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ImageFeu orange Blu-ray / DVD

This Is Cinerama, le blu-ray américain de 2012.

Sorti en blu-ray américain le 25 septembre 2012 (multi-régions, pas de version ni de sous-titres français).

Ici l'article de ce blog sur le film Place au Cinérama (1952)

Sur le film : Il s'agit d'un film de démonstration d'un procédé technique visant à élargir la projection de manière à remplir complètement le champ de vision du spectateur, comme pour l'IMAX, mais dans les années 1950. Le film propose un voyage sonore et à travers l'Europe et l'Amérique, pour assister à divers évènements ou expériences, comme naviguer sur les canaux de Venise, assister au ballet d'Aïda à la Scala de Milan et ainsi de suite. Ceux qui ont vu ces projections à l'époque avaient réellement la sensation d'y être, et les retours sur le blu-ray sont qu'en aucun cas la vidéo ne restitue cette expérience. Et pour cause : les négatifs originaux ont été maltraités et du coup, le transfert se fait à partir d'un duplicata de résolution inférieur et très détérioré, alors qu'un autre film en cinérama (La conquête de l'Ouest), lui, raflait la mise sur tous les plans.

Depuis, plusieurs films en cinérama sont sortis, cette fois transférés à partir de leurs négatifs d'origine, et là, la HD est respectée, et si des défauts persistent comme les jointures des trois parties de l'image et des décolorations, l'effet est déjà beaucoup plus spectaculaire. Le vrai problème est le manque de budget de ces transferts, même si encore une fois, dès que le négatif d'origine est utilisé, le résultat est honorable.

Sur l'image : Médiocre. 2.56:1, non respecté. (original 2.59:1). Le procédé Smilebox vise à compenser les déformations de l'image originale quand elle n'est pas projetée sur un écran géant courbe, notamment en corrigeant les lignes de fuites. Cependant, il entraine une déformation de l'image (personnage maigres). Il est possible selon les systèmes de zoomer dans l'image, mais la définition de ce transfert demeure trop basse pour que le zoom fasse apparaître de nouveaux détails. Les couleurs sont passées comme des vieilles photographies, et ce, après restauration digitale. Aucun détail fin n'a survécu, ce qui est simplement inacceptable quand on considère la taille de la pellicule à l'origine. La jonction des trois projections (gauche-centre-droit) se voit pratiquement toujours.

Sur le son: Médiocre à bon. Anglais DTS HD MA 5.1 c'est beaucoup plus positif, mais inégal. La projection commence en mono pur, pour mieux surprendre le spectateur par un son surround de qualité supérieure, avec des fortes inégalités selon le type de spectacle. Par exemple l'image sonore des premiers chœurs est très confuse, et d'une manière générale, ça crisse. Là encore un vrai budget, de vrais compétences auraient certainement fait des miracles, puisque cette fois la production disposait des bandes originales... Par contre, à l'entracte, la démonstration de la puissance de l'orchestre est effectivement remarquable de basses et de fidélité.

En conclusion: si revoir le monde à l'époque des premières aventures de Langelot Agent Secret est toujours une expérience remarquable - en fait unique -, force est de constater qu'il s'agit à nouveau d'un transfert médiocre de la part de l'éditeur Flicker Alley, qui s'est spécialisée dans l'édition de blu-ray brut de décoffrage, la pire des qualités alternant avec le meilleur, le point commun étant la rareté des films, inédits ou introuvables - et le tirage limité qui fait que le blu-ray est vendu à prix d'or (comptez 40 euro et plus) tant qu'il est disponible, et à prix de platine quand il ne l'est plus (500, 700 euros). Visiblement le modèle marketing de demain...

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ImageFeu orange Blu-ray / DVD

Mise à jour : le blu-ray français arrive, allégé de quelques bonus, moins cher de moitié (moins de 24€ à cette heure). Mais je doute fortement que les français aient amélioré l'image et le son du transfert américain.