- Détails
- Écrit par David Sicé
Diffusé en Angleterre le 6 Avril 1969 sur ITV UK.
De Dennis Spooner et Monty Berman ; avec Joel Fabiani, Rosemary Nicols et Peter Wyngarde.
Pour adultes et adolescents.
Aéroport de Londres, Angleterre, le 30 avril. La foule se presse en plein jour sur les passerelles. Le chef de la tour de contrôle apprend l'arrivée d'un vol non identifié. Sans réponse de la part de l'avion, le chef doit détourner un autre vol. L'avion non identifié atterrit et la tour de contrôle l'autorise à débarquer ses passagers - mais aucun passager ne débarque. Deux techniciens montent à bord et découvre le compartiment des passagers vides, avec des plateaux repas et des affaires de 24 passages abandonnés. Ils avancent jusqu'à la cabine du radio, puis des pilotes, vides, et découvre un magnétophone avec les voix des pilotes pré-enregistrées pour interpeller les tours de contrôle. Les deux techniciens s'empressent alors de descendre de l'avion pour alerter la sécurité de l'aéroport.
Paris : la tour Eiffel, Notre-Dame, l'appartement de Jason King, l'auteur à succès de romans d'espionnage. Ce dernier s'occupe à dicter à une blonde décorative courte-vêtue portant verres fumées les derniers exploits de son héros, Mark Caine, qui, se mouvant à la vitesse d'une panthère, frappe Lorenzo derrière les oreilles du plat de sa main dur dégainé comme un couteau. Le corps de Lorenzo sans un son s'écroule au sol, son corps grotesque faisant un bruit maladif qui se répandait plutôt que résonnait dans l'air parfumé ... Caine considére longuement le corps puis lève lentement ses yeux sur Lola, qui attendait le souffle coupé à la porte. Mark s'approche d'elle, attrape ses épaules si dures que les yeux de la jeune fille s'écarquille à cause du choc et de la douleur exquise : Vous avez choisi le mauvais camp, dit Caine. Vraiment répond Lola tandis que son parfum remplissant la bouche de Mark, ses narines, son corps, son corps à elle...
La dictée est interrompue par le doux carillon répété encore et encore à la porte. Tandis que Jason King reste allongé sur son divan à déguster un canapé au jambon cru, sa secrétaire finit par se lever et King l'entend répondre qu'elle est désolée mais Monsieur King est occupé. La voix bien connue du chef du département S lui répond qu'ils le sont tous, et Sullivan entre sans plus attendre dans le salon, tandis que la secrétaire de retour se confond en excuse. King la rassure et lui demande de mettre de l'ordre dans ses notes en attendant. La secrétaire répond que cela ne la dérangerait pas de travailler de nuit : elle meurt d'envie de savoir la suite. La secrétaire s'en va, Sullivan tend des photos à Jason King lui demandant ce qu'il en pense. Celui-ci répond, peu impressionné : un avion moderne, vide.
***

De Dennis Spooner et Monty Berman ; avec Joel Fabiani, Rosemary Nicols et Peter Wyngarde.
Pour adultes et adolescents.
Aéroport de Londres, Angleterre, le 30 avril. La foule se presse en plein jour sur les passerelles. Le chef de la tour de contrôle apprend l'arrivée d'un vol non identifié. Sans réponse de la part de l'avion, le chef doit détourner un autre vol. L'avion non identifié atterrit et la tour de contrôle l'autorise à débarquer ses passagers - mais aucun passager ne débarque. Deux techniciens montent à bord et découvre le compartiment des passagers vides, avec des plateaux repas et des affaires de 24 passages abandonnés. Ils avancent jusqu'à la cabine du radio, puis des pilotes, vides, et découvre un magnétophone avec les voix des pilotes pré-enregistrées pour interpeller les tours de contrôle. Les deux techniciens s'empressent alors de descendre de l'avion pour alerter la sécurité de l'aéroport.
Paris : la tour Eiffel, Notre-Dame, l'appartement de Jason King, l'auteur à succès de romans d'espionnage. Ce dernier s'occupe à dicter à une blonde décorative courte-vêtue portant verres fumées les derniers exploits de son héros, Mark Caine, qui, se mouvant à la vitesse d'une panthère, frappe Lorenzo derrière les oreilles du plat de sa main dur dégainé comme un couteau. Le corps de Lorenzo sans un son s'écroule au sol, son corps grotesque faisant un bruit maladif qui se répandait plutôt que résonnait dans l'air parfumé ... Caine considére longuement le corps puis lève lentement ses yeux sur Lola, qui attendait le souffle coupé à la porte. Mark s'approche d'elle, attrape ses épaules si dures que les yeux de la jeune fille s'écarquille à cause du choc et de la douleur exquise : Vous avez choisi le mauvais camp, dit Caine. Vraiment répond Lola tandis que son parfum remplissant la bouche de Mark, ses narines, son corps, son corps à elle...
La dictée est interrompue par le doux carillon répété encore et encore à la porte. Tandis que Jason King reste allongé sur son divan à déguster un canapé au jambon cru, sa secrétaire finit par se lever et King l'entend répondre qu'elle est désolée mais Monsieur King est occupé. La voix bien connue du chef du département S lui répond qu'ils le sont tous, et Sullivan entre sans plus attendre dans le salon, tandis que la secrétaire de retour se confond en excuse. King la rassure et lui demande de mettre de l'ordre dans ses notes en attendant. La secrétaire répond que cela ne la dérangerait pas de travailler de nuit : elle meurt d'envie de savoir la suite. La secrétaire s'en va, Sullivan tend des photos à Jason King lui demandant ce qu'il en pense. Celui-ci répond, peu impressionné : un avion moderne, vide.
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- Détails
- Écrit par David Sicé
Diffusé en Angleterre le 23 mars 1969 sur ITV UK.
De Dennis Spooner et Monty Berman ; avec Joel Fabiani, Rosemary Nicols et Peter Wyngarde.
Pour adultes et adolescents.
Londres, Angleterre, 20 juin. Une jeep roule à vive allure, conduite par un clown, avec en guise de passager un diable rouge, un monstre de Frankenstein et un cow-boy armé le bas du visage dissimulé par un foulard. La jeep rejoint un chantier dans un quartier peu fréquenté où l’on démolit plusieurs maisons. Ils se garent devant une bâtisse intacte, entrent sans hésiter et descendent à la cave où les attendent de l’alcool pour fêter quelque chose. Le chantier est bruyant. Les quatre hommes n’ont pas remarqué qu’un cinquième homme les suivait, armé d’une mitraillette, dont il passe le canon par le judas de la porte de la cave. L’humeur est joviale jusqu’à ce que le chef de la bande réalise que le canon de la mitraillette est pointé sur eux. Le marteau piqueur et les autres machines du chantier voisin couvrent parfaitement le vacarme de la mitraille, sauf bien sûr dans la cave. Il est 10 heure 10 du matin au cadran du réveil projeté à terre, son verre brisé. Le silence retombe dans la cave, le tueur referme le judas et quitte tranquillement les lieux, laissant derrière-lui les quatre cadavres costumés et grimés.
Plus tard, un port ensoleillé de la côte d’Azur ( ?). Sullivan et son chef, Sir Curtis Seretse, s’attable à la terrasse d’un café non loin de la plage, et Sullivan déclare en essuyant ses lunettes de soleil qu’il a lu le rapport, une lecture intéressante – il suppose que son équipe est sur l’affaire, ce que Sir Curtis confirme. Sullivan s’étonne : l’affaire parait simple, pourquoi le faire intervenir. Sir Curtis répond que c’est à cause de Martin Kyle, un homme que Sullivan a rencontré une fois.
Sullivan s’étonne : Kyle serait mêlé à l’affaire. Sir Curtis répond que les services britanniques semblent le penser ; et de sortir de son dossier un carnet contenant quatre photographies, le portrait des quatre victimes du massacre à la mitraillette. Sullivan connait leur dossier, et cela supposerait que les quatre hommes venaient de faire un coup. Sir Curtis confirme que le révolver de celui qui était déguisé en cow-boy avait été utilisé un peu avant leurs morts. Cependant Sullivan pense que Martin Kyle n’aurait pas approuvé ce genre de chose. Sir Curtis répond que parce qu’il ne fait pas partie des services britanniques, Sullivan a la latitude de rencontrer Kyle en personne – mais Sir Curtis ne veut pas entendre dire que Sullivan aura sympathisé avec le suspect. Sullivan s’étonne : est-ce un avertissement ? Pas du tout, répond Sir Curtis : il veut seulement dire qu’il ne veut pas l’entendre dire.
Retour à Londres, le marché animé de Camden. Sullivan descend d’un taxi, contourne un étal, marche jusqu’à l’entrée d’un bâtiment au coin d’une rue, descend l’escalier qui mène à la cave d’un bouquiniste. Comme il va pour entrer dans le bureau de Kyle, il est interpellé par un jeune blouson noir installé dans un fauteuil, partiellement dissimulé par une caisse. Le blouson noir connait son nom – et Sullivan le reconnait comme étant Bayley. Bayley ferme son magazine et déclare qu’il n’avait pas vu Sullivan depuis un long moment. Puis s’étant levé et ayant ramassé un couteau, il recommande à Sullivan de se barrer.






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- Écrit par David Sicé
Diffusé en Angleterre le 16 mars 1969 sur ITV UK.
De Dennis Spooner et Monty Berman ; avec Joel Fabiani, Rosemary Nicols et Peter Wyngarde.
Pour adultes et adolescents.
Badfordshire, Angleterre, 3 juillet. Un camion citerne vert roule de nuit sur une petite route. Plus loin, garé sur un chemin, un mécanicien conte fleurette à sa blonde. Puis il reprend la route dans sa camionnette rouge, continuant de bécoter sa blonde, et tant pis pour les embardées ou le fait que la route soit à sens unique. Pour éviter la collision frontale, le chauffeur du camion sort de la route et le camion citerne va s’écraser dans un bosquet. Le mécanicien et sa blonde sorte de leur camionnette et le mécanicien va sortir le chauffeur inanimé et fortement contusionné de la cabine fumante. Puis, ayant étendu le mécanicien à quelques mètres, il avise la lumière brillante qui semble sortir de l’intérieur de la citerne par un judas. Le mécanicien va au judas et découvre que l’intérieur de la citerne est aménagé pour transporter des passagers... et qu’une passagère blonde pantalon fuchsia et pull vert gît inconsciente sur le sol. Le mécanicien se détourne enfin et court à la cabine téléphonique voisine, rejoint par sa blonde.
Peu de temps après, la police et une ambulance arrive. Le chauffeur du camion citerne à l’évidence est décédé, et la police demande au mécanicien de lui montrer l’autre victime. Seulement la citerne est vide, mais il reste une tache de sang sur le sol prouvant que le témoin n’a pas rêvé. Plus tard, de jour, au ministère des technologies, l’unité de recherche, entrée interdite. Sullivan et un expert en blouse blanche font le tour du camion citerne amené là pour inspection. Arrivé à la cabine, Sullivan demande ce qu’ils ont sur le chauffeur. L’expert lui tend une photographie et lui explique que la police la fait circuler dans différents endroits pour trouver une piste. Sullivan est dubitatif, et demande à l’expert si la propre mère du chauffeur le reconnaîtrait sur la photo en question. Puis il demande les documents administratifs du véhicule. L’expert lui tend la vignette du camion-citerne et Sullivan remarque que c’est joli travail de falsification. L’expert confirme : presque parfait, suffisant pour passer n’importe quelle inspection de routine, et la même remarque s’applique à tous les documents du véhicule.
Sullivan propose ensuite de voir le paquet-surprise. Les deux hommes repartent en direction de l’arrière du véhicule. Comme il ne parait y avoir aucun moyen d’ouvrir une quelconque porte à l’arrière de la citerne, Sullivan se tourne vers l’expert, qui avec un grand sourire manœuvre une poignée cachée sous la citerne, et une porte s’ouvre, qui donne sur la cabine passager, avec deux banquettes et la tâche de sang par terre. Sullivan remarque que quelqu’un s’est beaucoup fatigué. L’expert confirme : c’est un beau travail d’ingéniosité. Les deux hommes grimpent dans la citerne, l’expert s’assoie sur la banquette à droite en entrant tandis que Sullivan s’étonne d’un dispositif en haut de l’entrée. L’expert explique que cela ouvre la porte de l’intérieur. Sullivan répond que c’est pratique, mais l’expert répond que cela ne lui suffirait pas : il souffre de claustrophobie. Sullivan s’accroupit pour toucher la tache de sang : du sang frais ? L’expert confirme : mademoiselle X ne s’est pas échappée de la citerne sans égratignure, groupe AB.
Sullivan se redresse et inspecte les panneaux métalliques au-dessus de la banquette de gauche, puis demande à l’expert ce qu’il a d’autre là-dessus. L’expert lui tend un portrait robot de la disparue, ce à quoi elle ressemble si l’on doit croire le témoin. Prenant le portrait robot, Sullivan se demande ce que pouvait bien faire une gentille fille comme elle dans un tel endroit. Une bonne question, selon l’expert.
Sullivan remarque qu’au moins, c’est fonctionnel. Et l’expert renchérit, on pourrait y dormir. Puis il ajoute en sortant quelque chose de sa poche, que la femme a laissé cela derrière elle : un briquet en or. Sullivan le prend et remarque que c’est un objet de très bon goût. Puis il interroge l’expert : le style du briquet, ce n’est pas de la production de masse, non ? L’expert confirme qu’ils n’ont pas retrouvé le fabriquant. Sullivan demande alors s’il pourrait s’agir d’un blason répertorié mais l’expert répond que le College of Arms (de Londres) n’ont rien retrouvé à ce sujet.
Et plus tard, le briquet arborant un griffon d’or sur un fond noir se retrouve posé sur la table de conférence du Département S, dans un des étages du siège d’Interpol à Paris. Annabelle Hurst, la documentaliste et informaticienne de l’époque commente que cela pourrait être un symbole héraldique. Sullivan, chef du département S, lui rappelle que le College of Arms a fait page blanche sur la question. Alors le romancier Jason King, qui a posé ses pieds sur la table et déjà rempli le cendrier de ses cigarettes, demande à Sullivan s’il peut jeter un coup d’œil au briquet.

Et plus tard, le briquet arborant un griffon d’or sur un fond noir se retrouve posé sur la table de conférence du Département S, dans un des étages du siège d’Interpol à Paris. Annabelle Hurst, la documentaliste et informaticienne de l’époque commente que cela pourrait être un symbole héraldique. Sullivan, chef du département S, lui rappelle que le College of Arms a fait page blanche sur la question. Alors le romancier Jason King, qui a posé ses pieds sur la table et déjà rempli le cendrier de ses cigarettes, demande à Sullivan s’il peut jeter un coup d’œil au briquet.






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- Détails
- Écrit par David Sicé
Departement S S01E02: The Pied Piper of Hambledown (1969)
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Diffusé en Angleterre le 16 mars 1969 sur ITV UK.
De Dennis Spooner et Monty Berman ; avec Joel Fabiani, Rosemary Nicols et Peter Wyngarde.
Pour adultes et adolescents.
Hambledown, Hampshire, Angleterre, le 16 avril. Dans un village paisible à la nuit tombé, un homme se rend au bar de l’auberge locale, Le Duc de Cumberland, coupant à travers le petit carré de pelouse. Il pousse la porte vitrée du bar alors que la grande pendule à balancier marque huit heures vingt-six, et rejoint la salle animée tandis que le patron s’active derrière le comptoir : deux pintes et le double whisky. C’est alors que la charmante fille du patron lui souhaiter une bonne nuit depuis en haut de l'escalier voisin. Le patron s’étonne : déjà ? Sa fille lui répond qu’elle doit se présenter sous son meilleur jour demain. Son père se moque : jamais elle n’arrivera à s’endormir si tôt dans la soirée. La jeune fille agite alors en souriant un petit flacon de gélule : double-dose. Son père plaisante en retour : dans ce cas, elle ne se réveillera jamais (à temps). Elle s’en va, il revient à son client : ce sera 9,04 (livres).
Montée dans sa chambre et assise dans son lit rose en déshabillé de satin blanc, la jeune fille débouche soigneusement son flacon, prend les deux gélules et les avale avec un verre d’eau, puis remonte son gros réveil de cuivre et se couche dans son petit lit, éteignant sa lampe de chevet à 8 heures 30 exactement. Elle ferme les yeux. En bas dans la salle, le client déclare au patron que sa fille devrait avoir de bonnes chances de remporter le concours de beauté du lendemain : c’est la plus jolie fille d’Hambledown. Le patron répond qu’il le sait, mais que cela ne suffira jamais à la proclamer la plus jolie fille d’Europe. De toute façon, le lendemain ce sera seulement les quarts de finale. Il jette un coup d’oeil à la pendule murale au-dessus de lui : il est 9 heures 10.
Retour dans la chambre de la belle endormie : le réveil marque cette fois onze heures moins cinq. La jeune fille se retourne et fait grincer les ressorts de son lit. Elle entend alors comme une foule qui se presse dehors, et comme elle se redresse, intriguée, elle se retrouve éblouie par une espèce de lumière bleue qui passe par sa fenêtre pour la frapper elle et son lit. La jeune fille se lève, va à sa fenêtre, tire le rideau, ouvre sa fenêtre : en contre bas, un homme en combinaison environnementale verte botté, ganté et masqué juché sur le toit d’une camionnette promène un projecteur bleu sur les alentours. Et juste devant l’auberge, la foule des villageois se presse sac et valise à la main tandis que quatre autres hommes en combinaison environnementale les encadrent et les font circuler. La jeune fille se détourne, baille, va à la porte de sa chambre... et s’effondre sur son lit.
Le lendemain matin, le 17 avril. Il fait beau, les oiseaux chantent. Dans un salon abandonné avec la lampe de table allumée, un magnétophone à bande continue de tourner arrivé au bout de sa bobine. Un jeune chien aboie à la porte close, en vain. Dans un autre salon, la radio continue de jouer, sous une autre lampe restée allumée. Chez la jeune fille du patron de l’auberge, le gros réveil en cuivre sonne : il est sept heures ( ?). Les cloches sonnent. La jeune fille se lève, va à la fenêtre restée ouverte, un merle chante. Personne dehors. Elle retourne à son lit, enfile une sortie de bain rose fuschia, apparait en haut de l’escalier qui donne sur le bar et appelle : « Papa, où es-tu ? » Personne ne lui répond. Comme elle descend rapidement les marches, elle découvre sur la dernière une tache de sang frais sur le tapis. Inquiète, elle appelle encore deux fois son père. Trouve la cafetière encore branchée et l’arrête, une table non débarrassée avec une bougie qui achève de se consumer. Elle va à une fenêtre, tire le rideau, se retourne et va à la table, puis entend le chien aboyer. Décidée, elle sort et entend la radio venant de la maison d’en face, et va de fenêtre en fenêtre. La maison est vide. Elle revient au centre du village et réalise qu’il n’y a plus personne d’autre qu’elle.
Un petit paquebot encore à quai. Sullivan vient visiter son chef sur le point de partir en croisière, et le complimente sur sa vaste cabine. Son chef prétend qu’il peut à peine trouver le temps pour ce voyage – une mission diplomatique, il ne pouvait rien y faire. Puis il demande si Sullivan a lu les journaux du matin – Sullivan ramasse le Daily Mail du mercredi 13 juillet 1968, qui titre « Un village fantôme ? Hambledown ». Sullivan répond que oui, et qu’à ce stade la police ne pourrait que jouer aux devinettes, compte tenu que cela vient juste d’arriver. Le chef lui répond que cette fois, c’est différent : la police a réellement réclamé l’aide du Département S, alors que d’habitude ils n’appellent qu’après que toutes les autres enquêtes aient échoué. Clairement satisfait, le chef remarque que leur département est en train de devenir célèbre. Sullivan jette le journal sur le lit et répond qu’il ne sait pas si la chose doit lui plaire ou non. Le chef pose sa main sur une chemise posée à côté d’une pile de romans d’espionnage et répond que les rapports sont là, il ferait mieux de les prendre avec lui : la police veut que Sullivan commence immédiatement à travailler sur l’affaire.
Intrigué par la pile de romans d’espionnage, Sullivan en prend un, titré « L’index de la main gauche » et signé Jason King. Son chef répond que oui, il a finalement été converti : 18 langues et 60 millions d’exemplaires vendus. Sullivan plaisante : ou l’inverse. Son chef demande alors comment Sullivan et King s’entende. Sullivan répond énigmatiquement que les résultats parlent d’eux-mêmes. Son chef se demande d’où King peut-il bien tirer ses intrigues, et complimente que l’écriture est très bonne. Une sirène retentit, suivi de l’annonce dans le haut-parleur selon laquelle tous les visiteurs doivent à présent débarquer. Sullivan prend la chemise. Son patron dit qu’il le contactera à son retour. Il insiste sur le fait qu’il a apprécié le roman de King mais que Sullivan ferait mieux de ne pas le dire à King. Sullivan répond en souriant : aucune chance.
De Dennis Spooner et Monty Berman ; avec Joel Fabiani, Rosemary Nicols et Peter Wyngarde.
Pour adultes et adolescents.
Hambledown, Hampshire, Angleterre, le 16 avril. Dans un village paisible à la nuit tombé, un homme se rend au bar de l’auberge locale, Le Duc de Cumberland, coupant à travers le petit carré de pelouse. Il pousse la porte vitrée du bar alors que la grande pendule à balancier marque huit heures vingt-six, et rejoint la salle animée tandis que le patron s’active derrière le comptoir : deux pintes et le double whisky. C’est alors que la charmante fille du patron lui souhaiter une bonne nuit depuis en haut de l'escalier voisin. Le patron s’étonne : déjà ? Sa fille lui répond qu’elle doit se présenter sous son meilleur jour demain. Son père se moque : jamais elle n’arrivera à s’endormir si tôt dans la soirée. La jeune fille agite alors en souriant un petit flacon de gélule : double-dose. Son père plaisante en retour : dans ce cas, elle ne se réveillera jamais (à temps). Elle s’en va, il revient à son client : ce sera 9,04 (livres).
Montée dans sa chambre et assise dans son lit rose en déshabillé de satin blanc, la jeune fille débouche soigneusement son flacon, prend les deux gélules et les avale avec un verre d’eau, puis remonte son gros réveil de cuivre et se couche dans son petit lit, éteignant sa lampe de chevet à 8 heures 30 exactement. Elle ferme les yeux. En bas dans la salle, le client déclare au patron que sa fille devrait avoir de bonnes chances de remporter le concours de beauté du lendemain : c’est la plus jolie fille d’Hambledown. Le patron répond qu’il le sait, mais que cela ne suffira jamais à la proclamer la plus jolie fille d’Europe. De toute façon, le lendemain ce sera seulement les quarts de finale. Il jette un coup d’oeil à la pendule murale au-dessus de lui : il est 9 heures 10.
Retour dans la chambre de la belle endormie : le réveil marque cette fois onze heures moins cinq. La jeune fille se retourne et fait grincer les ressorts de son lit. Elle entend alors comme une foule qui se presse dehors, et comme elle se redresse, intriguée, elle se retrouve éblouie par une espèce de lumière bleue qui passe par sa fenêtre pour la frapper elle et son lit. La jeune fille se lève, va à sa fenêtre, tire le rideau, ouvre sa fenêtre : en contre bas, un homme en combinaison environnementale verte botté, ganté et masqué juché sur le toit d’une camionnette promène un projecteur bleu sur les alentours. Et juste devant l’auberge, la foule des villageois se presse sac et valise à la main tandis que quatre autres hommes en combinaison environnementale les encadrent et les font circuler. La jeune fille se détourne, baille, va à la porte de sa chambre... et s’effondre sur son lit.
Le lendemain matin, le 17 avril. Il fait beau, les oiseaux chantent. Dans un salon abandonné avec la lampe de table allumée, un magnétophone à bande continue de tourner arrivé au bout de sa bobine. Un jeune chien aboie à la porte close, en vain. Dans un autre salon, la radio continue de jouer, sous une autre lampe restée allumée. Chez la jeune fille du patron de l’auberge, le gros réveil en cuivre sonne : il est sept heures ( ?). Les cloches sonnent. La jeune fille se lève, va à la fenêtre restée ouverte, un merle chante. Personne dehors. Elle retourne à son lit, enfile une sortie de bain rose fuschia, apparait en haut de l’escalier qui donne sur le bar et appelle : « Papa, où es-tu ? » Personne ne lui répond. Comme elle descend rapidement les marches, elle découvre sur la dernière une tache de sang frais sur le tapis. Inquiète, elle appelle encore deux fois son père. Trouve la cafetière encore branchée et l’arrête, une table non débarrassée avec une bougie qui achève de se consumer. Elle va à une fenêtre, tire le rideau, se retourne et va à la table, puis entend le chien aboyer. Décidée, elle sort et entend la radio venant de la maison d’en face, et va de fenêtre en fenêtre. La maison est vide. Elle revient au centre du village et réalise qu’il n’y a plus personne d’autre qu’elle.
Un petit paquebot encore à quai. Sullivan vient visiter son chef sur le point de partir en croisière, et le complimente sur sa vaste cabine. Son chef prétend qu’il peut à peine trouver le temps pour ce voyage – une mission diplomatique, il ne pouvait rien y faire. Puis il demande si Sullivan a lu les journaux du matin – Sullivan ramasse le Daily Mail du mercredi 13 juillet 1968, qui titre « Un village fantôme ? Hambledown ». Sullivan répond que oui, et qu’à ce stade la police ne pourrait que jouer aux devinettes, compte tenu que cela vient juste d’arriver. Le chef lui répond que cette fois, c’est différent : la police a réellement réclamé l’aide du Département S, alors que d’habitude ils n’appellent qu’après que toutes les autres enquêtes aient échoué. Clairement satisfait, le chef remarque que leur département est en train de devenir célèbre. Sullivan jette le journal sur le lit et répond qu’il ne sait pas si la chose doit lui plaire ou non. Le chef pose sa main sur une chemise posée à côté d’une pile de romans d’espionnage et répond que les rapports sont là, il ferait mieux de les prendre avec lui : la police veut que Sullivan commence immédiatement à travailler sur l’affaire.
Intrigué par la pile de romans d’espionnage, Sullivan en prend un, titré « L’index de la main gauche » et signé Jason King. Son chef répond que oui, il a finalement été converti : 18 langues et 60 millions d’exemplaires vendus. Sullivan plaisante : ou l’inverse. Son chef demande alors comment Sullivan et King s’entende. Sullivan répond énigmatiquement que les résultats parlent d’eux-mêmes. Son chef se demande d’où King peut-il bien tirer ses intrigues, et complimente que l’écriture est très bonne. Une sirène retentit, suivi de l’annonce dans le haut-parleur selon laquelle tous les visiteurs doivent à présent débarquer. Sullivan prend la chemise. Son patron dit qu’il le contactera à son retour. Il insiste sur le fait qu’il a apprécié le roman de King mais que Sullivan ferait mieux de ne pas le dire à King. Sullivan répond en souriant : aucune chance.






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