Playing Beatie Bow (1986)
Traduction du titre original : Jouer à Beatie Bow.
Titre français : Le fantôme de Beatie Bow.
Sorti le 7 août 1986 en Australie.
Sorti en blu-ray australien le 9 février 2022.
De Donald Crombie, sur un scénario de Peter Gawler, d’après le roman Playing Beatie Bow de 1980 de Ruth Park.
Pour tout public.
— Mon Dieu qu’est-ce que c’est ?
— Seulement la vache dans la grange ! le chien à la porte ! le vent dans la cheminée !
— Mon Dieu qu’est-ce que c’est ?
— C’est Beatie Bow, d’entre les morts relevée !
Une toute jeune fille pieds nus en tablier descend un escalier trempé. Apercevant au bas de l’escalier une canette de soda écrasée, elle s’en empare lestement. Puis son attention est attirée par les enfants du parce voisin qui jouent à chanter un refrain d’une chanson traditionnel, auquel répond une petite fille depuis le toboggan. Et quand elle répond que c’est Beatie Bow d’entre les morts relevées qui arrive, un enfant déguisé en fantôme avec un simple drap, jaillit de sa cachette et tous les enfants s’enfuient en hurlant, tandis qu’au loin on devine les toits en forme de voiles de l’Opéra de Sidney.
A ces mots, la petite fille sourit, comme émerveillée. Puis elle regarde autour d’elle : dans la rue, un fiacre tiré par un cheval arrive, passant devant les voitures modernes garées. Puis un grondement la fait sursauter : au-dessus d’elle, un wagon passe. Et lorsqu’elle baisse les yeux, elle croise le regard d’une petite fille en anorak bleu, pantalon rouge et bottes jaunes. De son âge, elle lui sourit. Un bus passe, et la petite fille en tablier a disparu du palier des escaliers où elle était descendue.
Nous sommes à Sidney dans les années 1980. Abigail Kirk est une jeune fille moderne, très jolie avec ses couettes et l’uniforme de son école, rêvant des garçons – cependant elle choisit pour sortir une robe blanche d’allure désuette. Le soir elle patine en musique avec ses copines, mais elle rejette systématiquement un prétendant, et l’insulte en mettant en doute son expérience sexuelle prétendue. Comme elle raccompagne sa petite sœur Nathalie chez elles, celle-ci lui parle de Beatie Bow. Elles aperçoivent la petite fille en tablier en haut des escaliers et la petite sœur s’inquiète : elle n’a pas de chaussures.
La petite fille a déjà disparu, et Abigail répond à Nathalie qu’elle est en train de tout inventer. Mais alors que la nuit tombe, Nathalie aperçoit la petite fille depuis leur balcon. Comme Nathalie alerte que la petite fille est toujours là, mais que sa mère et sa grande sœur s’en fichent, une boite remplie de vieux trucs tombe, et Nathalie fait remarquer que le col de dentelle qui s’y trouve irait parfaitement avec la robe blanche d’Abigael. Abigael en convient, met le col, va s’admirer devant le miroir de sa salle de bain, et a une étrange vision d’une falaise et de la mer ensanglantée.
Sa mère de retour du dîner avec son père fait remarquer que la dentelle est superbe, tout à fait victorienne. Sa mère lui annonce alors que son père veut revenir avec elle. Abigael est indignée, son père les a quitté pour une autre femme il y a six ans. Sa mère répond qu’Abigael ne sait pas ce qu’est l’amour. Agibael accuse sa mère de n’avoir aucun amour propre et affirme que son père la laissera tomber à nouveau, et qu’il n’est pas question qu’elle se laisse abandonner de nouveau.
Le lendemain matin par grand vent, Abigael passe à la boutique d’antiquité de sa mère pour s’excuser, toujours vêtue de la robe ancienne. Mais comme elle entre, sa mère lâche une porcelaine à cause du coup de vent, et l’entrevue tourne à l’aigre. Pour se calmer, Abigael va faire de la balançoire dans le parc et aperçoit la petite fille au tablier. Celle-ci lui explique qu’elle ne peut pas rentrer chez elle, et du balcon, Nathalie encourage sa grande sœur à la suivre et l’aider. Abigael se lance à la poursuite de la petite fille au tablier, qui semble épouvantée à cause des cloches de l’église : il y a trop de merveilles et elle n’arrive pas à rentrer.
Abigail voulant la rassurer, touche la main de la petite fille qui pousse un cri : elle n’aurait jamais dû faire cela. Quand Abigael regarde à nouveau l’église, il n’y a plus aucun bâtiment ni véhicule moderne autour. La petite fille s’enfuit, Abigaël lui court après et se retrouve dans un quartier d’allure sordide, et comme elle se retourne, un homme barbu s’élance droit sur elle, sabre au clair. Renversée, Abigaël chute, et sa tête heurte le pavé. Elle se réveille à moitié dans un lit, alors que deux femmes s’accordent sur le fait qu’Abigaël est bien l’étrangère, à cause de la dentelle et de la robe.
Puis il fait jour, elle se réveille, blessée à la jambe en chemise de nuit, avec la petite fille en tablier, qui se présente comme s’appelant Beatie Bow, comme dans la comptine mais pour de vrai, et supplie Abigael ne de pas révéler comment elle est arrivée, car elle ne veut pas que sa famille sache qu’elle a le don. Alarmée, Abigael demande la date : le 1er septembre 1873, bien sûr.
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