Tout spliques étaient les Borogoves, le téléfilm de 1970Feu vert télévision

Tout spliques étaient les Borogoves (1970)

Diffusé en France le 6 septembre 1970 sur ORTF 2 FR.
Sorti en DVD français le 3 janvier 2012 chez INA (image flou et couleurs virées)

De Daniel Le Comte (également scénariste), sur un scénario de François-Régis Bastide, Marcel Schneider ; d'après la nouvelle Tout Smouales étaient les Borogoves (Mimsy Were the Borogoves) de Lewis Padgett (Henry Kuttner) ; avec Eric Damain, Laurence Debia, William Sabatier, Malka Ribowska, Madeleine Ozeray, Jean-Roger Caussimon.

Pour tout public.

La Terre n’est dans l’univers qu’une minuscule planète, elle tourne inlassablement autour du Soleil qui est lui, une étoile…

Monsieur Thérazeau a emmené son garçon, Philippe, et sa petite fille, Sylvie, au planétarium. Émerveillée, Sylvie a décidé d’aller poser ses questions au projectionniste : elle veut habiter sur une étoile, c’est décidé, même si c’est impossible. Son père envoie d’abord Philippe la chercher, puis c’est le père qui se déplace. Resté en arrière, Philippe pose à son tour une question : à quelle distance est Sirius, et le projectionniste lui donne la réponse en billiards de kilomètres. A la fin de la séance, la petite sœur veut qu’ils partent en famille dans l’Espace, mais selon son père, sa mère est très contente d’être sur la Terre et ne veut pas la quitter. La petite fille continue de s’interroger : qu’est-ce qu’il y a derrière le ciel ?

Ils rentrent dans la nuit à l’hôtel que possède et gère la famille. La neige est partout. Le réceptionniste, qui sommeillait, se réveille juste à temps. Monté dans leurs chambres avec leur valise, Sylvie prétend avoir vu une étoile filante dans le ciel par la fenêtre de leur chambre, et l’étoile filante lui aurait parlé. Sa mère estime que la petite fille a des visions, et Philippe renchérit qu’il ne voit rien par la fenêtre. Mais alors qu’ils sont couchés, Philippe demande à nouveau à Sylvie si elle a vraiment vu l’étoile. Sylvie répond qu’elle croit bien que oui.

Le lendemain matin, en classe, le cours porte justement sur les étoiles et les constellations. Quand le professeur prétend alors que les distances aux étoiles ne se comptent qu’en années-lumières, Philippe ose le reprendre, puis commence à raconter tout ce qu’il a entendu lors de sa visite au Planétarium. Le professeur le punit en l’envoyant dans le couloir, et naturellement, Philippe qui s’ennuie, sort de l’école, va prendre le bus et tente de rentrer chez lui à l’hôtel en traversant les pistes de ski. C’est alors qu’il aperçoit un grand trou dans la neige, avec une sorte de valise en forme de capsule en métal. Comme il entend la valise bourdonner, il donne un coup dedans et ouvre un clapet : la valise est remplie de drôles de jouets : des antennes, une sphère, une poupée…

Tout spliques étaient les Borogoves, le téléfilm de 1970

Tout spliques étaient les Borogoves, le téléfilm de 1970

Tout spliques étaient les Borogoves, le téléfilm de 1970

Tout spliques étaient les Borogoves, le téléfilm de 1970

Tout spliques étaient les Borogoves, le téléfilm de 1970

Tout spliques étaient les Borogoves, le téléfilm de 1970

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The Man Who Haunted Himself, La seconde mort de Harold Pelham, le film de 1970Feu orange cinéma

The Man Who Haunted Himself (1973)

Attention, ce film dénature le récit original pour aboutir à un résultat incohérent.

Sorti en Angleterre le 5 juillet 1970.
Sorti aux USA le 2 septembre 1971.
Sorti en coffret blu-ray+DVD NETWORK UK le 24 juin 2013.
Sorti en blu-ray espagnol TINIEBLAS ES le 29 mars 2016.
Sorti en blu-ray américain KINO LORBER US le 7 mai 2019.
Réédité en blu-ray NETWORK UK le 30 août 2020.
Sorti en coffret blu-ray + DVD allemand WICKED VISION DE (trois jaquettes) le 15 décembre 2022.

De Basil Dearden (également scénariste), sur un scénario de Michael Relph (également producteur) et Bryan Forbes d’après la nouvelle et le roman The Case of Mr. Pelham par Anthony Armstrong, avec Roger Moore, Anton Rodgers, Olga Georges-Picot et Hildegard Neil.

Pour adultes et adolescents.

Un ascenseur qui descend. Un homme élégant moustachu en costume noir cravate rayée rouge portant parapluie et chapeau melon sort dans un petit hall, saluant au passage deux jeunes femmes qui vont pour prendre l’ascenseur. Comme il sort de chez Freeman Pelham & Dawson limited, ingénieurs marins en recherche en électronique et aides à la navigation, et autres bureaux de banques, il salue le portier (Tom) en uniforme militaire anglais.

L’homme de l’ascenseur (Pelham) descend rapidement les marches de l’escalier et va à la voiture citadine rouge bordeau garé à l’emplacement réservé à Mr. H. Pelham, ouvre la porte arrière gauche pour y déposer son parapluie puis son chapeau melon sur la banquette de cuir rouge. Puis il s’installe au volant, à gauche, et met sa ceinture de sécurité. Il démarre. Sa voiture est immatriculée XCX 282G et sort de la cour de l’immeuble défendue par un portail de fer forgé laissé ouvert.

Et le voilà qui franchit la Tamise sur un pont avec la cathédrale Saint Paul à l’horizon à gauche. En vue de Big Ben, il vérifie l’heure de sa montre, passe devant de nombreux bus rouge à impériale, longe une rue de grands magasin, puis prend la direction du sud sur une autoroute limité à 40 miles per hour, la M40. Ralenti pour respecter la limite de vitesse.

Puis soudain il sourit, défait sa ceinture de sécurité, pousse la vitesse à plus de 100 miles et fonce en slalomant entre les voitures. Il allume ses phares, souriant et transpirant abondamment. Klaxon, double et enfonce la barrière d’un chantier sur la route, fait un tête à queue et écrase son véhicule dans des bidons. Nous le retrouvons à l’entrée du bloc opératoire d’un hôpital, le crâne recouvert d’un bandage, le front et le visage ensanglanté. Un homme et une femme attendent dans une salle d’attente tandis qu’on anesthésie l’accidenté. Une infirmière sert du thé aux visiteurs.

Dans la salle d’opération, le cœur est rapide, on le transfuse. D’un coup, le cœur s’arrête de battre. Alors on lui fait un massage cardiaque, et le cœur repart d’abord par a-coups, puis à la même vitesse qu’avant. Et d’un coup, les médecins se retrouvent à observer deux battements de cœur sur l’écran de l’électro-cardiogramme, battant à la même vitesse, légèrement décalés. Un des médecins finit par donner un coup sur le dessus de l’appareil, et il n’y a plus qu’un battement de cœur. Et l’homme de déclarer que c’est mieux ainsi.

Plus tard, Pelham sort apparemment en pleine forme de son pavillon accompagné de son épouse, un brin inquiète qu’il ne reprenne son travail trop tôt. Une fois leurs deux garçons à la porte salués, Pelham pose son parapluie dans sa nouvelle voiture, identique à l’ancienne. Son épouse se demande pourquoi il a choisi de conduire la même voiture, et Pelham imperturbable répond qu’il est habitué à ce modèle.

Et comme il s’installe au volant, son épouse lui demande de ne pas oublier sa ceinture de sécurité, et Pelham répond qu’il n’oublie pas ce genre de chose, pas les choses importantes. Il a cependant oublié de donner à son épouse un baiser d’au revoir. C’est un très chaste baiser rapide sur le côté de la bouche accompagné d’un « au revoir chéri ». Son épouse ajoute un « sois prudent » et bien sûr comme tous les anglais à cette époque, ils se vouvoient parce qu’ils ont trop la flemme d’ajouter un th à leurs verbes conjugués.

The Man Who Haunted Himself, La seconde mort de Harold Pelham, le film de 1970

The Man Who Haunted Himself, La seconde mort de Harold Pelham, le film de 1970

The Man Who Haunted Himself, La seconde mort de Harold Pelham, le film de 1970

The Man Who Haunted Himself, La seconde mort de Harold Pelham, le film de 1970

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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.

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Le secret de la Planète des Singes, le film de 1970  Feu orange cinéma

Beneath the Planet of the Apes (1970)
Traduction du titre original : sous la planète des singes.

Noter que ce film est la suite de La planète des singes (1968, Planet Of The Apes)

Sorti aux USA le 26 mai 1970.
Sorti en Angleterre le 19 juin 1970.
Sorti en blu-ray américain (BR simple et coffret 5BR evolution) le 4 novembre 2008 (région A, format 2:36 original 2:35 non respecté; anglais DTS MA 5.1, français DD 2.0)
Sorti en blu-ray français (coffret 5BR evolution) le 3 décembre 2008 (région A, format 2:36 original 2:35 non respecté; anglais DTS MA 5.1, français DD 2.0)

De Ted Post ; sur un scénario de Paul Dehn et Mort Abrahams, d'après le roman de Pierre Boulle et le film La planète des singes (1968, Planet Of The Apes) ; avec James Franciscus, Kim Hunter, Maurice Evans, Linda Harrison, Paul Richards, James Gregory, Jeff Corey, Natalie Trundy, David Watson, Tod Andrews, Gregory Sierra, Charlton Heston.

Pour adultes et adolescents.

Méfiez-vous de l’homme-bête, car il est le soldat du Diable. Seul parmi les primates de Dieu, il tue pour le sport, la luxure ou l’avarice. Oui, il assassinera son frère pour posséder la terre de son frère. Ne le laissons pas se reproduire en grand nombres, car il fera un désert de sa patrie et de la vôtre. Bannissez-le, car il est le messager de la Mort.

Ce texte, l’homme-chimpanzé Cornélius le lit sur la plage à l’astronaute George Taylor, sa compagne Nova, la professeure femme-chimpanzé Zira, devant l’homme-orang-outan Lucius, qu’ils ont attachés à un arbre pétrifié. Taylor ne répond rien, monte à cheval et invite Nova à la rejoindre en croupe. Comme la jeune femme obéit, les chimpanzés lui demandent où ils iront : Taylor compte suivre la côte. Il fait avancer son cheval jusqu’à Lucius et lui conseille de ne pas tenter de les faire suivre – exhibant son fusil, Taylor souligne qu’il est particulièrement habile avec cela. Lucius répond qu’il en est certain : toute sa vie il a attendu la venue de Taylor et la redoutait. Taylor constate : Lucius a peur de lui et le hait, mais pourquoi ? Lucius répond : la zone interdite était autrefois un paradis. L’espèce de Taylor en a fait un désert des siècles auparavant. Taylor réplique que Lucius ne lui a toujours pas expliqué pourquoi : une planète où les singes ont évolué en humains, il doit y avoir une réponse.

Comme Taylor fait mine de repartir, Lucius lui crie : que Taylor n’essaie pas de découvrir cette réponse, car il risque de ne pas goûter ce qu’il trouvera. Comme Taylor et Nova s’en vont, Lucius ordonne à Kira et Cornelius de le libérer de ses liens, ce qu’ils s’empressent de faire. Au loin, sur la plage paisible et lumineuse, Taylor sourit à Nova. Pendant ce temps, Zira demande à Lucius ce que Taylor va trouver là-bas. Lucius répond que Taylor va trouver sa destinée… Plus loin le long de la plage, Taylor découvre la statue de la Liberté, étonnamment conservée pour son âge supposé, et pratiquement intacte alors qu’elle est inclinée à un point que sa structure métallique n’aurait pu résister. Taylor tombe à genoux et maudit ceux qui ont détruit sa civilisation. Puis il s’enfonce dans les terres, traversant un désert de sable, de broussailles et d’arbres morts.

Ailleurs, une autre fusée terrienne s’est écrasée. Un astronaute blond, Brent, s’en extraie, une trousse de secours à la main. Il court se pencher sur un astronaute plus âgé hagard, son navigateur, qu’il a allongé sur un matelas gonflable. le navigateur demande à Brent s’il a contacté la Terre, et Brent répond qu’il n’a même pas entendu un crépitement à la radio. Puis Brent annonce qu’il a pu lire le Temps Terrien juste avant la ré-entrée dans l’atmosphère – il a lu 3-9-5-5. Le navigateur répète : 3955. Et Brent complète : après Jésus-Christ.

Brent soupire : ils suivaient la trajectoire de Taylor, donc tout ce qui leur arrive à eux a dû lui arriver à lui. Et comme le navigateur lui demande où ils sont eux, Brent répond que son opinion est qu’ils sont passés au travers d’une courbe de Hasslein, un repli du Temps. Brent ne sait pas sur quelle planète ils sont, dans le fait est qu’ils y sont tous les deux : ils respirent, ils sont conscients, ils ont quantité d’oxygène, d’eau – tout ira donc bien pour eux. Dès que le navigateur ira mieux, ils établiront une carte…

À ces mots, le navigateur se lamente : si seulement il pouvait voir le soleil. Brent lui assure que le soleil est bien là dans le ciel, et le navigateur peut le sentir sur sa peau. Skipper objecte : seulement, de quel soleil s’agit-il ? Brent soupire : il ne le sait pas, l’ordinateur est fichu – ils ont de la chance d’être encore en vie. Le navigateur répond que non : s’ils sont en l’an 3955 après Jésus Christ, son épouse, ses deux filles… mortes, morts tous ceux qu’il a jamais connu. Le regard du navigateur se fige. Et plus tard, sous un soleil de plomb, Brent l’enterre.

Comme il s’est assit et constate qu’il n’a plus d’eau, Brent entend un cheval hennir. Il se cache derrière son épave, et aperçoit en haut de la crête une jeune femme brune sur un cheval… Nova. Elle descend de la crête, s’approche de l’épave, va pour repartir. Alors Brent sort de sa cachette, un couteau à la main, l’appelle et se présente. Comme elle regarde le couteau, il le jette, déclarant qu’il ne lui veut aucun mal. Il réalise qu’elle est muette, puis il aperçoit le pendentif de la jeune femme, s’en approche et lit – et Brent reconnait la plaque d’identification de Taylor !

Le secret de la Planète des Singes, le film de 1970

Le secret de la Planète des Singes, le film de 1970

Le secret de la Planète des Singes, le film de 1970

Le secret de la Planète des Singes, le film de 1970

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Un bonheur insoutenable, le roman de 1970 Feu vert livre / BD

This Perfect Day (1970)
Traduction du titre original : Ce jour parfait.

Sorti aux USA en avril 1970 chez RANDOM HOUSE US (grand format).
Sorti en France en 1971 chez LAFFONT FR (grand format)
Sorti en France en septembre 1973 chez J'AI LU FR (poche, traduction Franck Straschitz).

De Ira Levin.

Pour adultes.

Résumé à venir.

Un bonheur insoutenable, le roman de 1970  Un bonheur insoutenable, le roman de 1970

Un bonheur insoutenable, le roman de 1970  Un bonheur insoutenable, le roman de 1970

Un bonheur insoutenable, le roman de 1970  Un bonheur insoutenable, le roman de 1970 

Un bonheur insoutenable, le roman de 1970   Un bonheur insoutenable, le roman de 1970

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(texte original)

PART ONE

GROWING UP

 

ONE

A city's blank white concrete slabs, the giant ones ringed by the less giant, gave space in their midst to a broad pink-floored plaza, a playground in which some two hundred young children played and exercised under the care of a dozen supervisors in white coveralls. Most of the children, bare, tan, and black-haired, were crawling through red and yellow cylinders, swinging on swings, or doing group calisthenics; but in a shad-owed corner where a hopscotch grid was inlaid, five of them sat in a close, quiet circle, four of them listening and one speaking.

"They catch animals and eat them and wear their skins/' the speaker, a boy of about eight, said. "And they—they do a thing called 'fighting.' That means they hurt each other, on purpose, with their hands or with rocks and things. They don't love and help each other at all."

The listeners sat wide-eyed. A girl younger than the boy-said, "But you can't take off your bracelet. It's impossible." She pulled at her own bracelet with one finger, to show how safely-strong the links were.

"You can if you've got the right tools," the boy said.

"It's taken off on your linkday, isn't it?"

"Only for a second."

"But it's taken off, isn't it?"

***

(traduction de Franck Straschitz)

PREMIERE PARTIE

L'ENFANCE

1

Piliers de béton blancs et aveugles d'une ville, géants entre de moindres géants, entourant une vaste place rase où s'ébattaient quelques deux cents enfants encadrés par une douzaine de surveillantes en blouses blanches. La plupart des enfants - nus, bruns, aux cheveux noirs - rampaient à travers des cylindres jaunes et rouges, jouaient à la balançoire ou faisaient de la gymnastique par petits groupes ; mais dans un coin ombragé, assis en demi-cercle sur un quadrillage de marelle incrusté dans le sol, quatre d'entre eux écoutaient un cinquième parler.

- Ils attrapent des animaux, les mangent et s'habillent avec leurs peaux, disait celui qui parlait, un petit garçon de huit ans. Et aussi, il se..."battent". ça veut dire qu'ils se font mal, exprès, avec les mains ou bien avec des pierres ou des bâtons. Ils ne s'aiment pas et ne s'aident pas. Pas du tout.

Les quatre enfants l'écoutaient bouche bée. Une petite fille, plus jeune que celui qui avait parlé, dit : "Mais on ne peut pas ôter les bracelets. C'est impossible."

***