The Ghost Breakers, le film de 1940Feu vert cinéma

The Ghost Breakers (1940)
Titre français : Le mystère du château maudit.
Traduction du titre anglais : Les Casseurs de Fantômes.

Noter que c'est la troisième adaptation filmée de la pièce de théâtre éponyme après le film de 1914 et celui de 1922, également adaptée en roman en 1915 et deux fois en pièce radiophonique en 1949 et , la quatrième sera Scared Stiff 1953.

Noter également que ce film a été plagié par Disney pour concevoir l'attraction de la Maison Hantée (The Haunted Mansion) de 1969, le film de 1998 adapté de l'attraction et son remake de 2023. The Ghost Breakers a également servi de modèle pour Ghost Busters selon Dan Aykroyd, qui voulait y ajouter les éléments de parapsychologie devenus très à la mode dans les années 1970 et début 1980.

Ne pas confondre avec la série télévisée de 2011, ou le film de 1967.

Sorti aux USA le 7 juin 1940.
Sorti en France le 9 juillet 1947.

De George Marshall, sur un scénario de Walter DeLeon, d'après la pièce de théâtre de 1909 de Paul Dickey et Charles W. Goddard ; avec Bob Hope, Paulette Goddard, Willie Best, Richard Carlson, Paul Lukas, Anthony Quinn.

Pour adultes et adolescents.

(comédie d'épouvante, mystère) Un orage et une pluie torrentielle s’abattent sur une ville de nuit (New-York). Dans une des chambres de l’hôtel, une jeune femme (Mademoiselle Carter) appelle le standardiste pour se plaindre du fait qu’il n’y a plus de lumière dans sa chambre ; puis elle réclame qu’on lui monte un moyen de s’éclairer, car elle part demain pour Cuba et elle doit encore faire ses bagages. La réponse semble être positive car la jeune femme sourit et remercie le standardiste, puis raccroche.

La jeune femme rejoint l’homme moustachu plus âgé qui fume à la fenêtre. Elle déclare que tout l’hôtel est dans l’obscurité et que l’on va leur apporter des chandelles. Le moustachu répond que toute la ville est dans l’obscurité, alors que New-York connait de nombreux orages sans panne générale. Il trouve cela très étrange. En tout cas, cela plaît à la jeune femme qui répond en souriant que c’est excitant.

Dans le couloir, un cortège de cinq garçons d’étages apportent chacun deux chandeliers et vont chacun à une porte du couloir, puis frappent à leur porte respective. Dans la chambre, la jeune femme se rend à la porte et le garçon lui remet ses deux chandeliers avec chacun leur bougie allumée, et ajoute qu’ils s’attendent à ce que l’électricité soit rétablie sous peu. La jeune femme, sans avoir remarqué l’homme qui vient de sortir de la chambre en face, remercie le garçon et assure que ce sera parfait.

L’homme, qui porte un chapeau mou, une gabardine, hèle et rattrape la jeune femme : il a un cigare à allumer, et fait remarquer qu’on se croirait à Noël. Sauf qu’un coup de tonnerre retentit tout près, et il sursaute comme la jeune femme, qui répond en riant, un peu nerveuse cependant, que ce serait plutôt un genre de 4 juillet (la fête nationale américaine).

Et comme l’inconnu approuve et tire une bouffée de son cigare enfin allumé, elle ajoute que c’est une belle nuit pour un meurtre. L’inconnu semble très surpris et demande : comment a-t-elle su ? La jeune femme répond comme si c’était la suite de la plaisanterie qu’elle ne le savait pas. Puis elle réalise et panique, pour répéter qu’elle ne le savait pas, qu’elle a seulement dit que c’en aurait été une bonne pour. Et elle rentre précipitamment dans sa chambre son chandelier à deux bougies à la main pour refermer la porte au nez de l’inconnu outré.

Elle retrouve cependant le moustachu et comme si rien n’était arrivé, elle remarque avec légèreté que la décharge d’un seul éclair aura suffit à les renvoyer au moyen-âge. Le moustachu lui répond qu’il faudra qu’elle s’habitue aux chandelles, car il n’y aura pas d’électricité sur l’Ïle Noire : le château est aujourd’hui strictement dans l’état où l’arrière-arrière-grand-père de la jeune femme l’avait construit. La jeune femme répond qu’alors le fantôme doit retrouver son chemin dans le noir ? Comme c’est déprimant !

Le moustachu constate en souriant : « Alors vous connaissez les histoires qu’on raconte à propos du Castillo Maldito (le château maudit) ? » La jeune femme explique que sa mère lui en a parlé, et aussi du Père Noël et de Blanche-Neige et ses sept nains. Elle s’assied à la petite table et le moustachu la rejoint : « Malheureusement, les légendes à propos du Château ne sont pas des contes de fées. »

Alors Mademoiselle Harris minaude : « Oh, Monsieur Havez, je crois bien que vous essayez de me décourager ! » Havez répond « Eh bien, je suppose qu’en tant que membre du consulat cubain, je me devrais de dépeindre le château comme un paradis avec palmiers ; mais en privé, je vous conseillerais plutôt de vous tenir loin de l’Île Noire. »

Miss Harris n’est pas convaincue : « Voyons, vous ne croyez tout de même pas aux fantômes ? » Havez répond, toujours urbain : « Nous sommes bien forcés d’admettre qu’il y a une délimitation quelque part entre la superstition et le surnaturel. Tout ce que je sais, c’est que durant les vingt dernières années, aucun être humain qui l’aurait tenté de passer une nuit complète dans le Castillo Maldito n’aura jamais survécu pour voir le lever du soleil. »

The Ghost Breakers, le film de 1940

The Ghost Breakers, le film de 1940

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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacré à ce film.

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