L'Atlantide, le roman de 1919
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L’Atlantide (1919)
Paru en 1919 en France chez ALBIN MICHEL ;
Réédité en grand format jusqu’à 1947 ;
Réédité en poche à partir de février 1956.
Adapté au cinéma en 1921 par Jacques Feyder.
Adapté au cinéma en 1932 par Georg Wilhelm Pabst.
Adapté au cinéma en 1947 titre américain Siren of Atlantis, titre anglais Atlantis: The Lost Continent, par Gregg G. Tallas, John Brahm et Arthur Riley.
Adapté au cinéma en 1961 par Edgar George Ulmer.
Adapté au cinéma en 1992 par Bob Swaim.
Par Pierre Benoit.
Pour adultes et adolescents.
(Aventure, monde perdu, fantastique, presse) En 1896 dans le Sahara algérien. Deux officiers, André de Saint-Avit et Jean Morhange, enquêtent sur la disparition de leurs collègues. Ils sont drogués et enlevés par un guerrier targui, pourvoyeur de la monstrueuse reine Antinea. …
*
Le texte original de Pierre Benoit, pour ALBIN MICHEL .
CHAPITRE PREMIER
UN POSTE DU SUD
Le samedi 6 juin 1903 rompit la monotone vie qu’on menait au poste de Hassi-Inifel par deux évènements d’inégale importance : l’arrivée d’une lettre de Mlle Cécile de C… et celle des plus récents numéros du Journal officiel de la République française.
Si mon lieutenant le permet ? dit le maréchal des logis-chef Châtelain, se mettant à parcourir les numéros dont il avait fait sauter les bandes.
D’un signe de tête, j’aquiesçai, déjà tout entier plongé dans la lecture de la lettre de Melle de C…
Lorsque ceci vous parviendra, écrivait en substance cette aimable jeune fille, maman et moi aurons dans doute quitté Paris pour la campagne. Si, dans votre bled, l’idée que je m’ennuie autant que vous peut vous être une consolation, soyez heureux. Le Grand Prix a eu lieu. J’ai joué le cheval que vous m’aviez indiqué, et, naturellement j’ai perdu. L’avant-veille, nous avons dîné chez les Marial de la Touche. Il y avait Elias Chatrian, toujours étonnamment jeune. Je vous envoie son dernier livre, qui fait assez de bruit. Il paraît que les Martial de la Touche y sont peints nature. J’y joins les derniers de Bourget, de Loti et de France, plus les deux ou trois scies à la mode dans les cafés-concerts. En politique, on dit que l’application de la loi sur les congrégations rencontrera de réelles difficultés. Rien de bien nouveau dans les théâtres. J’ai pris un abonnement d’été à l’Illustration. Si ça vous chante… à la campagne, on ne sait que faire. Toujours le même lot d’idiots en perspective pour le tennis. Je n’aurai aucun mérite à vous écrire souvent. Épargnez-moi vos réflexions à propos du petit Combemale. Je ne suis pas féministe pour deux sous, ayant assez de confiance en ceux qui me disent jolie, et en vous particulièrement. Mais enfin, j’enrage à l’idée que si je me permettais vis-à-vis d’un seul de nos garçons de ferme le quart des privautés que vous avez sûrement avec vos Ouled-Naïls… Passons. Il y a des imaginations trop désobligeantes.
J’en était à ce point de la prose de cette jeune fille émancipée, lorsqu’une exclamation scandaleuse du maréchal des logis me fit relever la tête.
— Mon lieutenant !Qu’y a-t-il ?
— Eh bien ! Ils en ont de bonnes au ministère. Lisez plutôt.
Il me tendit l’Officiel. Je lus :
Par décision en date du 1er mai 1903, le capitaine de Saint-Avrit (Andé), hors cadres, est affecté au 3e spahis, et nommé au commandement du poste de Hassi-Inifel.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce roman.
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Le péril bleu, le roman de 1910
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Le péril bleu (1910)
Noter que ce roman est désormais dans le domaine public.
Sorti en France en 1910.
De Maurice Renard.
Résumé à venir.
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(texte original)
Il y a six mois - c'était exactement le lundi 16 juin 1913 à neuf heures du matin -, je vis entrer dans mon studio la jeune chambrière qui me servait alors. Comme je venais d'entamer un travail passionnant et que la consigne était de me laisser tranquille, les paroles qui montèrent à mes lèvres furent trois ou quatre blasphèmes de choix. Mais la feuille n'en eut point souci et continua d'avancer. Elle portait sur un plateau de laque une carte de visite, et sa figure exultait d'un triomphe si éclatant qu'elle avait l'air de mimer, avec des accessoires de fortune, la célèbre chorégraphie où Salomé promène sur un plateau d'argent la tête d'Iokanaan.
Je l'apostrophais sans bienveillance:
- Qu'est-ce qui vous prend ? C'est la carte du Père éternel que vous trimbalez ? Donnez. Ah! mon Dieu! Pas possible ?!... Faites entrer! presto! presto!
J'avais lu le nom, la qualité et l'adresse de l'homme illustre parmi les plus illustres, l'homme de 1912, l'homme du Péril bleu:
JEAN LE TELLIER
Directeur de l'Observatoire
202, boulevard Saint-Germain
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce roman.
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La Guerre des Mondes, le roman de 1897
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War Of The Worlds (1897)
Noter que ce roman est dans le domaine public.
Adapté en dramatique radio en 1938 par Orson Welles.
Ici l'article de ce blog sur l'adaptation en film La guerre des mondes (1953, War Of The Worlds)
Adapté en album musical de rock progressif en 1978 par Jeff Wayne.
Ici l'article de ce blog sur l'adaptation en film La guerre des mondes (2005, War Of The Worlds)
Sorti en Angleterre de avril à décembre 1897 dans PEARSON'S MAGAZINE UK (illustré par Warwick Gobble).
Sorti en France en 1906 chez VANDAMME FR (grand format édition de luxe, illustré par Henrique Alvim Corrêa)
Sorti en France en 1950 chez MERCURE DE FRANCE FR (Traduction de Henry D. Davray)
De H. G. Wells.
Résumé à venir.
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(traduction au plus proche)
LIVRE UN
L'ARRIVEE DES MARTIENS
CHAPITRE UN
LA VEILLE DE LA GUERRE
Nul n'aurait cru en ces dernières années du dix-neuvième siècle que ce monde se trouvait être surveillé attentivement et de près par des intelligences supérieures à l'homme et pourtant d'une mortalité semblable à la sienne ; que, alors que les humains vaquaient à leurs diverses affaires, ils étaient scrutés et étudiés, peut-être d'aussi près qu'un homme au microscope aurait pu scruter les créatures éphémères qui grouillent et se multiplient dans une goutte d'eau...
***
(le texte original du roman version 1898)
BOOK ONE
THE COMING OF THE MARTIANS
CHAPTER ONE
THE EVE OF WAR
No one would have believed in the last years of the nineteenth century that this world was being watched keenly and closely by intelligences greater than man's and yet as mortal as his own; that as men busied themselves about their various concerns they were scrutinised and studied, perhaps almost as narrowly as a man with a microscope might scrutinise the transient creatures that swarm and multiply in a drop of water.
With infinite complacency men went to and from over this globe about their little affairs, serene in their assurance of their empire over matter. It is possible that the infusoria under the microscope do the same. No one gave a thought to the older worlds of space as sources of human danger, or thought of them only to dismiss the idea of life upon them as impossible or improbable. It is curious to recall some of the mental habits of those departed days. At most terrestrial men fancied there might be other men upon Mars, perhaps inferior to themselves and ready to welcome a missionary enterprise. Yet across the gulf of space, minds that are to our minds as ours are to those of the beasts that perish, intellects vast and cool and unsympathetic, regarded this earth with envious eyes, and slowly and surely drew their plans against us.
And early in the twentieth century came the great disillusionment. The planet Mars, I scarcely need remind the reader, revolves about the sun at a mean distance of 140,000,000 miles, and the light and heat it receives from the sun is barely half of that received by this world. It must be, if the nebular hypothesis has any truth, older than our world; and long before this earth ceased to be molten, life upon its surface must have begun its course. The fact that it is scarcely one seventh of the volume of the earth must have accelerated its cooling to the temperature at which life could begin. It has air and water and all that is necessary for the support of animated existence.
Yet so vain is man, and so blinded by his vanity, that no writer, up to the very end of the nineteenth century, expressed any idea that intelligent life might have developed there far, or indeed at all, beyond its earthly level. Nor was it generally understood that since Mars is older than our earth, with scarcely a quarter of the superficial area and remoter from the sun, it necessarily follows that it is not only more distant from time's beginning but nearer its end.
***
(Traduction de Henry D. Davray de 1950)
LIVRE PREMIER
L'Arrivée des Martiens
1
A LA VEILLE DE LA GUERRE
Personne n’aurait cru, dans les dernières années du XIXe siècle, que les choses humaines fussent observées, de la façon la plus pénétrante et la plus attentive, par des intelligences supérieures aux intelligences humaines et cependant mortelles comme elles ; que, tandis que les hommes s’absorbaient dans leurs occupations, ils étaient examinés et étudiés d’aussi qu’un savant peut étudier avec un microscope les créatures transitoires qui pullulent et se multiplient dans une goutte d’eau...
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Little Nemo In Slumberland, la bande dessinée de 1905
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Little Nemo In Slumberland (1905)
Titre alternatif : In the Land of Wonderful Dreams (dans le pays des rêves merveilleux).
Cette bande dessinée appartient au domaine public. Une sélection de planche est disponible en ligne sur le site de Gallica.
Publiée à partir du 15 octobre 1905 jusqu’au 23 juillet 1911 dans le supplément du dimanche du New York Herald, puis dans le supplément du New York American du 3 septembre 1911 jusqu’au 9 janvier 1927.
Traduit en français Pierre Horay en 1969 pour la période 1905-1910.
Intégrale français volumes 1 à 5 non restaurée chez Milan à partir de 1989, sixième tome édité aux USA.
Partiellement traduite et restaurée chez Delcourt en deux volumes.
Traduit par Théodore Lillo et restauré en trois volumes aux éditions Conspiration le 15 avril 2021 ;
Traduit par Moira Kaplan et restauré par Daniel Guerrier aux éditions Spot (deux volumes parus) le 25 novembre 2021.
Edition uk / fr / de intégrale non restaurée du 17 août 2022 aux éditions Evergreen.
De Winsor McCay (dessin et scénario),
Pour adultes et adolescents.
(Fantasy onirique horrifique) Petit Némo rêve chaque nuit qu’il est invité à explorer le pays des rêves, puis Mars et le monde entier, mais à chaque fois que le voyage devient trop mouvementé, il tombe de son lit et se réveille.
*
Les vignettes de Winsor McCay pour le New-York Herald en 1905, couleurs originales approchées en respectant la balance des blancs et en éliminant pour les fonds tâches, virages et couleur du papier, balance des noirs, chairs les plus naturelles possibles. Notez bien que cette restauration rapide n’est qu’approximative, que le format original n’est pas respecté et que les vignettes sont réarrangées.
*
Le texte original de Winsor McCay pour le New-York Herald en 1905,
LITTLE NEMO IN SLUMBERLAND
— HIS MAJESTY REQUESTS THE PRESENCE OF LITTLE NEMO.
1
LITTLE NEMO HAD JUST FALLEN ASLEEP WHEN AN OOMP APPEARED WHO SAID “YOU ARE REQUESTED TO APPEAR BEFORE HIS MAJESTY MORPHEUS OF SLUMBERLAND, AND I’VE BROUGHT A LITTLE SPOTTED NIGHT HORSE FOR YOU TO RIDE, BUT YOU MUSTN’T WHIP HIM OR DRIVE HIME FAST. DO YOU HEAR ?
2
HIS NAME IS SOMNUS AND HE’S AS GENTLE AS CAN BE.”
NEMO WAS SURPRISED AS WELL AS DELIGHTED TO RECEIVE THE KING’S INVITATION. SO HE SCRAMBLED OUT OF BED AND MOUNTED THE PRANCING PONY WHICH NOW APPEARED.
3
“SLUMBELAND IS THE MOST WONDERFUL PLACE IN THE SKY, YOU MUSTN’T MISS A SINGLE THING. SEE IT ALL! SLUMBERLAND IS A LONG WAY OFF THROUGH MANY MILES OF WEIRD SCENES” SAID OOMP. “BUT BE GOOD TO YOUR HORSE AND YOU WILL ARRIVE THERE SAFE AND SOUND.”
4
AFTER TRAVELING SOME THOUSANDS OF MILES HE MET THE OOMP IN DISGUISE WHO CAUTIONED HIM AGAIN TO BE CAREFUL ABOUT SPEEDING HIS FAITHFUL MOUNT : “GRACIOUS! WHAT IS THAT ? — BE KIND TO HIM, I WARN YOU.”
5
NEMO OBEYED UNTIL HE CAME UP WITH A GREEN KANGAROO WHO CHALLENGED HIM TO A RACE : “I’LL RACE YOU TO MOONTOWN, WHAT DO YOU SAY ?” HE ACCEPTED BECAUSE HE THOUGHT IT WOULD BE SO EASY TO WIN WITH SOMNIUS.
6
WHEN HE FOUND THE RACE WAS TO BE A FREE-FOR-ALL HURDLE RACE WITH ALL MANNER OF STRANGE LOOKING CREATURE ALSO CONTESTING, HE PROCEEDED TO WITHDRAW FROM IT.
7
NOT SO WITH SOMNUS, HER SPUNK WAS UP, NEMO FOUND HER BEYOND HIS CONTROL AND RUNNING AWAY. TRY AS HE MIGHT NEMO COULD NOT HOLD HER BACK.
8
THEY FAIRLY FLEW THOUGH THE SKY UNTIL SOMNUS STUMBLED ON A STAR. NEMO CLUTCHED AT THE SADDLE BUT COULD NOT HOLD FAST, SO OVER HE WENT.
9
DOWN DOWN DOWN HE SHOT THOUGH MILES AND MILES OF SPACE : “I WONDER WHAT THE OOMP WILL SAY, OH!”
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OVER AND OVER HE TURNED IN HIS DESCENT CAUSING INTENSE ANGUISH…
11
AND BECOMING SO DIZZY THAT HE THOUGHT HE WAS GOING TO DIE HE BEGAN TO SCREAM : “OH PAPA, OH MAMA!”.
12
WHEN HE AWOKE.
*
La traduction au plus proche.
PETIT NEMO EN SOMLENTERRE
— SA MAJESTE REQUIERT LA PRESENCE DE PETIT NEMO.
1
PETIT NEMO VENAIT JUSTE DE S’ENDORMIR QUAND UN OOMP APPARUT, QUI DISAIT « VOUS ETES REQUIS D'APPARAÎTRE DEVANT SA MAJESTE MORPHEE DE SOMLENTERRE, ET JE VOUS AI AMENÉ UN PETIT CHEVAL DE NUIT TACHETÉ POUR QUE VOUS LE MONTIEZ, MAIS VOUS NE DEVEZ PAS LE FOUETTER OU LE FAIRE GALOPER. VOUS M’ENTENDEZ ?
2
SON NOM EST SOMNE ET IL EST AUSSI GENTIL QU’ON PUISSE ETRE. » NEMO ÉTAIT SURPRIS AUSSI BIEN QU’ENCHANTE DE RECEVOIR L’INVITATION DU ROI. ALORS IL SE TORTILLA HORS DU LIT ET GRIMPA SUR LE PONEY IMPATIENT QUI VENAIT D'APPARAÎTRE.
3
“SOMLENTERRE EST LE PLUS MERVEILLEUX ENDROIT AU CIEL, VOUS NE DEVEZ PAS EN RATER UNE MIETTE. VOYEZ TOUT ! MAIS SOMLENTERRE EST AU BOUT D’UNE LONGUE ROUTE A TRAVERS DE NOMBREUX MILLES DE PAYSAGES ETRANGES, DISAIT OOMP. SOYEZ BON AVEC VOTRE CHEVAL ET VOUS ARRIVEREZ LA-BAS SAIN ET SAUF. »
4
APRES AVOIR PARCOURU QUELQUES MILLIERS DE MILLES, IL RENCONTRA L’OOMP DEGUISE QUI LE CONSEILLAIT A NOUVEAU D’ETRE PRUDENT QUANT A FAIRE GALOPER SON FIDELE DESTRIER: « BONTE DIVINE ! QU’EST-CE QUE C’EST QUE ÇA ? — SOYEZ GENTIL AVEC LUI, JE VOUS AURAIS AVERTI ! »
5
NEMO SUIVIT LE CONSEIL JUSQU’A CE QU’IL RATTRAPE UN KANGOUROU VERT QUI LE DEFIA DE GAGNER UNE COURSE: “FAISONS LA COURSE JUSQU’A LUNEVILLE, QU’EN DITES-VOUS ? » IL ACCEPTA PARCE QU’IL PENSAIT QUE CE SERAIT TRÈS FACILE DE GAGNER AVEC SOMNE.
6
QUAND IL DECOUVRIT QUE LA COURSE DEVAIT ÊTRE UNE COURSE D’OBSTACLE OUVERTE A TOUTES SORTES DE CREATURES D’ALLURE BIZARRE QUI VOULAIENT TOUTES GAGNER, IL S’EFFORÇA DE S’EN RETIRER.
7
MAIS SOMNE N’ETAIT PAS DE CET AVIS, TOUJOURS PLUS EXCITE : NEMO SE RETROUVAIT AVEC UNE MONTURE HORS DE SON CONTROLE ET GALOPANT TOUJOURS PLUS LOIN. NEMO ESSAYAIT AUTANT QU’IL LE POUVAIT MAIS IL NE PARVENAIT PAS A LA RETENIR.
8
ILS VOLERENT JOLIMENT A TRAVERS LE CIEL JUSQU’A CE QUE SOMNE TREBUCHE SUR UNE ETOILE. NEMO SE CRAMPONNA A LA SELLE, MAIS NE PUT SE RETENIR ASSEZ FERMEMENT, ALORS IL PARTIT TÊTE LA PREMIERE.
9
EN CHUTE LIBRE ET EN PIQUE IL FILA DÉVALANT DES MILLES ET DES MILLES D’ESPACE : « JE ME DEMANDE CE QUE LE OOMP VA DIRE, OH ! »
10
CUL PAR-DESSUS TÊTE IL BASCULA ENCORE ET ENCORE TOUT LE LONG DE SA CHUTE, PAR CELA TRÈS ANGOISSE...
11
COMME IL COMMENÇAIT A AVOIR LE VERTIGE, IL PENSA QU’IL ALLAIT MOURIR ALORS IL SE MIT A CRIER : “OH PAPA, OH MAMAN! »
12
ALORS IL SE RÉVEILLA.
*
La traduction Accord de 1989 pour l’éditeur MILAN.
LITTLE NEMO IN SLUMBERLAND
— SA MAJESTE DEMANDE LITTLE NEMO.
1
LITTLE NEMO VENAIT JUSTE DE S’ENDORMIR QUAND OOMP APPARUT : « SA MAJESTE MORPHEE, ROI DE SLUMBERLAND, VOUS DEMANDE. VOICI UN PETIT CHEVAL DE LA NUIT QUI VOUS Y CONDUIRA. IL NE FAUT NI LE FOUETTER NI LE PRESSER, COMPRIS ?
2
IL S’APPELLE SOMNUS ET IL EST ON NE PEUT PLUS DOUX. » ETONNE ET RAVI DE CETTE INVITATION, NEMO SAUTA DU LIT ET ENFOURCHA LE PONEY QUI VENAIT D’ENTRER EN CARACOLANT.
3
« SLUMBERLAND EST TRES LOIN AU-DELÀ DE MYSTERIEUSES CONTREES », LUI DIT OOMP. « SOYEZ GENTIL AVEC VOTRE CHEVAL ET VOUS ARRIVEREZ SAIN ET SAUF. SLUMBERLAND EST LA REGION LA PLUS MERVEILLEUSE DU CIEL. NE MANQUEZ PAS ÇA, C’EST A VOIR. »
4
APRES PLUSIEURS MILLIERS DE KILOMETRES, IL RENCONTRA OOMP, DEGUISE, QUI LUI RECOMMANDA ENCORE DE NE PAS PRESSER SA MONTURE : « ÇA ALORS ! QU’EST-CE QUE C’EST ? — SOYEZ GENTIL AVEC LUI, HEIN ! »
5
NEMO OBEIT, MAIS IL RENCONTRA BIENTÔ UN KANGOUROU VERT QUI LE DEFIA à LA COURSE : « LE PREMIER SUR LA LUNE ! D’ACCORD ? » IL ACCEPTA, CERTAIN DE GAGNER FACILEMENT.
6
MAIS QUAND IL VIT QUE LA COURSE ETAIT OUVERTE A TOUTES SORTES D’ETRANGES CREATURES, IL VOULUT S’EN RETIRER.
7
MAIS SOMNUS, EMBALLE, NE L’ENTENDAIT PAS AINSI ET ECHAPPA AU CONTRÔLE DE NEMO QUI NE POUVAIT PLUS RIEN FAIRE POUR LE RETENIR.
8
ILS VOLAIENT A TRAVERS LE CIEL QUAND SOMNIUS TREBUCHA SUR UNE ETOILE. NEMO A BEAU SE CRAMPONNER A LA SELLE, IL EST DÉSARÇONNÉ.
9
IL TOMBE, TOMBE, TOMBE, A TRAVERS DES KILOMETRES DE VIDE : « QUE VA DIRE OOMP ? »
10
IL DEGRINGOLE EN TOURNANT DANS TOUS LES SENS, PLEIN D’ANGOISSE...
11
PRIS D’UN TEL VERTIGE QU’IL A PEUR DE MOURIR ET SE MET A CRIER… « PAPA ! MAMAN ! »
12
ET S’EVEILLE.
*
La traduction de Moira Kaplan du 25 novembre 2021 pour les éditions SPOT FR.
1
NEMO VIENT DE S’ENDORMIR LORSQU’UN OUMP APPARAÎT ET LUI DIT : « SA MAJESTE MORPHEE DU ROYAUME DU SOMMEIL TE FAIT PRIER DE PARAÎTRE DEVANT LUI. ET J’AI POUR T’Y MENER UNE PETITE CAVALE DE LA NUIT, MAIS IL NE FAUDRA PAS LA CRAVACHER NI GALOPER TROP VITE AVEC ELLE. TU AS COMPRIS ? »
2
STUPEFAIT ET RAVI DE L’INVITATION DU ROI, NEMO SAUTE DU LIT ET ENFOURCHE LA FRINGANTE PONETTE QUI VIENT D’APPARAITRE. « SON NOM EST SOMNUS ET IL N’Y A PAS PLUS DOUX QU’ELLE. »
3
« LE ROYAUME DU SOMMEIL EST A D’INNOMBRABLES KILOMETRES, IL FAUT D’ABORD TRAVERSER D’ETRANGES ZONES », POURSUIT LE OUMP, » MAIS SOIS GENTIL AVEC TA CAVALE, ET TU Y PARVIENDRAS SAIN ET SAUF. LE ROYAUME DU SOMMEIL EST L’ENDROIT LE PLUS MERVEILLEUX DU CIEL. NE MANQUE RIEN SURTOUT, VISITE TOUT ! »
4
AYANT PARCOURU PLUSIEURS MILLIERS DE KILOMETRES, IL RETROUVE LE OUMP METAMORPHOSE QUI LUI RAPPELLE DE NE PAS PRESSER SA FIDELE MONTURE. « MON DIEU ! QU’EST-CE QUE C’EST QUE ÇA ? » « DOUCEMENT AVEC ELLE, JE TE PREVIENS. »
5
NEMO OBEIT, MAIS VOILA QU’IL RATTRAPE UN KANGOUROU BLEU QUI LUI PROPOSE DE FAIRE LA COURSE. IL ACCEPTE PARCE QU’IL CROIT QU’IL SERA FACILE DE GAGNER AVEC SOMNUS. « ON FAIT LA COURSE JUSQU’A LA CITE DE LA LUNE ? »
6
MAIS QUAND IL COMPREND QUE C’EST UNE COURSE D’OBSTACLES EFFRENEE ENTRE TOUTES SORTES DE CREATURES BIZARRES, IL TENTE DE S’EN RETIRER.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à cette bande-dessinée.
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La fin du monde, le roman-feuilleton de 1893
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La fin du monde (1893)
Paru en feuilleton dans La Revue illustrée FR du 22 juin au 10 août 1893 ;
Paru dans le périodique La Science illustrée FR du 2 décembre 1893 au 26 mai 1894 avec des illustrations d'Hermann Vogel,
Paru chez FLAMMARION avec les illustrations de Jean-Paul Laurens, Georges-Antoine Rochegrosse, Émile Bayard, P. Fouché, Frédéric Lix, Marcel Lecoultre, Paul Albert Laurens, C. Julien, Carlos Schwabe, Marin Baldo, Eugène Grasset, Octave Saunier, Paul Merwart, Jacques Wagrez, Hermann Vogel, A. Bach, Octave Guillonnet, Rudaux, Felician Myrbach, Chovin, Albert Robida, Henri Meyerpuis — gravé par Fortuné Méaulle ;
Traduit en anglais en 1894 sous le titre Omega: The Last Days of the World;
Réédité en feuilleton dans Le Bon Journal du 1er août au 17 octobre 1895.
Nombreuses rééditions papier et éditions électroniques, certaines gratuites.
De Camille Flammarion.
Pour adultes et adolescents.
(Prospective, apocalypse, météore) Au 25ème siècle, un astronome annonce qu’un météore frappera et anéantira la Terre et sa civilisation. Dix millions d’années plus tard, une autre civilisation humaine utopique a remplacé la première. Puis enfin viendra véritablement la fin du monde terrestre…
*
Le texte original de Camille Flammarion de 1895 pour ERNEST FLAMMARION Libraire-Editeur, Paris.
Je vis ensuite un ciel nouveau et une terre nouvelle; car le premier ciel et la première terre étaient passés.
APOCALYPSE, XXI, I.
PREMIÈRE PARTIE
AU VINGT-CINQUIEME SIECLE. — LES THEORIES.
Jean-Paul LAURENS.
CHAPITRE PREMIER
LA MENACE CELESTE
impiaque aeternam timuerunt saecula noctem.*
VIRGILE, Géorgiques, I, 468.
*NDT : et impies redoutèrent l’éternelle les générations nuit = et les générations impies redoutèrent l’éternelle nuit.
Le magnifique pont de marbre qui relie la rue de Rennes à la rue du Louvre et qui, bordé par les statues des savants et des philosophes célèbres, dessine une avenue monumentale conduisant au nouveau portique de l'Institut, était absolument noir de monde. Une foule houleuse roulait, plutôt qu'elle ne marchait, le long des quais, débordant de toutes les rues et se pressant vers le portique envahi depuis longtemps par un flot tumultueux. Jamais, autrefois, avant la constitution des États-Unis d'Europe, à l'époque barbare où la force primait le droit, où le militarisme gouvernait l'humanité et où l'infamie de la guerre broyait sans arrêt l'immense bêtise humaine, jamais, dans les grandes émeutes révolutionnaires ou dans les jours de fièvre qui marquaient les déclarations de guerre, jamais les abords de la Chambre des représentants du peuple ni la place de la Concorde n'avaient présenté pareil spectacle. Ce n'étaient plus des groupes de fanatiques réunis autour d'un drapeau, marchant à quelque conquête du. glaive, suivis de bandes de curieux et de désoeuvrés « allant voir ce qui se passerait » ; c'était la population tout entière, inquiète, agitée, terrifiée, indistinctement composée de toutes les classes de la société, suspendue à la décision d'un oracle, attendant fiévreusement le résultat du calcul qu'un astronome célèbre devait faire connaître ce lundi-là, à trois heures, à la séance de l'Académie des sciences. A travers la transformationpolitique et sociale des hommes et des choses, l'Institut de France durait toujours, tenant encore en Europe la palme des sciences, des lettres et des arts. Le centre de la civilisation s'était toutefois déplacé, et le foyer du progrès brillait alors dans l'Amérique du Nord, sur les bords du lac Michigan.
Nous sommes au vingt-cinquième siècle.
Ce nouveau palais de l'Institut, qui élevait dans les airs ses terrasses et ses dômes, avait été édifié à la fin du vingtième siècle sur les ruines laissées par la grande révolution sociale des anarchistes internationaux qui, en 1950, avaient fait sauter une partie de la grande métropole française, comme une soupape sur un cratère.
La veille, le dimanche, tout Paris, répandu par les boulevards et les places publiques, aurait pu être vu de la nacelle d'un ballon, marchant lentement et comme désespéré, ne s'intéressant plus à rien au monde. Les joyeux aéronefs ne sillonnaient plus l'espace avec leur vivacité habituelle. Les aéroplanes, les aviateurs, les poissons aériens, les oiseaux mécaniques, les hélicoptères électriques, îes machines volantes, tout s'était ralenti, presque arrêté. Les gares aéronautiques élevées au sommet des tours et des édifices étaient vides et solitaires. La vie humaine semblait suspendue dans son cours. L'inquiétude était peinte sur tous les visages. On s'abordait sans se connaître. Et toujours la même question sortait des lèvres pâlies et tremblantes : « C'est donc vrai !... » La plus effroyable épidémie aurait moins terrifié les cœurs que la prédiction astronomique si universellement commentée ; elle aurait fait moins de victimes, car déjà la mortalité commençait à croître par une cause inconnue. A tout moment, chacun se sentait traversé d'un électrique frisson de terreur.
Quelques-uns, voulant paraître plus énergiques, moins alarmés, jetaient parfois une note de doute ou même d'espérance : « On peut se tromper », ou bien « Elle passera à côté », ou encore « Ça ne sera rien, on en sera quitte pour la peur », ou quelques autres palliatifs du même ordre.
Mais l'attente, l'incertitude est souvent plus terrible que la catastrophe même.
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Ce texte et ses illustrations sont dans le domaine public et intégralement téléchargeable en .pdf gratuit et légal à partir de la page dédiée du site Gallica ici :
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce roman.
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