Christine, le film de 1983Feu vert cinéma

Christine (1983)

Sorti aux USA le 9 décembre 1983.
Sorti en France le 25 janvier 1984.
Sorti en Angleterre le 2 mars 1984.
Sorti en blu-ray américain le 12 mars 2013 chez TWILIGHT TIME (épuisé, région A).
Sorti en blu-ray allemand le 2 octobre 2014 (multi-régions, version et sous-titres français inclus).
Sorti en blu-ray anglais le 2 octobre 2014.

De John Carpenter, sur un scénario de Bill Phillips, d'après le roman de Stephen King ; avec Keith Gordon, John Stockwell, Alexandra Paul, Robert Prosky, Harry Dean Stanton, Christine Belford, Roberts Blossom, William Ostrander, David Spielberg, Malcolm Danare, Steven Tash, Stuart Charno, Kelly Preston, Robert Darnell.

Pour adultes et adolescents.

Détroit 1957. Une ligne de montage d’une usine automobile sur laquelle avancent des dizaines de voitures du même modèle. Toutes sont blanches à l’exception d’une seule, rouge camion de pompier. Les voitures sont à l’arrêt quand un ouvrier ouvre le capot, puis, une main agrippant le rebord du coffre du moteur, regarde sous la voiture. Le capot lui retombe sur la main, et l’ouvrier hurle.
Alors qu’on emmène l’ouvrier blessé, un contrôleur s’installe dans la voiture un cigare à la bouche, et allume la radio. Il fait tomber les cendres de son cigare dégringolent sur les sièges encore sous plastique. L’heure de la pause sonne et la chaîne de montage est désertée. Alors on n’entend plus que le rock’n roll qui passe sur la radio de la voiture rouge. Cela, ainsi que les phares allumés attirent l’attention d’un autre contrôleur, qui ouvre la portière, et découvre le cadavre de son collègue. Le contrôleur klaxonne pour appeler de l’aide.

12 septembre 1978. Rockbridge, Californie. Dennis vient chercher son ami Arnie Cunningham avec sa voiture bleue, la radio à fond. C’est la mère d’Arnie qui sort et excuse son fils, en retard car il change de chemise. Elle reproche à Dennis de faire de la pollution sonore. Arnie arrive, un sac poubelle à la main. Le sac craque et les ordures se répandent sur le sol, et sa mère lui dit de tout laisser. Arnie monte dans la voiture de Dennis, qui fait demi-tour dans un crissement de pneu et repart en trombe, tandis que la mère de Arnie lui crie de rouler plus lentement. Dans la voiture, Dennis demande pourquoi la mère de Arnie semblait en colère : Arnie explique que ses parents ne voulaient pas qu’il s’inscrive en Mécanique, et lors de la partie de scrabble de la veille, il avait proposé un mot sexuel. Alors Dennis lui rappelle qu’ils sont en dernière année de lycée et qu’il est temps qu’on lui trouve une copine. Ils passent alors en revue les plus faciles du lycée, mais aucune ne semble trouver grâce aux yeux de Arnie, qui manque terriblement de confiance en lui.

Dennis, au contraire, n’en manque pas : il reprend la saison comme champion de l’équipe de football et une certaine Rosanne vient spontanément l’aborder. Mais c’est une nouvelle qui attire définitivement l’attention de Dennis – et lui sourit dans le couloir du lycée. De son côté, Arnie n’arrive pas à ouvrir son casier, ce que Dennis arrive à faire dans l’instant en donnant un coup de poing. A la pause de midi, Dennis va chercher Arnie à l’atelier de mécanique, et découvre que un certain, « Buddy » Repperton et sa bande ont pris le casse-croute d’Arnie et le défie de le récupérer. Puis Buddy sort un couteau. Pris en traître, Dennis est jeté à terre. Arnie dérape sur son casse-croute répandu, et l’un des voyous marche volontairement sur les lunettes d’Arnie. C’est le professeur, M. Casey qui les relèvent. Malgré les tentatives de Buddy pour les intimider, Dennis et Arnie signalent que Buddy a un couteau – un cran d’arrêt. Menaçant d’appeler la police, M. Casey fait sortir le couteau et Buddy le jette par terre. Puis comme M. Casey l’envoie au bureau du Principal, Buddy promet de coincer Arnie, lui promettant qu’Arnie souhaitera après cela de ne jamais avoir été né.

Sur le chemin du retour de l’école, Dennis et Arnie discute de la journée : Buddy Repperton a été exclus, mais son second, Moochie, est resté. Arnie demande soudain à Dennis d’arrêter la voiture et de reculer : il veut vérifier quelque chose. Comme Dennis obéit, apparaît, garé dans la cour d’une ferme apparemment à l’abandon, la voiture rouge de la chaîne de montage, toute bosselée et poussiéreuse, près de 93475 miles au compteur, probablement 193475 selon Dennis. Un vieil homme, George LeBay, apparait et lui propose d’essayer la voiture, laquelle contre toute attente, démarre. Selon LeBay, le nom de la voiture est Christine.

Christine, le film de 1983

Christine, le film de 1983

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Dead Zone, le film de 1983 Feu vert cinéma

The Dead Zone (1983)

Sorti aux USA le 21 octobre 1983.
Sorti en Angleterre le 13 janvier 1984.
Sorti en France le 7 mars 1984.
Sorti en blu-ray italien le 4 novembre 2014 (région B, anglais DD 5.1)

De David Cronenberg ; sur un scénario de Jeffrey Boam ; d'après le roman de Stephen King ; avec Christopher Walken, Brooke Adams, Tom Skerritt, Herbert Lom, Anthony Zerbe, Colleen Dewhurst, Martin Sheen, Nicholas Campbell, Sean Sullivan, Jackie Burroughs, Géza Kovács, Roberta Weiss, Simon Craig, Peter Dvorsky, Julie-Ann Heathwood, Barry Flatman.

Pour adultes et adolescents.

L’école publique de Summit View. Johnny Smith achève la lecture du poème du Corbeau d’Edgar Allan Poe à ses jeunes élèves qui s’ennuient ferme : « Et le corbeau, qui jamais ne s’envole – reste juché, reste juché ; sur le buste pâle de Pallas – au-dessus de la porte de ma chambre ; et ses yeux ont la semblance – de ceux d’un démon rêvant ; et la lampe su’ lui projette de ses rayons – son ombre sur le sol ; et mon âme piégée par cette ombre – couchée qui flotte sur le sol ; ne pourra s’en échapper – jamais ! »

Très satisfait de sa déclamation et de son par-cœur des derniers vers, Smith donne le signal de la fin du cours. Et comme tous les élèves se hâtent de ramasser leurs affaires, enfiler leurs manteaux et quitter la classe, Smith annonce qu’ils auront à lire La légende du Cavalier Sans Tête, et qu’ils aimeront car c’est à propos d’un professeur d’école poursuivi par un démon décapité. Personne ne lui répond ni ne le salue. Mais cela ne semble pas entamer la bonne humeur de Smith, qui retrouve dans les couloirs à l’étage sa chère et tendre, Sarah, une autre professeur.

Comme ils manquent de s’embrasser, Sarah demande à son bien-aimée si les professeurs pourraient être renvoyés pour s’être embrassés dans les couloirs. Johnny Smith répond qu’ils se font virer, alors Sarah remercie Dieu ce jour-là est un vendredi. Johnny répond que Sarah parle comme un de ses élèves et qu’elle devrait porter ses livres – mais c’est lui qui prend les livres de Sarah pour les porter. Johnny déclare alors à Sarah qu’il espère qu’elle n’a rien de prévu pour l’après-midi – car il a une surprise pour elle.

Ils se retrouvent sur les montagnes russes d’un parc d’attraction. Mais comme ils s’amusent beaucoup, Johnny est soudain pris d’un vertige et retire ses lunettes. Sarah ne se doute de rien. Johnny porte une main à sa tempe, et comme ils arrivent à la fin du parcours, Sarah réalise soudain le malaise de son fiancée, et lui demande s’il va bien, qu’est-ce qui ne va pas. Johnny murmure qu’il ne le sait pas et remet ses lunettes. Ils sortent du wagonnet.

La nuit est tombée et Johnny raccompagne en coccinelle Sarah chez elle. C’est une nuit d’orage et le tonnerre gronde. Sarah veut que Johnny reste, mais celui-ci ne préfère pas. Sarah s’inquiète, Johnny la rassure, ils s’embrassent. Il se met à pleuvoir et Sarah propose à nouveau à Johnny de rester, mais Johnny ne veut pas : il affirme que certaines choses valent la peine d’être attendues. Alors qu’il part, Sarah le rattrape pour l’embrasser sous la pluie – elle est si folle de lui. Et Johnny rappelle qu’il va l’épouser, ce à quoi Sarah répond qu’il a intérêt.

Sarah rentre chez elle et rappelle sur le seuil de conduire prudemment, ce que Johnny promet. La visibilité est mauvaise, il pleut fort. Johnny passe un panneau de signalisation limitant la vitesse à 40 miles par heure. En face de lui arrive un camion illuminé dont le chauffeur s’endort. Le camion dérape et perd sa remorque, un container de lait, qui se met en travers de la route. Johnny tente d’éviter la remorque mais la heurte quand même. Le chauffeur du poids-lourd s’élance, et dans la nuit, Sarah arrive à l’hôpital, aux soins intensifs : Johnny est dans le coma, et Sarah, en larmes, supplie Johnny de ne pas la quitter : ils doivent se marier, est-ce qu’il l’entend ?

La clinique Weizak, un grande maison au centre d’un grand jardin enneigé. Johnny Smith se réveille dans un lit, alors qu’un homme en blouse blanche est assis à côté de lui. L’homme se présente comme Weizak – le docteur Sam Weizak, directeur de la clinique dont Johnny est l’hôte depuis un certain temps. Johnny s’étonne du choix des mots de Weizak, et Weizak lui demande comment il se sent. Johnny répond que sa gorge lui fait mal. Weizak lui propose un peu d’eau et la lui donne à l’aide d’une paille dans un verre, lui conseillant de ne pas boire si vite.

Puis Weizak commence à expliquer à Johnny qu’il a été victime d’un terrible accident routier. Johnny demande s’il va bien. Weizak répond que Johnny était blessé grièvement. Johnny lève une main, puis l’autre et Weizak demande ce qu’il y a. Puis il porte une main à sa tempe, palpe son visage – et s’étonne de ne trouver aucune trace de points de suture. Johnny demande une explication. Weizar ne répond pas, et annonce que les parents de Johnny attendent juste derrière la porte de la chambre – et qu’il va les faire entrer, si cela ne dérange pas Johnny. Johnny accepte.

Les parents de Johnny entrent et Johnny les salue. Selon sa mère, c’est un miracle. Johnny approuve : il a eu de la chance, il n’a pas une égratignure. Sa mère répond que c’est le Seigneur qui a délivré Johnny de sa transe. Weizak intervient, rappelant à la mère de Johnny une discussion qu’ils ont eu auparavant. Johnny demande alors à Weizak de quoi sa mère parle. Weizak déclare alors à Johnny qu’il a été dans le coma – pas une transe. Johnny demande depuis combien de temps. Le père de Johnny répond que tout ce qui compte, c’est que Johnny soit de retour parmi eux, mais Johnny insiste : depuis combien de temps ? Cinq ans, révèle la mère de Johnny. Johnny demande alors ce qu’est devenue Sarah. La mère de Johnny demande à son fils d’oublier Sarah, parce qu’elle lui a tourné le dos et qu’elle s’est marié à un autre homme. Johnny est horrifié et se détourne pour pleurer.

Plus tard, comme une infirmière vient apporter du linge, elle s’étonne de voir Johnny, qui a l’air profondément endormi, transpirer. Elle vient éponger son front. Alors Johnny s’empare de la main de la jeune femme et se redresse – puis regarde de l’autre côté de la chambre – qui est devenue une chambre d’enfant que les flammes ravagent – et dans un coin, une petite fille, Emmy – qui hurle. Il se retourne vers l’infirmière et répète le prénom ; l’infirmière lui dit que c’est le prénom de sa fille, et Johnny répond que la fille de l’infirmière est en train de hurler – la maison brûle, sa fille est dans la maison, il n’est pas trop tard.

Dead Zone, le film de 1983

Dead Zone, le film de 1983

Dead Zone, le film de 1983

Dead Zone, le film de 1983

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Les trois couronnes du matelot, le film de 1983 Feu rouge cinéma

Les trois couronnes du matelot (1983)

Sorti en France le 5 octobre 1983.
Diffusé en France le 31 juillet 1985 sur ANTENNE 2 FR.

De Raoul Ruiz ; avec Jean-Bernard Guillard, Philippe Deplanche, Nadège Clair, Lisa Lyon, Jean Badin, Pauline Brunet.

Pour adultes.

Dans un bar, un homme a commencé à écrire sur un cahier : Il ne convient pas d’importuner le lecteur par le détail de nos aventures dans ces mers. Qu’il suffise de lui dire qu’avant notre arrivée aux Indes Orientales, nous fûmes chassés par une violente tempête. Nous pûmes constater que nous nous trouvions au centre…

La nuit du 25 juillet 1958, il a été forcé de tuer l’antiquaire Latislav Lucazievitch, son protecteur lorsqu’il était enfant, son maître dans l’art de polir les diamants, son tuteur à l’école de théologie de Varsovie. Rien, presque rien, c’est ce que lui rapporta ce crime, si ce n’est l’anneau – que l’antiquaire essaya plusieurs fois, sans succès, de m’offrir ; quelques centaines de Marks allemands ; une collection de monnaies antiques sans aucune valeur ; et une longue lettre d’adieu où il lui conseillait de quitter le pays le plus tôt possible. Ce conseil fut le dernier, peut-être parmi tant d’autres qu’il lui donnât de son vivant, et qu’il fut obligé de suivre à regrets.

L’étudiant Taddeus Krasinski, qui préférait se nommer à la troisième personne, sortit avec une idée fixe, celle de prendre le premier train pour Varsovie. En ce temps-là, le seul fait de s’exposer dans la rue après minuit dénonçait expressément un comportement suicidaire. Pendant quelques heures il erra sans but ; on entendait des bruits lointains d’escarmouches. À ce moment il crut même entendre le bruit d’une balle qui lui frôla la tête ; il pensa avec nostalgie que la balle perdue lui était prédestinée… Mais cette fois-ci encore, le Destin s’était arrangé pour changer le cours des évènements, en lui faisant cadeau de ces quelques millimètres qui le séparaient irrémédiablement d’une mort réparatrice.

C’est alors qu’il vit le matelot. Il demanda ce que ce dernier cherchait à une heure pareille, et le matelot répondit qu’il le cherchait, lui. Il lui demanda ce qu’il faisait, s’il avait un sauf-conduit, et le matelot lui demanda s’il en avait un, lui. Il répondit que non, mais que son cas était forcément différent. Le matelot déclara avoir besoin d’argent, très peu. Il répondit qu’il le savait, qu’il avait beaucoup d’argent, et sortit des billets qu’il agita. Le matelot déclara que c’était trop, mais il répondit que c’était des Marks d’avant-guerre et que cet argent était sans valeur.

Le matelot répondit que lui aussi avait de l’argent, et proposa de l’inviter. Il demanda où. Le matelot répondit là ou ailleurs – les matelots connaissent beaucoup de lieux… Mais il s’excuse, veut partir car il y a le couvre-feu et il n’a pas de sauf-conduit. Le matelot répond que les matelots connaissent des lieux que seuls les matelots connaissent. Le matelot insiste : il a besoin de lui – enfin, il veut dire, lui a besoin du matelot. Il demande pourquoi il aurait besoin d’aider un matelot qui a trop bu. Le matelot répond en lui demandant pourquoi il aiderait un étudiant qui a fait une bêtise – pourquoi lui, plutôt qu’un autre. Pourquoi l’aiderait-il à s’évader le soir même. Il demande alors pourquoi un étudiant en difficulté devrait-il avoir confiance en un inconnu qui prétend s’ériger en protecteur. Le matelot faisant allusion au fait que l’étudiant est recherché à ce moment-même, l’étudiant se déclare intéressé de le connaître…

Ils se rendent alors dans une salle de bal aux voutes illuminées sous lesquelles valsent les couples se reflétant à l’infini dans les miroirs qui couvrent les murs. Ils s’assoient. Le matelot répète qu’il a besoin d’argent ; l’étudiant répète qu’il n’a que des marks. Le matelot répond qu’il a besoin de trois couronnes danoises – avant le lever du soleil : est-ce que l’étudiant a trois couronnes danoises ? Le matelot rappelle que l’étudiant doit partir avant le matin ; dans le bateau du matelot, il y a une place – la sienne. La place vaut trois couronnes danoises.

Comme le matelot frappe du plat de la main sur la petite table voisine, l’étudiant finit par avouer : il est probable qu’il puisse trouver les trois couronnes. Alors le matelot demande à l’étudiant s’il croit en l’au-delà. L’étudiant demande s’il parle d’une autre vie. Le matelot montre un point sur la petite table et lui demande d’approcher. Comme l’étudiant se penche, le matelot le saisit par le col, lui plaque le nez contre la table, et se lève, pointant de l’index la voûte illuminée du plafond, et répétant qu’il parle de cela, tout cela, tandis que l’étudiant exige d’être relâché.

Le matelot vide sa bouteille et se rassoit. L’étudiant, qui a repris sa place et regarde droit devant lui, finit par répondre qu’il ne croit pas en l’au-delà et qu’il est athée. Le matelot ricane, puis il est pris d’une quinte de toux. Il reprend : son histoire devrait intéresser l’étudiant ; c’est une histoire qui concerne l’au-delà, et serait faite pour l’étudiant, et que ce dernier sera forcé d’écouter… c’est le prix de sa place dans le bateau ; ce n’est pas cher – c’est le prix, plus…

Le matelot s’interrompt, jure plusieurs fois, car il a oublié la suite, puis se rappelle : plus trois couronnes danoises. L’étudiant baille. Il préfère parler de lui à la première personne dans les moments d’ennui, se résigna à écouter une histoire de plus, l’une de ces innombrables histoires qui naguère le passionnait quand il errait de bar en bar à la recherche d’un bateau pour s’embarquer et partir loin.
C’est une histoire qui a commencé à Valparaiso, il y a quelques années, quand le matelot errait sans un sou cherchant une place pour s’embarquer, alors que des centaines de jeunes gens comme lui erraient dans les ports, cherchant n’importe quelle place pour pouvoir s’embarquer. Chaque jour il allait sur le port parcourant les agences maritimes ; mais il y avait de longues listes d’attente qui ne laissaient pas d’espoir de travail avant plusieurs mois, voire plusieurs années…

Et en dépit de cela, chaque jour ils revenaient chercher du travail ; ils attendaient toute une longue journée, sans rien faire… Oui, le matelot s’en rappelle comme si c’était la veille : il y avait un homme qui ne pouvait pas s’empêcher de mentir tout le temps ; rien de ce qu’il disait n’était vrai ; rien de ce qu’il n’avait l’apparence d’être ne correspondait à la réalité.

Les trois couronnes du matelot, le film de 1983

Les trois couronnes du matelot, le film de 1983

Les trois couronnes du matelot, le film de 1983

Les trois couronnes du matelot, le film de 1983

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Starfix #8 (1983)

Sorti en France en septembre 1983 (5 octobre 1983).

De Doug Headline, avec Nicolas Boukrieff, Dan Brady, François Cognard, Christophe Gans, Frédéric Albert Lévy, Dominique Monrocq, Jérôme Robert.

Pour adultes.

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Edito

L'âge d'or technologique est là! de Doug Headline.

C'est la rentrée, Tobe Hoper va tourner Les Vampires de l'Espace (Lifeforce) d'après le roman de Colin Wilson ; Dune se tourne au Mexique avec des décors en durs, Walter Hill remplace John Landis pour tourner Dick Tracy, Spielberg refait en 3D La petite boutique des horreurs de Roger Corman.

Doug Headline considère que ces quelques brèves démontre que le cinéma connait un nouvel âge d'or après être "mort" selon certain en 1958 l'année de Vertigo et avoir cédé à la démagogie, les coproductions et les tournages à l'étranger - et une réalisation laborieuse et cliché. Le cinéma aurait ressuscité en 1977 : Hollywood redevient l'usine à rêve et le reste du monde avec.

L'Angleterre devient le lieu de tournage des superproduction dans les studios d'Elstree, Pinewood et Shepperton. Près de Paris on tourne Dream One sous trois immenses bulles de plastique. A San Francisco, Industrial Light and Magic, la compagnie de George Lucas, produit des effets spéciaux et tourne à plein régime - tout cela grâce aux effets spéciaux utilisés par une nouvelle génération de cinéastes durant l'année 1977.

Donc après l'âge d'or du muet et l'âge d'or de Hollywood, voici l'âge d'or technologique. Et Headline de conclure : empressez-vous d'aller au cinéma pour ne pas passer à côté.

***

Et Headline voit juste - et son édito demeure d'actualité en 2016. Il omet juste de préciser qu'avec l'âge d'or technologique, c'est un âge noir du scénario, et de la réalisation qui commence : aujourd'hui en effet, les investisseurs sont persuadés qu'en se payant une marque (Batman, Superman, Marvel etc.) et en achetant au plus bas prix les effets spéciaux derniers cris, et en balançant la tête de quelques stars sur l'affiche pour faire bon poids, ils peuvent se permettre encore davantage ce qu'ils se sont déjà très souvent permis : faire tourner des scénarios médiocres - des scènes piqués dans des films précédents juxtaposées, quand ils ne plagient pas purement et simplement des productions ou des bandes dessinées européennes.

Alors que les studios Warner ont annoncés qu'ils ne tourneront plus que des franchises (séquelles, préquelles, dérivéquelles, et autres quenelles), les jeunes amnésiques payent une fortune pour voir en 3D le second remix du premier film Star Wars, la Guerre des étoiles, dont la production ne trouve qu'une seule chose à raconter sur les héros originaux Leia et Solo: qu'est-ce que vous êtes vieux !

Une majorité des films que cite Headline dans son édito, seront médiocres ou mauvais (du point de vue de l'écriture) et ce n'est pas parce que Headline ne les a pas encore vu qu'il ne peut pas le prévoir : il suffit de regarder ce que les producteurs, réalisateurs et scénaristes ont fait avant pour se douter du résultat à venir. Dune pille le travail de Jodorowski qui avait circulé devant tous les studios avant 1977 - rejeté mais plagié. Je ne suis pas certain que le film Dune selon Jodorowski aurait été bon non plus - spectaculaire certainement, culte probablement. J'attends d'ailleurs toujours que quelqu'un produise et réalise l'Incal, mais il semble que tout ces fans professionnels soient trop occupés à tourner leurs remakes toujours plus daubesques.

Et Headline ne voit pas venir (ou se refuse à voir venir) ce qui peut finir par arriver avec ce nouvel âge d'or technologique, à moins d'une révolution pacifique mondiale : des acteurs de synthèses animés par une intelligence artificielle de synthèse sur fond de décor de synthèse, remixés par gratuitement par des fans pour des fans, tandis que le 1% continuera de s'engraisser en prétendant défendre les droits des auteurs morts ou qu'ils auront jetés à la rue jusqu'au dernier.

Et c'est déjà plus ou moins une comédie musicale de Ben Elton : We Will Rock You.

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Actualité

L'homme aux deux cerveaux (1983, Man With Two Brains)

La vengeance du faucon (1980, Banovic Strahinja)

Evil Dead (1981)

A propos de Evil Dead, Nicolas Boukrief rappelle qu'il y a sept mois le film devait déjà sortir en France et Starfix consacrait un dossier de dix pages. La sortie fut alors annulée. Puis les distributeurs frappèrent à nouveau en annulant la sortie de Looker, un mois plus tard (Looker sortira en France seulement en 1984).

Looker (1981)

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Tableau des notes de la rédaction

Les aventuriers du Cobra d'Or

Barbe d'or et les pirates (1983)

Chronopolis (1982)

Cujo (1983)

Ironmaster la Guerre du Fer (1983, La guerra del ferro: Ironmaster)

Le guerrier de l'Espace (1983, Spacehunter: Adventures in the Forbidden Zone)

L'homme aux deux cerveaux (1983, The Man with Two Brains)

L'homme qui rétrécit (1957, ressortie)

James Bond Octopussy (1983)

Les Prédateurs (1983, The Hunger)

Monty Python: Le sens de la vie (1983, The Meaning of Life)

Superman III (1983)

Tonnerre de Feu (1983, Blue Thunder)

Le trésor des 4 couronnes (1983, El tesoro de las cuatro coronas)

La Vengeance du Faucon (1981, Banovic Strahinja)

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Nouvelles brèves

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Dossiers

Le choc du mois : Outsiders.

Flashdance

Honkytonk Man

Chronopolis

Octopussy

Le guerrier de l'Espace

Outsiders

La balade de Narayama

Frères de sang (Basket Case)

Où est passé mon idole ?

L'homme qui rétrécit (The Incredible Shrinking Man)

Dragon's Lair, le jeu vidéo de Don Bluth

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Les ficelles de la pub

Le spot pour Sharp, en image de synthèse, produit par la Sogitech.

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Vidéo

Venin (Venom, 1980)

Dans les coulisses de Superman I et II

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Magazine

BD

Livres

The Steven Spielberg Story, de Tony Crawley chez Zomba Books UK

Le dragon du Lac de Feu chez J'AI LU FR.

Vidéo clips

Iron Maiden : Flight of Icarus

Disques

BO Octopussy

BO Blue Thunder

BO Les aventuriers du bout du monde

Rock

Marillion: script for a jester's tear

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Publicité

Circus, le pavé de B.D (magazine) numéro 66 couverture Les passagers du vent 5 de Bourgeon.

Le guerrier de l'Espace, cinq cents affiches offertes du film par Starfix.

Movie 2000, la boutique du cinéma - 4, rue Mansart 75009 Paris.

Disques et T-shirts Rock In

Marc Moran Productions - Le théâtre de l'angoisse (The Flesh And The Blood)

Concours Flashdance

De la bande dessinée dans Starfix ?

Néo (Nouvelles éditions Oswald) - romans policier, fantastique, science-fiction, aventure

Télé K7, l'hebdo-télé des magnétoscopeurs

Iguane vidéo : Le dernier combat - sortie VHS octobre 1983.

Vidéo : Superstition, sélection officielle du Festival du Film Fantastique 1982

Whisky Johnny Walker : sans le rouge, rien ne va plus.

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