The Postman, le film de 1997 Feu orange cinéma

The Postman (1997)
Traduction du titre original : Le Postier.

Sorti aux USA le 25 décembre 1997.
Sorti en Angleterre le 20 février 1998.
Sorti en France le 25 février 1998.

De Kevin Costner (également acteur), sur un scénario de Eric Roth et Brian Helgeland, d'après le roman Le Facteur de 1982 (nouvelle, The Postman) / 1985 de David Brin, avec Kevin Costner, Will Patton, Larenz Tate, Olivia Williams, James Russo,Tom Petty.

Pour adultes et adolescents.

Un présentateur de radio jacasse – WKCC AM, la radio qui parle – que de la parlote, tout le temps – les sports, la météo, c’est juré… Un homme marche à côté de son cheval qu’il tient par la bride. Son cheval est chargé de sacoches.
À la radio, on déclare que les chefs religieux rejettent la responsabilité des crimes de haine et des attaques racistes sur une sorte de milice qui se fait appeler les « Holnistes », du nom de l’un de ses meneurs les plus extrémistes, se prétendant être fondateur du mouvement, un conférencier motivateur réputé, Nathan Holn. 2013. Le grand plateau salé de l’Utah. L’homme regarde l’horizon debout à côté des ruines du bâtiment. Un radeau pour nageurs est posé sur le sel, ainsi que plusieurs bateaux renversés sur le flanc. L’homme va jusqu’au radeau pour nageurs et s’amuse alors à rebondir sur le plongeoir, devant son cheval, blasé.

La dernière des grandes villes est morte alors que le père d’Espoir n’était qu’un enfant, victime d’une guerre de plus. Il lui a raconté les calamités qui ont suivi – et comment les survivants se sont cachés, éparpillés dans des petits hameaux, espérant ainsi survivre à la prochaine folie furieuse qui conspirerait pour les dépouiller du peu qu’il leur restait. Ces jours-là, il marchait seul, témoin solitaire du chaos qui régnait. La Terre elle-même était victime de la psychopathie. Il racontait l’histoire d’un hiver long de trois années, et comment la neige sale ne s’arrêtait jamais de tomber. Il a vu l’océan, dépouillé, empoisonné, à l’agonie – et comment ils ont regardé le ciel seize années durant, à prier pour que les grands poumons se remettent à fonctionner. Il disait que c’était comme si l’océan avait lâché un soupir de soulagement… Et il s’était remis à pleuvoir.

Un lion suit les traces de l’homme et de son cheval. Parti depuis longtemps, l’homme est arrivé de l’autre côté du désert de sel. Il a gravi l’escalier de fer d’un panneau publicitaire poussiéreux garantissant la protection maximum pour les nouvelles générations… rapport apparemment aux couches culottes. Du haut de la passerelle, il déplie et consulte une carte., puis regarde dans l’œil de sa longue-vue. Fusil à la main, l’homme avance à présent au milieu des panneaux publicitaires et des épaves de voitures et de camions, complètement rouillés. Il arrive en vue d’une station-service. Devant, il y a un petit réservoir rempli d’eau verte, et le cheval de l’homme s’y précipite. Aussitôt, l’homme se précipite sur son cheval, qu’il appelle Bill, et le cheval recule : l’homme pousse un juron – son cheval sait bien que son maître doit d’abord tester l’eau !

L’homme – le Postier – sort une pipette, prend de l’eau dans le bassin, la dépose au fond d’un petit flacon en plastique. Il ajoute un réactif, et l’eau devient violette. Selon le Postier, c’est mieux que de la térébenthine. Puis le Postier goûte l’eau et ajoute qu’elle a le même goût que la térébenthine. Puis il demande à son cheval son avis, et le cheval répond en s’abreuvant. Le Postier fait alors remarquer à « Bill » qu’il n’est pas difficile, et que c’est ce qu’il aime à son sujet. Le Postier avance parmi les débris et les épaves. Puis il s’immobilise et se retourne : il vient d’entendre une sonnette… dans sa tête. C’est le bruit de la sonnette d’une des pompes, au temps où tout était flambant neuf – le facteur peut voir dans le miroir une voiture de sport et des jeunes touristes s’approvisionner et il peut les entendre deviser joyeusement.

Mais quand il se retourne, il n’y a que son cheval, et tout est à l’abandon. La porte de la boutique est obstruée par du contreplaqué avec « Fermé » marqué dessus à la peinture en bombe. Le Postier essaie en vain la poignée, puis passe par la vitrine éventrée. Tous les rayons sont vides. Le Postier relève un gros tube cathodique poussiéreux, et crie alors à son cheval qu’ils ont la télévision. Bill est indifférent, mais le Postier repose le téléviseur sur une petite table et saute sur la banquette en face. Puis il commence à feuilleter le programme télévisé – 147 chaînes ! De Jésus à Jeopardy ! Le Postier opte pour Le Sable dans le Sablier, ainsi sont les jours de nos vies. Il pointe la télécommande vers le téléviseur et appuie sur le bouton de la chaîne – dans sa tête, la voix du présentateur résonne.

Puis le Postier s’intéresse aux soirées du Lundi, et dans sa tête, la foule hurle en délire : c’est le football du lundi soir ! Soudain, quelque chose tombe – une boite, une conserve, et le Postier se lève et empoigne son fusil, déclarant à haute voix que c’est bon, il ne cherche pas les ennuis… Et il parie que l’autre non plus, alors qu’ils déclarent le match nul. Un rayon s’effondre, et un jeune faon prend la fuite. Le Postier remarque alors le distributeur de cigarette – avec apparemment des paquets derrière la vitre. Avec précaution, il ouvre l’armoire de métal – vide. Puis fait basculer l’appareil. La vitre se brise, répandant les paquets. N’en croyant pas sa chance, le Postier ramasse les paquets et s’écrie qu’il est riche !

Alors que la nuit tombe, le Postier s’allume une cigarette, assis au bord du toit de la station-service, tandis que dans le ciel les rubans d’une aurore boréale sanglante luisent. Plus tard, le Postier traverse les montagnes, et arrivé en vue d’un village, déclare à son cheval qu’il connait les règles – ses règles : éviter à tout prix la civilisation – mais faut bien qu’ils mangent. Et puis c’est comme remonter à vélo, Bill n’aura à s’inquiéter de rien – juste se tenir debout à côté de lui – c’est le Postier qui va devoir débiter ses lignes ! Et de brosser les dents de son cheval.

Devant la petite population des adultes et d’une majorité d’enfant, le Postier déclame du Shakespeare, et faisant rire tout le monde tandis qu’il fait arriver Bill et simule un combat à l’épée, accompagné par une pianiste. La représentation s’achève alors que Bill et le Postier saluent genoux à terre. Tout le monde n’est cependant pas convaincu, mais la majorité semble l’être. Une dame âgée vient le trouver : selon elle, les enfants n’avaient encore jamais entendu du Shakespeare – et le Postier lui répond que ce n’est toujours pas le cas. Un certain Larry lui affirme qu’il a enfin vu pire que lui en tant qu’acteur, ce à quoi le Postier répond par une question : combien Larry a payé pour voir sa pièce ? Rien, alors qu’il aille se faire voir. Mais comme il est sur le point d’avoir droit à la soupe, une cloche se met à sonner : les Holnistes.

Les gens l’assurent que les Holnistes ne tuent plus, qu’on leur donne de la nourriture et des provisions, mais le Postier n’est pas convaincu et prend discrètement la fuite. Seulement leur chef, Bethlehem interpelle les enfants qui tiennent l’épée du Postier. Bethlehem veut que les enfants lui montre leur jeu, et l’un d’eux brandit l’épée en répétant une réplique : armez-vous, aucun respect pour les sorcières. Bethlehem reconnait du Shakespeare, et se déclare désolé d’avoir manqué la représentation… et comme l’un des hommes du village vient s’excuser de ne pas avoir fait autant de stock de gibiers qu’ils ne l’espéraient, Bethlehem réplique qu’ils ont cependant eu le temps d’aller au théâtre. Alors Bethlehem réclame trois hommes – entre 15 et 50 ans, de la couleur qui conviendra.

***

Donnez votre avis sur ce film en nous rejoignant sur le forum Philippe-Ebly.fr

***

Starship Troopers, le film de 1997Feu vert cinéma

Ici la page Amazon.fr du blu-ray français de Starship Troopers 1997.

Starship Troopers (1997)

Sorti aux USA le 7 novembre 1997.
Sorti en Angleterre le 2 janvier 1998.
Sorti en France le 21 janvier 1998.
Sorti en blu-ray français le 14 août 2007 (son anglais LPCM 5.1).
Sorti en blu-ray américain le 5 août 2008.

De Paul Verhoeven, sur un scénario de Edward Neumeier, d'après le roman de Robert A. Heinlein "Étoiles, garde à vous!" (Starship Troopers). Avec Casper Van Dien, Denise Richards, Dina Meyer, Jake Busey, Neil Patrick Harris, Clancy Brown, Seth Gilliam, Patrick Muldoon, Michael Ironside, Marshall Bell, Rue McClanahan, Eric Bruskotter, Matt Levin, Blake Lindsley, Anthony Ruivivar.

Selon la télévision, les insectoïdes ont envoyé un météore de plus vers la Terre mais cette fois il a été détruit et l’origine de l’envoi a été identifié comme le système stellaire double de Kendathu. La Terre y a envoyé une force d’invasion, et la télévision diffuse en direct les images des soldats confrontant les insectes et se faisant couper en morceaux... Un an plus tard, un jeune homme, Johnny Rico, s’amuse à dessiner sur sa tablette graphique, au lieu de suivre le cours d’Histoire de M. Rasczak, un vétéran de l’Armée auquel il manque visiblement l’avant-bras gauche, qui vante les bienfaits du régime installé par les vétérans de l’Armée lorsqu’ils ont pris le pouvoir pour mettre fin à l’échec de la Démocratie, alors que les scientifiques sociaux avaient amené la Terre au bord du Chaos. Les vétérans ont alors imposé une stabilité qui aura duré des générations depuis – une société dans laquelle seuls les Citoyens ont le droit de vote, les Citoyens étant ceux et celles qui se seront engagés dans l’Armée Fédérale, parce que le vote est une forme de violence et la seule solution à tous les problèmes.

Quand l’une des étudiantes de M. Rasczak répond que sa mère dit que la violence ne résout rien, Rasczak répond qu’il se demande ce qu’en penserait les ancêtres des citoyens de Hiroshima. Il demande la réponse à une autre étudiante, qui répond qu’ils ne répondraient rien car Hiroshima a été détruite. M. Rasczak en conclut que la force brute a résolu plus de problème du passé que n’importe quel autre facteur. L’idée contraire que la force ne résout rien est, selon Rasczak, le pire des fantasmes, et les gens qui l’oublient le paieront toujours. Puis Rasczak demande à Rico quelle est la différence morale entre un Civil et un Citoyen, et Rico répond qu’un Civil accepte la responsabilité personnelle de la sécurité du corps politique, le défendant au prix de sa vie. Un Civil n’accepte pas une telle responsabilité – ce qui est une citation exacte des lois. Alors Rasczak demande si Rico comprend le sens de ces mots – et bien sûr que non, selon le professeur.
 
À la fin du cours, Rico et sa petite amie, Carmen Ibanez vont voir les résultats de l’examen final de Mathématiques. La première chose que l’Académie des pilotes regarde, c’est le score en Mathématiques, selon Carmen – et le grand écran dans la cour indique qu’elle a obtenu un score de 97%. Rico n’a obtenu que 35% du coup, son ami Carl, un télépathe, le nargue. Carmen est désormais sûre de devenir pilote de forteresses volantes militaires.

En classe de Biologie, ils découpent un scarabée des sables Arcadien. Carmen est écœurée, et vomit, mais Rico ouvre et vide l’insecte sans complexe. Le soir, Rico sert de cobaye à Carl, qui veut lui faire deviner les cartes à jouer qu’il voit – or Rico ne devine rien, et son score est même inférieur à celui qu’il obtiendrait en devinant au hasard. Carl arrive sans problème à faire faire ce qu’il veut à son furet, et Rico s’inquiète alors de savoir si Carl serait capable de le manipuler ainsi. Carl répond qu’il est incapable de contrôler un être humain… pour l’instant.

Rico est désormais diplômé et veut s’engager dans l’armée, mais ses parents sont contre : il devrait y avoir une loi pour empêcher l’Armée d’utiliser les écoles comme centrale de recrutement, et il accuse le professeur d’Histoire Rasczak d’avoir poussé leur fils à s’engager au lieu d’intégrer Harvard. Rico soutient que ce n’est pas le cas, et il s'engage malgré tout dans l'Infanterie, en même temps que Carmen en tant que pilote, et Carl dans la division "jeux et théories" - les services secrets militaires. Quand l'officier de recrutement prend son imprimé, il le félicite : l'infanterie a fait de lui l'homme qu'il est aujourd'hui - et il lui sert la main avec sa main artificielle, puis fait pivoter sa chaise avec les bras pour attraper un document car l'homme est cul-de-jatte.
 
Starship Troopers, le film de 1997
Starship Troopers, le film de 1997
 
Starship Troopers, le film de 1997
 
Starship Troopers, le film de 1997
 
Starship Troopers, le film de 1997
 
Starship Troopers, le film de 1997

***
 
 
***

Bienvenue à Gattaca, le film de 1997Feu vert cinéma

Gattaca (1997)

Sorti aux USA le 24 octobre 1997.
Sorti en Angleterre le 20 mars 1998.
Sorti en France le 29 avril 1998.
Sorti en blu-ray américain le 11 mars 2008 édition "spéciale" (multi-régions, version et sous-titres français inclus).
Sorti en blu-ray français le 21 mai 2008 édition "deluxe" (identique au blu-ray américain).
Sorti en blu-ray français le 13 juillet 2022. 

De Andrew Niccol (également scénariste). Avec Ethan Hawke, Uma Thurman, Jude Law, Elias Koteas, Gore Vidal, Xander Berkeley, Blair Underwood.

Pour adultes et adolescents.


Dans un futur pas si lointain. Un jeune homme ponce soigneusement sa peau pour éliminer tout débris, puis après sa douche, s’habille en plaçant une poche d’urine contre sa cuisse, et une poche de sang sous la fausse empreinte digitale de son index. Puis, comme des centaines de jeunes gens froids et impeccable dans leurs costumes, il passe le contrôle automatique à l’entrée d’une école d'astronautes, GATTACA. Jérôme se distingue visiblement par son très grand souci de la propreté de sa station de travail, et par ses résultats irréprochables. Le directeur de l’école lui annonce alors qu’il fera partie des prochains membres de la mission qui s’envolera d’ici la semaine suivante, quoi qu’en dise les rumeurs du retard du programme. Le directeur partit, Jérôme laisse un peigne sale dans son tiroir. Puis il va passer le contrôle d’urine, où la machine identifie une fois de plus comme Jérôme Morrow. Le médecin lui demande alors s’il lui a déjà parlé de son fils. Et comme Jérôme répond par la négative, il lui dit de le lui demander un jour. Le médecin lui demande alors s’il est un minimum enthousiaste. Jérôme prétend qu'il attendra d'être dans la fusée avant d'être enthousiaste.

Il y a près d’une douzaine de décollage de fusée par jour, et Jérôme est le seul à les regarder tous. Alors l’une de ses camarades, Irène, le félicite et lui fait remarquer que s’il veut faire semblant de ne pas être passionné par l’idée de s’envoler à son tour, il faudrait qu’il arrête d’avoir les yeux levés vers le ciel. Mais lorsqu’il redescend de l’étage, il aperçoit un attroupement des élèves devant une flaque de sang à l’entrée d’un bureau. Il n’y rien de remarquable au sujet de la réussite de Jérôme Morrow, car il a été génétiquement amélioré pour atteindre ce niveau de succès – sauf peut-être le fait qu’il ne soit pas Jérôme Morrow.

Jérôme Morrow est un imposteur, né à l’issu d’un rapport sexuel ordinaire, et à sa naissance, on lui fit une prise de sang pour annoncer à ses parents qu’il mourrait à 30 ans d’une crise cardiaque. Son père refusa de lui donner le prénom de son père, et il fut prénommé Vincent. Toute son enfance, sa famille était obsédée par sa fragilité, et les écoles le refusaient parce que les assurances ne couvriraient pas le risque d’accident, compte tenu qu’il n’était pas génétiquement amélioré. Finalement, ses parents décidèrent de ne pas reproduire l’expérience, et son petit frère fut conçu avec l’aide des ingénieurs : la couleur des yeux, de sa peau décidée, les risques de maladies réduits au maximum. Selon le médecin, l’enfant est encore d’eux, mais simplement du meilleur d’eux-mêmes. Le petit Anton grandit plus vite, échappe à la myopie, et lorsqu’ils jouent aux frères de sang, Anton refuse de s’entailler le doigt. Quand leurs parents ne regardent pas, ils jouent à Poule Mouillée : nager le plus loin possible le plus longtemps possible, celui qui gagne est celui n’osera pas aller plus loin. Anton est toujours celui qui nage le plus loin.

Sauf que Vincent Freeman a toujours rêvé d’aller dans l’Espace, et veut devenir astronaute. Ses parents désapprouvent : il faut être réaliste, compte tenu de son cœur. Mais Vincent s’accroche au fait qu’il y a une chance qu’il ne soit pas malade – mais pour son employeur, cela ne compte pas : le seul entretien d’embauche qui compte est l’analyse de son urine, même si c’est officiellement illégal. Selon son père, la seule fois où il verra l’intérieur d’un vaisseau spatial, c’est lorsqu’il le nettoiera. Après une ultime déception, Vincent défie une dernière fois son frère au jeu de Poule Mouillée, mais ce jour-là, à chaque fois qu’Anton essaie de le larguer, Vincent le rattrape, jusqu’à ce que l’impossible survienne : c’est Anton qui manque de se noyer, et Vincent qui le ramène. C’est le moment où son frère génétiquement amélioré se découvrit moins fort qu’il ne le pensait, et le moment où Vincent se découvrit plus fort qu’il ne le pensait.

Bienvenue à Gattaca, le film de 1997

Bienvenue à Gattaca, le film de 1997

Bienvenue à Gattaca, le film de 1997

Bienvenue à Gattaca, le film de 1997

***

The Game, le film de 1997Feu vert cinéma

The Game (1997)

Sorti aux USA le 12 septembre 1997.
Sorti en Angleterre le 10 octobre 1997.
Sorti en France le 5 novembre 1997.
Sorti en blu-ray français le 1er septembre 2010.
Sorti en blu-ray américain le 21 septembre 2012 chez CRITERION (région A, pas de version ou sous-titres français)

De David Fincher, sur un scénario de John D. Brancato, Michael Ferris. Avec Michael Douglas, Deborah Kara Unger, Sean Penn, James Rebhorn, Peter Donat, Carroll Baker.

Pour adultes et adolescents.

Un enfant pose avec son père sur un film super-8. C’est le jour de son anniversaire, il y a foule dans le vaste parc de la superbe demeure familiale. L’enfant porte son petit frère. Le père s’en va, disparaissant dans l’obscurité.

San Francisco, de nos jours. L’enfant est devenu un adulte blasé, enfilant la rolex de son père. Il vit seul avec sa gouvernante Ilsa dans la vaste demeure familiale. Il vient travailler dans l’immeuble qui porte son nom – Van Horton, travaillant dans la haute finance, refusant les invitations à toutes les mondanités. Ce jour-là, son ex-femme Elizabeth appelle. L’une des employés lui souhaite un joyeux anniversaire et l’homme déclare à sa secrétaire qu’il ne l’aime pas. Puis sa secrétaire lui parle enfin de l’appel d’un prétendu monsieur Seymour Butts (« Say more butts », dis ‘plus de cul’). Alors l’homme annule son rendez-vous pour le déjeuner et se rend au rendez-vous : Seymour Butts n’est autre que son facetieux petit frère Conrad. Celui-ci lui avoue qu’il était inquiet à son sujet depuis l’enterrement de leur mère. L’homme lui demande ce qu’il veut : Conrad prétend qu’il ne veut rien, il a juste pensé 12 octobre, anniversaire de Nick. Nicholas le corrige : 11 octobre, et l’autre répond peu importe. Alors Conrad lui offre, selon lui, le cadeau que l’on offre à celui a tout. Il s’agit d’une carte de la société CRS – Consumer Recreation Service. Conrad lui demande d’appeler ce numéro, car ce qu’ils feront pour lui changera profondément sa vie. Nick demande si c’est un service d’escorte, mais apparemment non, et Conrad insiste pour qu’il appelle. Nick promet d’appeler le numéro, le problème c’est qu’il déteste les surprises. Alors tout le personnel du restaurant vient s’assembler devant leur table pour chanter « Joyeux anniversaire »…

Le soir venu, Nick croise Ilsa qui lui a laissé son repas dans le four, lui demande de passer son bonjour à Conrad s’il le revoit et lui souhaite un bon anniversaire et une bonne soirée. Nick dîne donc seul, à regarder une sorte de CNN. À 11H40 du soir, il reçoit un appel de son ex-femme Elizabeth, qui pensait que ce serait un moment difficile pour lui, à cause de son père, qui est mort à cet âge, 48 ans. Nick abrège la conversation, puis considère la carte que lui a offert son petit frère, puis il revoit dans sa tête le jour où il a vu son père sauter du toit.

Le lendemain, Nick entre dans le hall du bâtiment qui abrite la CRS à son 14ème étage. Les bureaux sont vastes et luxueux. La préposée le fait attendre puis demande à un M. Feingold, ingénieur spécialiste en analyse des données de s’occuper de lui. Les locaux sont encore en cours d’installation selon Feingold, d’où le nombre de techniciens encore occupés à installés néons et vitres. Dans son bureau, Feingold déclare intéressant que le frère de Nick ait été un client de leur agence à Londres, puis il lui passe un questionnaire, lui précisant qu’il n’a pas à répondre aux questions financières s’il ne se sent pas. Nick est pour le moins étonné des questions qu’on lui pose, et il demande quel genre de service vend CRS : selon Feingold, c’est un jeu – des vacances dont la nature change pour chaque client. Ils procurent ce qui manque au client, et Nick est libre de quitter le jeu quand il le voudra. Les examens, psychologiques et physiques ne dureront qu’une heure. C’est de la routine. Nick s’applique alors à remplir les questionnaires à choix multiples, commenter des cartes représentant des objets ou des situations comme un labyrinthe ou une voiture chutant dans un ravin. Les examens s’éternisent, et Nick est obligé de reporter des rendez-vous. Et comme il se retrouve dans une salle obscure lui projetant des images aléatoires et des messages, il finit par se lever, appelle, et personne ne lui répond. En fin de compte il a passé toute la journée. À la signature du contrat, il apprend que son frère n’aura même pas à payer ses vacances, s’il n’en est pas satisfait, mais selon Feingold, ce n’est jamais arrivé.

Nick appelle son frère pour lui dire qu’il est allé à CRS mais n’a encore pas décidé de commencer le jeu. Après son entraînement au club, il surprend une conversation entre deux membres à propos de CRS. Il les aborde dans le fumoir et leur pose la question : qu’est-ce que c’est ? Les deux hommes parlent de nouvelles expériences, semblent très satisfaits et prêts à recommencer. L’un des hommes lui dit qu’il y a joué il y a un an, à Los Angeles. Pour lui c’est John chapitre 9 verset 25. Il précise car Nicholas ignore le verset en question : « avant j’étais aveugle, maintenant je peux voir ».

Après une réunion, Nick reçoit un appel téléphonique de CRS. Une certaine Cynthia lui annonce que sa candidature a été rejeté. Nick est choqué, mais rentrant chez lui, il prévient simplement son frère qu’il n’aura pas le temps de jouer à son jeu. C’est alors qu’il aperçoit un corps jeté devant sa maison, à l’endroit où son père était tombé.

***