Animalia, le film de 2023Feu rouge cinéma

Animalia (2023)
Traduction du latin : les animaux.
Titre français : Parmi nous.

Attention, il semble que les images d'accouchement à la fin soient vraies, mais de toute manière, c'est encore loin de la réalité si la réalité vous choque : écoutez ou réécoutez plutôt la chanson d'Anaïs La plus belle chose au monde 2010 si vous n'avez vraiment aucune idée de la véritable expérience, ou, en moins sexy, (re)voyez le premier film Alien.

Sorti en France le 9 août 2023.

De Sofia Alaoui (également scénariste); avec Oumaïma Barid, Mehdi Dehbi, Fouad Oughaou, Souad Khouyi, Rajaa Essaaidi, Az Elarab Kaghat.

Pour adultes.

(invasion extraterrestre) Une fontaine devant l’entrée d’une maison blanche de style oriental. Les oiseaux chantes, le soleil brille. L’entrée, le soleil irradiant par les jours sur le côté de la double porte. Le coin salon et ses fauteuils de style ancien, le lustre de cristal…

Une domestique à coiffe blanc et à la blouse rose rejoint la cuisine où les cuisinières papotent joyeusement. La maîtresse de maison rejoint sa fille et tout le monde se tait. La jeune fille (Itto) découpe de la viande crue. Plus tard, elle remonte l’escalier, et curieusement, ce n’est que maintenant que l’on peut constater qu’elle est largement enceinte.

Dans sa chambre luxueuse, elle ôte sa robe, et oui, c’est confirmé, elle a un ventre énorme. Puis elle se choisit une robe, se maquille. Au rez-de-chaussée, une voiture klaxonne, deux hommes entre, un vieux et un jeune, que la maîtresse de maison et sa fille rhabillée et re-maquillée accueillent chaleureusement.

Nous retrouvons le jeune barbu (Amine) et la jeune fille enceinte (Itto) au bord de la piscine. Le jeune barbu lui annonce (en français) qu’ils viennent de signer : va-t-elle venir voir les terrains ? elle approuve : ils sont grands, un (bâtiment) pour les poulets, l’autre pour les fruits et légumes (à l’export) pour l’Europe ; ils ont commencé à mettre les panneaux solaires, ils vont être les premiers à faire ça ! (c’est) technologiquement à la pointe.

Le jeune barbu embrasse sur le ventre la jeune fille enceinte : « Je suis trop content : le mec y va nous les laisser là, la semaine prochaine, et à partir de là, ça commence… Tu sais qu’on va être riche ? Très riches ! Tu te rends compte ou pas ? La jeune fille enceinte confirme d’une onomatopée. Le jeune homme insiste : « On va pouvoir construire notre maison ! » Elle répond : « ça c’est bien… » et lui caresse ses cheveux courts. Le téléphone du jeune homme sonne.

Au dîner, la jeune fille fait tomber de la nourriture en sauce rouge sur la table. Le père vante le projet de son fils de devenir le plus grand exploitant de volailles de la raison et explique qu’il a dû « aider » pour obtenir les autorisations légales.

Dans la chambre des jeunes mariés, le jeune barbu explique qu’il doit accompagner son père, et que ce n’est pas comme si elle devait rester toute seule. La jeune fille explique que sa belle-famille la déteste, et le jeune homme de lui répondre s’arrêter avec ses complexes à deux balles.

43 minutes de projection plus tard, la jeune fille enceinte a fugué chez les Berbères pour tenter de rejoindre son mari après la proclamation d’un état d’urgence de cause inconnue, et quand elle tente de rentrer à la ville, son chauffeur Fouad insiste pour passer voir de plus près « le Diable », aka une colonne de fumée émergeant du sol désertique qui tel un orage immobile est parcouru de petits éclairs verts. Fouad tombe à genoux devant. En le rejoignant, la jeune fille se perd dans des visions de flammes, de ressac et d’oiseaux qui crient.

Sans transition, elle se retrouve dans le grand salon où toute sa belle-famille est réunie pour prier et retrouve son jeune mari tête basse, qui semble désespéré, et ne pas la remarquer quand elle vient pour lui caresser les chevaux. Par contre, quand elle se retrouve ensuite face à des moutons en plein désert, l’un des moutons la remarque et vient la trouver. Elle l’étreint et entend la rumeur de voix qui semblent lui parler. Puis elle voit des sortent de gouttes d’eau verte montant dans l’Espace formant comme un matrice au cœur d’une nébuleuse en forme d’œil dans le ciel interstellaire.

Elle se retrouve sur Terre debout à côté de Fouad, et ils repartent sur la route désertique passant le troupeau des moutons comme si de rien n’était. Passé les barrages militaires, elle retrouve la ville, sa maison, sa famille en train de prier autour du journal télévisée, qui explique que d’après l’ONU, ces envahisseurs extraterrestres ne seraient pas encore descendus sur Terre.

La jeune femme retrouve son mari pour lui demander comment il peut vivre à côté de la réalité, croire en Dieu, pourquoi il évite de discuter de tout avec elle. Il semblerait que toute à ses débats existentiels, elle n’est pas encore réalisé qu’il évite ainsi de se disputer péniblement avec elle et de la battre comme le lui commanderait la tradition – parce qu’elle est encore enceinte. Gageons qu’après l’accouchement, elle ne tardera pas à avoir ses réponses.

Plus tête, Itto regarde dans le noir la télévision avec un éditorialiste de plus qui raconte n’importe quoi du moment que ses mots se contredisent en permanence, aka multipliant les double-contraintes, comme tous les éditorialistes et autres « journaleux » d’aujourd’hui : sur les extraterrestres, qui cette fois sont censés être descendus sur Terre, incarnés et non incarnés à la fois, s’incarnant au contact des humains sans s’incarner.

A ce stade, cette invasion extraterrestre pourrait bien être une invention de plus du Forum Economique Mondial pour ruiner l’économie et imposer la dictature absolue planétaire qu’il ne cesse de vanter. A 20 minutes de la fin de la projection, la famille a décidé d’aller prier à la mosquée. Itto rechigne notamment après avoir aperçu un homme en train de se vautrer dans les sacs poubelles comme pour les ouvrir avec ses dents.

Puis comme son jeune mari la force à aller du côté où les femmes prient, elle est abordée par une jeune femme souriante non voilée aux cheveux longs lâchés qui tient la main d’une petite fille, celle-ci l’accusant de ne pas être sa mère. La jeune femme dit à Itto qu’elle est enceinte d’une petite fille, et que cette enfant et les autres seront leur espoir à venir. La véritable mère de la petite fille vient la récupérer.

Toutes les femmes s’agenouillent à l’extérieur devant la mosquée pour leur prière. Tandis qu’un oiseau passe et repasse pour crier, Itto jette son chapelet par terre. L’oiseau se pose et s’envole sur les dos des femmes prosternés, parfois effrayées. Itto se met à pleurer, son jeune mari à l’intérieur. Lui aussi entend des oiseaux chanter.

Forcément : les oiseaux entrent de plus en plus nombreux dans la mosquée pour se percher sur les lustres et chanter. Dehors, Itto remarque que sa belle-mère et sa belle-sœur ont des fourmis qui lui court sur elles. Itto en tue une, et comme personne ne lui répond, elle se retourne en direction de son mari qui semble chanceler.

Alors elle entre dans la mosquée pour ramener son mari, et perd ses eaux, la chose tout à fait pure à faire pour une femme dans un lieu islamique où les femmes sont interdites ainsi que les gens sales (« impurs »). Elle déclenche un mouvement d’indignation, mais son mari lui répète que tout ira bien : il y a des forces qui prennent le contrôle et ce qui est en bas est comme ce qui est en haut. Parce que ces choses font le miracle d’une seule chose. Itto demande quoi ? Son mari pose la main sur le gros ventre et Itto crie de douleur.

Et accouche à 1h18 de la projection soit neuf minutes avant la fin du film et juste avant un monologue de conclusion.

Animalia, le film de 2023

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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.

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