Rien n'est plus facile que de résumer Les dépossédés d'Ursula K. Le Guin. D'abord, une dualité de lieux simples à identifier : le système Cetien, composé d'une planète semblable à la Terre, Urras, et de sa lune Anarres. Sur cette dernière vivent les héritiers d'Odo, une femme qui est parvenue à obtenir l'exil volontaire et l'indépendance d'une fraction de la population rejetant le système politique de la principale nation d'Urras. Et parmi eux, des dizaines (lire la suite)
Lola Lokidor, la taxi-girl de l'espace, également masseuse comme nous l'apprend Rufus Tucru, son voisin amoureux qui vend des encyclopédies de Diderot et d'Alembert g'lactiques, a déjà connu chez le même éditeur un opus intitulé Deux Aventures spatiales et culinaires de Lola Lokidor & Rufus Tucru. Le couple semble bien parti pour poursuivre sur cette lancée, ce dont seuls les grincheux seraient susceptibles de se plaindre, ceux qui détestent les loufoqueries, l'absurde et les fulgurances surréalistes. (lire la suite)
La guerre a pratiquement détruit la Terre et ses habitants. Les Oankali, des extraterrestres, ont sauvé les survivants et les ont maintenus en stase, le temps de réparer la planète. Leurs motifs, toutefois, sont loin d’être altruistes : ils en ont après l’ADN des humains. Plus clairement, le but des Oankali est de s’hybrider avec les Terriens, en les intégrant dans leurs familles, de sorte à concevoir des enfants « façonnés » – c’est ainsi qu’ils agissent avec tous (lire la suite)
Kim Stanley Robinson commence ce roman par un examen très pointu des vastes problèmes écologiques, climatiques, économiques et catastrophiques que l'humanité génère. Le début du roman se situe après la COP28 et les accords de Paris. Un organisme international est mis en place pour faire le suivi des problèmes et des solutions. L'inventaire des problèmes est mené sans concessions avec la précision que l'on connaît de Robinson. Les problèmes d'effondrement de la biodiversité, (lire la suite)
Faruk, un vampire jeune et séduisant d'apparence, qui accuse déjà plusieurs siècles d'existence, squatte les bas-fonds de San Francisco où personne ne lui conteste le sang qu'il prélève sur les junkies, lorsqu'il est engagé par le puissant tuteur d'une adolescente, Barbara, pour veiller sur elle au lycée où il n'est pas possible de lui adjoindre des gardes du corps. Il ignore la raison pour laquelle elle est en danger, laquelle a à voir avec la mort de son père, ami du tuteur en question. (lire la suite)
Auteur du remarqué American Elsewhere, qui inaugurait avec trois autres ouvrages la collection Albin-Michel Imaginaire en Septembre 2018, Robert Jackson Bennett embarque cette fois ci ses lecteurs dans une étrange ville.
Tevanne ressemble à une de ces innombrables cités décrites dans les romans de Jack Vance voire China Miéville, plutôt médiévale que victorienne. A un détail près : elle est enchantée. L’activité des quatre maisons marchandes qui la gouverne se concentre sur la production d’enluminures. (lire la suite)
[critique parue exclusivement dans la version numérique de la revue]
L’espace entre les guerres est un recueil réunissant deux romans respectivement parus en 1998 et 2000, Dans la gueule du dragon et Une porte sur l’éther. S’inscrivant dans l’univers des Portes de Vangk commun à d’autres textes de l’auteur, ils mettent en scène son seul héros récurrent, Jarid Moray, qui refera une apparition dans Lum’en. Il correspond au trope du médiateur, (lire la suite)
[Critique parue exclusivement dans la version numérique de la revue]
Saviez-vous que le Brésil a eu, lui aussi, un parc d’attraction égal au Dysneyland américain ? Tupinilândia : un gigantesque complexe niché au fin fond de la forêt amazonienne, un lieu de loisir pensé et conçu sur le modèle de son voisin, mais en mieux, bien sûr, et surtout totalement brésilien – les personnages fétiches, les boissons, le matériel. Tout, ou presque, est brésilien. (lire la suite)
On avait déjà croisé Nicolas Jaillet dans les genres qui nous intéressent en 2010 avec Nous, les maîtres du monde (Après la lune), roman sympathique bien qu’un peu foutraque, mélange de super-héros et d’invasion extraterrestre. Après avoir publié d’autres bouquins (western, roman historique…), il nous revient avec ce Mauvaise graine, qui fait une nouvelle fois la part belle à la fusion des genres. Dans un mélange plutôt détonnant, puisque le (lire la suite)
Difficile pour le dormeur de ne pas se réveiller en cette fin d’année 2020. L’annonce tonitruante de l’adaptation de Dune au cinéma par Denis Villeneuve et la réédition du roman chez « Ailleurs & demain » dans une traduction révisée pour le cinquantenaire de sa parution en France battent le rappel des fans de science-fiction. Les éditions Leha et L’Atalante ne s’y sont d’ailleurs pas trompées, joignant leurs forces au podcast C’est (lire la suite)
[Critique parue exclusivement dans la version numérique de la revue]
Après Dimension URSS (2009) et Dimension Russie (2010), Patrice et Viktoriya Lajoye terminent leur tour d’horizon de la SF russophone en nous proposant une sélection de nouvelles relevant cette fois du merveilleux scientifique. Passage en revue.
Le recueil s’ouvre avec la novella « Histoire extraordinaire d’un Pompéien ressuscité » de Vassili Avenarius, qui nous fait suivre (lire la suite)
Voici un texte à l’histoire curieuse : publié pour la première fois en 1904 sous le titre Les Atlantes – aventures des temps légendaires, puis oublié du grand public avant d’être révisé en 1941 par P.-B. Gheusi. Cette version définitive, jamais publiée, bénéficie chez Callidor d’une belle édition incluant des illustrations originales mais aussi celles d’origine dans un cahier final proposant aussi une postface de Brian Stableford.
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Présentation
Avant de livrer la liste des ouvrages considérés comme les meilleurs par les personnes interrogées, il m'a semblé indispensable de faire une certain nombre de remarques et d'apporter quelques précisions sans lesquelles la lecture de ce « palmarès » pourrait être déformée.
Première remarque : J'ai demandé à chacun de mes interlocuteurs de me fournir 3 listes distinctes — science-fiction, fantastique (lire la suite)
Audrey Petit s'est fait reconnaître comme une éditrice de l'imaginaire, dans ce domaine professionnel exigeant, en assurant, pendant de nombreuses années la direction de Mnémos. Elle a, dans ce cadre, publié quelques uns de ceux qui sont devenus des grands noms de la littérature comme Sean Russell, Nicolas Bouchard, David Gemmel ou Xavier Mauméjean...
Ses compétences et sa capacité d'anticipation qui l'avaient fait apprécier, l'ont amenée à la direction de collections. C'est (lire la suite)