La falaise mystérieuse, le film de 1944 Feu orange cinéma

The Uninvited (1944)
Traduction du titre original : les intrus.

Sorti aux USA le 10 février 1944.
Sorti en France le 11 mars 1946.
Sorti en blu-ray américain le 22 octobre 2013 chez CRITERION (région A, non lisible sur un lecteur français, anglais LPCM Mono 24bit 48 kHz)
Sorti en blu-ray français le 1er juin 2016.

De Lewis Allen ; sur un scénario de Dodie Smith et Frank Partos, d'après le roman Uneasy Freehold (1941, The Uninvited) de Dorothy Macardle ; avec Ray Milland, Ruth Hussey, Donald Crisp, Gail Russell, Cornelia Otis Skinner, Dorothy Stickney, Barbara Everest, Alan Napier.

Pour adultes et adolescents.

On les appelle les rivages hantés. Ils s’étendent du Devonshire à la Cornouaille à l’Irlande – la brume et le brouillard de la mer s’amassent là, ainsi que les histoires étranges. Ce n’est pas parce qu’il y a plus de fantômes là qu’en d’autres endroits ; c’est seulement que les gens qui habitent les parages sont étrangement conscients de leurs présences. Vous voyez la nuit et le jour, vous entendez les sons venir et disparaître ; vous écoutez le choc sourd des vagues et leur fracas : il y a de la Vie et de la Mort dans ces bruits incessants, et de l’Éternité aussi.

Si vous les écoutez suffisamment longtemps, tous vos sens s’aiguisent, et d’étranges instincts vous reviennent ; vous arrivez à reconnaître ce froid particulier, qui est le premier signal d’alarme – un froid qui n’est plus une simple question de degré Fahrenheit, mais l’aspiration de la chaleur des centres vitaux des vivants. Les habitants de la région l’auraient senti, même au travers de leurs portes verrouillées. Les Fitzgerald, non; les habitants de la région ne peuvent même pas comprendre pourquoi les Fitzgerald ne savaient pas ce que cela voulait dire quand leur chien ne voulait pas gravir les marches de cet escalier : les animaux voient la fichue chose quand elle se manifeste !

Hé bien Roderick Fitzgerald et sa sœur Paméla ignoraient tout de ces choses – en tout cas, pas à cette époque. Ils avaient le désavantage d’être Londoniens, en vacances pour quatre nuits de repos. Ce 10 mai 1937 était le dernier de leurs vacances… Précédé par leur petit chien Bobby, Paméla et Roderick Fitzgerald gravissent la montée jusqu’à un jardin et une merveilleuse maison ancienne. Ils aperçoivent alors un petit écureuil, qui s’enfuit par une fenêtre à guillotine ouverte – poursuivie par Bobby. Paméla et Roderick s’empressent de suivre les animaux à l’intérieur de la maison vide dans l’espoir d’empêcher un massacre. L’écureuil finit par s’enfuir par la cheminée et Roderick s’en félicite.

Paméla est émerveillée par la maison qui lui rappelle son enfance. Elle veut absolument voir l’étage et découvrir la vue depuis les chambres : c’est comme vivre dans un bateau – et Paméla déteste Londres. Ils découvrent une porte verrouillée, puis la vaste bain avec cheminée incluse. Cette fois, Paméla veut acheter la maison : s’ils y mettent toutes leurs économies, et étant donné que la maison est inoccupée depuis longtemps, elle ne doit pas valoir si cher. Roderick objecte qu’ils ne vont pas faire souvent l’aller-retour depuis Londres – et Paméla propose d’y habiter toute l’année : Roderick pourra travailler sur sa musique, au lieu de faire les critiques, ce qui n’est pas un emploi selon Paméla et de toute façon il n’est pas un bon critique. Roderick ne veut rien entendre et entend qu’ils repartent. Paméla veut voir la cuisine, et finit par faire admettre à Roderick que son éditeur lui a commandé une série d’articles à lire en deux minutes sur la vie des grands musiciens.

Ils se rendent alors chez le propriétaire. Roderick rappelle à Paméla qu’ils ne doivent montrer qu’un faible intérêt pour la maison. Meredith, la très jolie nièce du commandant Beech les fait entrer et attendre dans le salon, auquel elle va téléphoner. Mais quand ils déclarent le motif de leur visite, Stella Meredith se trouble, déclare que leur logeuse Miss Browne s’est trompé – la maison en question n’est pas à vendre et soutient qu’il n’y aurait aucune utilité à en débattre avec son grand-père.

C’est alors que le grand-père fait son entrée. Stella veut alors renvoyer les visiteurs, qui selon elle partaient. Roderick demande alors si la maison est toujours à vendre, et le commandant répond que oui. Tandis que celui-ci va accrocher son manteau et son chapeau dans le couloir, Stella referme la porte du salon et se précipite pour supplier son grand-père de ne pas vendre la maison de sa mère. Le grand-père réplique sèchement qu’ils n’ont plus les moyens d’entretenir une telle propriété. Et revenu dans son bureau, il cède immédiatement la maison aux Fitzgeralds pour un prix abordable, s’inquiétant seulement qu’ils n’auront pas peur dans une maison aussi isolée, par exemple, du vent, et précisant qu’il était arrivé quelque chose à un jeune couple auquel il avait loué la maison quelques années auparavant.

La falaise mystérieuse, le film de 1944

La falaise mystérieuse, le film de 1944

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La main du Diable, le film de 1943

Voici la liste des articles de ce blog consacrés aux films de Science-fiction, Fantasy, Fantastique et Aventure annoncé pour l'année 1943. Cette liste sera mise à jour au fur et à mesure de la rédaction des articles.

Ici le calendrier cinéma pour 1944.

Ici le calendrier cinéma pour 1942.

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La main du Diable, le film de 1943

Annoncés en avril 1943

En France

La main du Diable (21 avril, The Devil's Hand, Carnival of Sinners)

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La main du Diable, le film de 1943Feu vert cinéma

La main du Diable (1943)
Autres titres : The Devil's Hand ; Carnival of Sinners.

Sorti en France le 21 avril 1943.
Sorti aux USA le 7 avril 1947.
Sorti en Angleterre en 1948.
Sorti en blu-ray français le 2 novembre 2010 chez GAUMONT - Attention, mon blu-ray est devenu illisible.
Sorti en blu-ray espagnol le 21 février 2017 (région B, sous-titres espagnol forcés sur certains lecteurs).

De Maurice Tourneur, sur un scénario de Jean-Paul Le Chanois, d'après le roman de Gérard de Nerval ; avec Pierre Fresnay, Josseline Gaël, Noël Roquevert, Guillaume de Sax, Palau, Pierre Larquey, André Varennes, Georges Chamarat, André Gabriello, Antoine Balpêtré, Marcelle Rexiane, Jean Davy, Jean Despeaux.

Pour adultes et adolescents.

L’Hôtel de l’Abbaye, un cadre unique avec vue sur un glacier des Alpes, et des ruines du Moyen-Age. Il y a foule ce soir-là, car la route est coupée après une avalanche. Tandis qu’un client se plaint que le service est trop lent, un jeune couple consulte la carte : ils étaient l’avant-veille là où l’avalanche s’est produite. Comme une femme qui tricote leur reproche d’avoir risqué leur vie pour rien, étant donné que les nuages étaient trop bas pour admirer le paysage, un homme âgé à lunette ronde, son voisin, notaire de profession, fait remarquer que tout le monde risque la mort.

Un ancien militaire prend alors la parole : il veut organiser le déblaiement de la route en rassemblant le lendemain à cinq heures du matin une équipe de volontaire, qui prendra un repas froid dans la musette et un quart de gnôle – et il ne veut pas de tireurs au flanc. La femme au tricot demande alors qu’en attendant le lendemain, le notaire raconte l’histoire qu’il leur avait promise la veille. Lorsqu’une femme demande à ce que cette histoire ne soit pas effrayante, un autre client, Monsieur Périer, plaisante sur le fait que le notaire aurait été payé pour couper l’appétit aux clients. Tout le monde rit, et le notaire annonce qu’il racontera ce soir-là l’histoire de Robert Higelin et des dames blanches du mont Ehrwald. Et tandis qu’il plaisante, Monsieur Périer va au bar et crie famine, prétendant dévorer des yeux la femme de l’aubergiste, qui menace en retour de lui facturer un supplément.

Arrive le patron, monsieur l’aubergiste, fort soucieux, qui fait d’abord face aux plaintes des clients concernant le retard du service du soir. Comme l’aubergiste promet une surprise pour se faire pardonner, il est interrompu par un premier coup de feu, puis plusieurs autres. Les clients sont alarmés, le patron sort, tandis que le notaire prétend qu’il s’agit de contrebandiers. Puis le notaire reprend son histoire, et comme il raconte que l’on entend des pas au Nord et que quelqu’un frappe à la porte… Quelqu’un frappe à la porte.

Tout le monde se tait, sauf une femme qui s’alarme : elle n’aime pas du tout cela. L’aubergiste va ouvrir et se retrouve face à un homme ganté, qui porte un paquet sous son bras et demande s’il est bien à l’hôtel de l’Abbaye. L’aubergiste confirme, et l’homme demande si celui-là a une chambre. L’aubergiste demande si l’homme est seul, et celui-ci jette un coup d’œil derrière lui, avant de répondre qu’il l’espère. Puis il entre, mais se retourne immédiatement pour demander à l’aubergiste de refermer la porte derrière lui. Et comme l’homme se retourne vers les clients de l’auberge assemblés autour du notaire, il demande, agressif, ce qu’ils ont tous à regarder sa main ganté, et il leur demande s’ils n’ont jamais vu un manchot.

Comme l’aubergiste demande alors par quel chemin l’homme est passé, celui-ci lui demande en quoi cela le regarde. L’aubergiste répond que c’est parce que la route est coupée. Ce qui étonne apparemment l’homme. L’aubergiste lui demande alors s’il n’a pas de bagage : seulement son paquet. Puis l’homme demande où sont les ruines. L’aubergiste répond que l’hôtel est construit dessus. Alors l’homme demande où est le cimetière, et l’aubergiste répond qu’il n’y en a pas. L’homme est décontenancé, puis il demande alors si quelqu’un a fait des fouilles, et l’aubergiste croit alors qu’il a affaire à un archéologue. L’homme dément.

C’est alors que Monsieur Périer l’interroge : n’a-t-il pas entendu les deux coups de feu. L’homme répond que non, mais Périer insiste, alors l’homme s’emporte : a-t-il une tête à tirer des coups de feu ou à en recevoir ? La femme de l’aubergiste les interrompt pour lui demander de remplir sa fiche. L’homme pose son paquet sur le comptoir et sa main par-dessus, réclame une plume. Mais comme la femme veut écarter le paquet, posé sur la fiche, l’homme crie de ne pas y toucher. Puis, plus calme, il se présente, étant donné qu’ils vont de toute manière lire sa fiche de près : il s’appelle Roland Brissot, il a 35 ans, il est artiste peintre. Comme il ne remplit pas la durée du séjour, l’aubergiste la lui demande, et l’autre rétorque que c’est une drôle de question : est-ce que l’aubergiste sait ce qu’il fera demain, lui ? Il finit par répondre : jusqu’à demain.

La main du Diable, le film de 1943

La main du Diable, le film de 1943

La main du Diable, le film de 1943

La main du Diable, le film de 1943

La main du Diable, le film de 1943

La main du Diable, le film de 1943

La main du Diable, le film de 1943

La main du Diable, le film de 1943

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Le Rayon U, la bande dessinée de 1943Feu vert livre / BD

Le Rayon U (1943)

Sorti en Belgique en feuilleton couleur et sépia à partir du 4 février 1943 dans le magazine Bravo (format paysage).
Sorti en Belgique en album noir et blanc en avril 1967 chez RTP (planches 1 à 19 redessinées, format paysage).
Réédité en feuilleton noir et blanc en France en octobre 1967 dans le magazine Phénix (format paysage).
Réédité en France et en Belgique à partir de janvier 1974 chez Le Lombard (format portrait).
Réédité en Belgique en couleurs à partir de 30 avril 1974 dans le magazine Tintin (format portrait).
Réédité en Belgique et en France à partir de juillet 1996 chez Blake & Mortimer (couleurs altérées).
Réédité en Belgique et en France du 26 février 2011 aux éditions de l'Âge d'Or (fac-similé de Bravo).

De Edgar P. Jacobs (scénario, dessin et couleurs).

Pour adultes et adolescents.

Le colonel Arbus, chef des services secrets d’Austradie, vient d’apporter à l’Empereur Babylos III un message du capitaine Dagon, en mission spéciale en Norlandie : « Suprême Majesté, les essais sur le Rayon U ayant été concluants, le Grand Conseil de Norlandie vient de charger le professeur Marduk, bénéficiaire du testament scientifique du géologue Kellart Hollis, de retrouver le gisement d’Uradium découvert par ce dernier. Ceci afin de passer à la phase suivante du programme : l’utilisation militaire de la découverte… »

L’empereur daigne alors se mettre en communication directe avec son espion, le capitaine Dagon : à aucun prix l’expédition du professeur Marduk ne doit revenir en Norlandie. Et le soir même, en Norlandie, Marduk, assisté de sa collaboratrice Sylvia Hollis, la fille du défunt Kellart Hollis achève la phase expérimentale de ses recherches sur les applications de l’Uradium : une double sphère lumineuse qui peut être tenue d’une main protégée par un gant plombé, capable de servir ensuite de source d’énergie à toute machine.

Au même moment, Dagon a escaladé le mur de la résidence de Marduk. Cependant il a déclenché une alarme en traversant le parc, qui a automatiquement alerté la police. Marduk, pour sa part, met en place un piège : la porte blindée du laboratoire se refermera sur l’intru et l’emprisonnera. Mais Marduk, trouvant la porte blindée ouverte, se méfie, et utilise un détecteur de rayons, qui lui révèle le disposif de verrouillage automatique après le passage du seuil. Dagon prend alors la fuite, et surpris par la police, disparait dans la végétation, tandis que les policiers le mitraille.
Les policiers font leur rapport à Marduk, et lui montre l’insigne Austradien que l’espion a laissé derrière lui. Marduk ne peut que conclure que les Austradiens connaissent ses projets. Il contacte alors par radio l’un de ses amis, Lord Calder, un célèbre explorateur, sur lequel il compte pour déchiffrer la carte peu précise que lui a laissé Kellart Hollis pour localiser la mine d’Uradium. Calder accepte et une heure plus tard, il accueille chez lui Marduk et Sylvia. Marduk a apporté une malette de son invention, un minéraloscope qui opère comme un bâton de source et pourrait confirmer la position du gisement d’uradium si Calder et Marduk parviennent à faire concorder la carte de Kellart Hollis et les relevés beaucoup plus précis de Calder de la région.

Règlant alors le minéraloscope pour qu’il interprète les rayonnements magnétiques de la planète à partir de la résidence de Calder, en ciblant les coordonnées de l’Archipel des îles noires, que Calder pense avoir identifié sur la carte de Kellart Hollis, Marduk obtient la confirmation : le gisement d’Uradium découvert par Hollis se trouverait au centre de l’archipel, près du volcan Urakowa. Spontanément, Calder propose de se joindre à l’expédition de Marduk, ce que ce dernier en fait espérait. Les deux hommes ignorent alors que l’espion Austradien, le capitaine Dagon, a tout simplement suivi le professeur de Marduk et a épié toute la conversation avec Calder, embusqué sur le côté de la fenêtre du salon.

Alarmé par le rapport de police, le ministère des affaires étrangères de Norlandie a chargé le Major Walton du contre-espionnage, et son adjoint, le sergent Mac Duff, de rejoindre le professeur Marduk, afin qu’ils lui servent de gardes du corps. Alors même que Walton discute des détails de l’expédition, Dagon est déjà en train de saboter la voiture de Walton, tandis qu’un prétendu domestique de Marduk distrait Mac Duff resté en faction à l’entrée de la maison en lui apportant de quoi boire. Mais cela n’empêche pas Mac Duff de repérer l’espion et de lui tirer dessus.

En conséquence, Walton décide de réduire l’équipage de l’aéropile de l’expédition au minimum et de garder le plan de vol secret – ce qui n’est que peine perdue : le lendemain matin, le capitaine Dagon intercepte le pilote, Harrison, pour se faire ensuite passer pour lui auprès de Walton. Une demi-heure plus tard, l’aéropile décolle, emmenant Marduk, Sylvia, Calder, son valet Adji, Walton et MacDuff pour l’Archipel des îles noires, avec Dagon comme pilote…

Le Rayon U, la bande dessinée de 1943
Le Rayon U, la bande dessinée de 1943
 
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