A Legend (2024)
Titre original : Chuan shuo, 传说.
Ce film est la suite de The Myth (2005) et Kung Fu Yoga 2017.
Sorti en Chine le 10 juillet 2024.
Sorti en coffret allemand 4K+br PLAION DE le 12 décembre 2024.
Sorti aux USA le 21 janvier 2025 (cinéma limitée).
Sorti en blu-ray américain WELL GO US le 21 janvier 2025
De Stanley Tong (également scénariste) ; avec Jackie Chan, Lay Zhang, Gülnezer Bextiyar, Li Chen, Aarif Lee, Shawn Dou.
Pour adultes et adolescents.
(Fantasy épique temporelle, artificiel) Durant le règne de l’Empereur Wu de la Dynastie des Han, les formidables infanterie et cavalerie des Huns envahissaient de manière répétée les plaines centrales et occupaient la région de Hexi. La puissance de la cavalerie de la dynastie des Han avait un besoin urgent d’être renforcé. Les officiers Zhao Zhan et Huajun de Huo Qubing s’enfoncèrent dans la région de Hexi pour espionner les positions de l’Ennemi et trouver de bons étalons.
Ils ne sont donc que deux cavaliers montant chacun un cheval l’un blanc, l’autre noir, avec deux chevaux bruns en laisse à quitter les fortifications pour une plaine aride et ses contreforts rocheux précédent ce qui ressemble fort aux hauts-plateaux et sommets de l’Himalaya.
Les deux cavaliers franchissent les rochers en passant par le lit asséché d’un cours d’eau et débouchent sur un désert de sable, longent un lac, puis, une crête au soleil couchant. Puis nous les retrouvons dans leur campement dans un bois, tandis que l’un des deux officier compas à la main reporte une distance sur une carte de vieux cuir, des fruits et des gâteaux secs dans leur linge ouvert pour le sustenter. Les oiseaux chantent. Son calcul fait, il croque dans un fruit.
Pendant ce temps-là, l’autre est juché sur un arbre qui ressemble à un bouleau, avec sa propre carte à la main. Quand soudain, un autre cavalier à cape rouge sur un cheval blanc arrive au galop — en fait une femme. D’autres cavaliers, noirs, lancés à sa poursuite, lui crie de s’arrêter.
L’officier qui était juché sur l’arbre les voit arriver et crie à son camarade : « Hua-Jun, des soldats Huns ! », alors que celui-ci aurait déjà dû avoir entendu arriver la charge Hun depuis très loin et très longtemps.
Et à ces mots, les cavaliers Hun et la cavalière poursuivie sont déjà à galoper sur le pique-nique de Hua-Jun, qui est resté assis tout ce temps et se contente d’ouvrir de grands yeux. La (jolie) jeune femme saute par-dessus lui, et lui, au lieu de s’aplatir ou rouler de côté, roule en l’air vers l’avant, ce qui, vu sa situation, reste le meilleur moyen de se prendre un coup de sabot mortel ou incapacitant.
Et malgré le saut du cheval réussi, voilà que la jeune femme roule au sol en soupirant bien sûr comme une petite fille, et le cheval lui, sa cascade accomplie, s’assied sur le côté et se relève, comme convenu avec son maître cascadeur. De leur côté, les cavaliers Hun dépassent en éventail le pique-nique, certes, pour éviter les troncs d’arbres, mais tout de même, c’était la jeune femme qu’ils poursuivaient et elle a galopé droit devant elle sans rencontrer d’autre obstacle que le pique-nique, pourquoi aucun cavalier l’aurait-elle laissé faire sans la suivre ?
Sans doute s’agissait-il d’abord de ne pas aller piétiner Hua-Jun sur le même chemin, dont ils étaient censés ignorer l’existence.
Pendant ce temps, l’officier guetteur saute directement de son arbre, retenu seulement par une corde qu’il lâche une fois bloqué à un ou deux mètres du sol. Le seul problème est qu’il tombe tout droit et remonte légèrement sans osciller, ce qui peut étonner quand quelqu’un saute en tenant une corde ordinaire à bout de bras, le genre de corde que vous avez déjà pu escaladé en cours d’éducation physique et qui balance et ondule facilement à cause de… la force d’inertie, dont la réalité semble échapper à toutes les productions passées les années 2010 : tout se passe en fait comme si le guetteur avait été descendu avec un harnais dans des conditions parfaitement contrôlés par un dispositif extérieur invisible à l’écran.
L’arrêt net à mi-hauteur laisse supposer là encore par expérience un choc relativement violent au niveau des parties génitales et du bas du dos, mais l’acteur devant porter des sous-vêtements et un harnais peu conforme à l’épaule, il ne bronche ni en s’arrêtant dans les airs, ni en retombant sur l’herbe — ert dégaine a-priori un sabre.
Et sans transition – comme dans tous les films récents — tous les cavaliers Hun sont déjà descendus de leur chevaux à proximité immédiate et encercle les deux officiers et la jeune femme — mais de loin, parce qu’apparemment les cavaliers Hun sont très polis et laissent le temps à leurs ennemis l’un de se mettre en garde et l’autre de s’enquérir de la petite santé de la noble Dame, qui s’étant débarrassée de sa cape, se révèle chargée de bijoux dont le port semble peu compatible avec une course folle au galop : un gros pendentif qui à chaque bond du cheval aurait dû lui revenir en pleine figure, et des tas de petites chaînes de perles dans les cheveux qui auraient dû sauter et lui dégringoler sur le visage, pour tomber dans les yeux, la bouche et par terre tout le long de la route apparemment tracée en droite ligne dans la forêt jusqu’à l’espace pique-nique au milieu des arbres.
Hua-Jun déclare à la donzelle : « Ma Dame, restez derrière moi. »
Ils sont encerclés, ce qui veut dire, et c’est parfaitement clair à l’écran, qu’elle se retrouve minimum avec quatre « cavaliers » sabre levés à portée de la frapper, quand bien même Huan-Jun se tiendrait devant elle. De fait, c’est plutôt elle qui lui sert de bouclier humain arrière, ce qui dans la réalité aurait été le but de la manœuvre.
Je n’ignore pas que la Chine, encore aujourd’hui a de nombreux dialectes et langues, je m’interroge donc sur le pourquoi du comment Hua-Jun sait d’avance que la « princesse » parle sa langue, mais je suppose que c’est pour indiquer exactement ce genre de détail que la jeune femme fait tellement de frais de maquillage, bijoux et tenue colorée quand elle part cavaler en cambrousse, au lieu de porter un vêtement plus anonyme et surtout moins susceptible de tomber en morceaux en cours de route.
Les cavaliers Huns, toujours aussi polis, leur crient alors de ne plus se battre et de revenir avec eux. Et à cet instant seulement, je réalise que dans les plans de transition qui ne nous ont pas été montrés, le guetteur a rejoint le « dos » de Huan-Jun, à côté de la « princesse », ce qui est déjà plus logique car les deux officiers sont armés et en garde. Nous avons vu certes le guetteur tirer son sabre au clair, mais pas Huan-Jun, qui aurait dégainé et se serait relevé (pas nécessairement dans cet ordre) lors de son roulé-boulé avant sur son propre pique-nique, comprenant plusieurs accessoires potentiellement douloureux étalés sur la couverture.
Mais aucun tronc d’arbre ou racine, parce que c’est un sous-bois parfaitement entretenu, comme l’étaient tous les sous-bois en Chine à l’époque pendant l’occupation des Huns…
Alors Hua-Jun croque — à nouveau ? — dans son fruit, qu’il n’a pas lâché tout en faisant son roulé-boulé et en dégainant son sabre et en parlant à la princesse — à moins que ce ne soit le guetteur qui ait parlé à la princesse, je suis perdu vu qu’il n’y a eu aucun plan de transition entre les positions des uns et des autres de l’arbre à la couverture du pique-nique, et nous sommes absolument certain que personne ne pique-niquait exactement sous l’arbre du guetteur.
Bref, les trois se battent contre les cavaliers huns et la princesse, qui de manière impossible a gardé sa voilette, voit celle-ci soudain arrachée par la pointe d’un sabre hun, qui bien entendu ne la balafre pas, et Hua-Jun tombe littéralement en arrêt devant le visage toujours aussi frais et bien maquillé et bien coiffé après la poursuite, la chute de cheval et la bagarre générale à coups de sabre — et tous les cavaliers hun qui les entouraient attendent poliment que le couple vedette reprenne ses esprits. A moins qu’ils ne soient déjà tous morts atrocement mutilés avec du sang partout ?
Non. Huan Jun reprend ses esprits alors qu’un cavalier Hun se jette sur son sabre et d’éjaculer une giclée de sang virtuel, vous savez, celui qui ne tâche pas les vêtements ou les visages du héros et de l’héroïne, qui est tout de même en blanc depuis le début, le genre de blanc qui ne tâche pas, quand bien même la propre robe de son cheval blanc était bien tâchée par le bas dans le même plan de la poursuite.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.
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