Malec chez les fantômes, le film de 1921Feu vert cinéma

The Haunted House (1921)
Traduction du titre original : La maison hantée.

Sorti aux USA le 21 février 1921.
Sorti en France le 18 janvier 1924.
Sorti en blu-ray américain le 12 juillet 2011 (multi-régions, muet, pas de version française).

De Edward F. Cline et Buster Keaton (également scénaristes) ; avec Buster Keaton, Virginia Fox, Joe Roberts, Edward F. Cline, Dorothy Cassil.

Pour adultes et adolescents.

New-York, Wall Street, le lieu de résidence du Taureau et de l’Ours – enfin, surtout du Taureau. New-York n’est pas la seule ville qui ait son génie de la Finance : Buster Keaton travaille à la First National Bank – ouverte de 9 heures du matin à 3 heures de l’après-midi, comme simple caissier. Arrivé le premier à la porte vitrée, il commence par décapsuler la serrure avec un décapsuleur, avant d’utiliser ses clés ; passe derrière son guichet en soulevant la grille et en sautant par-dessus le guichet. Puis, arrivé devant la porte du coffre-fort garanti anti-cambrioleur grâce à sa serrure avec minuterie, Buster accroche sa canne par le bout sur le côté de la porte blindée, et son canotier à la crosse de sa canne.

Ailleurs, dans une maison apparemment ordinaire, un grand et gros moustachu à canotier sort de derrière un rideau sur le côté d’un escalier, alors qu’il discute avec un petit maigre à casquette : un autre caissier de la banque et sa bande de faux-monnayeurs ont une raison capitale de faire croire aux gens que la maison est hantée. Fumant le cigare, le gros homme déclare vouloir montrer au petit ce qui arriverait si la Police venait à débarquer là. Et il abaisse un levier au mur du côté étiqueté « En bas », ce qui transforme l’escalier en un toboggan parfaitement lisse, qui ferait effectivement dégringoler toute une escouade de policier en tas au bas des marches. Alors, épouvantés, les policiers prendraient certainement la fuite. Puis le gros homme renvoit son acolyte et sort tranquillement par la porte de devant de la petite maison.

A la banque, Buster sert une jolie jeune fille qui veut faire encaisser son chèque de banque, mais le coffre-fort à minuterie n’ouvrira pas avant neuf heures. La jeune fille insiste, faisant les yeux doux à Buster, et approche ses lèvres du visage du jeune homme, comme si elle allait l’embrasser sur la bouche. Buster évite de justesse d’embrasser la jeune fille, et cède : il prend un tabouret haut pour se hisser à la hauteur de l’horloge au-dessus de la porte blindée, ouvre la vitre qui protège le cadran, et tourne la grande aiguille jusqu’à ce que le cadran affiche neuf heures…

Et la porte du coffre-fort s’ouvre, entrant immédiatement en collision avec Buster, qui tombe de son tabouret. Sans être décontenancé, Buster se relève, entre dans le coffre-fort obscur et en ressort avec une liasse de billets de banque à la main, qu’il porte à son oreille et effeuille. Satisfait, il retourne à son guichet. Satisfait, il remet la liasse à la jeune fille et la fait signer au dos de son chèque, obtenant du coup le nom et l’adresse de la jolie demoiselle : Dorothy Cassil, 234 Main Street – nom et adresse que Buster s’empresse de recopier.

Bien qu’il s’agisse d’une petite banque, elle a un président, et bien que ce dernier soit un petit homme, il a une fille. Or le caissier à la bande de faux-monnayeurs fait son entrée dans le bureau du président de la banque, tandis que la fille du président de la banque vient trouver Buster devant le coffre-fort à minuterie, alors que Buster comptait ses billets. Dans le bureau du président, le caissier verreux sursaute en réalisant que le président est en train d’examiner un billet de banque à la loupe. Il reprend immédiatement contenance, et s’approche. Le président déclare alors qu’il se demande qui a bien pu mettre de la fausse monnaie dans la banque : il va poser la question à la police. Aussitôt, le caissier véreux subtilise une poignée de faux billets.

Du côté du guichet, il y a une file d’attente de quatre hommes et Buster paye un premier chèque. Seulement comme il mouille le bout de ses doigts pour compter plus vite les billets, il se trompe de bocal et trempe ses doigts dans de la colle noire comme de l’encre. Il tente de continuer malgré tout le paiement, collant les billets entre eux et aux doigts de son client tout autant qu’aux siens. Très vite, il se retrouve avec des billets collés jusqu’à la semelle de ses chaussures, et c’est la même chose pour les clients. Alors arrive le caissier véreux qui ordonne à un employé de ramasser les billets, mais l’employé se retrouve collé par terre avec les billets, tandis que Buster s’est collé une main à ses cheveux. Il coupe ses cheveux, et revient avec une bouilloire remplie d’eau fumante…

Malec chez les fantômes, le film de 1921

Malec chez les fantômes, le film de 1921

Malec chez les fantômes, le film de 1921

Malec chez les fantômes, le film de 1921

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Le cabinet du docteur Caligari, le film de 1920Feu vert cinéma

Das Cabinet des Dr. Caligari (1920)

Sorti en Allemagne le 27 février 1920.
Sorti en France le 15 mars 1922.
Sorti aux USA le 17 février 1921.
Sorti en blu-ray allemand le 13 juin 2014 (région B, pas de version française).
Sorti en blu-ray anglais le 29 septembre 2014, collection Masters Of Cinema (région B, sous-titres anglais, pas de version française).
Sorti en blu-ray américain le 18 novembre 2014 (région A, pas de version française) chez Kino Lorber.

De Robert Wiene. Avec Werner Krauss, Conrad Veidt, Friedrich Feher, Lil Dagover, Hans Heinrich von Twardowski, Rudolf Lettinger.

Pour adultes et adolescents.

Dans un parc mal entretenu, deux hommes assis discutent. Le plus âgé déclare qu’il existe des fantômes, qui l’ont fait déserter et son cœur, et sa maison, et sa femme, et ses enfants. Alors une jeune femme en longue robe blanche apparait au détour du chemin. Elle marche lentement, regardant droit devant elle, comme hypnotisé. Cependant, lorsqu’elle passe devant les deux hommes, et que le plus jeune, soudain radieux, serre l’épaule du plus âgé, elle écarte des bras les longues tiges qui pendent des arbres. La jeune femme s’éloignant, le jeune homme, Franzis, explique à son voisin qu’il s’agit de sa fiancée, et que ce qu’elle et lui ont enduré ensemble est plus étrange que tout ce que l’autre aurait pu endurer. Et il décide de lui raconter toute l’histoire…

Dans la petite ville où il était né se tenait la foire annuelle. Quelqu’un… Un vieil homme aux chapeau haut de forme, avec des lunettes épaisses, en redingote, chargé de livres – un savant – et marchant avec une canne… Le jeune homme avait un ami, Alan, étudiant comme lui-même. Las de lire, il était sorti, avait acheté l’édition spéciale du jour consacré à la Foire, et avait retrouvé Franzis chez lui pour le convaincre d’aller avec lui visiter la fête foraine. Pendant se temps, le savant se rend chez le maire de la ville, qui est, parait-il, de très mauvaise humeur. Cependant, le Docteur Caligari, n’en a cure et se fait annoncer. Le maire est juché sur un tabouret si haut qu’il domine de tout son corps ceux qui viennent le trouver. Il crie à Caligari d’attendre et le vieillard se vexe. Puis le maire descend de son tabouret, et Caligari présente sa demande pour un permis de monter un spectacle à la Foire. Le maire s’inquiète de la nature du spectacle, et Caligari l’informe qu’il s’agit de somnambulisme – et obtient son autorisation. Une foule aimable se presse dans le dédales des tentes, estrades et manèges de la fête foraine. Caligari n’est pas vraiment de ceux-là, et observe dédaigneux les gens et les manèges. Caligari sort d’une tente, déplie une grande affiche représentant un jeune homme maigre tout en noir aux paupières closes, et commence son boniment.

Plus tard, la police découvre que le secrétaire de la mairie vient d’être assassiné, à l’aide d’un étrange outil pointu. Pendant ce temps, c’est au tour de Franzis et Alan d’arpenter les allées. Ils entendent le boniment de Caligari, présentant le miraculeux Césare, somnambule, 33 ans, qui a dormi toute sa vie en continu, jour et nuit – et devant les yeux du public, Cesare s’éveillera de sa transe similaire à la Mort. La foule commence à entrer sous la tente, et Alan veut absolument en être, traînant Franzis à sa suite à travers les rangs serrés du public. Sous la tente, il y a une petite scène, et une espèce de cercueil dressé. Après quelques mots de plus, Caligari ouvre le cercueil, révélant le dénommé César endormi, grand, pâle et maigre. Caligari se présente comme son maître et prétend l’appeler. Cesare trésaille, renifle, et commence à ouvrir les yeux, très grands, puis il tend ses mains et fait un premier pas hors du cercueil… Arrivé sur le devant de la scène, ses bras descendent lentement. Caligari salue le public et annonce que César répondra aux questions du public : il connait toutes les réponses, tous les secrets, le passé et le futur, on peut tout lui demander… Très impressionnés, Franzis s’élance au-devant de la scène et demande combien de temps il lui restera à vivre. Et Cesare répond : jusqu’à l’aube du prochain jour.

Le cabinet du docteur Caligari (1920) photo

Le cabinet du docteur Caligari (1920) photo

Le cabinet du docteur Caligari (1920) photo

Le cabinet du docteur Caligari (1920) photo

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Les Araignées 1: Le lac d'or, le film de 1919Feu orange cinéma

Die Spinnen 1: Der goldene See (1919)

Sorti en Allemagne le 3 octobre 1919 (version censurée ?).
Sorti aux USA le 8 novembre 1979 (restauration de 1978, teintée sous la supervision de Fritz Lang, version incomplète).
Sorti en DVD américain en 1999 (restauration de 1978).

De Fritz Lang (également scénariste), avec Carl de Vogt, Ressel Orla, Georg John, Lil Dagover, Harry Frank, Paul Biensfeldt.

Pour adultes et adolescents.

Un vieil homme hirsute progresse au milieu d’un labyrinthe de roc, jusqu’à arriver soulagé jusqu’à la mer. Mais il est suivi par un indien armé d’un arc, et comme il écrit un message sur un bout de tissu qu’il glisse dans une bouteille qu’il scelle, l’indien lui tire une flèche dans le dos, au moment même où le vieil homme lançait la bouteille à mer.

San-Francisco, le Standard Club – le dîner qui précède le coup d’envoi de la régate américano-japonaise. Kay Hoog est le favori de la course. À la table on raconte qu’il ne vit que pour le sport et a probablement oublié le dîner, mais en fait, il vient de recevoir une lettre et la lit dans l’un des salons. Puis il consulte le journal, tandis que le dîner s’achève et que les invités descendent de l’étage de la salle à manger jusque dans le foyer, où Kay rejoint ses amis et leur explique qu’il a trouvé ce matin le message d’un naufragé dans une bouteille flottant sur la mer…

À quiconque trouvera cela : notifiez s’il vous plaît l’Université de Harvard, à Cambridge, dans le Massachusetts, immédiatement, que j’ai été emprisonné ici, près du 75ème de longitude par des descendants des Incas, qui par tradition offrent encore des sacrifices humains au Soleil. D’incroyables trésors gisent ensevelis sous les ruines de leurs temples probablement hérités de leur ancien roi. Sous la « Mer Sacrée » s’étend une mine d’or apparemment inépuisable. Aujourd’hui, j’ai échappé à mes bourreaux et j’ai atteint la côte. Au nom de Dieu, aidez-moi. 5 mai 1918. Signé Fred Johnson.

Kay pense avoir trouvé sur une carte le point de la côte en question et a immédiatement télégraphié la nouvelle à Harvard, et pour preuve que ce mystère est réel, il a apporté à son club la réponse de l’université, selon laquelle le professeur Johnson a disparu depuis six mois alors qu’il était parti en expédition dans le Pérou. En conséquence, Kay annonce qu’il ne participera pas à la course, mais part pour le Pérou à la recherche de l’or des Incas. Comme les sommeliers du Standard Club font couler à flots le Mouton Rothschild cuvée 1863, une jeune femme qui avait écouté avec énormément d’intérêt le discours de Kay casse le verre de celui-ci en trinquant trop violemment, mais Kay prétend que le verre blanc porte bonheur.
La nuit venue, alors que Kay vient de rentrer dans sa somptueuse demeure décorée d’objets d’arts exotiques, deux silhouettes encapuchonnées entrent et descendent dans son salon. Comme Kay les aperçoit, il se lève d’un bond, mais un troisième le chloroforme. Le lendemain, Kay est réveillé par un domestique. Le message du professeur Johnson a disparu et l’explorateur découvre laissé sur son fauteuil la figurine d’une grosse araignée noire, avec une carte, lui intimant de ne pas se mêler des affaires des Araignées.

En effet, les Araignées ne sont autres qu’une société secrète criminelle, dont fait évidemment partie la jeune femme devant laquelle Kay Hoog s’était vanté plus tôt, et lors d’une réunion secrète de huit des membres les plus éminents, il est annoncé que le Maître des Araignées veut qu’ils montent une expédition pour devancer celle de Kay Hoog. Nulle autre que la femme qui espionnait Kay dirigera l’expédition, assistée du Docteur Telphas.

Les Araignées 1: Le lac d'or, le film de 1919

Les Araignées 1: Le lac d'or, le film de 1919

Les Araignées 1: Le lac d'or, le film de 1919

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Filibus, le film de 1915

Filibus (1915)

Sous-titre : Le Mystérieux pirate des Airs (The Mysterious Air Pirate).

Sorti en Italie en mars 1915.
Sorti en blu-ray américain le 12 octobre 2021 chez MILESTONE US.

De Mario Roncoroni, sur un scénario de Giovanni Bertinetti, avec Giovanni Spano, Christina Ruspoli, Filippo Vallino, Valeria Credi.

Pour adultes et adolescents.

(Techno-thriller) Kutt-Hendy, le fameux détective au monocle ; Léonora, la sœur de Kutt-Hendy ; Leo Sandy, un collectionneur d’antiquités et un des amis du détective, portant également le monocle et fumant la cigarette, Filibus et ses trois déguisements. Première partie : La Baronne Troixmond (un déguisement de Filibus) lit un très intéressant article dans La Gazette du Peuple alors qu’elle petit-déjeune à la terrasse d’un restaurant fréquenté : 60.000 Lires ont été mystérieusement volées et le directeur de banque Robertson offre une récompense pour toute information qui mènerait à la capture de Filibus ; l’inspecteur Kutt-Hendy demande à quiconque ayant cette information de contacter M. Desmond au bureau du Procureur.

La « Baronne » lève les yeux de son journal et sourit : elle voit que l’inspecteur est sur ses traces. Elle se lève, ramasse son sac-à-main sur la table de son petit-déjeuner et quitte les lieux pour monter dans son automobile avec chauffeur. La « Baronne » se rend en fait directement chez le procureur pour voir Desmond, qui l’accueille chaleureusement. Elle se présente comme étant elle-même un peu détective amateur, et lui demande l’autorisation de se lancer dans la course à la récompense. Desmond est tout à fait ravi et lui tend un document à signer, tandis que son secrétaire lui annonce que l’Inspecteur Kutt-Hendy est là pour le voir.Kutt-Hendy entre et serre la main de Desmond, qui lui présente la « Baronne » comme enquêtant également sur le mystérieux cambriolage de la banque. Et déjà, celle-ci échafaude un plan diabolique. Et d’accuser Kutt-Hendy s’être un acteur très doué car elle est convaincue que l’inspecteur est en réalité lui-même le gangster Filibus, et elle le prouvera ! Kutt-Hendy et Desmond croient bien entendu à une plaisanterie, tandis que la « Baronne » quitte immédiatement le bureau.

En remontant dans sa voiture, la « Baronne » remarque la sœur de l’inspecteur qui l’attend bien sagement dans la voiture de ce dernier, et décide qu’elle pourra l’utiliser dans son plan. Garée plus loin sur une route de campagne dans les hauteurs, elle fait arrêter sa voiture, elle descend et scrute le ciel. Apercevant son dirigeable, elle utilise un héliographe pour signaler avec des flashs à son aéronef qu’elle veut embarquer. Puis elle remonte en voiture tandis qu’un des quatre hommes de son équipage a lu son message, et fait descendre une nacelle jusque sur la route. La « Baronne » y grimpe et le dirigeable (étonnamment stable) hisse la nacelle en retour — et c’est à désormais 2000 mètres d’altitude qu’elle décide de son prochain coup.

Filibus, le film de 1915Filibus, le film de 1915

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