Spaceman (2024)
Diffusé à l'international à partir du 1er mars 2024 sur NETFLIX INT/FR.
De Johan Renck, sur un scénario de Colby Day, d'après le roman Spaceman of Bohemia 2017 de Jaroslav Kalfař ; avec Adam Sandler, Paul Dano, Carey Mulligan, Kunal Nayyar, Lena Olin, Isabella Rossellini.
Pour adultes
(presse, prospective, extraterrestre, woke, toxique) Un barbu en tenue bleue (le blanc réfléchit les radiations, les couleurs bleues ou orange etc. favorisent différentes irradiations donc niveaux de cuisson !) d’astronaute patauge dans un ruisseau au milieu d’une forêt. A moins qu’il ne soit en train de rêvasser aux toilettes dans sa cabine. Une voix d’homme à la radio demande : « Jakub, est-ce que tu rejoins la transmission ? Nous avons besoin de te patcher… » Le dénommé Jakub bredouille « Attendez… » Il se détache, flotte à travers la cabine, déclenche la lente ouverture d’un sas… donnant effectvement sur ses toilettes et tire la chasse (sic). Puis il s’élance pour flotter jusqu’à un siège en face d’un écran, sur lequel un moustachu en chemise cravate dénommé Peter annonce qu’il le patche maintenant.
Sur la Terre, un ciel de nuit balafré d’une éjaculation rose fluo. Applaudissements nourris. Hors caméra, une femme déclare qu’au nom du programme spatial européen et du peuple tchèque : (après) 189 jours en voyage solitaire, elle souhaite un bon retour au commander Prochazka. Jakub apparait alors relativement souriant à l’écran, faisant bonjour de la main à la caméra, et répond – apparemment sans aucun délai, ce qui est physiquement impossible : « Commissionaire Tuma, salut de la périphérie de Jupiter. Je suis très enthousiaste de vous parler depuis là-bas. »
La vieille oratrice complimente Tuma : il a l’air en forme, et il semblerait que la longue attente touche à sa fin. Jakub confirme : « oui, c’est exact, la raison de ce voyage est juste en face de moi. » Son image est remplacé par l’éjaculation spatiale rose en plus étalée et avec des colonnes de chiffres nonsensiques surimprimés sur les côtés et en bas. « Je suis certain que les images que j’ai renvoyées ne lui rendent pas justice. » Non, en effet. « Mais le Nuage de Chopra est plus spectaculaire que vous ne pourriez l’imaginer. J’aurais voulu que vous puissiez tous le voir de la manière dont je le vois. » C’est-à-dire avec les odeurs.
La vieille reprend, à fond dans le dialogue d’exposition : « Ce phénomène a hanté nos cieux depuis les quatre dernières années… et à présent vos images ont captivé le monde. Véritablement spectaculaire… » qu’elle disait. Jakub répond que dans moins d’une semaine il collectera et analisera les particules qui composent le nuage. Et sera mort irradié et intoxiqué ?
« Nous ne savons toujours pas ce qu’elles sont ou d’où elles proviennent… » Et pourtant elles irradient d’un spectre lumineux dont les interférences devraient être analysables comme celles de n’importe quel astre (= objet flottant dans l’Espace ou le ciel…). « Alors que j’entrerai dans le nuage de Chopra, je révèlerait peut-être quelque mystère de l’univers… »
« Commandant, cela vous dérangerait-il de répondre à quelques questions des gens du monde ? » et Jakub de répondre, « je ferai de mon mieux » — pour enquiller davantage de dialogue d’exposition débités par Chat GPT ou en tout cas une production sans imagination qui a oublié de faire ses devoirs de science.
Première question, une petite fille dans l’intimité de sa chambre à coucher, sur son lit, si jeune et déjà camgirl : « Bonjour, mon nom est Anna. J’ai entendu dire (au pitch de ce film de m.rde) que vous étiez l’homme le plus solitaire de l’univers. »
Pas du tout, ma petite, c’est Julian Assange. Mais il n’est pas le seul prisonnier politique ayant prouvé les crimes contre l’Humanité et autres génocides de l’Occident, et payant pour cela le prix fort. Plus, t’es toute seule devant ta caméra et faudrait encore prouver que t’es une femme biologique, alors arrête de te la péter parce que tu passes à la télévision : tout le monde sait que l’Eurovision c’est de la fraude propagandaire depuis qu’ils ont donné le prix à l’Ukraine sans tenir compte d’aucun vote du public ou des jurys, et cela sera encore prouvé quand ils l’attribueront d’office à Israël en 2024.
Comme dans le film, Jakub semble ricaner nerveusement, comme s’il n’avait pas été formé à débiter les réponses du service de presse depuis son studio planqué sur la Terre, la seule explication possible à l’absence de tout délai entre les questions et ses réponses — la vieille intervient : « Je pense que ce qu’elle veut dire, c’est qu’il a atteint le plus lointain pour quiconque dans toute l’Histoire. »
Ce qui revient à dire strictement la même chose. Spécifions qu’il est inepte de faire dépendre la mission d’un seul membre d’équipage auquel n’importe quoi peut arriver sans qu’aucun camarade ne pourrait lui venir en aide, et sans aucun point de vue différent pour s’assurer qu’il n’est pas en train de désinformer l’Europe contre un gros virement international sur son compte Clearstream ou parce qu’il décompense comme n’importe quel être humain en mission lointaine et périlleuse, et fait une crise schizophrénique à cause de champignons magiques ingérés à son insu trente ans auparavant alors qu’une fête étudiante se déroulait chez lui en l’absence de ses parents.
Les champignons magiques restent à vie dans le cerveau humain, comme n’importe qui d’un peu curieux aura pu l’apprendre en consultant les témoignages et la documentation médicale.
Il parait complètement dingue d’avoir envoyé une mission habitée pour aller récupérer des trucs potentiellement mortel pour toute la planète et certainement irradiés, toxiques et contagieux, au lieu d’une mission robotisée.
Par ailleurs, combien de films et d’épisodes de série télévisées ont déjà été tournés sur le sujet d’une invasion ou de monstres venus de l’Espace ? Rien que depuis les années 1940, possiblement des dizaines de milliers. Et tout le monde, production et personnages l’ignorerait ?
En réponse à la reformulation de la vieille, la petite garce à l’écran insiste : « Est-ce que ça vous rend triste d’être si éloigné ? » Et je crois bien qu’elle veut lui vendre des services de reconfort en ligne, les siens ou autres. Je n’ose même pas imaginer sa question suivante, mais en fait si. Imaginez seulement que le personnel d’une mission aussi coûteuse, dépendant du moral d’un seul astronaute à bord, à propos d’un phénomène cosmique potentiellement apocalyptique, donne la parole à n’importe quelle harceleuse en ligne — ou sa réplique généré par Intelligence Artificielle par une start-up de trolls spécialisés dans le sabotage de la communication spatiale européenne — sans rien vérifier ni contrôler de ce que la garce a à dire.
Elle pourrait tout aussi bien s’exclamer en direct « Libérez la Palestine » et s’immoler par le feu ou se mettre à vanter l’efficacité d’une nouvelle drogue disponible immédiatement en ligne en scannant le QR code qu’elle s’est faite tatoué sur les fesses.
Dans sa réponse à la petite garce, Jakub mentionne qu’il utilise un téléphone luminique, seulement cela ne suffira pas à expliquer l’absence de délai dans ses réponses : il a aussi mentionné qu’il est à 500 millions de kilomètre de la terre. Prenez votre calculette : 500 millions divisé par la vitesse de la lumière, 300.000 km par seconde vous donne le délai qu’il faut à la lumière (donc à une vidéo de réponse ou de question avec son synchronisé) pour faire l’aller comme le retour entre Jupiter et Mars. Réponse : 167 secondes. Soit plus de deux minutes de délai physiquement incompressible, peu importe le baratin inepte dont on pourra vous gaver.
La prochaine fois, ne mentionnez pas la lumière comme moyen de communication interplanétaire.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.
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