Philip K. Dick's Electric Dreams S01E07: Kill All Others (2018)
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Ici l'article de ce blog sur la série Philip K. Dick's Electric Dreams (2017)
Diffusé en France et à l'internationa le 12 janvier 2018 sur AMAZON FR.
Annoncé aux USA sur STAN US, puis AMAZON PRIME US.
De Ronald D. Moore et Michael Dinner ; réalisé par Dee Rees (également scénariste) ; d'après la nouvelle The Hanging Stranger de Philip K. Dick ; avec Mel Rodriguez, Sarah Baker, Jason Mitchell, Glenn Morshower, Vera Farmiga.
Pour adultes et adolescents
Bonjour, citoyens ! (Une sonnerie de clairon, un drapeau vert blanc rouge avec un aigle au centre qui flotte au vent) Productivité ! Prospérité (un randonneur qui marche le long d’une crête dans le soleil levant en pleine montagne). De la mer à la mer éblouissante (la statue de la Liberté dans le levant). Mexuscan (une moissonneuse-batteuse qui avance dans un champ dans le soleil levant). Yes we can ! (des mains qui se joignent, un aigle prêt à s’envoler). Mexuscan (Mexiqu’états-unis). Yes we can (oui, on le peut) ! (des visages de tous les âges, de toutes les couleurs qui défilent rapidement). Oui, on peut. Oui, on peut.
Tandis que le slogan est répété dans les haut-parleurs, et que sur un écran de télévision géant des plans de chevaux, et d’ouvriers enthousiastes se succèdent rapidement), un homme obèse barbu et dégarni se rase dans la pénombre de sa salle de bain. Il se coupe la joue, et derrière lui un cow-boy apparait, souriant, en hologramme projeté sur le mur, qui lui dit d’y aller doucement. Le barbu demande au cow-boy holographique de ne pas être là maintenant, mais le cow-boy poursuit : selon l’image, sa chevauchée serait bien moins sauvage avec Rasage du Désert. Le barbu insiste pour que le cow-boy virtuel lui laisse un minimum de vie privée. Le cow-boy poursuit : d’après lui, c’est non seulement parce que Rasage du Désert combine de l’aloe vera et du cactus...
Le barbu obèse craque et crie au cow-boy de dégager, tout en jetant son rasoir et en quittant lui-même la salle de bain. Dans le couloir, le barbu obèse appelle une certaine Maggie. L’intéressée lui demande ce qui se passe – et puis d’abord, elle est occupée. Le barbu frappe au passage un interrupteur et le cow-boy qui réapparaissait à côté de lui disparait. Maggie, une blonde rondelette, est confortablement installée sur leur divan blottie contre l’hologramme d’un beau souriant qui lui a passé son bras virtuel autour de l’épaule et lui câline le bras. Maggie est agacée : pour l’amour de dieu que son mari cesse de cogner les routeurs et qu’il utilise le contrôle vocal : il est trop tactile !
Le barbu obèse proteste avec véhémence : ils avaient dit, plus de publicité dans la salle de bain ! L’hologramme du beau brun répond en portugais « Bonjour, comment ça va ! », et Maggie répond à son mari que c’est seulement une publicité. Le beau brun virtuel continue, toujours en portugais : « Enchanté, je m’appelle Flavio ! ». Alors le beau brun lève sa tasse et interpelle le barbu obèse, l’appelant par son prénom – Philbert : le beau brun ne sait pas grand-chose, mais il sait reconnaître un bon café. Et de brandir sa tasse, tandis que Maggie aux anges lui sourit en se blottissant davantage au creux de l’épaule holographique. Comme Maggie répond à l’hologramme de lui en dire davantage sur sa torréfaction ténébreuse, Philbert quitte le salon, dégoûté, frappant au passage l’interrupteur. L’hologramme du beau brun disparaît subitement et Maggie manque de se vautrer. Et de crier à nouveau à son mari d’utiliser le contrôle vocal et le traite d’homme des cavernes ! Ce à quoi Philbert répond du couloir que les gens ne portent même pas d’Alpaga au Brésil ! Et puis il est en retard pour son travail.
Une ville futuriste sous un ciel bleu metallique, traversé par un métro aérien. Sur toutes les façades devant lesquelles les autorails passent, des écrans holographiques. Dans le wagon de Philbert, l’ambiance est morne et à côté de la porte est placardé qu’il y a des caméras de surveillance et des officiers en civil qui patrouillent dans ce train. À part Philbert, tous les passagers semblent avoir des écouteurs lumineux aux oreilles.
Par la fenêtre, Philbert aperçoit la place en contrebas, et la projection sur écran virtuel géant d’une femme blonde souriante acclamée par une foule tout aussi virtuelle qu’elle. Comme Philbert détourne les yeux, la même femme blonde souriante réapparait aussitôt sur la cloison opposée du wagon, toujours dans la ligne du regard de Philbert. Philbert soupire et ramasse des écouteurs lumineux qu’il met dans ses oreilles... Il est 7 heures 54 du matin heure locale, le 19 octobre 2054. Il ne reste que deux semaine avec les élections et de retour avec eux sur La Politique, Maintenant, la Candidate ! (acclamation et caméra qui quitte le présentateur pour cadrer la même femme blonde souriante). Le présentateur – Rashad – reprend : typiquement à cette période de l’année, l’émission reçoit des tonnes d’appels se plaignant du système de parti unique de leur nation – des gens qui croient que l’élection est jouée d’avance et que leur vote ne compte pas.
Et le présentateur de demander à la Candidate ce qu’elle a à dire aux gens de ce genre. Dans son wagon, Philbert hoche la tête et commente à voix basse que c’est une bonne question, Rashad. Et à l’écran, la candidate répond que c’est une bonne question, Rashad – et poursuit : ce n’est pas une question de résultat, mais une question de processus. Et faire en sorte que tous les citoyens américains, du Yucatan au Yukon reconnaissent et réaffirment la volonté de la majorité en votant « oui », c’est d’une importance critique. Ce n’est pas seulement une cérémonie, c’est de la solidarité. Et le présentateur Rashad de s’extasier : bien dit, bien dit. Rashad annonce alors Rachel de l’état de l’Ontario. Une femme noire apparait sur un écran, dans un intérieur pastel : elle affirme que tout cela, c’est malade – ils n’ont aucun choix, pourquoi prétendent-ils tous qu’ils ont le choix ? Un seul candidat, ce n’est pas la démocratie.
Dans le wagon, Philbert sourit et commente que Rachel marque un point. Rashad demande alors à la Candidate ce qu’elle veut répondre. La Candidate répond que cette saison a été très longue du point de vue de l’élimination... La Candidate se lève et devient lyrique : et ils se sont montrés une grande méganation en rabaissant le nombre de candidat de 52 à un seul – et cela illustre le grand pouvoir de démocratisation de la délibération collective. Et de scander à nouveau le slogan Mexuscan, yes we can ! Gêné, Philbert regarde autour de lui. Les autres passagers sont impassibles, tandis que la candidate sourit radieusement.
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