El Eternauta S01E06: Jugo de tomate frío (2025)
Traduction : Le voyageur de l’Éternité. Jus de tomate froid.

Episode précédent <

Ici la page de ce blog consacrée à la série El Eternauta 2025.

Noter que les épisodes ne semblent pas avoir de titre.

Diffusé à partir du 30 avril 2025 (les six épisodes de la saison 1) sur NETFLIX INT/FR.

De Bruno Stagnaro (également réalisateur et scénariste), sur un scénario de Ariel Staltari, d'après la bande-dessinée de 1957 écrit par Héctor Germán Oesterheld et dessiné par Francisco Solano López ; avec Ricardo Darín, Carla Peterson, César Troncoso, Andrea Pietra, Ariel Staltari, Marcelo Subiotto, Mora Fisz, Claudio Martínez Bel, Orianna Cárdenas.

Pour adultes et adolescents.

(Apocalypse, invasion extraterrestre) Une galerie marchande décorée pour les fêtes de Noël, avec tous les clients habillés comme il se doit pour l'été dans l'hémisphère Sud. Dean Martin chante : "Oh dehors le temps est effrayant, mais le feu de bois est réjouissant, et puisqu'on n'a nulle part où aller, oui qu'il neige, et qu'il neige, et qu'il neige ! ... Et ça n'est pas l'air de s'arrêter, et j'ai du pop-corn à faire souffler, les lumières sont baissées, tamisées, oui qu'il neige, et qu'il neige !"

Dans la foule au bout de l'allée, Juan Salvo lui-même, semblant comme tous les autres clients, déambuler à la recherche d'un cadeau. Circonspect, il ralentit sa marche et fini par s'arrêter devant une vitrine, rejoint par une dame d'un certain âge, pimpante et chargée de bijoux. La femme soupire et prend à témoin Salvo : "C'est dur de se décider, non ?" Salvo admet : "Beaucoup trop d'options."

Ils se tiennent devant une grande peinture décorant le balsa du fond de la vitrine où sont exposés essentiellement des baskets, des planches à roulettes et des mannequins en tenue de plage.

Mais plus on regarde la peinture, plus elle révèle des détails bizarres : la Mort elle-même qui se penche en haut à gauche, sur le fond du clocher de la cathédrale embrasée un jour plus tôt, une locomotive noire dans la nuit sous la lune dont les cratères semblent figurés par des structures peu naturelles, le masque à gaz dont personne ne pouvait se passer depuis la catastrophe, Saint Georges terrassant le dragon comme sur l'image protectrice du jeune soldat fans la tranchée, un tourne-disque pas vraiment de saison, deux mains bleues jointes faisant éclater un feu rouge, et des serpents verts dentus qui s'enroulent et semblent vouloir dévorer les produits exposés, sinon les clients du supermarché qui les admireraient.

La dame explique à Salvo : "Je cherche une combinaison de plongée pour l'un de mes gamins, il est branché sports aquatiques en ce moment." Salvo ne peut s'empêcher de sourire à l'expression "sport aquatique" : ses amis joueurs de cartes utilisait toujours cette expression pour faire un humour gros lourd, allusion à la pratique sexuelle qui consiste à uriner en plein ébats.

Salvo ne peut répondre que "waouh" à cela, et la dame naïvement conclut : "Et voilà ce que sont désormais les adolescents pour vous... Ils essaient tout. Tout ce qui pourrait les rendre heureux, n'est-ce pas."

Curieusement, à ce point de la conversation, la dame ne porte plus les mêmes bijoux qu'au début de la conversation. Et comme la dame sourit à Salvo, celui-ci ne voit plus qu'un unique pendentif au cou de cette dame, représentant deux garçonnets encadrant une fillette comme pour faire une ronde.

Le regard de la dame devient fixe, puis elle se penche à l'oreille de Salvo pour lui chuchoter : "Je suis encore là, quelque part, tout au fond de ma tête... N'arrêtez jamais de chercher."

La dame semble avoir disparu, laissant Salvo seul devant la grande peinture bariolée au fond de la vitrine : au centre le masque à gaz de protection contre la neige mortelle.

Salvo rouvre les yeux : il est couché dans l'herbe qui a pris un coup de gel et dans les feuilles mortes. Il entend du bois craquer, des vrombissements... d'insectes ? d'une machine ? Il se redresse à côté d'un petit tas de branches coupées. 

Salvo est dans une clairière, et il aperçoit derrière un arbre un cheval à la robe blanche tâchée de noir. Il ramasse une machette... Puis la voix d'une jeune fille l'appelle : "Papa !" deux fois. Puis la voix de Tano, qui arrive avec lui aussi du bois coupé sous le bras : "Encore une fois ?" demande Tano en voyant Salvo se relever, égaré.

***

Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à cet épisode.

***