The Lost Ones, L'île sur le toit du monde 1: Le cimetière des cachalots, le roman de 1961Feu vert livre / BD

Island At The Top Of The World (1961)
Titre original : The Lost Ones (Les perdus)
Titre français : L'île sur le toit du monde 1: Le Cimetière des cachalots.

Noter que ce roman a une suite du même auteur : The Mountains at the Bottom of the World / Devil Country, 1972, traduit en français sous le titre L'île sur le toit du monde 1: L'étrange bête de la Terre de feu.

Sorti en 1961 chez HUTCHINSON UK.
Traduit en français en 1966 sous le titre Le Cimetière des cachalots par Monique Alika WATTEAU chez ROBERT LAFFONT FR.
Réédité en septembre 1975 sous le titre L'île sur le toit du monde 1: Le Cimetière des cachalots chez ROBERT LAFFONT FR.
Réédité en janvier 1980, à nouveau sous le titre Le Cimetière des cachalots chez GALLIMARD JEUNESSE FR (Folio Junior).

Adapté en film en 1974.

De Ian Cameron.

Pour adultes et adolescents.

(aventure, monde perdu) Le Capitaine McIver Ross avait reçu la lettre de son fils unique, Donald, qui lui annonçait une découverte fabuleuse, à laquelle le jeune homme avait joint une carte cryptique faisant référence au cimetière perdu des Baleines. Quelques jours plus tard, McIver était informé par un employé que son fils avait loué un hélicoptère, s'envolant pour sa mort. Mais McIver est persuadé que son fils vit encore et monte une expédition en direction du cercle arctique, accompagné de son ami le professeur Somerville, qui espère trouver en chemin des preuves de légendes eskimo selon lesquels des descendants des vikings vivraient encore sur les plateaux congelés du nord. Enfin, Keith Rogers, un pêcheur, marin et aventurier, qui se trouvait être le meilleur ami de Donald, prend la tête de l'expédition pour le retrouver.

***

Le texte de Ian Cameron de 1961
THE LOST ONES

1.

"Missing, Believed Killed"


I first met the captain and his friend Professor Somervillle aboard the S.S. Dunvegan, an ancient cargo-cum-passenger liner running between Quebec and Baffin Island. It came about like this.

I had just spent a most frustrating spring hunting walrus along the shore of the Hudson Bay. Everything went wrong that trip; the mosquitoes were thick as a plague of locusts, the walrus were late in reaching there breeding grounds, and to cap it all the launch I had hired foundered off Richmond Gulf and I lost the best part of all my ivory. Feeling that this was the last straw, I decided to cut my losses, trek across to the Labrador coast, and pick up the Dunvegan as she headed north on her annual run to the whaling station at Pangnirtung - once there, there'd be plenty of jobs I could take my pick of.[/quote]

*

Traduction au plus proche.

LES DISPARUS

1.

"Manquant, présumé tué."


Je rencontrai le capitaine et son ami le professeur Somerville à bord du S.S. Dunvegan, un vieux cargo avec passagers faisant la ligne Quebec / Baffin Island. Cela arriva à peu près comme cela.

Je venais de passer un printemps des plus frustrants à chasser le phoque le long des côtes de la Baie d'Hudson. Tout avait mal tourné dans ce voyage; les moustiques étaient aussi épais qu'une invasion de sauterelles, les phoques étaient en retard pour arriver sur leur territoire de reproduction, et pour couronner le tout, le voilier que j'avais loué chavira dans le Golfe de Richmond et je perdis le plus gros de tout mon ivoire. Sentant que c'était la paille de trop (sur le dos du chameau), je décidai d'arrêter là mes frais, randonner à travers la côte du Labrador, et d'attraper le Dunvegan comme il prenait la direction du nord pour sa course annuelle jusqu'à la station des baleiniers à Pangnirtung - une fois là-bas, il y aurait quantité d'emplois parmi lesquels je pourrais faire mon choix.

*

The Lost Ones, L'île sur le toit du monde 1: Le cimetière des cachalots, le roman de 1961The Lost Ones, L'île sur le toit du monde 1: Le cimetière des cachalots, le roman de 1961The Lost Ones, L'île sur le toit du monde 1: Le cimetière des cachalots, le roman de 1961

La traduction de Monique Alika WATTEAU de 1966 pour LAFFONT FR et GALLIMARD FR.

LE CIMETIÈRE DES CACHALOTS

... à venir.

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Spontaneous, le roman de 2016Feu vert livre / BD

Spontaneous (2016)
Traduction du titre : spontané.

Sorti aux USA le 23 août 2016 chez Dutton ;
Sorti en Angleterre le 4 mai 2017 chez Canongate.

Adapté en film en 2020.

De Aaron Starmer.

Pour adultes et adolescents.

(presse, prospective) Mara n’a même pas vu sa camarade de classe exploser sans aucune raison apparente, grotesquement, comme une vulgaire baudruche remplie de sang, de viande et de bouts d’os. Le temps passe, et l’hypothèse de l’attentat est écarté et Mara retrouve son sens de l’humour, ce que n’apprécie pas Claire, qui lui fait savoir lors de la séance obligatoire de thérapie de groupe, accusant Mara de vouloir provoquer chez elle des flashs traumatiques. Brian Chen, le bloggeur réputé de la classe défend alors Mara. Et il explose.

Une narration sensible et très efficace pour une métaphore à tiroirs terriblement pertinente à quelque niveau que vous la preniez. Aaron Starmer écrit pour les jeunes adultes depuis 2009 dont la récente trilogie de Fantasy, The Riverman. Le film est a priori une adaptation fidèle du roman, mais le roman en version originale anglaise est émotionnellement encore plus fort. Spontaneous le roman est à ce jour inédit en France. Le film a été disponible sur Prime, mais ne l’est plus.

*

Le texte original de Aaron Starmer, publié en 2016 chez Dutton Books, filiale de Random House NY USA.

SPONTANEOUS

HOW IT STARTED


When Katelyn Ogden blew up in third period pre-calc, the janitor probably figured he’d only have to scrub guts off one whiteboard this year. Makes sense. In the past, kids didn’t randomly explode. Not in pre-calc, not at prom, not even in chem lab, where explosions aren’t exactly unheard of. Not one kid. Not one explosion. Ah, the good old days.

Katelyn Ogden was a lot of things, but she wasn’t particularly explosive, in any sense of the word. She was wispy, with a pixie cut and a breathy voice. She was a sundress of a person—cute, airy, inoffensive. I didn’t know her well, but I knew her well enough to curse her adorable existence on more than one occasion. I’m not proud of it, but it’s true. Doesn’t mean I wanted her to go out the way she did, or that I wanted her to go out at all, for that matter. Our thoughts aren’t always our feelings; and when they are, they rarely last.

On the morning that Katelyn, well, went out, I was sitting two seats behind her. It was September, the first full week of school, an absolute stunner of a day. The windows were open and the faraway drone of a John Deere mixed with the nearby drone of Mr. Mellick philosophizing on factorials. Worried I had coffee breath, I was bent over in my seat, digging through my purse for mints. My POV was therefore limited, and the only parts of Katelyn I saw explode were her legs. Actually, it’s hard to say what I saw. Her legs were there and then they weren’t.

Wa-bam!

The classroom quaked and my face was suddenly warm and wet. It’s a disgusting way to say it, but it’s the simplest way to say it: Katelyn was a balloon full of fleshy bits. And she popped.
You can’t feel much of anything in a moment like that. You certainly can’t analyze the situation. At least not while it’s happening. Later, the image will play over and over in your head, like some demon GIF, like some creeper who slips into your bed every single night, taps you on the shoulder, and says, “Remember me, the worst fucking moment of your life up to this point?” Later, you’ll feel and do a lot of things, but when it’s actually happening, all you can feel is confusion and all you do is react.

I bolted upright and my head hit my desk. Mr. Mellick dove behind his chair like a soldier into the trenches. My red-faced classmates sat there in shock for a few moments. Blood dripped down the windows and walls. Then came the screaming and the obligatory rush for the door.

The next hour was insane. Hunched running, hands up, sirens blaring, kids in the parking lot hugging. News trucks, helicopters, SWAT teams, cars skidding out in the grass because the roads were clogged. No one even realized what had happened. “Bomb! Blood! Run for the fucking hills!” That was the extent of it. There was no literal smoke, but when the figurative stuff cleared, we could be sure of only two things.

Katelyn Ogden blew up. Everyone else was fine.

Except we weren’t. Not by a long shot.

*

La traduction au plus proche

SPONTANE

COMMENT ÇA A COMMENCÉ

Quand Katelyn Ogden a explosé en troisième heure de pré-calcul, le concierge s'est probablement dit qu'il n'aurait à ôter les tripes que d'un seul tableau blanc cette année. C'est logique. Par le passé, les enfants n'explosaient pas aléatoirement. Ni en maths, ni au bal de fin d'année, ni même au labo de chimie, où les explosions ne sont pas rares. Pas un seul gamin. Pas une seule explosion. Ah, le bon vieux temps…

Katelyn Ogden était beaucoup de choses, mais elle n'était pas particulièrement explosive, quel que soit le sens du terme. Elle était mince, avec une coupe de lutin et une voix soupirante. C'était une personne en robe fleurie, mignonne, aérienne, inoffensive. Je ne la connaissais pas bien, mais je la connaissais suffisamment pour maudire son existence adorable à plus d'une occasion. Je n'en suis pas fière, mais c'est vrai. Ça ne veut pas dire que je voulais qu'elle parte comme elle l'a fait, ou que je voulais qu'elle parte tout court, d'ailleurs. Nos pensées ne sont pas toujours nos sentiments, et quand elles le sont, cela dure rarement.

Le matin où Katelyn est, euh, partie en live, j'étais assis deux sièges derrière elle. C'était en septembre, la première semaine complète d'école, une journée absolument époustouflante. Les fenêtres étaient ouvertes et le bourdonnement lointain d'une tondeuse John Deere se mélangeait au bourdonnement proche de M. Mellick philosophant sur les factorielles. Inquiète d’avoir mauvaise haleine à cause d’un café, j'e m’étais penchée sur mon siège, à fouiller dans mon sac à main à la recherche de bonbons mentholés. Mon point de vue était donc limité, et les seules parties de Katelyn que j'ai vues exploser étaient ses jambes. En fait, c'est difficile de dire ce que j'ai vu. Ses jambes étaient là et puis elles ne l'étaient plus.

Wa-bam !

La classe a tremblé et mon visage était soudainement chaud et humide. C'est une façon dégoûtante de le dire, mais c'est la manière la plus simple de le dire : Katelyn était un ballon plein de bouts charnues. Et elle a éclaté.

Vous ne pouvez pas ressentir grand-chose dans un moment comme celui-là. Vous ne pouvez certainement pas analyser la situation. Du moins pas au moment où elle arrive. Plus tard, l'image repassera en boucle dans votre tête, comme un GIF démoniaque, comme un type qui se glisse dans votre lit chaque nuit, vous tape sur l'épaule et vous dit : « Tu te souviens de moi, le pire foutu moment de ta vie jusqu'ici ? » Plus tard, vous ressentirez et ferez beaucoup de choses, mais quand ça se passe pour de vrai, tout ce que vous pouvez ressentir, c’est de la confusion et tout ce que vous faites, c’est réagir.

Je me suis redressé en un éclair et ma tête a heurté mon bureau. M. Mellick a plongé derrière sa chaise comme un soldat dans les tranchées. Mes camarades de classe, le visage rouge, sont restés assis en état de choc pendant quelques instants. Du sang coulait sur les fenêtres et les murs. Puis vinrent les hurlements et la ruée obligatoire vers la porte.

L'heure suivante fut insensée. Des gens qui courent, les mains en l'air, les sirènes qui hurlent, les gamins qui s’étreignent sur le parking. Camions de presse, hélicoptères, commandos armés d'intervention, voitures dérapant dans l'herbe parce que les routes étaient bouchées. Les gens n'avaient même pas réalisé ce qui s'était passé. "Bombe ! Du sang ! Courez vers les foutus collines !" C'est à peu près tout. Il n'y avait pas de fumée au sens propre, mais quand la fumée au sens figuré s'est dissipée, nous ne pouvions être sûrs que de deux choses.
Katelyn Ogden a explosé. Tous les autres étaient en sécurité.

Sauf que nous ne l'étions pas. Et de très loin.

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Esquire, le numéro du 1er septembre 1973Feu vert livre / BD

Roller Ball Murder (1973)
Autres titres : Rollerball (boule de patins à roulettes)

Sorti aux USA dans le magazine Esquire, numéro de septembre 1973.
Sorti en Angleterre dans le recueil Rollerball Murder en 1974 chez Morrow.
Compilé en 1975 aux USA dans The Year’s Best Science Fiction numéro 7.
Traduit en France dans le recueil de nouvelles Rollerball en 1975 aux Presses de La cité.

Adapté en film Rollerball 1975**** avec James Caan.
Remake médiocre de 2002 avec Jean Reno.

De William Harrison.

Pour adultes et adolescents.

(Dystopie, prospective, cyberpunk) Le monde est désormais aux mains de multinationales Energie, Transport, Alimentation, Logement, Services, Luxe pour la gloire desquelles Jonathan E, le capitaine de l'équipe de Rollerball de Houston joue, ou plutôt se bat. Le Rollerball est un sport ultra-violent ou des joueurs montés sur roulettes tentent d'envoyer une balle dans un but, appuyés par des joueurs bloqueurs et des joueurs sur moto tandis que les deux équipes tournent sans fin sur une piste circulaire, essayant d'éviter de finir mutilés ou tués.

*

Roller Ball Murder, la nouvelle de 1973Year's Best Science-fiction 1975 volume 7

Le texte original de William Harrison, publié dans le numéro de septembre 1973 du magazine américain Esquire.

The game, the game: here we go again. All glory to it, all things I am and own are because of Roller Ball Murder.

Our team stands in a row, twenty of us in salute as the corporation hymn is played by the band. We view the hardwood oval track which offers us the rewards of mayhem: fifty yards long, thirty yards across the ends, high-banked, and at the top of the walls the canons which fire those frenzied twenty-pound balls — similar to bowling balls, made of ebonite — at velocities over 300 miles an hour. The balls careen around the track, eventually slowing and falling with diminishing centrifugal force, and as they go to ground or strike a player, another volley fires. Here we are, our team: ten roller skaters, five motorbike riders, five runners (or clubbers). As the hymn plays, we stand erect and tough; eighty thousand sit watching in the stands and another two billion viewers around the world inspect the set of our jaws on multi-vision.

The runners, those bastards, slip into their heavy leather gloves and shoulder their lacross-like paddies — with which they either catch the whizzing balls or bash the rest of us. The bikers ride high on the walls (beware, mates, that’s where the cannon shots are too hot to handle) and swoop down to help the runners at opportune times. The skaters, those of us with the juice for it, protest: we clog the way, try to keep the runners from passing us and scoring points, and become the fodder in the brawl. So two teams of us, forty in all, go skating and running and biking around the track while the big balls are fired in the same direction as we move — always coming in from behind to scatter and maim us — and the object of the game, as if you didn’t know, is for the runners to pass all skaters on the opposing team, field a ball, and pass it to a biker for one point. Bikers, by the war, may give the runners a lift — in which case those of us on skates have our hands full overturning 175-cc motorbikes.

No rest periods, no substitute players. If you lose a man, your team plays short.

Today I turn my best side to the cameras. I’m Jonathan E, none other, and nobody passes me on the track.

*

La traduction française au plus proche

Le match, le match : c'est reparti. Dans toute sa gloire, tout ce que je suis et possède, c'est grâce à Roller Ball Murder.

Notre équipe se tient en rang, vingt d'entre nous au garde-à-vous tandis que l'hymne de la corporation est joué par l'orchestre. Nous regardons la piste ovale en bois dur qui nous offre les récompenses du chaos : cinquante mètres de long, trente mètres aux extrémités, des bords hauts, et au sommet des murs les canons qui tirent ces boules frénétiques de neuf kilos — semblables à des boules de bowling, faites d'ébonite — à des vitesses de plus de 500 kilomètres heure. Les balles tournent autour de la piste, puis ralentissent et tombent avec une force centrifuge décroissante, et lorsqu'elles touchent le sol ou un joueur, une autre volée est lancée. Et nous voici, notre équipe : dix patineurs à roulettes, cinq motards, cinq coureurs (ou matraqueurs). Pendant que l'hymne retentit, nous nous tenons dressés et endurcis ; quatre-vingt mille personnes nous regardent depuis les gradins et deux autres milliards de téléspectateurs dans le monde inspectent la collection de nos mâchoires en multi-vision.

Les coureurs, ces bâtards, enfilent leurs gants de cuir épais et s’arment de palettes comme si c’était des crosses — avec lesquelles ils attrapent les balles qui sifflent ou frappent le reste d'entre nous. Les motards montent haut sur les murs (attention, les gars, c'est là que les tirs de canon sont trop chauds) et descendent en piqué pour aider les coureurs au moment opportun. Les patineurs, ceux d'entre nous qui en ont la force, s’opposent : nous bloquons le passage, essayons d'empêcher les coureurs de nous dépasser et de marquer des points, et devenons la chair à canon de la bagarre. Ainsi, deux équipes, quarante hommes en tout, font du patinage, de la course et du vélo autour de la piste pendant que les grosses balles sont tirées dans la même direction que nous — arrivant toujours par derrière pour nous disperser et nous mutiler — et le but du jeu, comme si vous ne le saviez pas, est que les coureurs dépassent tous les patineurs de l'équipe adverse, récupèrent une balle et la passent à un motard pour marquer un point. Les motards, de bonne guerre, peuvent donner un coup de main aux coureurs — dans ce cas, ceux d'entre nous qui sont sur patins ont beaucoup à faire pour renverser des motos de 175 cm3.

Pas de périodes de repos, pas de joueurs remplaçants. Si vous perdez un homme, votre équipe joue court.

Aujourd'hui, je montre mon meilleur profil aux caméras. Je suis Jonathan E, nul autre, et personne ne me double sur la piste.

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Roller Ball Murder, la nouvelle de 1973

La traduction française de 1975.

... à venir.

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Breathe, le film de 2024Feu rouge cinémaRécit toxique à ne regarder qu'avec prudence et esprit critique

Breathe (2024)
Traduction du titre : Respire.

Ne pas confondre avec les films Breathe de 2018, 2017, 2014 ou Breath de 2022, 2017, 2007, 1999 etc.

Diffusé aux USA et à l'international à partir du 26 avril 2024.

De Stefon Bristol, sur un scénario de Doug Simon, avec Jennifer Hudson, Milla Jovovich, Quvenzhané Wallis, Common, Sam Worthington.

Pour adultes

(prospective, post-apocalyptique, woke raciste toxique, presse) Un homme (noir) barbichu en combinaison environnementale neuve balaye laborieusement la poussière recouvrant des panneaux solaires sur le toit d’un immeuble sans crainte de les rayer largement sur toute leur surface. Il baigne dans la lumière rouge-orangée d’un soleil et semble peiner à respirer. Il s’interrompt tandis qu’une voix lui annonce que le niveau d’oxygène de sa réserve est à 20%, tandis que sa montre connectée flambant neuve indique strictement la même chose. Il annonce au micro dans son casque : « deux minutes puis je retourne à l’intérieur. »
Nous en déduisons que ses réserves d’oxygène lui auront permis de rester seulement dix minutes (cinq fois plus) à l’extérieur.

A l’intérieur, une bibliothèque baignée dans une lueur terre-de-sienne crépusculaire filtrant à travers les deux panneaux vitrées de hautes fenêtres au pourtour décorée de vitrail plus ou moins art-déco, fenêtres apparemment défendues et voilées chacune par trois grandes feuilles de plastique ( ?) translucide laissant filtrer une lumière plus vive. La lumière du jour n’atteignant pas le troisième rayonnage, cela explique peut-être pourquoi le ménage et le rangement laissent à désirer.

Et pourtant la faiblesse apparente de l’éclairage (ou l’efficacité du filtre numérique de colorimétrie appliqué à l’image de la caméra) n’empêche pas un autre barbichu à sac-à-dos et casquette de venir choisir des livres dans le rayonnage, il est vrai le plus proche de la fenêtre. La barbiche de celui-là est si longue qu’elle gênerait forcément au moment de l’enfilage du casque intégral d’une combinaison environnementale du type que porte le balayeur sur le toit.

Nous sommes apparemment à Brooklyn dans la ville de New-York en 2039, et visiblement le quartier n’a pratiquement pas changé, avec ses œuvres d’art moderne de rue, ses boutiques toutes barricadées et ses services municipaux toujours aussi prompt à assurer la sécurité de la circulation.

Le manque d’oxygène ne tue apparemment pas les palmiers, qui en respirent pourtant comme n’importe quel mammifère et autres végétaux et pas seulement la nuit quand il n’y a plus assez de lumière pour machiner la photo-synthèse. Mais peut-être s’agit-il d’une autre épidémie de gain de fonction Pfizer du covid-19 épandée par voie aérienne pour vacciner le public de force, comme on nous l’avait glorieusement annoncé durant la pandémie ? Personne n’arrête le Big Pharma ou ses actionnaires majoritaires, après tout.

L’homme debout sur le toit d’un bâtiment qui n’a qu’un rez-de-chaussée derrière des néons semblant indique OBRUN ( ?) ’S PLANTS AND MORE (les plantes - en fait les groupes électrogènes de chez Obrun ? et davantage) demande si son message est bien reçu. Et sans réponse, il demande à son père si ce dernier est bien dans le garage.

Son père est apparemment bien… dans la bibliothèque, porte lui aussi une combinaison environnementale… dont le casque a été adapté à la longueur de sa barbiche : a priori la visière n’est pas rigide ou spécialement moulée pour inclure la barbiche dépassant largement du menton. Il répond : « Tu parles trop, fils ; je me suis faufilé dans la librairie : je fais des petites courses. »

Son fils lui répond : « Papa, je n’aime pas quand tu es sur les routes. »
Le père répond : « Cela te préparera à quand je serai vieux et sénile. »
Le fils répond : « Tu l’es déjà. Qu’est-ce que tu fais. »

Le père, brandissant un livre relié dans la pénombre devant la caméra : « je récupère un petit quelque chose pour Zora… »

Apparemment la rareté de l’oxygène n’arrêtera pas les dialogues d’exposition joue-la-montre.

Et comme le fils descend une échelle sur son toit, s’affiche sur le mur – on arrête pas le progrès des montres connectées sponsorisées : « Niveaux d’oxygène sur Terre : inhabitable. » puis « Vie végétale : non existante. »

Et le père dans sa librairie de passer au travers le plancher. Apparemment l’architecture est aussi en péril, un peu comme à Marseille, Lille et tant de ville française dont les propriétaires au conseil municipal laissent s’effondrer les maisons en vue de grands projets immobiliers si profitables aux mafias et assimilés.

Obligeamment, son assistante intelligente artificielle lui annonce que son système d’approvisionnement en oxygène est compromis. Dehors, le fils pique un cent mètre jusqu’à la librairie, entre opportunément pour tomber pile sur son paternel.

Ailleurs, quelqu’un a suspendu un drapeau jamaïcain (pas américain donc) et a encadré la une « Une fermière de Brooklyn défie la v ille et change la loi » d’un journal appelé The New-York Banner à la gloire d’une jeune femme (noire africaine) habillée comme en Afrique souriante, article de Dana Michael (irlando-américain) et Mike Pantuso (italo-américain), puisqu’il paraît que les Etats-Unies se résument entièrement à la couleur de peau et aux prétendues origines des uns comme des autres, et surtout à la culture du racisme et de la supériorité d’une certaine race sur toutes les autres — ni la « blanche », ni la « noire » apparemment, la seule qui compte étant que les gens y croient selon la couleur de leur peau et ce qui les arrange.

Ladite une date du vendredi 22 juillet 2033 et le torchon en question coûte 13 dollars 50 centimes l’exemplaire, ce qui n’est pas très réaliste : le dollar ne devrait plus avoir cours en 2033 après l’effondrement des USA en 2024 et son annexion par la Chine et ses généreux investissement dans l’administration Biden, récompensés notamment par l’ouverture illimité des frontières américaines à l’Armée Rouge ainsi que le contrôle de la production d’énergie et de nourriture du pays.

A ce stade du récit, on peut aussi légitimement s’interroger si un pays qui laisse ses fermiers et autres industriels s’affranchir des lois n’aura pas facilité la disparition de l’oxygène et de la vie végétale sur la totalité de la planète. Après tout, autoriser la culture du cannabis aura d’abord permis aux cartels d’épuiser par la force les réserves d’eau du territoire, d’asservir les migrants et de les massacrer pour ne pas leur payer un salaire, et de polluer massivement l’air, les terres, les corps et les esprits.

Nous retrouvons, dans une salle équipée d’une sorte de centrale à produire apparemment de l’oxygène, la petite fermière (noire) en question en train de reprocher à sa fille Zora (noire) de faire semblant de se ronger ses ongles parfaits : « C’est dérangeant et ça n’est pas hygiénique. » Un peu comme les coiffures rastas et les drogues dites récréatives, alors ?

Et doit-on en déduire que cette famille apparemment raciste – le mariage mixte vanté par la propagande n’existe plus dès qu’il s’agit d’épouser un blanc ou une blanche ? – a asphyxié toute la population blanche pour le plaisir de vivre entre eux avec de l’oxygène possiblement extrait en détruisant les réserves d’eau de planète ? Plus (assez) d’eau, plus rien pour retenir le dioxyde de carbone dans les océans, effectivement.


Et je m’interroge, quel genre de production oserait à ce point provoquer à la haine d’une couleur de peau noire de cette manière-là...

Bref, le père (Darius) veut enterrer son père dans le même cimetière que sa mère, à cinq kilomètres, parce que c’est là où il devrait être. Son épouse s’y oppose : c’est dangereux. Darius répond que cela fait trois ans qu’ils n’ont jamais vu personne.

Et pas un autre cadavre que celui de son père, apparemment, sachant que sans oxygène, les cadavres ne se décomposent pas : le processus dépend entièrement de formes de vie carbonée – bactérie et tout type de nécrophages comme la mouche bleue etc. C’est déjà arrivé lors d’éruption de monoxyde et dioxyde de carbone par exemple en Afrique suite à l’inversion des couches saturées d’un lac le cratère d’un volcan : la couche froide se retrouvant à la surface chaude a dégazé et le gaz irrespirable a cascadé en contrebas, chassant l’atmosphère respirable et tuant toute forme de vie aérobiose (dépendant de l’oxygène dans un milieu aérien ou aquatique).

Et si j'ai bien compris, pour perpétuer l'espèce, la mère compte sur le père pour engrosser sa fille, si possible jusqu'à ce qu'elle accouche d'un garçon ?

Breathe, le film de 2024

Breathe, le film de 2024

Breathe, le film de 2024

Breathe, le film de 2024

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