A Quiet Place, Sans un bruit, le film de 2018
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A Quiet Place (2018)
Traduction : un endroit calme.
Traduction plus libre : Ta gueule ! (jeu de mots)
Ce film a une suite A Quiet Place part II 2020 ressorti en 2021 suite à la fermeture des cinémas pour cause de "crise du COVID".
Deux préquelles sont annoncées pour le 28 juin 2024 et pour 2025.
Sorti en Angleterre le 5 avril 2018.
Sorti aux USA le 6 avril 2018.
Sorti en France le 20 juin 2018.
Sorti en blu-ray+4K américain multi-régions PARAMOUNT US le 10 juillet 2018.
Sorti en blu-ray+4L français PARAMOUNT FR le 31 octobre 2018.
De John Krasinski (également scénariste et acteur) sur un scénario de; avec Emily Blunt, John Krasinski, Millicent Simmonds, Noah Jupe ; notamment producteur Michael Bay.
Pour adultes.
En l'an 2000, aux USA. Une petite ville désertée. Une superette également abandonnée avec un mur tapissé de photos de disparus déjà très abîmées par le temps. D’allée en allée, une jeune fille, une femme blonde et un petit garçon se déplacent silencieusement. Le petit garçon court pour finalement s’asseoir. La femme blonde inspecte avec précaution une étagère de prescription médicamenteuse. La blonde fait apparemment prendre une gélule au gamin qui plus tard s’amuse à dessiner sur le sol d’une allée. Tous communiquent silencieusement, par expression et signe du langage des sourds-muets américains. Le petit garçon se relève et s’en va : il a dessiné une fusée.
Mais voilà que le petit garçon essaie d’attraper une fusée sur une étagère trop haute pour lui. La fusée chute, la grande sœur rattrape de justesse la fusée avant qu’elle ne touche le sol, sous les yeux de leur père. Elle va voir leur père, communique silencieusement, il lui montre le contenu de son sac, dont une pince coupante. Toute la famille se retrouve dans l’entrée, figée d’horreur à la vue du petit garçon qui tient à la main une navette spatiale jouet.
Le père attrape lentement le jouet, le pose sur un comptoir voisin, retire les piles. Tout le monde a l’air rassuré. Comme ils sortent, le vent agite les pages d’un journal qui titre « C’est (à cause) du son ! » Dans la boutique, la grande sœur récupère le jouet et le rend à son petit frère. Celui-ci récupère les piles. Toute la famille se met en chemin pour sortir de la ville, long d’une route, d’une voix ferrée. Ils sont tous pieds-nus.
Quand ils arrivent par un chemin jusqu’à un petit pont de fer, le père porte un enfant en plus bas-âge et alors qu’ils arrivent à la sortie du pont, ils se figent : des bruits électroniques résonnent joyeusement. C’est le petit garçon qui joue avec la navette spatiale jouet dans laquelle il a remis les piles. La mère plaque sa main sur sa bouche pour ne pas hurler.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.
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L'étoile temporelle / Temporal Star numéro 2 (2018)
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L'étoile temporelle - numéro 2 (2017)
Titre anglais : Temporal Star.
Numéro précédent <> Numéro suivant
Bientôt ici l'article sur tous les numéros de l’étoile Temporelle déjà parus.
Document .pdf à télécharger gratuitement ici.
Sorti le 4 avril 2017.
De David Sicé ; récit deYei Theodora Ozaki.
L'étoile temporelle (Temporal Star) vous propose de découvrir en plusieurs langues un court récit de Science-fiction, Fantastique, Fantasy ou Aventure libre de droits par numéro.
Au sommaire du numéro deux, le conte japonais libre de droits "Le Gobelin d'Adachi" raconté par Yei Theodora Ozaki, traduit en français par David Sicé.
Version originale anglaise.
Version française traduite par mes soins.
Sera prochainement mis à jour avec :
Version stellaire
Version latine
Version espagnole
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Siren S01E01: Chapitre premier (2018)
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Siren S01E01: Pilot (2018)
Traduction du titre original : Sirène.
> Épisode suivant
Ici l'article de ce blog sur la série télévisée Siren (2018)
Diffusion annoncée aux USA à partir du 29 mars 2017.
De Eric Wald et Dean White ; avec Eline Powell, Alex Roe, Ian Verdun, Rena Owen, Fola Evans-Akingbola, Sibongile Mlambo, Chad Rook.
Pour adultes et adolescents.
Le détroit de Bering par une nuit de gros temps – L’étoile du Nord, un bateau de pêche balloté par les vagues, douché par l’écume et la pluie. Trois pêcheurs en ciré vert (le capitaine en second, Xander), rouge (Calvin) et jaune (Chris) s’efforcent de remonter leurs filets, mais une vague les font s’étaler sur le pont, tandis qu’un câble claque et va briser un projecteur. L’un des pêcheurs parvient à faire se déverser le filet sur le pont. Les poissons se déversent en tas visqueux, mais pas seulement : aux pieds des trois pêcheurs, le tas se soulève graduellement. Calvin pousse un juron, Chris est incrédule – ils auraient ramené quelque chose en plus des poissons... Calvin crie : c’est gros, et ça bouge !
D’un coup, quelque chose jaillit du tas, et à la manière d’un fouet cingle l’air devant les trois pêcheurs, qui reculent et chutent en jurant, tandis que les caméras braquées sur le pont enregistrent et projettent les images sur les écrans de la cabine de pilotage. Le capitaine se précipite aux écrans, et ne comprend pas ce qu’il est en train de voir. Les pêcheurs s’emparent qui d’une barre de fer, qui d’une hache, qui un harpon, au cri de « dégageons-les ». Ils braquent leurs torches sur le pont, s’interrogeant sur ce qu’ils ont ramené à bord : un requin ? Chris assure que ce n’est pas un requin. Les trois hommes avancent lentement le long du pont, leurs armes levées, mais ils ne voient pas le monstre.
Soudain, une espèce de queue dentelée jaillit de l’obscurité et frappe Chris en pleine poitrine, le projetant à travers le pont. Chris ne se relève pas, mais les deux autres, avec la barre et le harpon, repousse le monstre dans l’écoutille d’un de leur frigo, qu’ils referment sur la chose. Puis Chris les appelle au secours, son ciré lacéré ensanglanté. Xander et Calvin ramène Chris dans la cabine et s’efforcent de panser sa blessure au torse. Tandis que Chris hurle de douleur, le capitaine les rejoint. Le capitaine se précipite alors à la radio et passe un appel de détresse : il réclame l’évacuation médicale immédiate d’un de ses membres d’équipage.
En réponse, la voix de la radio lui réclame la nature de la blessure ; le capitaine répond : une morsure à l’abdomen, hémorragie sévère. La voix demande ce qui a mordu le pêcheur ; le capitaine hésite puis avoue : il n’en a aucune idée. Pendant ce temps, l’orage gronde, les éclairs illuminent l’horizon, et tandis que le tonnerre résonne, des coups sourds, violents se répercutent à bord, en provenance du frigo où le monstre est enfermé. Mais les trappes du frigo sont lourdes et ne bougent pas. Alors aux coups succèdent une espèce de chant surnaturel, et, veillant Chris, Calvin et Xander échangent un regard déconcerté. La tempête s’est calmée. Les deux hommes et leur capitaine sortent sur le pont où les chants résonnent plus fort, et l’un d’eux provient clairement du frigo.
Xander commence à soulever la trappe du frigo, quand soudain un hélicoptère des commandos marins américain braque son projecteur sur le navire de pêche, et des commandos sautent sur le pont à l’aide de treuils. Tous braquent leurs fusils d’assaut sur les marins-pêcheurs. Leur chef s’avance alors pour demander à voir ce que les pêcheurs ont attrapés ce soir-là. Le capitaine, pas impressionné, rétorque que ce qu’il a attrapé n’est pas leur affaire : ils étaient censé venir récupérer son membre d’équipage blessé. Le militaire répond qu’ils auront aussi besoin d’emmener le blessé.
Chris, le pêcheur blessé, est installé sur une nacelle et remonté à bord de l’hélicoptère. Comme le chef fait ouvrir le frigo, le capitaine, gardé à distance de la trappe, proteste à nouveau : c’est lui le propriétaire de la chose capturée. Le chef du commando ne répond rien et fait signe à un commando armé d’un fusil à fléchettes anesthésiantes d’approcher – et de faire feu sur la créature, qui pousse un cri de monstre marin. Puis l’hélicoptère remonte du fond du frigo la créature emprisonnée dans un caisson hermétique, invisible... et le chef du commando donne le signal du départ pour son équipe, et remonte en treuil dans l’hélicoptère, devant l’équipage médusé. À distance du bateau de pêche, qui n’est plus illuminé que par la pleine Lune, une queue barbelée fouette les eaux noires.
Sous un soleil radieux, la baie de Bristol dans l’état de Washington. Les rues du petit port sont remplies d’une foule joyeuse, maquillée et costumée : c’est le Festival de la Sirène – ses fêtes, ses concerts, ses animations de rues. Sous le regard peu amène d’une femme âgé, une blondasse maquillée en sirène est photographiée par ses camarades qui poussent à qui mieux mieux des cris perçants de jubilation. Devant les parents réunis, sur une petite scène désuette, des enfants racontent la légende locale : c’était il y a plus de 150 années auparavant, le capitaine d’un bateau de pêche de la ville, Charles H. Pownall, est tombé amoureux d’une sirène, dans ces eaux mêmes, enchanté par son chant merveilleux de sirène. Et sur la scène, une jeune fille blonde costumée déclare candidement à un garçon costumé en pêcheur qu’elle l’aime, « monsieur le pêcheur », et ôtant sa pipe de sa bouche, le garçon répond qu’il l’aime, « sirène », en retour. Puis le narrateur reprend, l’air convaincu : mais un jour, le pêcheur retourna à la baie et sa sirène avait disparue, retournée chez elle au fond des mers – et on ne la revit plus jamais !
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Shadowhunters S03E03: Ce qui se cache sous la surface (2018)
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Shadowhunters S03E03: What Lies Beneath (2018)
Épisode précédent <> Épisode suivant.
Ici l'article de ce blog sur la série télévisée Shadowhunters (2016)
Diffusé aux USA le 3 avril 2018 sur ABC US / FREEFORM US.
Diffusé en France à partir du 4 avril 2018 sur NETFLIX FR.
De McG (également réalisateur) et Ed Decter (également scénariste), d'après le roman Les instruments mortels (The Mortal Instruments, 2007) de Cassandra Clare ; avec Katherine McNamara, Dominic Sherwood, Alberto Rosende, Emeraude Toubia, Stephen R. Hart, Matthew Daddario, Harry Shum, Jr., Isaiah Mustafa.
Pour adultes et adolescents.
Très occupée au téléphone, une jeune femme marche tranquillement dans une rue déserte de nuit bordée de maisons de briques aux ombres sinistres : elle est toute entière concentrée sur ses arguments : c’est pour une bonne cause, 100% des bénéfices iront à une œuvre de charité, et son correspondant n’aura qu’à dire à ses amis que le bar est gratuit. Elle conclut que c’est cool, elle lui envoie une invitation électronique de suite.
Tout sourire, le jeune femme s’arrête de marcher, pour envoyer le mail depuis son smartphone. Elle perd alors son sourire quand, en plus du cliquetis de son clavier, elle entend quelque chose feuler non loin d’elle. Elle lève les yeux de l’écran, et aperçoit planté sur son chemin, ce qui ressemble à un homme avec un long manteau, dont le visage est noyé d’ombres, mais qui la fixe.
Prudemment, la jeune femme recule et va pour faire demi-tour tandis que l’inconnu, toujours feulant, marche désormais dans sa direction, tranquillement. Elle fait demi-tour, marche plus vite, plonge la main dans son sac-à-main, puis se retourne vivement : plus personne derrière elle ! Comme elle retourne la tête, le monstre est devant elle, grognant.
Elle crie brièvement – et lui balance de toutes ses forces son genoux à l’entrejambe. Le monstre encaisse. Elle lui balance alors au visage son sac à main deux fois de suite, et il esquive les coups – saisissant le poignet de la jeune femme. Elle se dégage, mais perd l’équilibre et s’étale sur le côté.
Comme le monstre s’agenouille sur elle, la jeune femme saisit la petite bombe d’auto-défense. Le monstre n’en tient pas compte et lui plaque sa main griffue sur la bouche, tandis que la gueule du monstre rougeoie surnaturellement. La femme lui vaporise alors le liquide irritant en pleine face, et le monstre bondit en arrière avec un rugissement. La femme se relève d’un bond et détale en appelant à l’aide, au moment même où une voiture de police, toutes sirènes hurlantes et gyrophares tournoyant descend l’avenue. Et stoppe devant elle.
Les officiers descendent et demande ce qui se passe. Nous sommes presque en contrebas du Chrysler Building, et la jeune femme explique qu’elle a été attaquée par cette espèce de... bête ! Or, l’espèce de bête s’est déjà réfugiée au-dessus d’eux, sur le toit d’un immeuble voisin.
Au quartier général des Chasseurs d’ombres, tard dans la nuit, Jayce, visiblement épuisé par le manque de sommeil, passe en revue les agressions perpétrées par le monstre en question. Comme la salle est déserte, et que Jayce a visiblement du mal à garder les yeux ouverts, une voix douce demande dans son dos ce qu’ils sont en train de chercher. Jayce se retourne vivement, et Sebastian Verlac aka Jonathan Morgenstern lui plaque la lame de sa dague contre la gorge...
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The Thousand Faces of Dunjia, le film de 2017
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Qi men dun jia (2017)
Traduction du titre original : Les Mille Visages de Dunjia.
Sorti en Chine et aux USA le 15 décembre 2017.
Diffusé en France depuis le 15 mars 2018 sur NETFLIX FR.
De Woo-Ping Yuen ; sur un scénario de Hark Tsui ; Chengpeng Dong, Ni Ni, Arif Rahman, Wu Bai, Darren Leung, Yan Liu, Mingming Sun, Miao Xie, Minghu Xu, Yiwei Yang, Dongyu Zhou.
Pour adultes et adolescents.
La première étude sur le Qimen et le Dunjia apparait dans les annales historiques. Comme c’est un texte très ancien, il est difficile d’en assurer l’authenticité. Aujourd’hui, Qimen signifie « temps » et « coordonnées », et porte chance – alors que le Dunjia, pour autant que je le sache, est caché à l’intérieur d’un globe appelée le Qimen, et produit une grande énergie. Même s’ils sont petits et éloignés, ces deux objets sont étroitement liés et forment une boucle causale.
Nous autres, les membres du clan Wuyin, nous ne ménageons pas nos efforts pour retrouver le globe du Dunjia et triompher de nos ennemis célestes : la Paix et l’Ordre doivent être rétablis sur Terre...
Une araignée monstrueuse... en tout cas à son échelle, rampe dans un coin du panneau accroché au-dessus du porche de l’entrée du poste de police de Kaifeng. À l’intérieur de l’édifice en bois illuminé par des lanternes, un groupe d’officiers peste : les gens d’armes jouent encore à des jeux de hasards – le commissariat est devenu un véritable casino ! Et en effet, les pièces de monnaie tombent en pluie dans chacune des assiettes de jonc au fond de chacune desquelles est placé un papier avec l’idéogramme décrivant l’issue de l’épreuve : oui, ou non, le nouveau venu parviendra-t-il à soulever un bloc de pierre. L’intéressé, jeune et beau, tombe le haut et fait saillir ses muscles... L’arbitre de l’épreuve avertit alors le public : personne ne doit toucher le champion.
Le jeune homme attrape alors le bloc de pierre, et le soulève en grimaçant. Sauf que le bloc de pierre est en fait amarré au sol par une chaîne scellée dans la face du dessous du bloc. De ce fait, le levage du bloc est arrêté net, et le jeune homme a beau tirer, et encore tirer, la chaîne ne fait que se tendre et retenir le bloc de pierre. La foule encourage de plus belle le champion. À l’écart, le chef du poste de police fait allumer sa pipe par son second, qui lui souffle que le jeune homme est en fait le nouvel agent affecté à son commissariat, un débutant nommé Dao Yichang.
À cet instant, Yichang se concentre et pousse un long cri – la chaîne sous le bloc se tend à nouveau... et éclate en mille morceaux : à la surprise générale, Yichang soulève alors à bout de bras le bloc au-dessus de sa tête. Le chef de la police constate : Yichang est un costaud – il va leur faire de l’ombre. Le chef du commissariat frappe alors le bureau contre lequel il s’appuie et ordonne froidement au scribe chargé de dessiner à l’encre de Chine le visage des malfrats dont la tête est mise à prix – d’inventer des criminels à rechercher – et que Yichang soit lancé à leurs trousses : si Yichang parvient à les arrêter, il pourra revenir exercer au commissariat. Le scribe approuve en souriant : c’est un bon plan !
Le public s’étant dispersé, Yichang va chercher sa récompense avec un grand sourire auprès de son complice, qui se félicite d’avoir trempé la chaîne dans l’acide pour qu’elle cède plus vite – sinon ils auraient perdu ! En rendant une partie de son argent, il fait remarquer qu’ils doivent changer de ruse, et donne rendez-vous à son complice plus tard, au Pavillon des Trois Vies... Tous deux ignorent parfaitement qu’au moment même où ils se séparent, un astéroïde rouge pénètre l’atmosphère de la Terre très loin au-dessus de leurs têtes – pour aller s’écraser dans une forêt et exploser plusieurs fois. Le lendemain matin, dans les rues poussiéreuses de la ville, Yichang fait le tour des échoppes et tréteaux pour montrer les portraits des criminels qu’il est censé arrêter. Mais comme il insiste auprès du vendeur, une marchande de tofu laide et avec un défaut de prononciation liée à ses dents du haut qui ont poussé complètement en avant l’entend et l’interpelle : s’il est le nouvel agent de police, il est idiot.
Yichang demande si la marchande de tofu a vu les suspects. Puis il remarque que la marchande ne ressemble à rien, et que s’il repasse, c’est elle qu’il arrêtera. La marchande se lève, peu impressionnée, et s’indigne : le jeune homme a la cervelle en compte ou quoi ? Elle pose un pied sur le coin de la table où Yichang a aligné ses portraits, et demande comment Yichang peut ne pas voir que les portraits ont été dessinés au hasard. Elle pointe en particulier l’un des portraits, qui à l’évidence est celui d’un jeune chien noir que caresse un garçon assis à côté d’eux. Puis la marchande pointe le portrait d’à côté, insistant sur le fait que ce dessin-là ressemble à s’y méprendre à l’enfant retardé assis un peu plus loin, qui sourit bêtement en secouant son hochet. Circonspect, Yichang fait remarquer à la marchande qu’elle bave dans la part de Tofu qu’elle voulait vendre : c’est dégoûtant, qui voudrait manger de ça ?
La marchande se retourne vers une jeune cliente qui s’était approchée : et si c’est gratuit ? La cliente répond immédiatement qu’elle en veut bien. C’est alors que Yichang ouvre grand les yeux : dans l’allée, un espèce de géant hirsute tenant un gros pot vernis dans ses bras, avance rapidement en jetant des coups d’œil inquiet autour de lui. Or cet homme a exactement le visage et la coiffure de l’escogriffe dessiné sur le second de ses portraits de criminels à arrêter. Yichang remballe précipitamment ses portraits et prend en filature son suspect, sous le regard incrédule de la marchande de Tofu. Alors celle-ci sort précipitamment de sa poche une espèce de compas ouvragé, dont l’aiguille pointe dans la direction que Yichang a prise : elle étouffe un cri, et se lance aussitôt à la poursuite de Yichang et son suspect.
Le barbu se retourne si fréquemment que Yichang se cache dans une allée adjacente, puis escalade le mur, et continue sa filature en marchant sur les toits. D’en haut, il peut voir que le gros pot que transporte le suspect contient de l’eau et un poisson rouge qui nage à l’intérieur. Très pressé, le suspect ne cesse de bousculer les passants sur son chemin et finit par entrer précipitamment dans une auberge. Posant son aquarium sur le comptoir de l’aubergiste, il réclame en vociférant et tapant du poing la plus grande chambre, vaste et bon marché. L’aubergiste barbichu jette alors un coup d’œil à l’aquarium et répond qu’il le trouve fascinant ; cependant, le règlement de l’auberge est très clair – pas d’animaux dans les chambres.
L’aubergiste fait le tour de son comptoir pour se planter sous le nez du barbu énervé et lever bien haut son doigt vers une pancarte au-dessus du comptoir. Les idéogrammes gravés et peints sur la pancarte disent en réalité « Tenue décente obligatoire ». Indigné, le barbu répète : « pas d’animaux dans les chambres ? ». Il compte alors sur ces doigts : cela fait six mots !!! Et il y en a huit sur le panneau ! L’aubergiste est un menteur !!! Chassant l’haleine apparemment méphitique du barbu, l’aubergiste répond agréablement : ils sont tous les deux des êtres civilisés, pourquoi mentirait-il ? et de pointer à nouveau le droit vers la pancarte : les animaux sont interdits, surtout pour les poissons. Et l’aubergiste conclut : cela fait huit mots.
Perché sur le toit, Yichang observe intrigué le manège dans la cour de l’auberge. L’aubergiste ordonne alors au barbu d’aller voir ailleurs. Le barbu hurle alors : on le chasse ? eh bien si les animaux sont interdits, il mangera le sien ! Est-ce que ça ira ? L’aubergiste hilare bat des mains : c’est très bien, il n’a jamais vu l’un de ses clients manger son animal de compagnie... alors que le barbu se dépêche, il veut voir ça ! Le barbu rugit alors : il va manger son poisson, il va le manger !!! L’aubergiste se met alors à hurler, et tous les clients prennent la fuite, à part la marchande de tofu qui se nettoie les dents avec un doigt, et Yichang qui s’est relevé, manquant de tomber du toit de surprise. L’aubergiste veut alors s’enfuir, mais on le retient en hurlant : on veut une chambre immédiatement et pas d’histoires !
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