ImageFeu vert cinéma

Robocop (1987)

Sorti aux USA le 17 juillet 1987.
Sorti en France le 20 janvier 1988.
Sorti en Angleterre le 5 février 1988.
Sorti en blu-ray américain le 9 octobre 2007 (director's cut)
sorti en blu-ray français le 12 mars 2008 (director's cut)
Sorti en blu-ray américain le 21 janvier 2014 (director's cut, remastered)
Sorti en blu-ray français le 5 février 2014 (director's cut, remastered).
Sorti en 4K anglais ARROW limité (3 montages) le 4 mars 2022.
Sorti en blu-ray 4K américain ARROW (3 montages) le 4 avril 2022.
Sorti en blu-ray 4K anglais et allemand ARROW (3 montages) le 19 juillet 2022.

De Paul Verhoeven, sur un scénario de Edward Neumeier, Michael Miner. Avec Peter Weller, Nancy Allen, Ronny Cox, Dan O'Herlihy, Kurtwood Smith, Miguel Ferrer, Robert DoQui, Ray Wise, Jesse D. Goins.

Pour adultes.

(Policier cyberpunk ultraviolent) Détroit. Media Break en trois minutes (dont deux de publicité), le journal télévisé annonce qu’en Afrique du Sud, le gouvernement envisage de lancer une bombe atomique française de 3 megatonnes contre sa population, tandis qu’à bord de la station spatiale militaire Guerre des étoiiles américaine, la conférence de presse présidentielle inaugurale a été secouée par une panne de la gravité, envoyant toute la délégation en l’air. Trois policiers morts, un dans un état critique – Frederickson - depuis que la police de Détroit a été privatisée et cédée à la société OCP – les risques du métier selon le directeur général Dick Jones - et l’on recherche toujours Clarence Boddicker, chef présumé du syndicat du crime, responsable de la mort de 31 policiers, formellement identifié par le seul rescapé du massacre.

Ce matin là, Murphy débarque dans son nouveau commissariat. C’est OCP qui l’a réaffecté depuis le quartier de Metro Sud. Dans les vestiaires, les policiers parlent de se mettre en grêve et attendent des nouvelle de Frederickson. Le chef du commissariat débarque alors pour annoncer les funérailles de Frederickson et leur rappeler qu’ils ne sont pas du personnel de voirie, et donc ne peuvent se mettre en grêve. Alors qu’il sort des vestiaires, Murphy voit une petite jeune policière, Lewis calmer un prévenu qui avait assommé deux policiers plus grand qu’elle : Murphy est le nouveau partenaire de Lewis.

Pendant ce temps, en haut de la tour d’OCP, des cadres discutent de la réunion extraordinaire : selon l’un d’eux, il s’agit de Dick Jones, qui veut faire une démonstration de ED 209, qui vient d’être activé. Cependant, selon un autre, ED 209 a connu tellement de revers techniques que la compagnie a ordonné la mise en route d’un plan de secours. La réunion commence par l’annonce que la ville nouvelle de Delta City commencera à être construite d’ici six mois, ce qui ramènera six millions de travailleurs dans une cité dont le cancer est le crime. Selon Dick Jones, OCP a toujours réussi à faire de l’argent avec des marchés supposés déficitaires – les prisons, les hôpitaux. Pour lui, une police efficace n’est qu’une partie de la solution. Pour Jones, il faut un policier présent 24 heures sur 24, avec une puissance de feu supérieure, et aucun scrupule pour s’en servir. Il fait alors entrer 209, un robot haut comme deux hommes, monté sur deux pattes et armé de deux canons lourds. Jones annonce dans un premier temps que 209 sera spécialisé dans la pacification urbaine, puis dans un second temps, sera vendu à l’armée.

Jones demande à Kenny, un cadre, de simuler la procédure d’alerte. Kenny pointe un révolver sur 209, qui lui ordonne de jeter son arme. Kenny jette son arme. 209 lui donne alors 15 secondes pour jeter son arme, ce que Kenny a déjà fait… Kenny panique, les gens s’écartent autour de lui, et il finit criblé de balles ravageant et maculant de sang la splendide maquette blanche de Delta City. Comme le directuer général déclare à Dick Jones qu’il est très déçu, Morton tente sa chance et propose son projet de remplacement, dont la mise en œuvre a déjà commencé, par le transfert de bon policiers en direction du pire commissariat. Ils n’attendent plus qu’un policier se fasse descendre…

Robocop, le film de 1987

Robocop, le film de 1987

Robocop, le film de 1987

Robocop, le film de 1987

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L'aventure intérieure, le film de 1987Feu vert cinéma

Innerspace (1987)

Noter qu'il ne s'agit pas d'un remake du Voyage Fantastique, le film de 1966, même si la technologie futuriste mise en scène est la même.

Sorti aux USA le 1er juillet 1987.
Sorti en Angleterre le 27 novembre 1987.
Sorti en France le 16 décembre 1987.
Sorti en blu-ray américain le 4 août 2015 (multi-régions, anglais DTS MA 5.1, français inclus).
Sorti en blu-ray français le 2 septembre 2015 (identique au blu-ray américain ?).

De Joe Dante ; sur un scénario de Chip Proser et Jeffrey Boam ; Dennis Quaid, Martin Short, Meg Ryan, Kevin McCarthy, Fiona Lewis, Vernon Wells, Robert Picardo, William Schallert, Harold Sylvester, Henry Gibson.

Pour adultes et adolescents.

Des glaçons dans un verre de Whisky qui se remplit, tandis qu’un discours vante le courage des hommes qui risquent leurs vies et leurs membres pour explorer les étoiles, et assurer la paix et la liberté partout dans le monde, et la tradition d’héroïsme de la nation américaine. L’homme qui se sert le Whisky est le Lieutenant Tuck Pendelton, et ce n’est pas son premier verre de la soirée. Alors que les participants à la réception militaire en l’honneur des pilotes d’essai de l’Armée écoutent le discours l’air pénétré, Tuck se fait mettre dehors des cuisines dans un vacarme de plats en métal qui dégringolent : il a confondu les cuisines et les toilettes…

Réalisant qu’il est désormais le centre d’attention de la réception, Tuck improvise un discours rempli d’amertume, et de jalousie vis-à-vis de la jeune génération. Prétendant alors porter un toast, il s’effondre sur le gâteau. C’en est trop pour ses camarades, qui le relèvent et l’évacuent vers les cuisines. Comme un certain Rusty entend lui faire la leçon, Tuck lui rappelle qu’il ne s’est pas déféqué dessus lors de ses essais. Une bagarre s’en suit, et Lydia Maxwell, une journaliste venue interviewer un responsable militaire – et l’ex de Tuck – finit par abandonner l’interview tant les bruits du pugilat l’inquiète. Tuck ayant mis à terre tous ses adversaires, c’est Pete qui l’empoigne et lui déclare qu’il aurait mieux fait de prendre sa retraite de l’armée quand lui, Pete, l’avait fait. Puis Pete confie Tuck à Lydia, qui le ramène chez lui.

Chez Tuck, Lydia s’étonne de trouver un prospectus sur les lapins : Tuck aurait démissionné de l’armée pour aller étudier les lapins ? Puis elle prétend repartir, mais Tuck prétend qu’elle n’est pas en état de conduire, la retient, puis l’invite à danser sur leur chanson favorite, ce que Lydia décrit comme de la triche. Lydia accepte finalement la danse et… Le lendemain matin, Lydia sort de chez Tuck furieuse parce que le taxi a klaxonné pour lui signaler son arrivée, alors qu’elle avait bien spécifié de ne pas le faire. Du coup Tuck la rattrape et tente de la persuader de rester. Lydia parvient cependant à repartir en taxi, en larmes.

Pendant ce temps, Jack Putter, un hypocondriaque tente de rallonger la liste de ses maladies et allergies auprès de son médecin habituel : il serait désormais allergique à la laque, et il en profite pour raconter son nouveau cauchemar – comme il est à son travail à la caisse d’un supermarché, il scanne les emplettes d’une grosse dame à cheveux orange, et les prix sont tous faux et extrêmement élevé, et comme Jack lui annonce le total, la grosse dame répond froidement qu’elle ne se balade pas habituellement avec ce genre de somme sur elle. Et comme Jack répond qu’il la comprend, elle lui propose de prendre à la place quelque chose – et sort un petit révolver de son sac – et à c’est à ce moment-là que Jack se réveille en hurlant. Son docteur lui explique alors qu’il est son patient favori mais qu’il a besoin de vacances, et de calme : la chose la plus importante pour Jack, c’est de ne pas avoir d’excitation.

Au même moment, Pete est bloqué dans un embouteillage, et apprend que Tuck Pendleton est le pilote d’essai choisi pour leur projet – et n’est pas content : Tuck a l’habitude de tout gâcher. Et effectivement, arrivé au laboratoire, Tuck en est à se mettre des gifles pour se rassurer. Après un dernier coup d’œil au lapin dans sa cage, puis un dernier baiser à une laborantine, suivi d’un selfie polaroid avec une assistante, on lui souhaite bonne chance et il monte à bord de la capsule équipée d’un scalpel laser, qui doit être miniaturisée puis injectée dans le lapin.

L'aventure intérieure, le film de 1987

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Predator, le film de 1987Feu vert cinéma

Predator (1987)

Sorti aux USA le 12 juin 1987.
Sorti en France le 19 août 1987.
Sorti en Angleterre le 1er janvier 1988.
Sorti du blu-ray américain le 15 avril 2008.
Sorti du blu-ray français du 27 août 2008 (premier master, sombre mais détaillé)
Sorti du blu-ray français du 7 juillet 2010 (second master "fondu", sans détails fins).
Sorti du blu-ray français 3D du 18 décembre 2013 (mauvaise 3D post-produite, master fondu).

De John McTiernan, d'après le scénario de Jim Thomas et John Thomas. Avec Arnold Schwarzenegger, Carl Weathers, Elpidia Carrillo, Bill Duke, Jesse Ventura, Sonny Landham, Richard Chaves, R.G. Armstrong, Shane Black, Kevin Peter Hall.

Pour adultes et adolescents.

Un hélicoptère arrive sur une base américaine au bord de la mer. Dutch en descend, et salue le Général. À l’intérieur d’un baraquement, le Général lui explique qu’ils viennent de perdre un hélicoptère il y a 18 heures. L’hélicoptère transportait un membre du ministère et son assistant. Leur position est connue grâce à un signal radio. En voyant la carte, Dutch demande si ce membre du ministère a l’habitude de voyager du mauvais côté de la frontière. Le général soupire et hoche la tête, mais prétend que l’hélicoptère s’est perdu. Et d’après lui, ils sont tombés aux mains de la guérilla. Dutch demande alors pourquoi faire appel à ses mercenaires plutôt qu’à l’armée régulière. C’est alors qu’un officier qui assistait à l’entretien assis au fond de la salle lui répond que c’est parce qu’un idiot leur a dit que Dutch était le meilleur pour ce genre de mission. Ce n’est autre que Dillon, un ami de longue date de Dutch, qui désormais travaille pour la CIA. Dutch lui serre la main et après un court bras de fer que Dutch gagne, Dutch insiste sur le fait que son équipe fera du sauvetage, pas de l’exécution. Dillon décrit une mission d’un jour, à partir du point de chute jusqu’au camp d’internement. Dillon fera partie de la mission, ce qui fait tiquer Dutch : son équipe travaille d’ordinaire en autonomie.

Les deux hélicoptères de l’expédition décollent vers l’intérieur des terres et survolent à basse altitude la jungle. Baignés dans une lumière rouge, les membres du commando s’occupent. Dutch apprend alors de Dillon qu’ils n’auront aucun soutien armés s’ils sont attaqués, ce qui est à nouveau inhabituel et un mauvais point de plus. Puis c’est la descente en rappel non loin du point de chute de l’hélicoptère perdu et le commando commence à progresser à travers la jungle… Ils ne tardent pas à trouver l’hélicoptère écrasé, encore retenu par un arbre. Ils trouvent deux corps ensanglantés. Ils ont été abattus chacun d’une balle dans la tête, et l’hélicoptère a été pillé, après avoir été abattu d’un missile à tête chercheuse infrarouge. Dutch trouve alors la guérilla un peu trop bien équipée, mais Dillon ne s’étonne de rien. Un des hommes de Dutch, Billy, l’informe qu’il y avait 12 guérilleros et 2 prisonniers, mais aussi un commando de six américains qui ont suivis les guérilleros. Et cela n’étonne pas non plus Dillon, mais l’un des hommes de Dutch lui confie que l’affaire commence à lui rappeler leur mission en Afghanistan. Intrigué par des battements d’ailes, ils découvrent alors trois corps écorchés et vidés, que des vautours commençaient à dévorer. Dutch se fait remettre une plaque d’immatriculation et reconnait le nom d’un béret vert de Fort Bragg, Tim Hopper, qui n’avait rien à faire ici. Dillon maintient qu’il n’est au courant de rien, mais Dutch est certain qu’ils ne sont pas venus de leur propre initiative. Quant à Billy, il reconstitue le scénario de l’exécution : des tirs dans toutes les directions, aucune trace d’un assaillant, donc pas d’embuscade, et les trois autres hommes de Hopper ont simplement disparu – ils n’auraient jamais quitté les lieux de l’exécution.

Predator (1987) photo

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Machines infernales, le roman de 1987

Infernal Devices (1987)
Traduction du titre original : Mobiles infernaux.
Sous-titre : A Mad Victorian Fantasy (Une folle fantaisie victorienne).

Noter que ce roman a pour suite Fiendish Schemes (Plans diaboliques)

Sorti aux USA en avril 1987 chez ST MARTIN PRESS US (grand format).
Sorti aux USA en novembre 1987 chez SIGNET US (poche)
Sorti en Angleterre en 1988 chez GRAFTON UK (poche)
Sorti en France le 13 décembre 1988 chez J'AI LU FR (poche, traduction de Pierre K. Rey)
Sorti en France le 20 décembre 1999 chez J'AI LU FR (poche, traduction de Pierre K. Rey)

De K. W. Jeter.

Résumé à venir.

Machines infernales, le roman de 1987  Machines infernales, le roman de 1987

Machines infernales, le roman de 1987  Machines infernales, le roman de 1987

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(traduction au plus proche)

Un matin juste tel que celui-ci, alors que la menace de la pluie planait au-dessus de Londres à la manière d'une condamnation sans sursis ni pardon, mais plutôt perpétuité, Creff, mon valet, interrompit mon petit-déjeuner qu'il m'avait apporté à peine quelques minutes plus tôt et annonça qu'un éthiopien loufoque était à la porte, vraisemblablement pour acheter une montre.

Lecteur, si le nom de George Dower, récemment installé dans l'arrondissement londonien de Clerkenwell, vous est inconnu, je vous prie de ne pas lire plus loin. Peut-être une miséricordieuse destinée - miséricordieuse envers l'innocence du distingué lecteur, encore davantage envers la réputation de l'auteur - aura épargnée à quelques âmes la familiarité d'avec le récit sordide qui est devenu attaché à mon nom. Peu de risque de cela, je sais, étant donné que l'infamie aura reçue la plus grande circulation possible...

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(texte original)

1

Mr Dower Receives a Commission

On just such a morning as this, when the threat of rain hangs over London in the manner of a sentence neither stayed nor pardoned, but rather perpetually executed, Creff, my factotum, interrupted the breakfast he had brought me only a few minutes earlier and announced that a crazed Ethiope was at the door, presumably to buy a watch.

Reader, if the name George Dower, late of the London borough of Clerkenwell, is unfamiliar to you, I beg you to read no further. Perhaps a merciful fate – merciful to the genteel reader's sensibilities, even more so to the author's reputation – has spared a few souls acquaintance with the sordid history that has become attached to my name. Small chance of that, I know, as the infamy has been given the widest circulation possible. The engines of ink-stained paper and press spew forth unceasingly, while the even more pervasive swell of human voice whispers in drawing room and tenement the details that cannot be transcribed.

Still, should the reader be such a one, blessedly ignorant of recent scandal, then lay this book down unread. Perhaps the dim confines of the sick-room, or the wider horizons of tour abroad, far from English weather and the even darker and more permeating chill of English gossip, have sheltered your ear. There can be only small profit in hearing the popular rumours of that dubious scientific brotherhood known as the Royal Anti-Society, and the part I am assumed to have played in its resurrection from that shrouded past where it had lain as mythological shadow to Newton's Fiat live.

Such happy ignorance is possible. Only the sketchiest outline has been made public of Lord Bendray's investigations into the so-called Cataclysm Harmonics by which he meant to split the earth to its core. Even now, the riveted iron sphere of his Hermetic Carriage lies in the ruins of Bendray Hall, its signal flags and lights tattered and broken, a mere object of speculation to the attendants who listen patiently to the tottering grey-haired figure's inquiries about his new life on another planet.

The discretion that sterling can purchase has saved the heirs of the Bendray estate further embarrassment. Not for the purposes of spite, but to remedy the damage done to my own and my father's name, will I render a complete account of Lord Bendray's fateful musical soiree in these pages.

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(traduction de Pierre K. Rey de 1988)

PREMIÈRE PARTIE

A LA RECHERCHE DE SAINT MONKFISH

Mr Dower reçoit une commande

C'est par un matin comme celui-ci, quand l'orage menace, suspendu au-dessus de Londres comme une sentence qui n'attend ni sursis ni pardon et se plait au contraire à perpétrer son exécution, que Creff, mon factotum, vint interrompre le petit-déjeuner qu'il m'avait servi quelques minutes auparavant, pour m'annoncer qu'attendait à ma porte un éthiopien à l'air quelque peu dérangé, venu sans doute pour acheter une montre.

Lecteur, si le nom de George Dower, résident de la commune londonienne de Clerkenwell, ne t'est pas familier, je t'adjure de ne pas lire plus en avant...

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