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Black Mirror S02E03: The Waldo Moment (2013)
Traduction du titre original : L'instant Waldo.

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Ici l'article de ce blog sur la série télévisée Black Mirror (2011)

Diffusé en Angleterre le 25 février 2013 sur CHANNEL 4 UK.
Diffusé en France le 5 juin 2014 sur FRANCE 4 FR.
Actuellement disponibles en France sur NETFLIX FR.

De Charlie Brooker (également scénariste) ; réalisé par Bryn Higgins ; avec Daniel Rigby, Chloe Pirrie, Jason Flemyng, Tobias Menzies, Christina Chong, James Lance, Ed Gaughan, Kenneth Collard, Michael Shaeffer, Pip Torrens, David Ajala.

Pour adultes et adolescents

Gwendolis Harris, une jeune femme un peu nerveuse attend sur l’une des chaises en plastique disposée dans une cage d’escalier lambrissée. Une porte s’ouvre sur le palier du premier étage et un jeune homme annonce sèchement que l’on est prêt à la recevoir.

Dans un salon classique aux grandes baies vitrées donnant sur un jardin embrumé, trois hommes et une femme sont assis derrière une table vernie. Gwendoline reconnait la femme qui l’accueil et comme cette dernière veut lui présenter les trois hommes, elle répond que leurs visages lui sont familiers tandis qu’elle s’assoit dans la chaise en plastique disposé en face des quatre examinateurs. Aussitôt, l’homme chauve à gauche de la femme demande sèchement pourquoi Gwendoline veut devenir une MP – député au parlement anglais. Elle répond aussitôt que c’est parce qu’elle n’est pas satisfaites de la manière dont les choses se font, et que plutôt que rester assise à maugréer, elle préfère agir pour régler les problèmes.

Ailleurs en ville, un studio de télévision où l’on répète un talk-show sur l’actualité. Le présentateur recommence depuis le début – tout son texte défile sur un prompteur à côté de la caméra braquée sur lui : il déclare qu’il n’est pas surpris que la vedette de la chanson adolescente numéro un mondial soit devenue scientologue – les stars de la Pop croient dans des choses étranges : Abba croyait aux anges, R. Kelly croyait qu’il pouvait voler…
Une stagiaire vient trouver une toute jeune fille – la productrice de l’émission – et un homme barbu qui observent la répétition : elle veut leur montrer une information qui vient juste de tomber : De honte, Tory Jason Gladwell démissionne à cause du scandale des tweets p0rn0graphiques…

L’homme remarque que Gladwell ne prétend plus que son compte Twitter a été piraté. La productrice poursuit sa lecture : Gladwell admet une correspondance inappropriée avec une mineure de quinze ans. L’homme fait immédiatement mine de s’étonner : envoyer des photos de sa b.te, c’est ce que l’on appelle « correspondre » désormais ? La productrice poursuit : le départ de Gladwell déclenche des élections anticipées concernant sa circonscription de Stentonford et Hersham. La productrice est ravie : ils utiliseront le truc sur Gladwell, à mettre en tête du monologue. Puis la productrice demande à la cantonade sur le plateau si quelqu’un a vu un certain Jamie.

Dans les toilettes d’une loge, Jamie, un jeune homme roux en larmes, appelle au téléphone une certaine Rachel, qui ne veut plus qu’il l’appelle, parce qu’il a besoin de mettre de l’ordre dans sa tête. Comme Jamie prétend qu’il l’a fait, Rachel répond que Jamie doit se concentrer sur Waldo, parce que Waldo marche bien. Jamie essaie de protester : Waldo n’est pas… Rachel l’interrompt : Waldo est un énorme succès. Jamie répond que c’est Waldo qui est un succès, pas lui. Rachel soupire : Jamie n’a qu’à faire son numéro. Jamie répond qu’il le fera.

On tambourine à la porte de la loge de Jamie et Rachel raccroche. C’est la productrice qui veut que Jamie se dépêche d’arriver sur le plateau. Pendant ce temps, l’entretien de Gwendoline se poursuit et on demande à la jeune femme ce qu’elle pense de la circonscription de Stentonford et Hersham. Gwendoline répond du tac au tac que c’est un siège acquis aux Tory (parti conservateur anglais). Gwendoline en déduit que, si l’on veut être réaliste, elle n’a pas grande chance de le remporter… L’homme à la droite de la femme l’interrompt : alors cette élection n’est qu’un marchepied pour elle ?

Gwendoline confirme : à l’évidence, elle ne le déclarerait pas ailleurs qu’à cet entretien, mais vu que ses interlocuteurs veulent qu’elle se montre honnête, elle n’a aucune raison de faire semblant. Alors la femme demande s’il y a quoi que ce soit dans le passé de Gwendoline qui pourrait lui causer des soucis. Gwendoline répond que non, puis se ravise et avoue avoir commis une série de meurtres à Huddersfield entre 1999 et 2003. Rien à part cela. Puis Gwendoline sourit. On la remercie et on lui indique par quelle porte elle doit sortir – car ils préfèrent séparer les candidats.

Gwendoline obtempère et se retrouve dans une cage d’escalier moderne. Elle pense avoir raté son entretien et se traite d’idiote. Au même moment, le direct du talk-show – Ce soir pour une semaine seulement (Tonight For One Week Only) commence – et comme prévu, le présentateur ouvre sur la démission du député Jason Gladwell (« Jason Heureuxquivabien »). Le présentateur fait alors le signe des guillemets, prétendant citer Gladwell quand il déclare ne pas pouvoir maintenir sa position plus longtemps... Le présentateur précise alors lourdement que la position de Gladwell est d’être cramponné à son ordinateur en se m.st.rbant furieusement devant des images d’écolières. Énorme éclat de rire (enregistré) du public. En régie, la productrice demande à Jamie s’il est prêt, et celui-ci répond que oui… et va s’installer à son poste de contrôle de la mascotte virtuelle de l’émission – Waldo, un ourson de dessin animé tout bleu.

Et tandis que le présentateur se lance dans sa tirade à propos du fait qu’il ne comprend pas pourquoi les gens s’étonnent des croyances des stars de la Pop, la productrice annonce un changement de dernière minute à Jamie dans ce que doit dire Waldo en introduction : le présentateur a emprunté un gag de Jamie sur Michael Jackson pour son monologue et la productrice veut que Jamie le remplace par un truc à propos du chancelier. Jamie n’est pas pour, parce que c’est de la politique, et que lui ne fait que du pipi-caca.

La productrice lui répond qu’il doit être Waldo maintenant. Jamie répond « oui mon commandant » mais la jeune fille est déjà partie. Il saisit les manettes de contrôle de la marionnette numérique qui s’anime sur l’écran derrière lui, tandis que le présentateur achève : « Et Michael Jackson croyait que son médecin était qualifié… »

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Black Mirror S02E02: White Bear (2013)
Traduction du titre original : L'Ours blanc.

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Ici l'article de ce blog sur la série télévisée Black Mirror (2011)

Diffusé en Angleterre le 18 février 2013 sur CHANNEL 4 UK.
Diffusé en France le 5 juin 2014 sur FRANCE 4 FR.
Actuellement disponibles en France sur NETFLIX FR.

De Charlie Brooker (également scénariste) ; réalisé par Carl Tibbetts ; avec Lenora Crichlow, Michael Smiley, Tuppence Middleton, Ian Bonar.

Pour adultes et adolescents

Des images vidéos numériques endommagées défilent devant les yeux fermés de la jeune femme tandis que du son numérique également endommagé crépite à ses oreilles par intermittence… Elle ouvre les yeux.

Elle est assise dans une chaise en bois, nauséeuse, un terrible mal de crâne. Elle porte un bandage autour des deux poignets, comme si elle s’était ouvert les veines et qu’elle avait été soignée. Elle ne se souvient de rien. Il y a une petite télévision à écran plat sur laquelle est affichée un curieux logo blanc sur fond noir, que zèbrent par instant quelques interférences. Comme la jeune femme essaie de se lever, elle remarque à ses pieds, répandus sur le tapis, deux flacons renversés – des minuscules cachés blancs et des gélules jaunes.

Il fait jour, les rideaux sont tirés. Elle les écartent. Elle a vu sur un parc – un terrain de jeux pour enfants. Elle se voit dans un miroir, en bas de survêtement et tee-shirt, l’air ravagée. Sur la télévision, le logo continue de tressauter. Elle éteint la télé, voit que la porte de la chambre est ouverte ; elle appelle sans réponse, descend dans le salon du rez-de-chaussée. La télévision est aussi allumée, elle affiche le même logo blanc sur fond noir. Elle aperçoit un verre vide sur le comptoir de la cuisine. Elle s’élance, l’attrape, le remplit au robinet et le boit d’un trait, le repose, s’essuie la bouche. Elle se retourne, avance à travers le salon en direction de l’ordinateur – il y a un calendrier accroché au mur juste au-dessus de l’ordinateur, et d’après les croix, ils seraient le 18 octobre. Elle continue de faire le tour de la pièce : sur le manteau de la cheminée, il y a des cadres de photos.

Dans un cadre, deux photos : une petite fille noire avec des nattes, qui sourit mais qui a perdu une dent de devant – et un couple, elle et un jeune homme brun à l’allure un peu voyou. Elle prend la photo de la petite fille, qui avait été coincée dans le bord du cadre. Alors elle a à nouveau des flashs en forme de vidéo numérique abîmée : la même petite fille qui joue sur le tapis et qui lui sourit à elle – tandis qu’un son suraigüe vrille les oreilles. Elle regarde à nouveau la photo de son couple, mais aucune image ne lui revient. Elle va éteindre la télévision, puis apercevant une paire de baskets noires, elle les enfilent, et enfile un haut de survêtement, puis sort dans le jardin de la maison par la porte-fenêtre. Aucun bruit dans la rue ou dans le parc. Le vent souffle.

Comme elle marche le long des palissades, elle se rend compte qu’il y a des gens à l’étage des maison, chacun en train de filmer avec leur téléphone portable. Elle les appelle en vain… C’est la même chose avec les maisons aux alentours. Elle appelle à nouveau, demandant si ils peuvent l’aider, s’ils savent qui elle est… elle ne peut pas se souvenir de qui elle est !

Soudain, elle entend le déclic de quelqu’un qui prend une photo et, plus loin devant, une petite silhouette vêtue d’un anorak disparait derrière la palissade voisine. Elle se lance à la poursuite de ce qui ressemble à une jeune fille blonde aux cheveux longs. Puis elle entend une porte claquer, et elle voit un père et son petit garçon à la fenêtre au-dessus d’elle, et le père est en train de la filmer avec son téléphone portable… Elle appelle à nouveau, et réclame de l’aide à nouveau – en vain, encore une fois.

Puis elle voit une voiture bleu s’arrêter de l’autre côté de la pelouse, et un homme avec un manteau rouge cagoulé de noir, avec le même logo blanc qu’il y avait sur les télévisions. L’homme va au coffre de la voiture, en sort un fusil, et se met à marcher, résolu, dans la direction de la jeune femme. Puis il la met en joue et se met à courir…

Comme elle fait volte-face et cherche un appui, des gens de tous les âges sortent de partout, leur téléphone portable à la main, pour filmer l’action au plus près. Elle passe devant eux, en courant, en les appelant à l’aide, mais personne ne lui répond : les gens se contentent de la suivre avec leur téléphone portable levés dans sa direction. Alors elle aperçoit une jeune fille en treillis et avec un chapeau chapka, laquelle est en train de faire le plein d’essence. Apercevant la fugitive, la jeune fille crie à son camarade qu’ils doivent partir immédiatement. L’homme au fusil ouvre alors le feu…

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Sublimes créatures, le film de 2013Feu orange cinéma

Beautiful Creatures (2013)

Sorti en Angleterre le 13 février 2013.
Sorti aux USA le 14 février 2013.
Sorti en France le 27 février 2013.
Sorti en blu-ray américain le 21 mai 2013 (Région A, B, français canadien inclus, anglais DTS HD MA 5.1)
Sorti en blu-ray américain le 3 juillet 2013 (Région B, français et anglais DTS HD MA 5.1)

De Richard LaGravenese (également scénariste), d'après le roman de Kami Garcia et Margaret Stohl ; avec Alden Ehrenreich, Alice Englert, Jeremy Irons, Viola Davis, Emmy Rossum, Thomas Mann, Emma Thompson, Margo Martindale, Eileen Atkins, Zoey Deutch,Tiffany Boone, Rachel Brosnahan, Kyle Gallner.

Pour adultes et adolescents.

Ethan Wate fait le même rêve toutes les nuits depuis des mois : il ne peut pas voir son visage mais il sait qu’il la connait depuis toute sa vie, et il sait que quelque chose de terrible va se produire, mais il n’a pas peur du tout : il la veut, et peu importe ce qui arrivera. Mais Ethan n’arrive jamais jusqu’à elle, et il meurt. Un coup de tonnerre, et Ethan se réveille au milieu de la nuit.

Au début, il avait peur de devenir fou. Puis il a réalisé que ce ne serait pas une grande perte, vu qu’il faisait sa rentrée en terminale le lendemain – la folie était donc inévitable. Mais ce qui est pire, c’est de se réveiller chaque nuit à vouloir quelqu’un qu’il n’a jamais rencontré – être amoureux d’une fille qui n’existe pas, et de remplir son journal de ses portraits sans visage. Depuis toute sa vie, Ethan est coincé à Catlin, Caroline du Sud, au milieu de nulle part : quand un film sort au cinéma, il est déjà en DVD et le cinéma se plante toujours sur le titre – Interception, avec Leo Dicaprio ? Il faut aller jusqu’à Charleston pour avoir un Starbucks – ça craint, non ? Ils ont douze églises et une seule bibliothèque, où il y a davantage de livres interdits que de livres autorisés. Et ce sont les mêmes fichues familles qui vivent là depuis des générations : ils rejouent la Guerre de Sécession comme s’ils espéraient que la fin serait différente cette fois-là.

La mère d’Ethan avait coutume de dire qu’il y a deux sortes de gens à Gatlin : les gens trop stupides pour partir, et les gens trop coincés pour s’en aller. Son père ne peut plus partir depuis que sa mère est morte. Les gens disent que c’était la volonté de Dieu. Ethan pense, lui, que c’est le seul moyen de s’échapper de cette ville. Il peut comprendre pourquoi les jeunes se sont engagés pour se battre pendant la Guerre de Sécession : tout plutôt qu’une vie à rester immobile. Mais Ethan pense que même les morts restent à Gatlin – et il sait que cela parait délirant, mais quand après avoir fait son jogging jusqu’à la Colline du Miel, le champ de bataille historique au-dessus de la ville, il s’allonge sur l’herbe et se sent parmi eux, et il entend les bruits de l’affrontement – et à nouveau le coup de tonnerre de la balle que l’on tire, et une femme qui crie son nom : Ethan. Il se relève, approche d’un monument au mort, et découvre un objet brillant au milieu des feuilles mortes – un médaillon ? Il retourne chez lui, dans sa chambre, et s’imagine des tas de choses : parfois, il s’imagine qu’il est le Billy Pilgrim du roman interdit à Gatlin de Kurt Vonnegut Jr., Abattoir Cinq – être détaché du Temps, constamment en état de trac, sans jamais savoir quel sera le prochain rôle qu’il aura à jouer dans sa vie – il adore comment ça sonne dans sa tête.

Le soleil s’est levé, Ethan prépare le petit-déjeuner et appelle son père, qui ne répond pas. Arrive Amma, l’amie de la famille, qui lui demande si la tenue négligée qu’il porte est vraiment appropriée pour son premier jour d’école. Ethan répond alors qu’il est en Terminale : s’il devait s’habiller comme si cela lui importait, il perdrait toute crédibilité. Ce à quoi Amma répond qu’il ferait mieux d’aller chez le coiffeur. Comme Ethan demande qui dit cela de lui, Amma répond que c’est elle qui le dit, et qu’il doit faire attention aux dates limites de consommation sur les boites qu’elle range dans le frigo. Puis Amma lui demande à quelles universités il a envoyé sa candidature, et Ethan lui assure qu’il a envoyé sa candidature partout, du moment qu’elles sont le plus loin possible d’ici. Amma approuve, puis lui demande si il a joggé la veille, il répond que oui. Elle lui demande alors s’il a mieux dormi, et il répond qu’il envie les gens dans le coma. Puis Amma demande si son père est enfin sorti de la maison, mais Ethan répond que non.

Pour retrouver son meilleur ami Wesley, Ethan passe par la fenêtre du côté de sa maison, saute la clotûre et va épier la mère de Wesley obligeant son fils à prier et écouter ses citations de la Bible à genoux dans leur salon. La dame aperçoit Ethan et lui dit de partir, mais Wesley se lève et prétextant qu’il doit accompagner Ethan à l’école, en profite pour s’en aller. La mère de Wesley retient alors son fils, exigeant qu’il l’embrasse avant de partir et qu’il soit sage.
Du coup, Ethan nargue Wesley lorsqu’il sort enfin de la maison, lui demandant si sa mère embrasse bien. Wesley répond que sa mère perd complètement la tête depuis la mort de son père – et désormais elle croit que la fin du monde est proche à cause des tremblements de terre. Et Wesley de se demander comment l’amour de Jésus pourrait rendre cette femme aussi timbrée : elle a tellement promis l’Enfer à son père que Wesley parie ce dernier s’est mis à boire pour y descendre plus vite. Selon Ethan, son propre père a fait la même chose au vieux Ravenwood : ils sont tous fous à lier dans cette ville.

Alors Wesley demande à Ethan s’il sait que la nouvelle au lycée est une Ravenwood. Mais Ethan croyait que Ravenwood vivait dans sa maison tout seul. Selon Wesley, c’est une nièce Léna, qui habite la campagne. Ethan se demande alors pourquoi quiconque voudrait emménager à Gatlin. Wesley répond que ce sera la première Ravenwood que quiconque aura vu à Gatlin depuis presque vingt ans.

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Black Mirror S02E01: Be Right Back (2013)
Traduction du titre original : Je reviens tout de suite.

Épisode précédent <> Épisode suivant.

Ici l'article de ce blog sur la série télévisée Black Mirror (2011)

Diffusé en Angleterre le 11 février 2013 sur CHANNEL 4 UK.
Diffusé en France le 22 mai 2014 sur FRANCE 4 FR.
Actuellement disponibles en France sur NETFLIX FR.

De Charlie Brooker (également scénariste) ; réalisé par Owen Harris ; avec Hayley Atwell, Domhnall Gleeson, Claire Keelan.

Pour adultes et adolescents

Une station-service la nuit sous une pluie battante ; un jeune couple court en riant s’abriter dans une voiture. Assis sur le siège passager d’un van garé en face des pompes, Ash Starmer, un blond-roux fluet mal rasé, fait défiler une conversation en ligne sur son téléphone portable, tandis que la radio annonce que ce sont des rebelles géorgiens qui ont revendiqués le virus Narwhal qui a failli faire s’effondrer l’économie russe. En ciré bleu, arrive Martha Powell, deux coupes de café et un sac à la main.

Comme elle passe devant le pare-brise, la radio évoque désormais les tests réussis de la chair de synthèse intelligente mise au point pour permettre aux amputés multiples de se remettre sur pieds. Dehors, Martha est obligé de crier et de frapper du coude la vitre pour que Ash lui ouvre la portière parce que celui-ci est trop absorbé par sa lecture en ligne… Ash lui ouvre, puis se rassoit pour reprendre sa lecture, alors que Martha lui demande de la débarrasser des cafés. Puis comme Ash ne réagit pas, Martha lui déclare qu’elle s’est mouchée dans le café de son fiancée. Ash approuve, puis lève enfin le nez de son téléphone et lui demande de quoi elle parle. Martha répond qu’elle parle de ses paumes qui brûlent à cause du café chaud. Ash pousse un juron et s’excuse, attrape les coupes et les posent sur le plateau rétractable du tableau de bord.

Martha peut enfin entrer se mettre à l’abri et déposer son sac. Le temps qu’elle referme sa portière, Ash a déjà repris son téléphone portable pour continuer à lire… Comme elle met sa ceinture de sécurité, elle dit « boite à gants ». Ash soupire et à regrets, range son téléphone portable dans la boite à gants, puis se donne une tape sur le dessus de la main, et sourit en regardant Martha.

Comme Martha fait démarrer la voiture, le message « conduite sécurisée » s’affiche sur l’écran du tableau de bord. La radio se met à jouer « If I can’t have you (I don’t want nobody baby) » (si je ne peux pas t’avoir toi, je ne veux personne d’autre mon chéri), et Martha se met à chanter à tue-tête, vite rejointe par Ash. La chanson s’enchaîne avec « Stayin’ Alive » (rester en vie) des Big Gees. Ash s’exclame que cela ne sera pas, car sa limite à lui c’est le Disco, et pour faire taire la musique, il touche l’écran du tableau de bord représentant en 3D la route et le paysage aux alentours.

Martha demande à Ash s’il sait au moins quel groupe ils écoutaient. Ash réplique qu’il sait très bien que c’était les Big Gees parce qu’il les a écoutés toute sa vie. Martha rétorque que cela fait dix ans qu’il ne les a pas écoutés une seule fois. Ash demande à Martha si elle a entendu parler des écouteurs. Martha insiste : alors quel est sa chanson favorite des Big Gees ? Ash répond sans hésiter : How Deep Is Your Love (à quel point ton amour est profond ?). Martha réfute : Ash n’aime pas How Deep Is Your Love. Ash réplique que c’est tout à fait naturel et qu’il n’y a rien de mal à cela.

Martha fait un geste agacé de refermer le dossier ou le document quand on contrôle un ordinateur : ce que Ash dit ne lui ressemble pas du tout. Alors Ash se met à chanter en imitant la voix de Barry Gibb : « J’connais tes yeux dans le soleil du matin, je te sens m’effleurer sous la pluie battante… » Martha rétorque qu’il est vraiment trop c… mais Ash persiste : « Et au moment où toi tu t’éloignes, je veux te sentir contre moi… » Martha répète alors qu’elle jure qu’elle va crasher leur van s’il continue…

Ils sont rentrés chez eux. Ils n’ont pas fini d’emménager ; Ash pose un carton, puis enlève une photo posée sur un meuble – lui quand il était encore adolescent. Puis machinalement, il cherche dans la poche de son imperméable, et Martha qui arrive dit « boite à gants ». Ash file récupérer son téléphone dans le van, puis, devant le feu de cheminée, photographie sa photo avec son téléphone portable. De la cuisine, Martha lui propose de la soupe pour dîner, et Ash approuve sans l’air d’avoir entendu. Martha persiste : soupe à la tomate ou bien à la tomate rôtie ? Ash opte pour le second choix. Sa photo apparait dans la liste des messages postés sur l’écran de son téléphone portable.

Martha demande alors à Ash si cela ne le dérangerait pas de boire sa soupe dans une chaussure, vu qu’ils n’ont qu’un seul bol, et Ash approuve. Ash se reçoit alors un torchon dans la figure et s’étonne : pourquoi ? Martha répond qu’elle vérifiait juste si Ash était bien réel – car il n’arrête pas de disparaître dans son téléphone portable, et d’ajouter que le téléphone était un voleur. Puis elle lui demande ce qu’il faisait, et Ash répond qu’il partageait seulement sa photo, parce qu’il pensait que les gens la trouveraient drôle.

Martha ramasse la photo sur le divan et s’assoit à côté de lui : pour elle, la photo n’est pas drôle, mais tendre. Ash répond alors, toujours les yeux baissés, qu’il peut le croire quand il dit que ce jour-là n’était pas tendre : ils étaient allés dans un parc animalier – leur première sortie en famille après la mort de Jack – il y avait des singes sur toute la voiture et personne ne disait rien. Sa mère a conduit pour le retour et c’était la première fois – et quand Ash est descendu de sa chambre le matin suivant, toutes les photos de Jack avaient disparu du mur de la cheminée : elle les avait mise au grenier, parce que c’était comme ça que sa mère gérait sa douleur. Et après, quand le père de Ash est mort, c’est là-haut que sont aussi allées ses photos à lui. Sa mère n’a laissé qu’une seule photo dans le salon : celle de son seul garçon qui lui souriait pour de faux...

Martha remarque que peut-être la mère de Ash ignorait que ce sourire était faux, et Ash répond que peut-être c’est pire encore. Martha dépose un baiser sur le front de Ash et cette nuit-là, ils font l’amour, mais Ash souffre apparemment d’un petit problème de précocité – ce qui ne diminue en rien l’amour que lui porte Martha.

Le lendemain matin, Ash veut que Martha s’habille car ils doivent rendre le van pour deux heures ou alors l’agence de location leur comptera un jour de plus. Martha répond qu’elle vient de recevoir du travail à rendre avant la fin de la journée. Ash soupire en mettant ses chaussures : ce n’est pas grave, il va seulement conduire tout seul jusqu’à là-bas, récupèrera la voiture – tout seul, et reviendra à la maison – tout seul. Ce à quoi Martha répond qu’elle va devoir cuisiner son déjeuner toute seule. Ash lui dit d’arrêter parce qu’elle lui brise le cœur. Il lui colle un baiser sur le front et s’en va avec le va ?

Martha est restée seule dans la chambre devant sa grande tablette graphique sur laquelle elle réalise ses illustrations. La journée se passe, le soleil descend dans le ciel. Elle finit par prendre son téléphone portable et appelle Ash. Elle tombe sur le répondeur : « Salut c’est Ash, je suis trop occupé ou trop paresseux pour répondre, alors laissez votre message… » Elle ne laisse pas de message... Il fait presque nuit. Cette fois Martha appelle l’agence de location du van. On lui demande sa référence client, qu’elle n’a pas – puis le nom du client, Ash Starmer. Après une pause, la standardiste lui répond que le van n’a pas été encore rendu, et comme c’est après deux heures…

La nuit avance, et cette fois Martha est en larmes : elle appelle sa sœur Naomie qui lui dit que c’est sûrement un problème de batterie et que Ash est en chemin ; mais Martha a peur que quelque chose soit arrivé à Ash. Et comme son amie lui répète que rien n’est arrivé et que Martha imagine le pire, les lumières d’un gyrophare de la police arrivent sous les fenêtres de Martha. Martha se lève, va ouvrir, claque la porte au nez des policiers.

C’est la veillée funéraire de Ash. Sara est une amie de Martha, et comme Martha vient s’assoir à côté d’elle, Sara répète que tout cela n’est pas réel – quand elle était assise à la veillée funéraire de son mari Mark, les gens n’avaient pas l’air vrai, leurs voix n’étaient vraies, c’était comme si ils marchaient dans l’espace et personne… Martha l’arrête. Sara reprend à voix basse : elle peut inscrire Martha à quelque chose qui l’aiderait. Ça l’a aidé, elle. Ça permettrait à Martha de parler à Ash.

Sara ajoute qu’elle sait que Ash est mort, mais cela ne marchera pas si ce n’était pas le cas – et qu’elle ne s’inquiète pas, ce n’est pas un truc de voyance de timbrée. Ash était un utilisateur intensif… elle veut dire que le programme est encore en version beta, mais elle a eu une invitation, Martha n’aura rien à faire, Sara n’aura qu’à l’inscrire… Martha supplie alors Sara de la fermer, et comme Sara ne s’arrête pas, Martha hurle, et une autre amie l’emmène ailleurs.

Martha est rentré dans la grande maison. Alors qu’elle repeint un mur, elle tombe sur les marques qui ont été faites le long du cadre de la porte pour noter la taille de Ash quand il était petit, année après année. Elle repeint à côté, laissant les marques apparentes. Puis au grenier, elle ouvre une boite parmi le tas et tombe sur les photos de Ash et de son frère Jack. Elle referme précipitamment la boite. Toute seule le soir, elle boit trop de vin rouge et va vomir aux toilettes – et en se brossant les dents, elle éclate en sanglots. Puis assise sur son lit, elle consulte sur sa tablette sa boite aux lettres électronique et tombe sur un message de Sara dont le titre est « Je t’ai inscrite ».

Martha soupire et ouvre plutôt le message qu’une librairie en ligne lui a envoyé : la librairie lui conseille d’acheter trois livres : « les six étapes pour approcher le deuil » ; « le manuel du deuil » et « se remettre d’un décès ». D’un geste de la main agacé, Martha referme le message. Puis l’ordinateur bipe et un nouveau message arrive en haut de la pile de la boite aux lettres… Un message envoyé par Ash Starmer, dont le titre est « Oui, c’est bien moi. » Choquée, Martha referme la boite aux lettres.

Cinq minutes plus tard, Martha est au téléphone en train de hurler à Sara que c’est obscène d’utiliser le nom de son fiancé décédé, que cela lui fait mal… Sara répond calmement que c’est justement pour cela qu’elle l’a inscrite. Martha demande alors qu’est-ce que c’est, et Sara répond tranquillement que Martha n’a qu’à cliquer sur le lien et parler à la chose. Comme Martha est incrédule, Sara explique : Martha n’a qu’à entrer les messages au clavier, comme un courrier électronique, et Ash lui répondra exactement comme il l’aurait fait. Martha rétorque que Ash est mort.

Sara répond que c’est un programme, qui imite Ash. On lui donne le nom de quelqu’un, le programme va alors rechercher et lire toutes les choses que ce quelqu’un a écrit en ligne – Facebook, Twitter, tout ce qui est public. Sara a seulement donné le nom de Ash et le système a fait le reste. Comme Martha répond que c’est de la folie, Sara réplique qu’elle n’a qu’à dire bonjour et si elle apprécie, alors elle donnera l’accès aux mails privés de Ash : le plus le programme a accès, le plus ce sera Ash. Martha s’effondre dans un fauteuil et répond, à bout de souffle, que ce ne sera pas Ash. Sara confirme, mais elle assure que cela aidera. Martha raccroche.

Le lendemain, Martha tente de reprendre le travail à sa table graphique, mais elle est prise de nausée et doit courir vomir dans les toilettes. Elle finit par faire un test de grossesse – et le test se met à carillonner joyeusement. Martha jette le test par terre. Puis elle appelle sa sœur Naomie, mais tombe sur le répondeur. Puis elle fond en larmes et laisse tomber son téléphone. Elle titube jusqu’à sa chambre à l’étage, hésite, puis court allumer sa tablette, clique sur le lien, qui lui propose de toucher le bouton rouge pour parler.

Martha touche le bouton : apparait une icône avec la photo de Ash, et un « salut ». Elle répond en demandant si c’est vraiment Ash, et l’icône lui répond que non, c’est feu Abraham Lincoln, et Martha étouffe un rire nerveux. Puis l’icône ajoute que bien sûr c’est lui. Alors Martha répond qu’elle est là pour lui dire une seule chose. L’icône de Ash demande quel est cette seule chose. Martha hésite puis répond qu’elle est enceinte. L’icône de Ash répond d’abord par « waouh ». Puis demande si alors il va être papa.

Black Mirror S02E01: Bientôt de retour (2013)

Black Mirror S02E01: Bientôt de retour (2013)

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Black Mirror S02E01: Bientôt de retour (2013)

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