Total Recall: Mémoires programmées, le film de 2012Feu rouge cinéma

Total Recall (2012)

Ce film est un plagiat scène par scène du film Total Recall 1990, maquillé avec des rues décorées à la manière du film Blade Runner 1982Le film a été présenté comme inédit et non remake du film Total Recall 1990, une prétendue nouvelle adaptation de la nouvelle We Can Remember It for You Wholesale de Philip K. Dick, sauf que le film emprunte constamment les éléments scénaristiques et visuels du film qui ne sont pas dans la nouvelle ; seuls deux scénaristes de Total Recall 1990 sont crédités pour l'histoire sans autres précisions. Total Recall 2012 a été surnommé en anglais "Total Rip-off" ("pillage total", littéralement "totalement pillé à l'arraché", figurativement "une arnaque totale".

Noter qu'il existe au moins trois versions de ce film : européenne courte cinéma de 118 minutes (1h58) et longue inédite 130 minutes (2h10) du blu-ray.; la version américaine courte cinéma aurait été censurée (au moins pour la femme à trois mamelles)

Sorti aux USA le 3 août 2012.
Sorti en France le 15 août 2012.
Sorti en Angleterre le 29 août 2013.
Sorti en coffret 2br+dvd SONY US le 18 décembre 2012, version cinéma et version longue multi-régions VF incluse.
Sorti en coffret 2br SONY FR le 23 février 2013, version cinéma française et version longue, bonus sur le second blu-ray, multi-régions.

De Len Wiseman, sur un scénario de Kurt Wimmer et Mark Bomback, "adapté d'une histoire de" Ronald Shusett, Dan O'Bannon et Jon Povill, "inspiré par la nouvelle We Can Remember It For You Wholesale 1966 (en français Souvenirs à vendre, Souvenirs garantis, De mémoire d'homme) de Philip K. Dick ; avec Colin Farrell, Kate Beckinsale, Jessica Biel, Bryan Cranston, John Cho, Bill Nighy.

Pour adultes et adolescents

(cyberpunk) A la fin du 21ème siècle, une guerre globale chimique laissa la planète quasi inhabitable. L’espace vital est désormais la ressource terrienne la plus précieuse. Seulement deux territoires demeurent, parce qu'il est bien connu que la pollution chimique définitivement mortelle à l'échelle de continents entiers -- ne traverse jamais les océans et que leur eau reste pure tout au long du cycle planétaire d'évaporation, précipitation, remplissage des nappes phréatiques et écoulement vers la mer : la Fédération unie de Bretagne, qui désigne l’Europe de l’Ouest de la côte du Maroc jusqu’à la Scandinavie incluant les îles britannique, mais excluant l’Italie et la Riviera, et les îles méditerranéennes à l’exclusion de leurs côtes — et la Colonie, c’est-à-dire l’Australie et les côtes de quelques îles de l’Océanie, du Sud de l’Asie, de l’Océan Indien et du Pacifique Nord.

Les travailleurs de la Colonie se rendent quotidiennement dans La Fédération par le seul moyen de transport possible, la Chute, qui est un ascenseur dont le puits traverse le globe Terrestre apparemment de part en part, c’est-à-dire en passant par le noyau planétaire en fusion, qui ne peut être logiquement autre chose qu’une étoile (une explosion atomique permanente) encroûtée et dont l’expansion explique la dilatation du globe terrestre, la dérive des continents, tout phénomène sismique, la présence de l’eau et de l’oxygène sous et sur la Terre et la géographie des fonds marins.

Réveille-toi ! répète une voix de femme impérieuse à un inconnu au regard vitreux sinon bovin, et au front ensanglanté. Alors que des flashs stroboscopiques semblent le bombarder, l’inconnu se met péniblement à quatre pattes sur les grilles du sol de ce qui ressemble à une infirmerie, avec des tubes de perfusion intraveineuse qui pendouillent autour de lui. Il est couvert de sueur et son tee-shirt est maculé de traces noires.

Comme il s’assied contre un fauteuil renversé et fixe les écrans noirs de machines médicales, la femme qui parlait se précipite auprès de lui pour préciser : « J’ai coupé l’électricité. Nous avons environ dix secondes avant que cette alarme ramène toute une escouade ici-bas. »

Elle sort un genre de pistolet automatique de la poche de sa veste et le donne à l’inconnu qui arme le pistolet plus ou moins comme un pro. Elle relève l’inconnu et lui demande de le suivre jusqu’à l’entrée de la chambre d’infirmerie où l’inconnu se poste, mettant en joue on ne sait quoi possiblement la femme elle-même, avec l’expression d’un lapin épouvanté. Nous apercevons ensuite dans le couloir ce qui ressemble à des cadavres de gardes armés gisant dans le couloir, et l’inconnu qui pointe bien son arme en direction, euh, des cadavres ?
La femme s’élance dans le couloir et l’inconnu la suit au trot rapide. Bien que les deux aient pu voir les extrémités du couloir, nous n’en avons rien vu, et que cela soit un rêve ou un souvenir, il est curieux que jamais le point de vue du rêveur ou du protagoniste ne puisse être présenté au spectateur.

La femme et l’homme traversent des rideaux de plastique, qui ne doivent pas valoir grand-chose comme protection incendie, ou pour prévenir des contaminations. On se croirait plutôt dans un immeuble en construction. Après avoir tourné peut-être deux fois dans ces couloirs, le couple se retrouve face à ce qui ressemble à des robots tueurs, et la femme les mets immédiatement en joue et fait feu, imité par l’homme.

Comme les robots font feu, apparemment incapable de toucher une cible complètement offerte à peut-être quinze mètres, l’homme tire la femme pour l’abriter dans un placard ou un couloir ou un ascenseur, défendu par des portes blindées coulissantes qui étaient restées complètement ouvertes rien que pour eux, et sans signalisation particulière. L’homme referme la porte blindée et fait sauter la serrure, notez que la porte blindée a une vitre qui casse, par laquelle les robots auraient pu descendre aussitôt le couple en fuite le temps que ceux-ci parviennent au fond d’un local apparemment seulement conçu pour arranger les scénaristes.

Si tout cela est un rêve, cela ne poserait aucun problème, mais c’est aussi censé être un souvenir. La femme se retourne et ouvre le feu à travers une fenêtre large ménagée dans la porte blindée, tandis que le garde visé s’est posté comme pour se faire prendre en photo à travers, alors qu’il sait qu’il poursuit des fugitifs armés. Et bien entendu, le garde n’a pas songé à briser la fenêtre et balayer la salle entière d’un tir automatique avec les balles qui ricochent, simplement avec le canon de son arme passé à travers la fenêtre.

Pendant ce temps, l’homme est allé droit à des grilles qu’il arrache à mains nues donnant sur une espèce de douve remplie d’eau. Il aide la femme à descendre par l’ouverture, mais inexplicablement elle refuse de descendre et le retient, suffisamment longtemps pour qu’une espèce d’arme-caméra avec trois écrans tournés en direction… de la cible le capture avec une espèce de lasso lumineux qui grésille comme un taser.

Sauf qu’au lieu de s’écrouler et se tordre de douleur, l’homme fait un discours à la femme : elle doit fuir sans elle, partir. Et elle lui lâche enfin la grappe — pardon, la main pour tomber en hurlant dans l’eau qui se trouve peut-être un seul étage plus bas.

L’homme se réveille torse nu dans le lit confortable d’un appartement pour se plaindre d’une voix monocorde et l’air blasé à une femme presque identique en tout point à celle de son « rêve » et qui restera impossible à distinguer de l’autre tout le film durant, — et se plaint de faire le même rêve.

Cette femme lui répond aussitôt qu’elle sait qu’ils ne peuvent pas avoir tout ce qu’ils veulent dans la vie. Un cauchemar pas si traumatisant, parfaitement générique, et elle en détruit immédiatement que cela implique spécifiquement qu’il est frustré que sa vie ne ressemble pas à la brève séquence à plafond bas d’un médiocre film d’action des années 1990 ? Mais elle doit déjà partir parce qu’elle doit travailler et montrer sa petite culotte à la caméra.

Total Recall: Mémoires programmées, le film de 2012

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Total Recall: Mémoires programmées, le film de 2012

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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.

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