Black Crab, le film de 2022Feu rouge cinéma

Black Crab (2022)

Traduction du titre : Crabe noir.

Sorti le 18 mars 2022 à l’international sur NETFLIX INT/FR.

De Adam Berg (également scénariste), sur un scénario de Pelle Rådström, d’après le roman de 2002 de Jerker Virdborg. Avec Noomi Rapace, Aliette Opheim, Dar Salim.


Pour adultes et adolescents.

(Guerre soit-disant futuriste) La coalition américano-franco-anglo-israëlo-saoudienne ayant décidé d’envahir illégalement un enième pays producteur pétrolier possiblement plus facile à annexer que la Russie alliée à la Chine, c’est au tour de la Suède d’être instantanément bombardée et sa population civile massacrée – ce qui leur apprendra à ne pas lever le petit doigt pour le Yémen, la Syrie, la Lybie, l’Irak etc. Toujours est-il que Caroline, championne de patinage (artistique ?) et commando à ses heures perdues a l’excellente idée de fuir l’invasion par un tunnel dont la sortie est déjà prise par l’ennemi (à moins que ce ne soit son propre camp en pleine opération sous drapeau ennemi). Curieusement, elle n’est pas abattue – ni elle ni sa fille — alors que les soldats masqués massacrent tous les autres civils sur leur route.

Sans doute connaissaient-ils déjà l’importance de la future mission de Caro, car voilà-t-y pas quelle se retrouve à prendre une jeep pour la dernière base militaire du pays après annihilation de toutes les autres – une pure mission suicide de la dernière chance à patiner sur de la glace — je cite — trop fragile pour supporter un véhicule (une patinette électrique, un char à voile ou à patins ? ) et trop solide pour être brisée par un bateau (un brise-glace atomique ?). Qui plus est, nous supposons que le bateau et le véhicule se ferait vite repéré par l’ennemi. Bref, il fait froid, on se fait ch’ier, tout le monde est débile et suicidaire…

Black Crab, le film de 2022

Black Crab, le film de 2022

Black Crab, le film de 2022

Black Crab, le film de 2022

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Expired = Loveland, le film de 2022Feu rouge cinéma

Traduction du titre : expiré.
Autre titre : Loveland (Pays de l’Amour).

Sorti le 18 mars 2022 à l’international sur NETFLIX INT/FR.
Sorti en blu-ray américain LIONSGATE le 26 avril 2022.

De Ivan Sen (également scénariste), avec Ryan Kwanten, Hugo Weaving, Jillian Nguyen.

Pour adultes.

« Je vois des papillons dans la pluie.. »

(pastiche fauché de Blade-runner) Un jeune homme marche dans une ville illuminée embrumée de pollution. Dans une rue fréquentée baignée des halos des néons, un jeune homme marche l’air constipé et nous partageons ses pensées dans lesquelles, étrangement, il est incapable d’articuler clairement : toute sa vie il n’a connu que la ville, depuis qu’il était petit garçon (c’est arrivé à d’autres, la majorité de la population terrienne vit dans des villes, de préférence au bord de l’eau), et je suis du genre à bouger dans le coin (là encore, cela arrive souvent avec les citadins dans leur propre ville), jamais trop longtemps à un seul endroit (la ville ?). Le jeune homme suit de très près un flic.

Quand il le dépasse, il lui laisse au passage une liasse de billets dans le creux de la main… que le flic recompte en public et devant toutes ces caméras vidéos qui quadrillent d’ordinaire les villes du 21ème siècle. Encore plus discrètement, le jeune homme qui achète les services des flics se retourne et tous les deux prennent alors l’attitude la plus suspecte possible, sans doute au cas où quelqu’un voudrait les photographier. Le flic finit par dire qu’il vient de repérer quelqu’un pour le jeune homme dans une laverie automatique du quartier ouest. Et de lui remettre un bout de papier plié et d’ajouter, 90% de probabilité (de te faire arrêter ?).

Le jeune homme reprend son chemin et ses ruminations : il a grandi dans la rue, c’est là où il a rencontré son père (il a épousé son père et s’est enfanté lui-même ? Wouah, ce film est passé du pastiche de Blade Runner le plus fauché au monde à la prospective la plus échevelée !!!). C’est comme cela que je l’appelle. (arrêtez tout, c’était seulement une figure du style aka un dialogue d’exposition…). Le jeune homme soulève le couvercle d’une petite poubelle-benne en plastique avec plein de bidons de la même couleur empilés sur le côté pour faire plus joli. « Nous sommes partis à la dérive autour de la ville. » le jeune homme continue de penser, tout en ôtant son sac à dos : il le dépose à terre, en sort un pistolet automatique (les caméras espèce d’idiot ! à quoi ça sert de se passer des petits mots doux avec les flics en guise de SMS si c’est pour jouer les Charlots à un endroit où n’importe quoi peut détecter vos mouvements à chaque extrémité de la ruelle et depuis les étages, plus à cette époque, ce serait étonnant que les poubelles ne soient pas équipés de wifi perturbé et autres caméras avec micros connectés). « Il (mon père) était parti, » (déjà, juste pour une ligne de dialogue d’exposition) et je savais qu’il ne reviendrait jamais ».

Alors arrêtez-moi si je n’ai pas compris : le héros ne connait pas son père, il rencontre un homme qu’il appelle son père, mais il ne sait pas si c’est son père. Cet homme disparait et le héros pense qu’il ne reviendra jamais et qu’il n’est peut-être jamais venu. Est-ce que le héros a pensé à consulter la définition du mot « père » dans un dictionnaire papier, un qui n’a pas été réécrit par des Woke génocidaires. Parce qu’à ce compte-là, on pourrait aussi imaginer qu’en fait le héros a rencontré sa mère qui a changé de sexe puis changé d’avis et alors, hop, son père est parti et ne reviendra (peut-être) jamais ? Ah, le futur, tant de possibilités et d’impossibilités et tellement peu d’imagination.

Une petite télévision à tube cathodique posée sur un casier en plastique diffuse une image HD couleur impossible à obtenir sur ce genre d’écran filmé par n’importe quelle type de caméra ou pour un œil humain (ils n’ont pas la même lentille pour capter la lumière, je le rappelle juste au cas où). Sur l’écran un genre de manifestation avec peu de manifestant, peu de fumigène et seulement des blancs, mais ce qui ressemble à des gaz lacrymogènes. Le truc étonnant c’est que la rue a l’air achement moins polluée que d’habitude.

Le héros bouffe du riz dans un des box d’un fast-food, et maintenant il va nous parler de sa mère. « Je n’ai jamais connu ma mère… » (et une tortue, tu sais ce que c’est ? Alors imagine que tu es devant une tortue et qu’elle se retourne toute seule comme une grande, et qu’elle remue les pattes et tu restes là à rien faire comme un c.ns, alors qu’une bonne soupe bio irait vraiment bien avec ton riz blanc…)

« J’ai découvert qu’elle m’avait vendue avant même que je sois né » (donc elle ne t’a pas vendu, plus si tu ne sais pas qui est ton père, c’était peut-être de la gestation pour autrui, à moins bien sûr qu’il ne s’agisse de cannibalisme, mais dans ce cas pourquoi tu es encore là à nous barber ?). Le jeune homme dans son box regarde pas du tout discrètement un grand noir en costume orange et chemise fleurie qui le fixe d’un air lugubre, assis sur une chaise d’une toute petite laverie automatique – six machine à tout casser, je ne vois pas de sèche-linge ni de planche à repasser. Je crains que le costume ne se lave à sec.

Le jeune homme continue de penser : « Je ne lui fais pas le reproche cependant (de m’avoir vendu avant d’être né) ». D’un côté, faire des reproches à une mère porteuse, ce serait comme faire des reproches à la vessie d’une femme dans la rue qui n’aurait pas besoin de culotte vraiment absorbante pour adultes : ce n’est pas parce qu’on fait un enfant qu’on le mérite ou que celui-ci mérite que l’on se prenne la tête, ce serait plutôt une question de responsabilité morale, le truc qui passe très loin au-dessus de la tête de tous ces gens qui ne savent plus lire ni écrire et préfère s’abrutir sur des jeux vidéo ou du streaming.

Le jeune homme précise mentalement qu’il ne fait pas de reproche à sa mère porteuse parce que cela arrive tout le temps : il est vrai que les meurtres, les tortures, le harcèlement, les viols, les guerres, cela arrive tout le temps, et que personne ne verrait pourquoi on irait reprocher crimes et crimes contre l’humanité aux responsables coupables alors que cela cause tellement de souffrance, d’injustice et surtout de pollution et de réchauffement climatique : une victime doit le rester, c’est le meilleur moyen d’éviter que justice soit rendu et que le bien triomphe et construise un monde meilleur. Qui voudrait d’un monde meilleur ? surtout parmi ceux qui nous fabriquent toutes ces daubes, la question mérite d’être posée.

Sur l’écran de la petite télé, une présentatrice de météo empêche de voir la carte en occupant le centre de l’écran. Commentaire intérieur du héros : des typhons en plein milieu de l’hiver, ils disent que c’est une époque folles. Minute papillon, Madonna commence sa tournée au Japon en septembre et c’est le début de la saison des typhons, avant même qu’on nous bassine de réchauffement climatiques. Plus quand c’est l’hiver dans l’hémisphère sud, c’est l’été dans l’hémisphère nord et entre les deux hémisphères c’est tous les jours l’été. Par ailleurs regarde ton propre calendrier : si tout ce qu’on racontait sur le réchauffement climatique dans les années 1970-1980, ton fast-food et le reste de Hong-Kong devrait être sous l’océan depuis un bout de temps et Kevin Costner être en train de pisser dans sa bouteille très haut au-dessus de ta tête.

Le monsieur en costard orange est en train de ranger son linge (propre, on l’espère) dans son sac, et le jeune homme dans le fast-food en déduit que tout le monde ne pense plus qu’à sa pomme. Puis il prend en filature (pas plus discrète que tout ce qu’il a fait jusqu’à présent) le grand noir – il marche au milieu de la rue derrière sa cible en la fixant d’un regard psychopathe habillé quasiment en treillis avec une capuche. Même les deux hommes sur le trottoir se sont arrêtés et le fixent, à moins qu’ils ne fixent plutôt la caméra du réalisateur en train de filmer toute la scène. « Et un jour j’ai eu ma chance de vendre mon âme à mon tour, et je l’ai prise… » Si par ton âme, tu parles de ton utérus, ta métaphore est juste.

Le même sur un escalator, la passerelle, toujours visible comme le nez au milieu de la figure. Accommodant (il a dû lire le scénario), le grand noir en costume orange se dirige vers l’endroit le plus isolé possible, un passage obscur, et le jeune homme le suit à moins de cinq mètres, et logiquement on aurait dû entendre constamment l’écho de leurs pas depuis la passerelle, mais la bande son est une plage de synthétiseur, toujours la même, imitant de très loin la BO de Blade Runner, si Vangelis n’avait jamais appuyé que sur une seule touche de son synthé (ou coché une seule case de son logiciel d’assistance à la composition / orchestration musicale).

Le grand noir se retourne, son suiveur n’est plus qu’à deux mètres et le braque de son pistolet automatique avec viseur laser, qui illumine la cible d’un halo bleu tout en rajoutant un point rouge au point supposé de l’impact de la balle. Discrétion. La future victime dépose son sac et lève les bras en l’air. Le tueur lui demande de se retourner et de se mettre à genoux. La victime déclare qu’il reconnait l’expression du visage du tueur (« Luke, je suis ton père… non, ta mère… enfin, tu me comprends. »). Détonation encore une fois pas discrète, mais pas spectaculaire non plus. Et toujours pas d’écho alors que le plafond est bas, les murs sont rapprochés et rien ne contribue a priori à une isolation phonique particulière, ce serait même le contraire.

Le jeune homme abat le grand noir d’une balle petit calibre en plein front qui ne saigne pas, n’explose pas l’arrière de la boite crânienne, et laisse une expression apaisée sur le visage, referme les paupières de la victime et maintient le tonus musculaire de la mâchoire ce qui évite au cadavre de poser devant la caméra la bouche ouverte. Bref, le pistolet automatique favori du petit personnel qui n’aurait pas envie de nettoyer la scène du crime. « La vie ne vaut pas le prix qu’elle avait avant ». C’est vrai que les bébés exposés des spartiates révoltaient déjà les chaumières en leur temps, et les dizaines de milliers d’enfants yéménites massacrés par la France ces derniers temps ont achement émus les français.

Expired = Loveland, le film de 2022

Expired = Loveland, le film de 2022

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Chroniques de la Science-fiction du 14 mars 2022

Chroniques de la Science-Fiction #2022-03-14 (2022)

Numéro précédent <> Numéro suivant.

Téléchargez ici l'exemplaire gratuit .pdf 32 pages A5 couleurs.

Ici bientôt l'index de toutes les Chroniques de la Science-fiction de 2022

Sorti le 14 mars 2022 (première édition).

De David Sicé.

Les Chroniques sont une rubrique du fanzine l’Étoile étrange. Cette rubrique paraîtra désormais séparément pour tenir le rythme hebdomadaire de l'actualité de la Science-fiction même si le numéro complet de l’Étoile étrange n'est pas bouclé. Les numéros ont vocation à sortir rétroactivement et par anticipation, et donc à être mis à jour quand l'activité n'est pas complètement couverte.

Au sommaire, l'actualité de la semaine du 14 mars 2022, plus les critiques de Spider-Man No Way Home 2021, The Adam Project 2022, Studio 666 2022, The Legend Of La LLorona 2022, Off Season 2022, L'invention de Morel 1940.

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Les sorties de la semaine du 14 mars 2022
Noter que cette actualité ne couvre pas les films d’exploitation.
Noter que les dates de diffusion et titres d'épisodes peuvent changer jusqu'au dernier moment.


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LUNDI 14 MARS 2022

TÉLÉVISION INT+US
Snowpiercer 2022 S03E08: Setting Itself Right (14/03, TNT US ; NETFLIX+1)

BLU-RAY UK+ES
My Science-Project 1985** (comédie, blu-ray, 14/03/2022, LLAMENTOL ES)
An American Werewolf in London 1981**** (blu-ray+4K, 14/03, ARROW UK)
Day Of The Dead 2021** S1 (zombies, 3 blu-rays, 14/03/2022, DAZZLER UK).
Vikings 2017 intégrale S1-6 (baston, 14/03/2022, WARNER BROS UK)

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MARDI 15 MARS 2022

BLU-RAY US
Project Gemini 2022* (prospective, blu-ray, 15/03/2022, WELL GO US)
The Boy Behind the Door 2020* (horreur, blu-ray, 15/03/2022, RLJ US)
Death Race 2050 - 2016* (blu-ray+4K, 8 /03/2022, UNIVERSAL US)
Amazing Spider-Man Collection 2012** (blu-ray+4K, 15/03, SONY US)
Aeon Flux 2005** (prospective, blu-ray, 15/03, PARAMOUNT US)
Dawn Of The Dead 2004** (zombies, blu-ray, 15/03, UNIVERSAL US)
Brazil 1985**** (dystopie, blu-ray, 15/03, UNIVERSAL US)
Starflight One 1983 (prospective catastrophe, br, 15/03, CODE RED US)
An American Werewolf in London 1981**** (blu-ray+4K, 14/03, ARROW UK)
Vikings 2013** intégrale S1-6 (27 br, FR inclus 15/03, WARNER BROS US)

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MERCREDI 16 MARS 2022

CINEMA FR
Van Gogh in Love 2022 (comédie, 16 mars 2022, ciné FR)

TELEVISION INT+US
Astrid & Lilly Save The World 2022 S01E08: Hair (toxic, 16/03/2022, SYFY US)
Resident Alien 2022** S02E08: Alien Dinner Party (16/03/2022, SYFY US) fin de la seconde saison
The Flash 2021* S08E07: Lockdown (woke, 16/03, CW US).
Kung Fu 2022* S02E02: Year of the Tiger: Part 2 (woke, 16/03/2022, CW US).

BLU-RAY ES
Matrix Resurrections 2021* (remake, blu-ray, 16/03/2022, WARNER BROS ES)

BANDES DESSINEES FR
Ce que nous sommes (cyber, 16/03/2022, Zep, RUE DE SEVRES FR)
Bug 2022 tome 3 (cyber, 16/03/2022, Enki Bilal, CASTERMAN FR)
Captain Vaudou 2022 T1 : Mort lente (16/03, Pécau / Perović, DELCOURT)
Ashen Memories 2022 T4 (fantasy, 16/03, Elena Toma, H2T FR)
Olympus Mons 2022 T9 : Providence (prospective, Bec / Raffaele, SOLEIL FR).
Les Nains 2022 T22 : Borogam du malt (fantasy, Jarry / Deplano, SOLEIL FR).

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JEUDI 17 MARS 2022

CINEMA IT
Moonfall 2022** (catastrophe, 17 mars 2022, ciné IT)
Belle 2021** (animé, Ryû to sobakasu no hime, 17 mars 2022, ciné IT)

TELEVISION INT+US
DMZ 2022* (post-apocalyptic, d'après la bande dessinée, tous 4 épisodes de la saison, 17 mars 2022, HBO MAX US INT)
Ghosts 2021** Prochain épisode, 31/03 S01E16: Trevor's Pants (CBS US)
Star Trek Picard 2022** S02E03: Assimilated (Faux Star Trek, woke, 17/03, PARAMOUNT+ US)
Raised By The Wolves 2022* S02E08: Happiness (woke toxique, 17/3, HBO MAX US) ) fin S2
Star Trek Discovery 2021* S04E13 (faux Star Trek woke toxique, 17/03, PARAMOUNT+ US) fin S4
Legacies 2021* Prochain épisode, 31/03 S04E13: Was This the Monster You Saw? (CW US) fin S4

BLU-RAY DE
Escape From L.A 1996 (postapocalyptic, blu-ray+4K, 17/03, PARAMOUNT DE)

BANDES DESSINEES FR
Iruene 2022 (fantastique, Rodolphe / Griffo DANIEL MAGHEN FR).

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VENDREDI 18 MARS 2022

CINEMA US+ES+INT
Black Crab 2022* (prospective, guerre, 18 mars 2022, Netflix FR)
Jujutsu Kaisen Movie 0 (animé, Gekijouban Jujutsu Kaisen 0, 18/03, Ciné US)

TELEVISION INT+US
Cracow Monsters 2022 S1 tous les épisodes , (18/03/2022, NETFLIX INT / FR)
The Cursed 2022 S1 tous les épisodes (18/03/2022, NETFLIX INT / FR)
Charmed 2022* S04E02: You Can't Go Home Again (18/03/2022, CW US)

BLU-RAY DE
Time Bandits 1981*** (Bandits Bandits, fantasy, blu-ray, 18/03/2022, PANDASTORM DE)

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SAMEDI 19 MARS 2022+ DIMANCHE 20 MARS 2022

TÉLÉVISION INT+US
Riverdale 2021* S05E06 : UNBELIEVABLE (20/03, CW US+NETFLIX FR J+1)
Outlander 2022** S06E03 : Temperance (20/03, STARZ US+NETFLIX FR J+1)
The Walking Dead 2021* S11E13: Warlords (20/03/2022, AMC US)

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LE TEXTE DE LA SEMAINE

La invención de Morel 1940**** (L'invention de Morel, le roman de Adolfo Bioy Casares)

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The Adam Project, le film de 2022Feu orange cinéma

The Adam Project (2022)

Traduction du titre : le projet Adam.

Diffusé à l'international à partir du 11 mars 2022 sur NETFLIX INT / FR.

De Shawn Levy (également producteur) ; sur un scénario de Jonathan Tropper, T.S. Nowlin, Jennifer Flackett, Mark Levin ; avec Ryan Reynolds (également producteur), Mark Ruffalo, Jennifer Garner, Walker Scobell, Catherine Keener, Zoe Saldana.

Pour adultes et adolescents ?

Le voyage dans le temps existe, c’est simplement que nous ne le savons pas encore.

Lever de Soleil en orbite de la terre. Adam tente de voler un jet stratosphérique (sans rien pour respirer à bord) doté de la capacité de générer un trou noir – ou plutôt un vortex lumineux dans lequel il s’enfonce, échappant à la mitraille d’un autre jet qui le poursuivait.

Dans le couloir animé d’une école, un petit blond se fait poursuivre par un plus grand que lui qui le menace de le tuer, l’adulte et les autres élèves plus grands se gardant bien d’intervenir, la complicité d’un meurtre et la non-assistance à personne en danger ne présentant à l’évidence aucun risque légal pour eux. Même pas un « ne courez pas dans les couloirs, vous allez péter vos dents de devant et possiblement tuer quelqu’un qui tomberait de sa propre hauteur ». L’affaire ne doit pas être si urgente ni particulièrement risquée, le blondinet prenant le temps de ramasser les classeurs d’une jeune fille qui bloquait sa route ignorant superbement la cavalcade et les cris, euh, devant elle.

Le petit blond tente alors de séduire la jeune fille, qui apparemment n’est pas intéressé pour refiler ses MST et tomber enceinte d’un gamin de onze ans. Bref, ayant pris du retard, il se fait coincer contre le mur par un même pas plus grand que lui, qui lui demande s’il a quelque chose d’autre à lui dire maintenant. Sans attendre la réponse, le gamin lui colle un coup de poing en pleine face et, le blondinet devant être un genre de super-héros ou en plastique, aucune trace de l’impact. Comme le brun répond qu’il va se faire plaisir, le blondinet lui demande qui peut bien parler comme ça, en saignotant du nez de la mauvaise narine compte tenu du point d’impact du coup précédent. Plus le blond n’arrête pas de parler et nous fait admirer sous tous les angles son visage absolument sans aucune meurtrissure. Le brun répond en lui collant un coup de poing dans le ventre et le blondinet se tait enfin. Bien fait pour sa figure. Le brun s’en va alors en ricanant : sa jouissance aura été fort brève.

D’ordinaire, quand la victime est à terre, les harceleurs de cour de récré et leurs suiveurs enchaînent avec des coups de pieds jusqu’à ce que le gamin crève et au tribunal, tout le monde s’accordera pour dire que c’était un jeu et que c’était de la faute du crevé, il n’avait qu’à pas avoir une « fragilité au cerveau » après s’être fait tabassé. Et puis quand on a déjà un gamin de crevé, on ne va tout de même pas empêcher ses assassins d’en crever encore un max tout au long de leur vie future, non ? Ce ne serait pas raisonnable, il faut savoir pardonner.

Nous sommes en 2022, et le blondinet en plastique ne semble souffrir que d’une petite crise d’asthme. Que cela ne l’empêche surtout pas de faire du sport comme tous ces athlètes et coureurs cyclistes tous gravement asthmatiques du Tour de France et des Jeux Olympiques. Le petit blondinet, Adam, attend devant le bureau du directeur quand sa mère furieuse arrive pour lui reprocher de suspendre son garçon – qui semble avoir saigné des deux narines mais n’a aucune ecchymose ni enflure.

Dans la voiture, la mère ne veut pas entendre les explications de son fils, elle sait très bien comment il parle, et vu qu’elle l’a déjà dit au directeur, elle sait parfaitement qu’il a perdu son père il y a moins d’un an. Adam déclare néanmoins que le harceleur (toujours le même) l’humiliait devant toute la classe, ce à quoi sa mère répond que le harceleur fait deux fois la taille de son fils. Ce qui n’est absolument pas un argument valide pour laisser son fils se faire tabasser toujours par le même gamin à l’école. Adam répond à sa mère tout aussi peu logiquement, que même les bébés sont plus grands que lui, et sa mère répond qu’elle ne le comprend pas.

Ou peut-être ce qu’elle ne comprend pas, c’est ce dialogue d’exposition écrit avec les pieds. Ce à quoi le gamin répond que son père l’aurait compris. Son père étant mort à ce moment présent, il ne risque pas de le comprendre, donc argument nul. Ce à quoi la mère répond qu’elle risque de se faire virer à force de venir aux convocations, ce à quoi il est facile de lui répondre de ne pas venir et celui qui risque de la faire virer c’est le directeur, pas son gamin. Enfin, dialogue d’exposition quand tu nous tiens, nous apprenons que Adam aura un avis défavorable (« Adam ose se faire tabasser dans les couloirs de l’école, quelle insolence ! imaginez que quelqu’un se dérange pour l’empêcher, cela désorganiserait tout le service ! ») dans un dossier permanent qui va le suivre toute sa vie.

Le soir venu, la mère abandonne son fils tout seul pour la nuit, juste pour aller dîner avec un certain Derek, collègue de travail. La mère prétend que ce n’est pas un dîner romantique, le blondinet prétend que la robe de sa mère pense que c’est un dîner romantique — et qu’en pense sa petite culotte ? — La mère l’admet et Adam demande à sa mère qu’elle arrête de parler de dîner romantique. La mère propose alors de parler dès à présent du fait qu’elle couche avec des hommes parce que de temps en temps elle a ses chaleurs — le gamin n’était-il pas en train dîner ? Le blondinet refuse. Elle déclare qu’il est en droit d’avoir tous les sentiments qu’il veut (ce qui implique qu’elle s’en fiche), mais comme elle veut partir (elle vient de recevoir un sexto), le blondinet la rattrape, lui zippe sa robe dans le dos et lui demande de faire de bons choix (texturé ou non texturé ?). Puis elle part en lui disant de fermer les portes et de ne pas jouer à des jeux vidéo.

Le blondinet joue à des jeux vidéo mais soudain plus d’électricité. Enfin, tout est relatif, la maison et le jardin sont illuminés. Il sort avec une lampe torche (qui fonctionne parfaitement) parce que c’est la meilleure chose à faire quand on entend une détonation dehors, puis s’enfonce dans la forêt, parce que c’est la meilleure chose à faire au milieu de la nuit et découvre une pluie de braise tombant des cimes des arbres décapitées. Il entend un autre bruit et retourne à la maison, mais cette fois, bruit de fenêtre cassée venu du garage de son père.

Le chien y va, donc le gamin y va. Il découvre un homme inconnu en tenue de pilote de chasse apparemment blessé, qui lui demande de ne pas paniquer (il panique), de ne pas brandir sa batte de base-ball (il continue de la brandir) puis il commence à lui poser des questions intimes comme l’âge qu’il a — auquel bien sûr, le gamin répond immédiatement, parce qu’il est bien connu qu’il faut tout dire de soi aux inconnus qui entrent dans votre maison la nuit sans permission. Puis l’homme se relève, déclare qu’il va entrer dans la maison (vu que la mère est sortie). Le gamin veut lui donner un coup de batte de base-ball. L’homme lui arrache la batte et la jette dans le jardin.

The Adam Project, le film de 2022

The Adam Project, le film de 2022

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