L'étang du démon, le film de 1979Feu orange cinéma

Demon Pond (1979)

Titre français : L’étang du démon.
Titre original : 夜叉ケ池, Yashagaike.

Sorti au Japon le 20 octobre 1979.
Sorti en blu-ray français restauration 4K de 2021 pour le 15 février 2022.

De Masahiro Shinoda, sur un scénario de Haruhiko Mimura et Tsutomu Tamura d’après la pièce de théâtre Kabuki Yashanje ike 1913 de Kyoka Izumi, avec Tamasaburô, Bandô Gô Katô,Tsutomu Yamazaki.

Pour adultes et adolescents.

Japon 1913. Dans un train, un homme barbichu — le botaniste Gakuen Yamasawa — scrute une carte avec une loupe, faisant apparaître les mots L’étang du démon. Il ouvre ensuite un livre. Puis nous retrouvons ce passager, descendu du train, traversant par un pont suspendu une rivière longée par la voie ferrée. Le même fait une halte dans une prairie pour examiner quelque chose au microscope. S’arrête plus loin auprès d’un arbre tordu dans un désert, et continue d’avancer à pieds dans la chaleur, achevant de vider sa gourde. Il piétine et constate que le sol est complètement desséché.

Puis intrigué, il trouve une poupée neuve en forme de bébé abandonnée à dix pas de lui. Il reprend sa marche, de plus en plus difficile en suivant une route étroite dans une vallée encaissée, avant de chanceler et s’écrouler au pied de deux statues de Bouddha, l’une décapitée, à l’entrée d’un village apparemment abandonné. Puis il sort du village – les champs semblent desséchés et abandonnés, et croise un veau qui meugle, laissé à lui-même, et trouve de nouvelles maisons aux rideaux tirés. S’appuyant sur un bâton, il cherche, et trouve un puits vers lequel il se précipite. Il veut faire descendre le seau, puis pris d’un acquis de conscience, il jette un caillou : le puis est asséché.

Repartant, il trouve une banderole « Prières pour les morts », et se retrouve sur le passage d’un convoi funéraire : un cercueil porté par des moines. Il s’écarte. Soudain tout le monde se fige en entendant un gong se mettre à sonner. Le voyageur regarde sa montre, il est six heures. Le gong continue de sonner tandis qu’un vent de poussière s’est levé, et le voyageur trouve une porte ouverte dans une des grandes maisons. Il entre et salue les hommes réunis agenouillés, qui le saluent en retour et se plaignent du gong. On lui demande ce qu’il fait là, et il se plaint d’avoir une poussière dans l’œil, la femme qui vient d’arriver lui propose de l’aider, il réclame de l’eau, ce qui semble choquer, et la femme propose d’humidifier son œil, mais pas avec de l’eau, mais avec le lait qui coule de son sein. Le voyageur choqué la remercie et sort.

Cette fois, c’est vers la forêt qu’il se dirige, avec toujours son mouchoir sur l’œil. Il trouve un petit ruisseau vif et se met à quatre patte pour boire, puis une petite mare alimentée par le ruisseau, qui soudain semble avoir disparue, ce qui l’oblige à se guider au bruit du ruissellement jusqu’à un bassin et une maison dont la cheminée fume : de l’eau, des gens et… un gong, énorme sous un abri, tandis que le soleil rougeoyant se couche. Il va jusqu’à l’abri, devant le gong. En contrebas, c’est le village et ses hauts toits.

Se retournant, il aperçoit une paysage agenouillée qui rince des herbes dans un petit bassin, et sans se retourner, elle lui souhaite le bonsoir et remarque qu’il fait très chaud. Elle confirme. Il lui demande si c’est le gong qu’il a entendu sonné, et elle confirme : il sonne à l’aube, en soirée, au coucher du soleil, trois fois chaque jour — et ne doit jamais être sonné à une autre heure, alors s’il ne fait que passer, la paysanne le prie de ne pas faire sonner le gong pour s’amuser.

Comme il s’étonne de la fraîcheur du lieu, la fermière lui explique toujours sans se retourner, que l’eau provient d’une source appelée l’étang du Démon, et qu’en circulant jusqu’ici, elle tinte chaque fois qu’elle rebondit contre un rocher, c’est pourquoi la vallée a été surnommée la vallée de la harpe. Puis elle lui apprend que l’eau de la source a la réputation d’être empoisonnée. Or, il a bu de cette eau, rincé son œil : va-t-il se transformer ? La paysanne — Yuri — semble en rire : ils en boivent tous les jours et rien n’est arrivé . Il s’approche, fait tomber sa montre-boussole dans l’eau. La paysanne la récupère et l’essuie aussitôt et le voyageur s’étonne : il pensait que la paysanne était plus vieille. Comme elle se lève parce qu’il fait trop sombre, il lui demande une tasse de thé, elle accepte de lui en servir une et l’invite à s’installer dans la véranda. Puis il réalise que les aiguilles de sa montre-boussole tournoient.

L'étang du démon, le film de 1979L'étang du démon, le film de 1979L'étang du démon, le film de 1979L'étang du démon, le film de 1979

***