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Mission To Mars, le film de 2000Feu rouge cinéma

Mission To Mars (2000)

Sorti aux USA le 10 mars 2000.
Sorti en Angleterre le 14 avril 2000.
Sorti en France le 12 mai 2000.
Sorti en blu-ray français le 22 septembre 2009 (sous-titres français forcés sur la version anglaise originale).

De Brian De Palma, sur un scénario de Lowell Cannon, Jim Thomas, John Thomas, Graham Yost ; avec Tim Robbins, Gary Sinise, Don Cheadle, Connie Nielsen, Jerry O'Connell, Peter Outerbridge, Kim Delaney.

Pour adultes et adolescents

9 juin 2020. Dans le jardin d’une grande maison, on fête en famille devant un barbecue le départ de la Mission Mars 1. Parmi les conversations sans intérêt qui se tiennent parmi les invités, il y a la question du fait qu’il y a deux couples mariés parmi les équipages ; Si certaines épouses qui restent sur la Terre estime que ce n’est pas juste, selon Terri, l’une des deux épouses, la NASA a estimé que ce serait un facteur d’équilibre – un raisonnement plutôt spécieux quand on considère les risques d’adultères, de rupture, de discrimination et de perte d’objectivité. La soirée se termine par une beuverie entre les trois mâles dominants de l’expédition Jim McConnell, Woody Blake et Luke Graham, qui sert surtout à présenter le premier comme un veuf éploré venant de perdre sa femme Maggie pour cause de maladie – sans doute un autre facteur d’équilibre selon la NASA.

Treize mois plus tard. Sur Mars donc, un petit robot a beaucoup de mal à contourner un simple rocher, mais a tout de même la présence d’esprit de le faire par le côté qui ne donne pas sur le gouffre voisin sosie du Grand Canyon, quand bien même ce genre de structure n’existe pas sur Mars s’il faut en croire les cartes de l’époque du film. A deux pas du grand canyon, le même petit robot se retrouve au bas d’une falaise vertigineuse, autre relief n’étant pas censé exister sur à l’époque. Un peu plus loin un astronaute donne des coups de pioche dans un genre de falaise, et une équipe sur à terre s’interroge sur la présence de glace inexplicable selon les relevés de robots.

Il y a 20 minutes de décalage entre la surface de Mars et la base spatiale, qui pour une raison inconnue ne s’est pas établie en orbite de Mars. Luke Graham fait son rapport, puis s’en va suivre le petit robot jusqu’au site mystérieux, avec tout ses camarades, parce qu’il leur parait logique de mettre tout le monde bien groupé en face du premier danger possible. Là encore, les relevés paraissent impossible : il y aurait une masse de métal sous la montagne, et pourtant sur la Terre, c’est pourtant habituel de trouver des mines sous la terre. Luke Graham décide alors d’envoyer un maximum de micro-ondes en direction du phénomène inexpliqué et de la montagne, qui pourtant a déjà réagi par un intense champ magnétique capable de transformer une zone de sable plane en un chantier de pointes acérées.

Après leur expérience, les pointes ont disparu et se lève une tempête de sable faisant bouger les rochers, et arrachant des pierres. Cela ne semble pas affoler l’équipe de Luke, qui reste à regarder fixement une gigantesque tornade recouvrir la montagne et se tordre dans leur direction pendant plus d’une minute, parce qu’il semble plus important de filmer le phénomène sur une caméra portable que de sauver leur peau. La tornade se mue en une espèce de vers géant qui se dirige lentement sur eux, et les astronautes ne bougent toujours pas, tandis que la totalité du sol est emporté et que des cailloux acérés volent dans tous les sens. Ils attendent alors patiemment qu’un premier membre de leur expédition soit aspiré par le vers géant, qu’un gros roc manque d’en écraser deux, qu’un petit traverse la visière d’un autre, et qu’un autre astronaute se fasse aspirer. Personne n’envisagera de quitter les lieux, et étonnamment Luke est le seul à survivre alors qu’il s’est juste accroché à une poignée de leur véhicule, qui n’a pas été soulevé de terre comme des rochers environnant clairement plus lourds et beaucoup moins mobile.

La poussière retombe, révélant un visage féminin très stylisé sculpté dans la montagne. A bord de la station, au lieu de s’occuper de surveiller l’expédition ou de relayer les images d’un satellite, le capitaine de la mission bécote le facteur de stabilité selon la NASA. Son subalterne doit s’y reprendre à trois fois avant que le capitaine daigne délaisser son roulage de pelle, et ce n’est même pas pour voir un quelconque enregistrement du phénomène depuis l’espace, ou du sol relayé par le véhicule de Luke, pourtant visiblement équipé d’un matériel de transmission – mais une vidéo confuse de Luke lui-même, qui a utilisé le dit matériel de transmission pour faire un rapport incompréhensible.

Tout cela oblige le capitaine de la mission a envisager une mission pour porter secours à l’expédition sur Mars… Ce qui n’avait même pas été prévu dans le programme : ils n’ont pas le bon équipement, pas le bon équipage, car l’idée était juste d’envoyer leurs gens sans espoir de retour en cas de panne de l’unique véhicule spatial qu’ils ont sur place. Ce qui donne l’occasion au senior de la base et au capitaine de la mission de se disputer pour rien et de citer à nouveau Maggie, l’épouse décédée du capitaine, qui n’a absolument rien à voir avec cette histoire.

Malgré l’urgence de sa mission, le subordonné a eu le temps de jouer avec l’absence de gravité et beaucoup de smarties censé représenter le code génétique de sa femme idéale. Le capitaine mange plusieurs des smarties, parce qu’il a aussi beaucoup de temps devant lui, et pas peur des caries dans l’Espace… Et avant de partir, pourquoi ne pas prendre le temps de se passer du rock et d’inviter son facteur de stabilité à danser à travers la station spatiale : ce n’est pas comme si l’unique survivant de l’expédition sur Mars l’air très désespéré et très instable risquait quoi que ce soit ? En fait si, c’est exactement le cas. Et c’est particulièrement radieux que le facteur de stabilité enchaîne un tour de danse avec son mari légitime sous le regard gourmand du veuf gobeur de smarties…

La séance de danse et de voyeurisme est inopinément interrompu par la voix synthétique de l’ordinateur (Uhura était partie se remaquiller ?) qui annonce l’arrivée des images de la surface de Mars : aucune vie du côté de la base, l’étrange phénomène réduit à une jolie lueur indéchiffrable – alors que le vers géant était on ne peut plus visible de l’Espace, tout comme le visage sculpté dans la montagne. Mais tout cela n’a aucune importance, car les quatre membres de l’expédition de secours a déjà une autre raison de laisser éclater sa joie, malgré le fait qu’il n’y a selon leurs dernières informations aucun signe de survivants de l’expédition qu’ils sont censés secourir.

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