisions du monde. Elle présente John Masefield, le commandant en second du projet et adjoint de Sorenson. Au même moment, Angela, la secrétaire du professeur de Sorenson prévient que la commission d’inspection est arrivée – mais le médecin, Bill, l’arrête et lui fait remarquer la brûlure à sa main. Sorenson propose alors que Bill panse la blessure pour ne pas effrayer les inspecteurs. Bill désapprouve le fait que Sorenson continue de travailler malgré son cancer, et assure que ce dernier ne supportera une dose supplémentaire de rayons X.

Sorenson commence sa conférence devant les invités : le projet Inner Space consiste à percer la croûte terrestre aussi profondément que possible pour capturer le magma qui constitue l’enrobage du noyau de la Terre et l’utiliser pour produire une énergie bon marchée – mais aucun foret ni aucun explosif conventionnel ne leur a permis de percer la dernière barrière entre eux et le magma. Sorenson demande de fait la permission d’utiliser une bombe atomique pour percer le dernier obstacle.

Sir Charles s’inquiète : n’y a-t-il pas des risques ? Sorenson l’admet, et précise même que Ted Rampion, le géologiste du projet, l’un de ses anciens étudiants, désapprouve et a une théorie qui contredit la sienne. Sorenson a demandé à
Rampion de venir la présenter mais Rampion avait rendez-vous avec un volcan. Sorenson explique cependant que Rampion croit que la croûte terrestre a déjà été fissuré par les précédentes expérimentations atomiques – et croit qu’à cette profondeur, le tir fracasserait la Terre comme un coup de marteau une vitre. Sorenson pense qu’au contraire, le tir fera fondre la croûte comme une barre de métal chauffée au rouge pénètre la vitre. Sorenson illustre ces deux théories par l’acte. Sorenson insiste ensuite sur les bénéfices de la perforation, et demande à la commission de prendre sa décision.

Plus tard Steven Sorenson rejoint sa femme dans leurs appartements, décorés d’échantillons minéralogiques, qui s’inquiète pour la brûlure à la main qui empire : son mari devrait prendre des vacances, il stresse trop, c’est psychosomatique – les risques du métier, selon Sorenson. Elle lui demande ensuite si la théorie de Rampion l’inquiète. Sorenson répond que c’est l’attitude de la commission : ils dramatisent. Ce n’est pas le danger qui les inquiète, c’est le budget que Sorenson ne doit pas dépasser.

Maggie Sorenson déclare alors qu’elle a reçu un message de Rampion mais qu’elle n’a pas ouvert : si Ted Rampion peut écrire, c’est qu’il n’est pas tombé dans le volcan. Puis elle demande à son mari de lire la lettre. Sorenson refuse car la lettre ne lui est pas adressée, et son épouse lui rappelle que Ted Rampion a beau être jeune, brillant, danser divinement et joue très bien au Tennis – il n’est pas celui qu’elle a choisi – son mari.

Sorenson répond que sa femme avait choisi Ted Rampion autrefois, et elle répond que c’était avant de suivre les cours de Thermodynamiques de Sorenson… Puis elle annonce à son mari qu’elle veut un bébé maintenant – quelque chose pour lequel elle pourra s’inquiéter elle seule pendant que son mari s’inquiètera pour son projet. Mais Sorenson doute : il est âgé – si quoi que ce soit lui arrivait, elle se retrouverait seule avec le bébé. Maggie Sorenson embrasse alors son mari, qui soudain se raidit en regardant sa main bandée. Sorenson remarque alors l’étrange mélancolie de son mari, et comme il ne répond plus rien, elle regagne son lit, éteint la lampe, la rallume pour ouvrir la lettre de Rampion et la lire. Ce qui semble encore aggraver le moral de son mari.

Plusieurs jours plus tard, un hélicoptère se pose au centre du cercle blanc tracé sur une maigre pelouse : Ted Rampion est de retour, sourire aux lèvres. Une sirène retentit, et Ted Ramion perd son sourire en apercevant au loin que le missile suspendu au pas de lancement a désormais sa tête atomique. Rampion se renseigne : la commission a donné son accord. Rampion accuse alors Sorenson de l’avoir éloigné en l’envoyant inspecter le volcan.

Et quand Rampion rejoint Sorenson, celui-là lit le télégramme de Sir Charles et se réjouit : la commission l’autorise à lancer le missile. Rampion accuse Sorenson de courir après un autre prix Nobel, de vouloir jouer à Dieu – et non de chercher à sauver le projet et ses emplois. Comme Mme Sorenson arrive, Rampion annonce qu’il va tenter de persuader la commission de tout arrêter. Sorenson admet alors qu’il a bien éloigné Rampion de peur qu’en personne il ne convainc la commission d’abandonner le projet. Rampion récupère alors son rapport et annonce sa démission. Comme Mme Sorenson s’inquiète et suggère de débattre avant de lancer le missile, Sorenson rétorque que celle-ci peut démissionner avec Rampion. Mme Sorenson tente ensuite de persuader Rampion de renoncer à son initiative et de rester avec son mari auquel il doit tout selon elle.

Après une nouvelle séance de rayon X, Sorenson est d’excellente humeur : dans huit heures ils seront fixés sur la réussite du projet. Bill douche sa bonne humeur : la tumeur de Sorenson est maligne, son cancer est mortel. Sorenson répond que la réussite de son projet le rendra immortel au même titre que Newton, Pasteur ou Einstein. Le médecin lui souhaite alors bonne chance, et Sorenson sort dignement. La porte du dispensaire refermé, Sorenson s’arrête et sa démarche manque ensuite d’assurance, puis, raffermi, rejoint la nef de béton.

Rampion a rejoint Londres par avion pour trouver Sir Charles, qui s’inquiète seulement que Rampion ait pu l’alerter par télégramme car ce n’était pas discret. Sir Charles déclare d’ailleurs que tout est décidé. Rampion montre alors son rapport à Sir Charles : les fines fractures causées par des années de tests nucléaires souterrains vont s’ouvrir sous le choc du tir du missile nucléaire, causant des destructions massives. Sir Charles s’étonne alors que Sorenson ne leur ait rien montré de tout cela, alors que Rampion assure que cela fait deux mois qu’il a remis son rapport à Sorenson.

Pendant ce temps, Sorenson a lancé le compte-à-rebours de la mise à feu du missile depuis la nef de béton. Accoure un assistant qui lui annonce un télégramme urgent de Sir Charles pour Sorenson. Sorenson s’indigne d’être dérangé et demande à ce que toutes les lignes téléphoniques soient coupées. Et lorsque le compte à rebours atteint zéro, Sorenson déclenche le tir. Un silence absolu suit. Puis une secousse d’abord faible, puis de plus en plus forte.

La tour de lancement explose. Le tremblement continue. Une colonne de flammes jaillit à l’emplacement de la tour, puis un geyser de magma. Toute l’équipe laisse éclater sa joie. Le téléphone sonne à nouveau et cette fois Sorenson veut bien prendre l’appel de Sir Charles, qui demande à repousser le tir. Sorenson radieux, répond qu’il est trop tard et qu’ils ont atteint le magma – sans aucun effet secondaire, un succès sans nuage. Sir Charles félicite alors Sorenson, qui répond que si Sir Charles a vu Rampion qu’il lui dise de les rejoindre car ils vont avoir du travail. Rampion admet son erreur et quitte Sir James pour rejoindre Sorenson en Afrique.

Sur les lieux du gisement, Sorenson jubile et achève sa conférence de presse tandis que Rampion arrive en hélicoptère. Rampion admet avoir eu peur. Sorenson répond que lui aussi avait peur, et son épouse s’étonne alors que malgré tout, il ait lancé le missile. Comme ils vont admirer sur le toit de la guérite le gisement de magma mélangé de métaux rares, Maggie Sorenson se retourne – et s’alarme : quelque chose d’étrange se passe dans leur dos au même moment – un troupeau de buffles prend la fuite.

Sorenson et Rampion décide d’aller voir ce qui aurait pu apeurer les animaux – aucun feu. Rampion déclare alors qu’il a une idée de ce qui a pu les effrayer et ils descendent la vérifier. Deux secousses de niveau 9 sur l’échelle de Richter ont suivi la détonation. Mais face à la nouvelle de la destruction totale de Port Victoria, Sorenson déclare qu’ils n’ont aucune preuve de leur responsabilité. À peine ont-il admis ce fait, ils apprennent qu’un tsunami a effacé une île à l’Est de Port Victoria, sans qu’un tremblement de terre n’ait été observé. Rampion annonce que selon lui une prochaine île sera touchée sur la ligne de fracture qu’il dessine avec un scotch rouge sur leur carte transparente – et décide d’aller inspecter le fond de la mer en sous-marin de poche pour voir ce qui s’y passe…

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