Imprimer

Made For Love, la série télévisée de 2021Feu orange télévision

Made For Love (2021)

Traduction du titre : Fait pour l’amour.

Diffusé sur HBO MAX INT à partir du 1er avril 2021.
Renouvelé pour une seconde saison le 28 juin 2021.

De Alissa Nutting (d’après son roman de 2017), Dean Bakopoulos, Patrick Somerville,Christina Lee, avec Cristin Milioti, Billy Magnussen, Dan Bakkedahl, Noma Dumezweni, Ray Romano, Augusto Aguilera, Caleb Foote.

Pour adultes et adolescents.

L’amour, c’est le centre de nos vies — à l’écran, d’abord un couple au sexe indéfini qui se roule une pelle, puis un nouvel écran avec à gauche, une couple afro-américain si noirs de peaux qu’ils ressemblent à des ombres, et à droite un couple de lesbiennes hispano-américaines qui se marient entourées de leurs amis gays tous blancs — mais nos vies ont changées — à l’écran, seulement un couple de noirs-américains en train de se marier tournant le dos à un prêtre blanc, et aucun ami gays ou hétéros à la ronde — le monde a évolué autour de nous.

Je devrais le savoir, je suis Byron Gogol — et à l’écran un genre d’Elon Musk à lunettes de verre fumé, évidemment bien blanc et blond et tout habillé de noir, un sourire sinistre et un regard inquiétant. Et à Gogol Tech, nous faisons évoluer la communication — et à l’écran l’absence de communication, vu que le couple hétéro bien sûr Afro-américain est incapable de communiquer sinon par écran interposé. Nous avons créé vos téléphones, vos ordinateurs, vos applications, et maintenant, le moment est venu pour l’amour d’évoluer à son tour. A présent, vous et votre être aimé peuvent vraiment ne faire plus qu’un. Chaque pensée, chaque sentiment partagés, vos cerveaux complètement connectés. Un réseau à deux. — à l’écran, Gogol a ôté ses lunettes, rejoint votre italo-américaine modèle standard CW pour l’embrasser sur la bouche, alors qu’apparait en fluo la puce que chacun est censé avoir greffée dans le crâne — parce que vous avez été fait pour l’amour.

Un désert surchauffé type mexicain à la végétation complètement desséchée. Au loin des blocs de bétons empilés, apparemment une villa ultra-moderne, avec à deux pas de part et d’autre les soucoupes d’antenne satellite de grande taille. Soudain, une trappe s’ouvre dans le sol du désert et en jaillit dans une gerbe d’eau, la jeune femme de la publicité, en robe lamée verte et bien sûr complètement trempée, et poussant un cri de soulagement après avoir pu reprendre son souffle. Elle tente alors de se hisser, regardant autour elle et avec un sourire triomphant, qu’elle perd très vite lorsqu’elle se met à glisser et redescendre par la trappe — qui lui retombe sur le crâne. Peu après, elle rouvre la trappe et cette fois en sort. Elle constate que son cuir chevelu saigne, mais sourit largement et fait un doigt d’honneur en direction de la villa. Puis elle se met en marche dans le désert.

24 heures plus tôt. Une super-villa avec piscine entourée d’arbres. Un homme torse nu — Gogol — est occupé à faire une gâterie à la jeune femme en question tandis que sur le côté de l’écran, une barre mesure son orgasme. L’homme relève la tête, elle semble comblée. Elle lui demande s’il va bien ou si elle doit… Il répond qu’il va bien, qu’elle est celle qui compte et dit vouloir aller nager avec Zelda, leur dauphin.

Comme la jeune femme le rejoint au bord de la piscine où il fait ses longueurs — pour lire (une revue en papier !) sur une chaise-longue, elle s’arrête de lire, intriguée par quelque chose qui a attiré son attention au bas de sa chaise-longue. Gogol s’arrête immédiatement de nager et regarde dans sa direction. La jeune femme touche le sol et ramène collée à la pulpe de son doigt, comme un bout de verre transparent. Alors elle a le flash d’un verre qu’elle aurait lâché plus tôt alors qu’elle était assise dans la même chaise-longue, et qui se serait brisé en mille morceaux…

Gogol l’interpelle et la jeune femme retrouve immédiatement le sourire : Gogol voulait lui demander, est-ce que cela lui dit de chanter ce soir ? qu’est-ce qu’elle en dit, pour leur jouer la totale ? La jeune femme acquiesce. Gogol ramasse ses lunettes en verre fumée et s’affiche immédiatement dans son champ de vision un écran 16/9ème d’un journal télévisée d’information en continu avec un flash d’actualité en bandeau : la tablette Gogol mise en vente aujourd’hui a déclenché l’hystérie des consommateurs.

Alors fièrement, Gogol annonce à son épouse que la mini-tablette qu’ils ont sorti a déclenché des émeutes d’acheteurs dans le monde entier : il faut qu’elle voit ce chaos, ils perdent complètement la boule. Sans lever les yeux de sa revue, la jeune femme le félicite. Gogol s’assied à son tour dans une chaise longue et commente toujours aussi fier : cinq blessés à Londres, sept à Munich, il faut qu’elle écoute ça : il lui tend une oreillette sans fil (apparemment le réseau à deux n’inclue pas la transmission du son). A l’écran du journal télévisé, la présentatrice remarque que Gogol a réussi tout cela sans quitter son « Hub » (sa villa) pendant près de dix ans. Et Gogol de se demander pourquoi il voudrait quitter son « Hub ».

S’en suit un silence. Son épouse remarque qu’ils devraient envoyer des tablettes gratuites aux 11 qui ont été blessés. Une idée brillante selon Gogol. Elle lui sourit et répond : je sais. Puis elle ajoute très vite que la patrouille des ringards est là. Elle parle de deux techniciens âgés, dont une dame qui explique que les données de Zelda sont bonnes mais qu’elle semble malheureuse. Mais ce n’est pas Zelda que les deux techniciens et son mari regardent alors qu’ils se sont éloignés… mais l’épouse de Gogol, Hazel, qui semble indifférente.

***