Ipersonnia, le film de 2022Feu vert cinéma

Ipersonnia (2022)
Titre anglais : Hypersleep. Traduction : hypersommeil.

Sorti au cinéma en Italie le 29 novembre 2022.
Diffusé aux USA à partir du 3 février 2022 sur AMAZON PRIME US.

De Alberto Mascia (également scénariste), sur un scénario de Enrico Saccà); avec Stefano Accorsi, Caterina Shulha, Astrid Meloni, Paolo Pierobon.

Pour adultes et adolescents

(Cyberpunk) Cyberpunk) « Regardez-moi, dit une foix de femme à un vieillard dans une salle à l’éclairage bleuté, avec une diode bleue sur la tempe. Essayez de rester concentré, Monsieur Corvi.

La chambre donne apparemment sur une vallée montagneuse verdoyante, si l’on en croit la baie vitrée. Des écrans plats font offices de grands tableaux au mur : une barque de pêcheurs dans une baie maritime, un bâtiment décrépi en ruine au bout d’une route herbue aux coteaux recouverts de plantes desséchées, une jeune femme brune souriante baissant les yeux étreignant son châle blanc.

Le vieil homme corrige en hésitant qu’il s’appelle Arturo Cervi (prononcez « tchervi »). La voix de femme lui répond qu’il voit bien à présent combien sa mémoire lui revient. C’est une jeune femme brune aux cheveux relevés en chignon austère, portant une veste bleue, apparemment assise au chevet du vieil homme. Elle déclare alors que les bons citoyens portent toujours des chaussures sombres.

A moins qu’elle ne s’adresse à une jeune femme au crâne rasé qui grimace douloureusement, portant une combinaison vert-bleuâtre numéroté 402. La femme qui parle ajoute aussitôt : « Si je vous dit que cette affirmation est fausse, que pourrions-nous dire au sujet des bons citoyens ? »

Cette fois, il semble faire nuit et les fenêtres paraissent donner sur un lac au bas d’un versant montagneux verdoyant. Et au mur, en face de la jeune femme au crâne rasé qui semble sanglée à son fauteuil basculé, à nouveau trois écrans plats de mêmes dimensions et positions que dans la chambre d’Arturo Cervi : un couple souriant dont la femme aux longs cheveux bouclés noirs, un petit garçon qui fait une bise à une petite fille dans ses bras, tous les deux souriants. Un oiseau noir au ventre blanc dans une peinture rappelant le style des estampes japonaises, sans en être une.

Et au pieds de la patiente au crâne rasé, comme ménagé dans un très long bureau derrière lequel trônerait la femme à la veste bleue, une cheminée où semble brûler une branche et une souche. La patiente répond dans un sanglot : « où es mon mari ? est-ce que je peux parler à mon mari ? »

En souriant bouche fermée, la femme à la veste bleue hoche la tête : « Calmez-vous : je suis seulement là pour vous aider. »

A présent c’est un autre homme au crâne rasé, toujours avec la diode bleue à la tempe, toujours renversé sur le même genre de fauteuil. Il exige : « je veux l’entendre lui à nouveau. Laissez-le parler… »

Le patient regarde un vieil homme à la courte barbe blanche qui le regarde en retour, assis dans un renfoncement de la paroi. De derrière son bureau, luisant comme un miroir, alors qu’il fait toujours nuit par la baie vitrée sur le lac de montagne, la femme à la veste bleue répond : « vous l’avez déjà entendu deux fois ; malheureusement, nous devons avancer. »

Sur les écrans tactiles cachés sous le bureau de la femme à la veste bleue, l’image exacte du vieil homme assis. Le patient demande : « Quand est-ce arrivé ? » La femme répond : « Il y a trois mois. Le 15 juillet. » Le patient demande encore : « En quelle année sommes-nous ? »

A présent, la femme à la veste bleue semble examiner à l’aide d’un petit pinceau lumineux les yeux d’un patient – le même ? – beaucoup plus âge. Comme il se réveille, elle lui dit de se calmer, que tout va bien. Elle se présente comme le Docteur Levi et lui demande s’il s’en souvient : il est en train de se réveiller d’un long sommeil. Puis elle lui demande s’il sait où il est.

Dehors, si l’on en croit la baie vitrée recourbée comme un cockpit de bateau ou d’avion, le soleil semble être sur le point de se lever au-dessus du lac de montagnes. Le vieux patient ne répond rien.

Il y a bien un lac de montagnes et une forêt tout autour, avec une espèce d’usine avec un dôme et une haute antenne, nichée au bord du lac. Un homme en tenue de sport anthracite et casquette bleu fait son jogging sur une route au revêtement craquelé, bordée d’un grillage. Le jogger aborde une courbe avec une rambarde donnant sur le vide — le lac. La route est jalonnée de grands réverbères rouillés et mène à l’usine où quelques réverbères brillent effectivement d’une lueur orangée. Les autres sont déjà éteint, et le jour se lève sur le lac.

Comme le jogger passe devant eux, l’un des deux militaires qui semblent garder l’accès, lui lance jovialement : « t’es trop vieux pour jogger, David ! » et le dénommé David sourit.

Nous retrouvons David assis à l’une des petites tables d’une grande cafétéria quasiment vide de ses clients, tandis que venant de l’écran plat suspendu au plafond, une voix d’homme commente des images indistinctes : « …la situation est insoutenable — 90.000 prisonniers enfermés dans 180 prisons, qui sont constamment en manque de personnel : le programme « Hypnos » a empêché l’effondrement total du système et après une désapprobation initiale, les gens ont compris ; seul une poignée de gens continue de manifester, les fauteurs de trouble habituels... »

David prend son petit déjeuner : un croissant, un jus de fruit, une tasse de café ? Il semble dubitatif ou peut-être blasé. A l’écran apparaît le premier ministre Costa, qui est en fait le commentateur des images. Un bandeau rouge annonce l’ouverture de deux nouvelles structures du programme « Hypnos ».

« … mais cette réforme était nécessaire. Et je ne veux pas paraître excessivement optimiste, mais mon objectif est de complètement éradiquer le crime. »

Ipersonnia, le film de 2022

Ipersonnia, le film de 2022

Ipersonnia, le film de 2022

Ipersonnia, le film de 2022

***