Anatomie 2 (2003)
Sorti en Allemagne le 6 février 2003.
Sorti en DVD français le 9 septembre 2003.
Sorti en blu-ray américain région A (image et son bons, DTS HD MA 5.1 français, espagnol, allemand sous-titré anglais, français, espagnol), inclus Anatomie 1.
De Stefan Ruzowitzky (également scénariste) ; avec Barnaby Metschurat, Rosie Alvarez, Herbert Knaup, Franka Potente.
Pour adultes
Une réception où sur une musique d’ascenseur, des invités chics se pressent autour de petites tables rondes sur tapis rouge, et boivent les coupes de champagnes apportées par des serveuses. Au milieu des participants, un jeune homme en costume blanc ruisselle de transpiration et porte la main à sa chemise détrempée. Il regarde d’un côté, puis se met à avancer à pas lents au milieu des conversations et des rires, glisse sa main dans sa poche, souriant l’air halluciné. Il est arrêté par un homme plus âgé dégarni en costume sombre, qui l’appelle Benny et qui lui demande ce qu’il fait ici. Benny l’appelle en retour « Frère ».
Constatant l’état fébrile de son étudiant, l’homme répond que Benny devrait être à la clinique. Une jeune femme blonde pose la main sur l’épaule de l’homme et lui glisse d’une voix douce, l’appelant « Professeur », que le sénateur voudrait commencer. L’homme répond « oui, oui » et abandonne Benny, qui, décontenancé, lâche « Frère, aide-moi ! ». Benny sort alors un scalpel de sa poche, tandis qu’autour de lui les invités s’avancent pour écouter le discours du sénateur.
Derrière Benny, dans le fond de la salle qui s’est vidée, il y a de grandes affiches qui font la promotion du dernier livre du professeur Charles Müller LaRousse, Les muscles de la vie. À l’entrée, ne reste que deux traiteurs en chemises et pantalons noirs et tablier blanc. Sur l’estrade, derrière un pupitre, le sénateur commence son discours : « Dieu a crée l’être humain, ce qui est bien dommage car notre cher Charles... » Benny déchire l’affiche la plus proche d’un coup de scalpel. « ... aurait pu mieux faire question anatomie. »
Sur le mur du fond de la salle de réception est écrit que seul celui qui est capable de contrôler son corps est un vainqueur. Marchant vers l’estrade, Benny fait sauter de son scalpel le bouton qui retenait l’ouverture de sa veste. « Ce n’est qu’une des plaisanteries entre jeunes docteurs de la clinique de Berlin... » Sans s’excuser, le regard braqué sur l’estrade, Benny écarte du bras les invités sur son chemin, mais elle montre aussi le respect et l’affection...
Benny n’est plus qu’à un rang de l’estrade ; il appelle encore son « frère », tombe la veste tandis que le sénateur continue de parler. Alors il hurle : « Regarde donc ton frère ! » et cette fois il capte l’attention générale. De son scalpel, il fait sauter les boutons de sa chemise, et révèle sur son torse les cicatrices de plusieurs opérations, sous les pectoraux, sous les épaules – celles ci ont encore des points de sutures apparents, et son épaule gauche, et son bicept portent encore un pansement ensanglanté. Il hurle encore « Regarde ! »
Le professeur Müller LaRousse semble aussi choqué que le reste de l’assistance. Benny écarte ses bras, les laisse retomber et souffle qu’il n’en peut plus, il est complètement fichu. Il écarte à nouveau les bras en souriant. L’organisatrice appelle alors la sécurité et comme un garde veut attraper par le bras Benny, celui-ci le frappe de son scalpel au foie. Le garde tombe à la renverse, une main à son côté ensanglanté.
Benny reprend : « Charles, regarde-moi. » Puis il plante profondément son scalpel dans le pansement de son bras gauche et ouvre une entaille ensanglanté, tandis que le public se met à crier d’horreur. « Je ne peux plus vivre », il lacère sa poitrine, ouvre une troisième large entaille de son côté gauche. jusqu’au milieu du torse. Puis il s’ouvre le ventre. Il semble être tout près d’en rire et déclare qu’il ne sent rien du tout, il ne peut rien ressentir, il doit l’aider. Saignant de toutes ses entailles, Benny tombe à genoux. Répète en regardant le professeur Müller : « Aide-moi ! » Puis il se plante son scalpel en plein cœur. Le regard fixe et la lèvre tremblante, il bascule tout à fait. Le professeur se précipite enfin auprès du corps en soupirant : « Mon dieu, Benny ! ».
Plus tard, la chambre du jeune Jupp Hauser. Sur les murs sont affichés des coupures de presse et des photos retraçant sa courte carrière de footballeur surdoué, jusqu’à ce qu’il déclare que la médecine est son futur. Son petit frère est inquiet : Jupp est-il si certain de vouloir partir à Berlin — pour lui, la médecine, c’est de la m.rde ! Ce à quoi Jupp répond que c’est cool d’être médecin. Son petit frère rétorque qu’il connait les médecins, ce sont seulement des branleurs. Jupp répond qu’alors il sera le premier à ne pas être un branleur. Ils sont en train de disputer une partie d’échecs.
Son petit frère est en chaise roulante, et répond qu’il donnerait tout pour être capable de se branler à nouveau. Alors Jupp sourit : à Berlin, il font de la recherche sur les maladies musculaires... Mais son petit frère le coupe avec humeur : que Jupp s’arrête de le laisser gagner tout le temps, il est infirme, pas retardé. Jupp répond en souriant qu’il n’en est pas si sûr. Et son petit frère, après un temps, lui jette un pion à la figure.
Alors qu’il quitte la maison, sa mère se vante auprès de ses voisines : le meilleur hôpital de Berlin, il va devenir neurochirurgien, son fils pourra faire tout ça avec les virus et les nerfs ! Elle fait signe à Jupp chargé de sacs de voyage d’approcher. Jupp proteste : il ne pourra pas emmener tout ces pancakes. Sa mère ne l’écoute pas : elle veut que son fils parle aux voisines de neurotransmetteurs. Jupp proteste à nouveau : il veut qu’elle l’appelle Joachim, parce Jupp fait trop prolétaire. Sa mère le rattrape par le col et le fait se retourner et réplique qu’elle est désolé que son altesse soit de la classe moyenne. Jupp s’indigne : il va à Berlin, il est enthousiaste. Puis il colle un baiser sur la joue de sa mère, qui le laisse enfin poser ses bagages dans le coffre de la voiture familiale.
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