Voyages au bout du Temps S01E02: Les Gladiateurs (1982)
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Voyagers! S01E02: Created Equal
Traduction du titre original : Voyageurs ! Créés égaux.
Autres titres : Les aventuriers du temps, Voyages au bout du Temps.
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Ici la page de Voyagers sur ce blog.
Diffusé aux USA le 10 octobre 1982 sur NBC US.
Diffusé en France en mai 1991 sur ANTENNE 2.
De James D. Parriott. Avec Jon-Erik Hexum, Meeno Peluce.
Deux gladiateurs se battent dans une petite arène sous le regard d’un couple de riches romains. La dame demande à son mari ce que Spartacus fait avec un filet dans la main, et son mari explique que le gladiateur l’utilisera pour faire trébucher son adversaire. Spartacus perd brièvement son trident mais repousse à coups de filet son adversaire muni d’un glaive – et ramasse le trident. Puis il fait tourner le filet en l’air deux fois, et comme son adversaire regarde en l’air, il lance le filet dans les jambes, et son adversaire bascule en arrière. Spartacus pose alors deux pointes de son trident sur le poitrail et le ventre de son adversaire. Les deux pointes sont protégées d’un petit sac de toile épaisse pour les rendre inoffensives… « Tu avais raison Bitiatus, déclare alors très satisfait le dignitaire romain, ce Spartacus est le meilleur gladiateur de Capua… ».
C’est alors qu’un sifflement descendant du ciel se fait entendre. Et voilà que Bogg le Voyageur temporel flanqué de Jeffry atterrissent en plein milieu de l’arène, et comme ils lèvent la tête pour loucher sur l’épée et le trident des deux gladiateurs, Bogg soupire : « Je dois sûrement faire un truc de travers… » Le dignitaire se met alors à applaudir : « Merveilleux, Bitiatus : c’est la première fois que je vois des hommes voler à travers les airs comme ceci ! »
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Voyagers! S01E01: Voyages au bout du temps (1982)
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Voyagers! S01E01: Voyagers! (1982)
Traduction du titre original : Voyageurs !
Autres titres : Les aventuriers du temps, Voyages au bout du Temps.
Ici la page de Voyagers sur ce blog.
Diffusé aux USA le 3 octobre 1982 sur NBC US.
Diffusé en France le 25 mai 1991 sur ANTENNE 2 FR.
De James D. Parriott. Avec Jon-Erik Hexum, Meeno Peluce.
Le mat d’un voilier se profile au-dessus de la cîme des arbres. D’abord baissé, le drapeau noir à tête de mort et sabres croisées ensanglantés est levé, les canons prêts à cracher leur boulets en direction de la côte, et le bombardement commence. Sur la place du marché, c’est la panique : les pirates attaquent, et au milieu du chao, contre toute attente, c’est un garçon de douze ans à la tignasse noire bouclée qui empoigne une épée… et se fait poursuivre à coups de sabre. Jeffrey John tente d’occuper une position plus facile à défendre en gravissant quatre à quatre un escalier menant à la galerie qui surplombe la place, tandis qu’en contrebas son père défend lui-même sa mère face aux pirates. Arrivé en haut, l’intrépide Jeffrey a déjà combattu pas moins de trois pirates différents. Comme il fait tomber son dernier adversaire du haut de la galerie, Jeffrey entend son père qui l’appelle au secours, il ne tient pas tout seul contre les trois pirates qui l’attaquent, et bien sûr, Jeffery Jones empoigne une poulie à une corde et file le long de la corde, seulement avant qu’il ait atteint le sol, un pirate coupe la corde et Jeffrey chute, se réveillant en sursaut…
Car tout cela n’était qu’un rêve : Jeffrey Jones s’était en effet assoupi en lisant Les Pirates à travers l’Histoire,assis sur une chaise devant la baie vitrée de l’appartement haut perché, donnant sur les façades des grattes-ciels illuminant la nuit, avec à ses pieds un gros chien l’air accablé. Jeffrey repose le livre dans la bibliothèque, prend ensuite un cadre, avec la photo de son père et de son mère, habillés comme dans les années 1980, le contemple, le repose sur la bibliothèque, non sans se retrouver au bord des larmes.
Puis il entend alors un couple se disputer dans le salon d’à côté : « Tu n’as qu’à le laisser à la maison ! — Tu sais que je ne le peux pas… — J’y crois pas, à chaque fois il faut qu’il arrive un truc pareil ! — Qu’est-ce que tu veux que je fasse, le jeter à la rue ? Je ne peux pas, Ralph : c’est mon neveu, il n’a personne d’autre. — Je m’en fiche, je veux pas qu’il ruine nos vacances à Cancun. Est-ce que tu ne peux pas l’envoyer quelque part ? Envoie-le à… — Oui, parfait. Mais où ? dis-moi où et je le fais ! Est-ce que tu crois que j’aime me retrouver à supporter un gamin de 11 ans ? Oh pourquoi fallait-il que Bill et Cathy meurent ? »
Jeffrey a épié la conversation par l’embrasure de la porte. Il referme discrètement celle-ci, caresse le chien qui gémit à ses côtés. S’élève alors un sifflement qui descend des aigus au grave, en provenance de la baie vitrée donnant sur les grattes-ciels. Le sifflement s’arrête, et on entend des ahanements. Jeffrey s’approche intrigué, son chien se met à gronder et japper. D’un coup, quelqu’un de l’extérieur défonce l’une des deux baies vitrées… avec un livre ! Jeffrey ouvre de grands yeux, tandis qu’un grand jeune homme aux cheveux châtains ébouriffés se hisse avec difficulté.
Ayant pris pied dans la chambre, l’homme, vêtu comme un pirate, pousse ce qui ressemble à un juron : « haleine de chauve-souris tabagiste ! » Puis il prend Jeffrey à témoin : « j’aurais pu être tué ! Depuis quand ils construisent avec autant d’étages ? » Jeffrey reste muet de surprise. « Ce n’est pas 1492 ! s’indigne le nouveau venu qui continue d’avancer. « Où est Christophe Colomb ? Gamin, où je suis ? » Cette fois le chien attaque et attrape dans sa gueule le livre épais que tient l’homme. Jeffrey s’élance pour arrêter son chien, lui ordonnant de lâcher prise. Mais comme le groupe piétine en direction de la baie vitrée cassée, c’est Jeffrey qui lâche prise… et qui bascule dans le vide. L’homme dans le même élan saute par la fenêtre pour attraper Jeffrey, et tous les deux chutent dans le vide. Mais comme le chien, avec le livre dans la gueule, regarde vers le bas par la fenêtre, personne ne s’est écrasé sur le trottoir.
Un tourbillon de couleurs à travers l’espace intersidéral. Le sifflement qui descend du ciel bleu montant en volume tout en descendant dans les graves, et voilà l’inconnu qui tombe dans l’herbe à deux pas de Jeffrey, très étonné. Quant à l’inconnu, blasé, il arrache une touffe d’herbe et soupire en fermant les yeux : « Juste une fois, j’aimerais atterrir sur une botte de foin, une douce botte de foin qui sentirait bon… ». C’est alors que Jeffrey s’étonne qu’ils soient encore en vie et l’inconnu rouvre les yeux, sourcils froncés. Il répète : « vivants ? », tourne la tête vers d’où provient la voix, reconnait Jeffrey et se détourne, dégoûté, en lâchant un « Oh, non ! ». Puis il répond : « ouais, on est vivant. » pour demander immédiatement à Jeffrey en quelle année ils sont. C’est au tour de Jeffrey de répéter : « Quelle année ? » L’inconnu ajoute, accusateur : « Et ne me dis pas qu’on est en 1492, car je tiens de source sûre qu’il n’y avait pas d’édifices si hauts en 1492. » Jeffrey réplique : « il y en a en 1982. » L’inconnu ricane : « Un plaisantin ! Amusant ! » puis il ne sourit plus du tout : « On essaye encore, parce que tu es un gentil garçon : quelle année ? »
Jeffrey rétorque : « En 1982. Et j’aimerais savoir où nous sommes là maintenant ? ». L’inconnu répond qu’il n’est pas un homme connu pour sa patience. Puis il décroche une espèce de montre à gousset de sa poche et affirme en l’exhibant que les circuits de cet Omni-là permettent seulement d’aller jusqu’en 1970, et la seule façon dont il aurait pu ramener Jeffrey de l’année 1982 serait que cette saleté… Il ouvre le couvercle et l’Omni se met à biper. L’homme s’arrête de parler, puis referme le couvercle et s’exclame à mi-voix : « Haleine de chauve-souri ! Ce truc s’est encore bloqué en mode automatique ! »
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Dark Crystal, le film de 1982
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The Dark Crystal (1982)
Traduction du titre original : Le cristal sombre.
Notez qu'il existe une autre version de ce film que celle actuellement éditée, possiblement la workprint, avec une introduction différente. Selon mon souvenir, c'était une version plus impressionnante. La version actuelle a été rendue plus enfantine. La copie sous-titrée en français avait été envoyée présentée comme la version ordinaire, il est donc possible qu'elle soit encore en circulation en France.
Sorti aux USA, au Canada et en Angleterre le 17 décembre 1982.
Sorti en France le 23 mars 1983.
Sorti en DVD US en 1999.
Sorti en DVD US édition collector en 2003.
Sorti en DVD US édition Superbit en 2003.
Sorti en DVD UK édition 25ème anniversaire en 2007.
Sorti en blu-ray anglais le 31 août 2009 (multirégions, français inclus, je suppose montage international)
Sorti en blu-ray français le 9 septembre 2009 (multirégions, édition identique aux blu-rays anglais et américain).
Sorti en blu-ray américain le 29 septembre 2009 (multi-régions, français inclus).
De Jim Henson (également scénariste), Frank Oz. Avec Jim Henson, Kathryn Mullen, Frank Oz.
Conception visuelle : Brian Froud.
Alors que le monde se meurt, l'empereur des monstrueux Skeksès agonise au fond de son palais cauchemardesque. Au même moment, le chef des paisibles Mystiques est également à l'article de la mort. Ce dernier fait appeler Jen, un jeune Gelflin (elfe) qu'il avait recueilli enfant. Jen apprend alors qu'il doit retrouver un éclat perdu du Cristal, et le réunir avec celui-ci avant la fin de la grande conjonction des trois soleils de la planète.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.
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Cyrion, le roman de 1982
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Cyrion (1982)
Sorti aux USA en septembre 1982 chez DAW,
Traduit en français le 10 mai 1985 chez J’ai lu,
Réédité en français en 1994.
De Tanith Lee.
Pour adultes et adolescents.
Roilant est convaincu qu’un seul homme peut le sauver, Cyrion. Seulement il ne l’a jamais rencontré et n’a entendu son nom que dans une chanson, mais ce nom est effectivement connu dans tout le royaume…
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Une compilation de nouvelles sur un ton proche du maître Jack Vance suivant une formule plaisante — et d’un court roman, seul ce dernier semblant avoir déçu ses lecteurs. Personnellement, j’ai l’impression de lire du Donjon & Dragon s’efforçant d’émuler du bon Jack Vance, car si la construction d’univers, d’intrigues et de personnages est bien au rendez-vous, les détails font plus toc que références à des mondes inspirés de l’Histoire et magnifiées par les mythes, les légendes et les lois surnaturelles – que d’autres auteurs sont parvenus à évoquer brillamment dans bien sûr Bilbo le Hobbit de Tolkien, et bien au-delà de la littérature jeunesse, les Chroniques de Lankhmar de Fritz Leiber. Jack Vance maîtrise également davantage l’art de la Fantasy, Michael Moorcock aussi tant qu’il ne vous écœure pas par l’abus de ses maniérismes.
Bref Cyrion, c’est du bon, mais il ne faut pas avoir lu les épopées en grec ancien (L’odyssée) ou en latin (Les métamorphoses), les sagas du Xème siècle et autres chansons de gestes, ou en français du 15ème ou 16ème siècle dans le texte, type Gargantua, qui ont beau broder tendent si l’on sait les lire (ou les traduire) à vous immerger d’une manière plus cohérente et dense aussi bien dans le trivial que le dantesque des aventures plus ou moins épiques et plus ou moins surnaturelles.
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Le texte original de Tanith Lee (1982, chez Michael Joseph)
PROLOGUE: The Honey Garden
The plump young man with the bright ginger hair caused something of a sensation as he entered the inn. It was not intentional.
Dazzled by the hard sunlight of the streets, he judged the three steps of the threshold as two. Finding otherwise, and breaking into an involuntary leap to save himself, he sprang upon an unwitting figure just then in the process of crossing the area, bearing with him two flagons of wine. With cries of surprise and discomposure, both toppled into the clutches of the brass Quirri who guarded the entrance. And, inevitably, struck the brazen gong suspended from her hands. A loud clang echoed through the building, followed by the crash first of one wine jar, then of a second wine jar.
A silken curtain was thrown aside to reveal the major chamber of the inn, and two male customers, prepared for combat. One was a burly, black-browed fellow, the other a blond Westerner, clad in mail and obviously a soldier, drawn dagger already in professional evidence. From a passage the innkeeper had also come flying. At their feet, two persons writhed and struck about them feebly.
“Are they killing each other?”
“The scoundrel is attacking my poor slave!”
The dark man, who wore the badge of a master mason, at this point intervened, hauling the ginger young man in one direction, while the stunned slave rolled in another. The innkeeper bent over him, cooing. “Speak to me, Esur. Are you dying ? And the price of slaves just doubled in the markets.”
The soldier had already sheathed his dagger. With amusement on his attractive, neatly bearded face, he remarked, “A mistake, I think.” He turned and walked back into the body of the inn.
Ginger-cheeked now, the plump young man began to explain his error, and produced money to pay for the spilled wine and the spilled slave. The mason stood looking on, toying the gold coin in his ear.
Leaving he slave, the innkeeper had gone to examine the brass Qirri. A copy of some pagan statue of the bee goddess — imported when, centuries before, the Remusans had occupied the city — she was the symbol of this inn known as the Honey Garden. Superstitiously, the innkeeper felt her over, was satisfied, kicked the slave to his feet and, taking the proffered money, decided to forgive and forget.
“You are welcome, sir. The Honey Garden, sweetest inn of Heruzala, lies before you. What may we bring for your delight?”
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La traduction au plus proche
PROLOGUE
Le Jardin du Miel
Le jeune homme rondouillet aux cheveux rouge vif fit plutôt sensation en entrant dans l'auberge. Ce n'était pas intentionnel.
Ébloui par la lumière dure du soleil des rues, il avait jugé que les trois marches du seuil en étaient deux. Réalisant que ce n’était pas le cas, et bondissant par réflexe pour se sauver, il se jeta sur un quidam pris au dépourvu qui était en train de traverser la zone, portant avec lui deux jarres de vin. Avec des cris de surprise et de déconfiture, tous deux basculèrent dans l’étreinte de la Quirri d'airain qui gardait l'entrée. Et, inévitablement, heurtèrent le gong de bronze suspendu à ses mains. Un grand « clang » résonna dans tout le bâtiment, suivi du fracas d'une première jarre à vin, puis d'une seconde jarre à vin.
Un rideau de soie fut écarté pour révéler la grand salle de l'auberge, et deux clients mâles, prêts à se battre. L'un était un homme costaud aux sourcils noirs, l'autre un Ouesternien blond, vêtu de la cotte de mailles et manifestement soldat, la dague professionnellement tirée au clair. D’un corridor, l'aubergiste s’était également précipité. À leurs pieds, deux personnes se tortillaient et se débattaient faiblement.
— Est-ce qu'ils s'entretuent ?
— Ce vaurien s'en prend à mon pauvre esclave !
L'homme aux cheveux noirs, qui portait l'insigne de maître maçon, intervint à ce point, tirant le jeune homme roux dans une direction, tandis que l'esclave assommé roulait dans l’autre. L'aubergiste se pencha sur celui-ci en roucoulant :
— Parle-moi, Esur. Es-tu en train de mourir ? Et dire que le prix des esclaves vient de doubler sur les marchés !
Le soldat avait déjà rengainé sa dague. De l'amusement se lisant sur son beau visage à la barbe soignée, il remarqua :
— Une méprise, je suppose.
Il tourna des talons et retourna dans la salle principale.
Les joues rouges à présent, le jeune homme rondouillet commença à expliquer son erreur, et sortit de l'argent pour payer le vin renversé et l'esclave renversé. Le maçon restait là à regarder, jouant avec la pièce d'or à son oreille.
Abandonnant l'esclave, l'aubergiste était allé examiner la Qirri en airain. Copie d'une statue païenne de la déesse des abeilles — importée lorsque, des siècles auparavant, les Rémusiens avaient occupé la ville — elle était le symbole de cette auberge connue sous le nom de Jardin du Miel. Superstitieusement, l'aubergiste la palpa tout son long, fut satisfait, releva l'esclave d’un coup de pied et, prenant l'argent proposé, décida de pardonner et d'oublier.
— Vous êtes le bienvenu, monsieur. Le Jardin du Miel, la plus douce auberge d'Heruzala, s’offre à vous. Que pouvons-nous vous apporter pour votre délice ?
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La traduction française de 1984 de Gérard Lebec pour J’ai Lu
PREMIER PROLOGUE
Le Jardin de Miel
Bien involontairement, le petit jeune homme grassouillet à la rousse chevelure fit une entrée remarquée dans l’auberge.
Ébloui par la vive luminosité des rues ensoleillées, il ne crut voir que deux marches sur un seuil qui en comptait trois. Emporté par son élan, il voulut retrouvé son équilibre et se précipita droit sur la malencontreuse silhouette qui, à cet instant, traversait le vestibule, chargée de deux cruchons de vin. Ils basculèrent alors dans un concert de cris et dans les bras de la Qirri de cuivre postée à l’entrée de l’établissement et firent bien sûr résonner le gong d’airain qu’elle tenait entre ses mains. Le puissant vacarme se répercuta d’une pièce à l’autre, suivi par le fracas caractéristique d’une première jarre de vin explosant sur le sol, puis d’une seconde.
Un rideau soyeux se fendit, révélant deux clients prêts à défendre leur salle d’auberge. Un grand gaillard au teint sombre et un Occidental blond portant haubert de mailles, un soldat si l’on en jugeait par sa dague dégainée dans un réflexe tout professionnel.
Le maître de céans surgit alors d’un couloir latéral.
— Gredin ! Scélérat ! S’attaquer à un pauvre esclave !
Sans mot dire, l’homme basané, sur le pourpoint duquel on remarquait l’insigne corporatif des maîtres maçons, tira le jeune homme roux d’un côté. L’esclave assommé s’effondra de l’autre et l’aubergiste se pencha sur lui en couinant :
— Réponds-moi, Esur ! Dis-moi quelque chose ! Tu ne vas pas mourir ? Pas maintenant, avec le prix de l’esclave qui vient de doubler sur le marché !
Le soldat avait déjà rengainé son arme. Une expression amusée parut sur son beau visage qu’encadrait un fin collier de barbe.
— Fausse alerte, dit-il.
Tournant les talons, il repartit vers le fond de la salle.
Rouge de visage comme de chevelure, le jeune homme se confondit en excuses et sortit sa bourse pour dédommager le patron de l’auberge. Le maître d’œuvre observait la scène en tripotant la pièce d’or sertie dans le lobe de son oreille.
Mais, négligeant l’esclave, l’aubergiste s’était précipité vers la Quirri de cuivre et l’inspectait sur toutes ses faces non sans l’apaiser par des caresses superstitieuses. Réplique de quelque statue païenne de la déesse abeille vraisemblablement importée des siècles auparavant lors de l’occupation rémusaine, elle poursuivait sa carrière tutélaire en servant d’enseigne à cette hôtellerie connue sous le nom de Jardin de Miel.
Satisfait de son inspection, le maître des lieux entreprit alors de relever son esclave à coups de pied dans les côtes puis, manifestement décidé à passer l’éponge, tendit la main pour prendre l’argent offert.
—Soyez le bienvenu, beau sire. Le Jardin de Miel, la meilleure auberge dans tout Héruzala, est à votre entière disposition. Que puis-je vous faire servir pour vous être agréable ?
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Dar l'invincible, le film de 1982
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The Beastmaster (1982)
Traduction du titre original : Le maître des Bêtes.
Noter que ce film n'est pas une adaptation fidèle du roman de Andre Norton.
Ici l'article de ce blog sur la série télévisée Beastmaster, le dernier des survivants (1999)
Sorti aux USA le 16 août 1982.
Sorti en France le 27 avril 1983.
Sorti en blu-ray australien le 4 décembre 2013 (région B, anglais DTS HD MA 5.1 et DD 2.0, non sous-titré).
De Don Coscarelli (également scénariste) ; sur un scénario de Paul Pepperman, d'après le roman de Andre Norton ; avec Marc Singer, Tanya Roberts, Rip Torn, John Amos, Joshua Milrad, Rod Loomis, Ben Hammer, Billy Jayne.
Pour adultes et adolescents.
La nuit, dans une cité barbare. Une porte se soulève pour laisser passer trois silhouettes encapuchonnées qui marchent contre le vent jusqu’à une pyramide. À l’intérieur de la pyramide trois sorcières caquètent en faisant des passes au-dessus d’un miroir magique qui fait apparaître le visage d’une femme endormie – l’épouse du roi Zed, selon l’une des sorcières. Celui qui marchait en tête des trois encapuchonnés entre dans la pyramide et suit un couloir souterrain jusqu’aux trois sorcières. Il retire son capuchon et l’une des sorcières le salue : Maax, grand prêtre de la cité de Aruk. Puis elle déclare que le Dieu Ar a parlé et elles connaissent la vérité, et que la vérité a faim – et qu’elle est horrible ; une prophétie est funeste pour Maax. Celui-ci veut alors connaître la prophétie, et les trois sorcières relèvent la tête – elles sont défigurées. Selon l’une d’elle, Maax mourra des mains du fils non-né du roi Zed.
Maax s’en amuse : alors le fils non-né du roi Zed mourra. La sorcière proteste : la vérité ne peut-être altérée. Maax s’emporte : l’enfant mourra cette nuit-là. C’est alors que le roi lui-même fait son entrée, précédé de trois gardes armés d’épées. Les trois sorcières reculent, tandis que le roi Zed accuse Maax de préparer le sacrifice d’un enfant. Maax répond que le Dieu Ar réclame la vie d’un enfant non né. Zed rétorque qu’il ne permettra pas que l’on sacrifie un innocent, et bannie Maax à vie – personne en Aruk ne se rappellera de son nom, et il devra pratiquer sa religion païenne avec les barbares Juns aux frontières. Maax annonce alors que l’enfant non-né est celui du roi Zed, et qu’il doit être arraché au ventre de sa mère, marqué du signe de Ar et sacrifié.
Le roi Zed répond qu’il pourrait faire exécuter Maax. Celui-ci regarde chacun des deux prêtres qui l’accompagnaient. Les deux hommes sortent une espèce de harpon au bout d’une chaîne qu’ils plantent au plafond – et se pendent avec. Maax sourit alors largement. Zed commente que Maax n’est qu’un fanatique et fait emmener le prêtre. Alors que les gardes l’emmènent, il passe devant une vieille femme tirant un bœuf qu’il fixe. Cette vieille femme et son bœuf entre alors dans la chambre de la reine, verse un liquide fluorescent sur la gorge du couple royal – ils sont alors paralysés. La vieille femme fait des passes au-dessus du ventre de la reine qui se gonfle, en même temps que le ventre de la vache. Puis le ventre de la reine s’affaisse. La reine meurt, et la vieille femme part avec la vache, affirmant que l’enfant est à eux désormais.
Plus tard, dans une clairière, la vieille sorcière fait accoucher la vache d’un bébé humain, qu’elle marque à la main. Les cris du bébé attirent l’attention d’un berger, qui, au moment où la sorcière allait sacrifier le bébé, lui lance un couteau dans le dos. La sorcière semble s’effondrer, mais quand le berger approche, le manteau de la créature ne contient plus rien. La sorcière se tient debout dans le dos du berger, mais celui-ci parvient à la transpercer d’une épée et récupère le bébé, qu’il emmène avec lui jusqu’à un village dont les maisons sont montées sur pilotis. IL brandit alors le bébé avec fierté – et adopte le petit garçon, qu’il forme au maniement des armes. Mais alors que le père entraîne l’enfant – Dar – un ours arrive et s’en prend devant eux à un autre villageois, Tiis. Comme il approche pour menacer son père adoptif, Dar lui tient tête, et l’ours s’enfuit. Son père lui fait alors promettre de ne rien dire de son pouvoir : Dar est selon le vieil homme capable de toucher l’esprit des bêtes…
Devenu adulte, Dar salue son chien blanc Todo et descend de sa cabane perchée sur pilotis. Puis il va travailler aux champs comme les autres. Mais son attention est attirée par les aboiements de son chien du haut de la crête. Il court voir, vite rejoint pas les autres : la poussière au loin et le bruit du galops des chevaux lui signale que les barbares Juns arrivent droit sur leur village.
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