Le Visiteur du Futur (2022)

Ici l'article de ce blog sur la série télévisée de 2009, Le Visiteur du Futur.

Sorti au cinéma en France pour le 7 septembre 2022.

De François Descraques (également scénariste), d'après sa web-série, avec Florent Dorin, Arnaud Ducret, Enya Baroux, Raphaël Descraques.

Pour adultes et adolescents.

(Comédie temporelle post-apocalyptique) Des explosions lointaines, une tour de centrale atomique qui ventile des flamme bleutées tandis que les alarmes sonnent. Dans les couloirs souterrains, c’est la panique et le personnel en combinaison de protection anti-radiation courent tous dans la même direction. 

Et c’est dans la direction opposée que se presse un homme en blouse blanche tandis qu’une voix féminine de synthèse indique la surchauffe du réacteur 3 et l’évacuation du personnel. L’homme s’arrête devant un dispositif qui scanne son visage, ce qui le retarde d’autant. La porte coulisse enfin et il entre dans une pièce où l’un de ses collègues chauves est occupé à manipuler l’écran holographique du Superheater Steam Reactor (NDT : réacteur superchauffeur de vapeur). Dans le dos du chauve, il rappelle qu’ils faut qu’ils se « cassent ». L’autre répond sans broncher : « C’est bon, panique pas, je gère…  Regarde, il suffit juste d’appuyer là. »

Et l’écran holographique s’éteint avec l’éclairage principal.

Déçu, et resté mains en l’air tel le mime Marceau, le chauve admet : « … et je gère plus. » Le premier homme se retourne vers la porte de sortie du local en lui disant de venir, mais il a beau appuyer frénétiquement que le boitier à hauteur du visage sur le côté, la porte reste fermée, et il constate qu’ils sont coincés. Le chauve, d’un coup plus tendu, lui répond de continuer à appuyer sur le bouton. Puis il affirme qu’ils sont dans une vieille centrale de 2022, il y a forcément un programme analogique pour rebooter (NDT : redémarrer) le système des programmes — et pointer la trappe rouge dans la base du comptoir blanc qui se trouvait sous l’écran holographique.

Il appuie sur la trappe qui s’ouvre et… la trappe ne donne que sur un placard vide avec deux lumières au fond : une jaune et une bleue. « Et merde… » fait le chauve. L’autre demande : « Bouton jaune ou bouton bleu ? » Le chauve répond : « là, d’instinct, je dirais le bleu. — Mais pourquoi bleu ? » — « Mais parce que c’est rassurant, le bleu... — Mais c’est pas rassurant le bleu : le jaune c’est rassurant ! c’est les poussins, c’est la vie, c’est le soleil… — C’est une question de point de vue, je veux dire… »

Le chauve est interrompu par une détonation sourde, suivie d’une nouvelle sorte d’alarme lointaine. Le premier homme regarde alors par la vitre de la porte de leur local. Une autre détonation, accompagnée d’une gerbe d’étincelles et d’un long éclair qui darde depuis le fond du couloir… et apparait une sorte de clochard en long manteau déchiqueté, avec des mitaines et des lunettes de protection et des hautes bottes de cuir.

Les étincelles s’évanouissent tandis qu’un vent surnaturel semble balayer l’individu, qui se relève lentement et pointe du doigt l’homme en blouse blanche qui le regardait depuis derrière la porte. Le nouveau venu crie : « Surtout, n’appuyez pas sur… »

Mais de l’autre côté de la porte, ce que l’inconnu peut dire est complètement étouffé, incompréhensible. Resté un genou à terre, le chauve demande : « c’est quoi ce bordel ? » Son camarade répond : « il y a une sorte de clodo qui vient de débarquer de nulle part, et il essaie de nous parler, je crois… » Et de hausser le ton à l’intention du nouveau venu, tout en pointant un index à son oreille : « J’entends pas c’que vous dites, M’sieur… »

Pendant ce temps, le nouveau venu achève « … mettre en péril l’ensemble de l’Humanité. » Puis réalisant que l’homme en blouse blanche est en train de lui parler depuis l’autre côté de la porte : « Hein ? » 

L’autre lui répond « Vous êtes loin, il y a une porte blindée… » Alors le nouveau venu suggère : « Oh, et si je parle plus fort ? » L’autre lui demande : « Du roquefort ? » et son collègue : « Non mais dis-lui d’venir ! » Et tout en faisant le signe, l’autre lance « Ah m.rde… Venez, c’est la m.rde, là ! »

Le nouveau venu semble circonspect : « Oh p.tain… » Il se met à marcher en direction de la porte en marmonnant : « P.tain, ça commence bien… » tandis que l’autre l’enjoint : « Gourrez, gourrez, gourrez… » (NDT : courez, courez, courez). Puis le visiteur se plante devant la vitre de la porte : « Bon ben c’est bon là, tu m’entends ? » Et l’autre confirme : « Ah ben voilà ! »

Et le visiteur de reprendre sa pose impérative : « Surtout n’appuyez pas sur le bouton bleu ! »

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