The Primal Screen, le livre de 1991Feu orange livre / BD

The Primal Screen (1991)
Traduction du titre original : L'écran primal (jeu de mot sur Primal Scream, le cri primal).

Sorti en Angleterre le 10 octobre 1991 chez LITTLE BROWN, relié, 402 pages - 16£95.

De John Brosnan.

Une histoire du film de Science-fiction en 18 chapitres très agréables à lire. Cependant, l'auteur (un romancier australien né en 1947 et mort à Londres en 2007) n'a vraisemblablement pas vu tous les films qu'il commente et, possiblement pour le plaisir d'une critique brillante, passer à côté d'un élément très important.

Par exemple, Brosnan va descendre en flammes un film tel Things To Come en considérant que seul le fait que les héros ont l'air de vivre dans une galerie marchande dans la dernière partie est une prévision réussie de H.G. Wells et Menzief, oubliant que la scène d'ouverture anticipe la seconde guerre mondiale et le Blitz de Londres, la seconde partie du film décrit parfaitement les mandarinats du tiers-monde, et le prélude à la troisième partie décrit la destruction de la planète déjà largement avancée et dénoncée dans les années 1990 de la sortie de Brosnan, mais encore plus spectaculairement proche des scènes de Things To Come aujourd'hui, comme lorsque des vallées et des plaines entières sont détruites au Canada, et même des portions de villes de taille moyenne, au nom de l'exploitation des matières premières.

De même, pour son analyse de Metropolis, Brosnan étale son inculture politico-historique jusqu'au mépris : il avoue ne pas comprendre pourquoi le maître de la ville et de son complexe militaro-industriel déclencherait une opération secrète contre les ouvriers qui échappent à son contrôle en se réunissant secrètement, afin de déclencher une révolte ouverte et de pouvoir les massacrer alors que ce type d'opération existe depuis l'Antiquité et se pratique toujours autant depuis.

Brosnan ne consent à Métropolis qu'un intérêt visuel, et on le sent à deux doigts d'applaudir à deux mains à la boucherie pratiquée par les studios américains quand ils s'emparèrent de la copie d'origine pour l'exploiter en 1927 aux USA : le parti-pris est bien sûr idéologique, et Brosnan s'aligne sur le conformisme américain du code Haynes et de la chasse aux communistes des années 1950, se réfugiant dans le paradigme SF = SFX (la science-fiction se réduit aux effets spéciaux) pour échapper aux censeurs et vendre sa came avec l'approbation des cliques qui tiennent les critiques et les éditeurs main-stream.

Autre exemple, à propos de Just Imagine, Brosnan attribue le rejet par les studios des films de Science-fiction à l'échec commercial de la très légère comédie musicale Just Imagine, qui n'est en fait qu'une revue de music-hall vendue comme une revue de music-hall (imaginez la dernière revue du Moulin Rouge sur un thème futuriste projetée au cinéma promettant des jolies filles et des paroles scandaleuses). Sauf que Just Imagine se fait interdire après l'avènement du Code Haynes notamment à cause de sa chanson vantant les mérites du coït et d'une scène de strip-tease : le film ne pouvant plus être sorti au cinéma, il devient forcément un échec commercial. Pourquoi le genre Science-fiction serait-il alors rejeté par des studios sachant pertinemment qu'ils se font interdire à cause d'un contenu olé-olé ? L'explication de Brosnan est plausible, mais sa vision n'est pas complète... Mais Brosnan a-t-il seulement vu Just Imagine ?

Si Brosnan peut donc se planter dans de grandes largeurs quand à l'intérêt réel des films qu'il commente - et éliminer tous les films ne correspondant pas à sa vision de la Science-fiction pour mieux servir son propos, son survol demeure une excellente introduction à la Science-fiction au cinéma... et aux clichés sur la Science-fiction au cinéma, clichés qui le plus souvent remplacent la culture. Brosnan a cependant une culture littéraire, et c'est ce qui sauve l'ouvrage, bien davantage que son humour et la brillance de son écriture.

Le titre du livre, The Primal Screen, est assez révélateur de la démarche de Brosnan : c'est un amusant jeu de mots sur le Primal Scream, le premier cri, apparemment d'après le titre d'un ouvrage de psychologie très populaire dans les années 1970. Si vous ne connaissez pas la "Primal Therapy" vous déduirez de ce titre que la Science-fiction est un sous-genre du film d'Horreur, ce qui est complètement faux, ou que la Science-fiction relève d'un art primitif, ce qui est aussi complètement faux.

Si vous connaissez la "Primal Therapy", qui consiste à traumatiser les victimes d'un traumatisme pour soit-disant les guérir en leur faisant revivre l'évènement traumatisant, ce qui reviendrait à brûler la victime de brûlure ou la menacer de la brûler pour la guérir de ses brûlures, vous pourriez croire que la Science-fiction n'est qu'une variante de la Catharsis, une invention des dramaturges de la Grèce Antique pour justifier qu'ils servent du sexe et du sang au public, et qui ne sert qu'à permettre au public d'échanger sa place de victime avec la place du bourreau. Ce qui reviendrait à proposer à la victime de brûlure de brûler quelqu'un d'autre pour le guérir de ses brûlures.

S'il est vrai que les films de Science-fiction reflètent une partie de la réalité de leur époque, tout simplement parce qu'ils sont écrits par des gens de cette époque, et que les films d'alors ne peuvent être produits sans l'autorisation de cliques ou de sectes qui ont souvent le pouvoir de faire de ces films des véhicules de propagande et de diviser pour mieux régner, le genre Science-fiction relève du Fantastique, et le Fantastique est le genre qui permet à l'inconscient de dialoguer avec le conscient, et d'exprimer ce que le langage d'une époque ne peut pas ou ne sait pas encore exprimer, alors que le spectateur a besoin de s'exprimer sur ces thèmes et en l'exprimant, de comprendre.

Et cela, l'inconscient de Brosnan l'a sans doute très bien compris, sinon cet auteur ne serait jamais allé voir des films de Science-fiction et ne se serait jamais mis à écrire de la Science-fiction.

Moralité, une fois que vous aurez lu un essai ou une critique sur un film de Science-fiction, allez voir pour de vrai ce film de Science-fiction et, après avoir regardé de nouveau le monde autour de vous, et prêté attention à vos rêves de la nuit suivante, rendez-vous compte par vous-même de l'intérêt de ce film.

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1. When nobody could hear you scream: science-fiction films of the silent Era

Quand personne ne pouvait vous entendre crier: les films de Science-fiction de l'époque du Muet.

Scientifiction (magazine, 1923)

Amazing Stories (magazine, 1926)

Brave New World (roman, 1932)

Le voyage dans la Lune (1895)

Frankenstein (1910)

Frankenstein (1931)

La folie du Dr Tube (1914)

Paris qui dort (The Crazy Ray)

Homonculus (serial, 1915, Der Führer)

Alraune (1918)

Embryo (1976)

Alraune (1928, Daughter Of Destiny)

Dr Jekyll And Mr Hyde (roman, 1886)

Dr Jekyll And Mr Hyde (1920)

Dr Jekyll And Mr Hyde (1931 ou 1932)

The Octave Of Claudius (roman, 1897)

L'île du Docteur Moreau (roman)

Rival des Dieux (1922, A Blind Bargain - négatif détruit en 1931 par la MGM, dernière copie perdue en 1967)

Le monde perdu (1925, The Lost World)

Metropolis (1926 selon Brosnan, ou 1927)

Metropolis (reconstruction de 1984)

The First Men On The Moon (1919)

La femme sur la Lune (1928, Die Frau Im Mond, Woman In The Moon)

Aelita (1924)

Vingt Mille Lieues sous les mers (1916, Twenty Thousand Leagues Under The Sea)

L'ile mystérieuse (1928, Mysterious Island)

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2. Things that never came

Les choses qui ne sont jamais arrivées.

L'amour en l'an 2000 (1930, Just Imagine)

Buck Rogers (bande dessinée, 1929)

Armageddon 2419 (nouvelle, 1928 - in Amazing Stories)

The Airlords of Han (nouvelle, 1929 - in Amazing Stories)

Frankenstein (1931)

Dracula (1931)

Dr Jekyll And Mr Hyde (1931 ou 1932, Brosnan cite les deux dates, la première à New-York est en 1931, la sortie en 32)

Docteur X (1932, Doctor X)

Le Masque d'Or (1932, Mask Of Fu Manchu)

L'île du docteur Moreau (1932, Island Of Lost Souls)

La guerre des mondes (1953 ou 1951 selon Brosnan, War Of The Worlds)

Le choc des mondes (1951, When Worlds Collide)

L'homme invisible (1933, The Invisible Man)

Point tu ne tueras (1929, High Treason)

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3 Big bangs and small bangs

Les gros boums et les petits boums.

The World Set Free (roman, 1914)

Adventures in Time and Space (anthologie, 1946 - chez RANDOM HOUSE)

It Came From Outer Space

Them!

La guerre des mondes (1953, War Of The Worlds)

Le jour où la Terre s'arrêta (1951, The Day The Earth Stood Still)

The Beast from Twenty Thousand Fathoms

Planète interdite (1956, Forbidden Planet)

Vingt mille lieues sous les mers (1954, Twenty Thousand Leagues Under The Seas)

The Quatermass Experiment

Le village des damnés (1960, Village Of The Damned)

The Magazine Of Fantasy and Science Fiction (magazine, 1949)

Galaxy Science Fiction (Magazine, 1950)

La chose d'un autre monde (1951, The Thing From Another World)

Who Goes There? (nouvelle, 1938)

Farewell To The Master (nouvelle, 1940)

 

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4. Stop the world! We want to get off!

Arrêtez le monde! On veut descendre!

Destination Moon

Rocketship XM

Rocketship Galileo (roman, 1947)

Le choc des mondes (1951, When Worlds Collide)

When Worlds Collide (roman, 1934)

La Conquête de l'Espace (1955, Conquest of Space)

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5. The sky is full of ships

Le ciel est plein de vaisseaux.

Le jour où la Terre s'arrêta (1951, The Day The Earth Stood Still)

Farewell To The Master (nouvelle, 1940)

Astounding Stories (magazine)

La chose d'un autre monde (1951, The Thing From Another World)

La guerre des mondes (1953, War Of The Worlds)

It Came From Outer Space (1953)

Les envahisseurs de la Planète Rouge 1953 (Invaders From Mars)

L'invasion des profanateurs de sépultures (1956, Invasion Of The Bodysnatchers)

I Marriend A Monster From Outer Space (1958, J'ai épousé un monstre de l'Espace Profond)

Quatermass 2 (minisérie, 1955)

Le monstre (1955, The Quatermass Experiment, The Quatermass Xperiment, The Creeping Unknown)

Quatermass And The Pit (minisérie, 1958)

Les soucoupes volantes attaquent (1956, Earth Vs The Flying Saucers)

Le village des damnés (1960, Village Of The Damned)

Les monstres de l'Espace (1967, Quatermass And The Pit, Five Million Years To Earth)

Le mystère Andromède (1971, The Andromeda Strain)

2001, l'odyssée de l'espace (1968, A Space Odyssey)

Rencontre du Troisième Type (1977, The Close Encounter Of The Third Kind)

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The Metaphor that ate Tokyo: monster movies of the fifties

La métaphore qui mangea Tokyo: les films de monstres des années 1950.

Le monstre des temps perdus (1953, The Beast from Twenty Thousand Fathoms)

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Article en cours de rédaction.

 

Passeport pour le futur, le film de 1991Feu orange cinéma

Late For Dinner (1991)
Traduction du titre original : en retard pour le diner.
Autre titre : Freezer (congélateur).

Sorti au cinéma aux USA le 20 septembre 1991.
Sorti en VHS US le 29 avril 1992.
Sorti en DVD US le 21 décembre 2009 (Warner Archives).
Sorti en blu-ray américain le 14 avril 2015 (anglais non sous-titré, kino lorber)
Sorti en blu-ray espagnol le 6 novembre 2015 (anglais, espagnol sous-titré espagnol et portugais, aucun bonus, image et son bons).

De W. D. Richter, sur un scénario de Mark Andrus. Avec Brian Wimmer, Peter Berg, Marcia Gay Harden, Peter Gallagher.

Tout public.

(romance) 1962, Santa Fe (New Mexico). Frank et son beau-frère Willie Lovegreen sont en cavale. Seul à savoir conduire, Willie s'est évanoui au volant, une balle dans l'épaule, et la voiture continue de rouler mais sur la mauvaise voie. Frank de son côté peine à prendre une décision : son cerveau et ses reins ont été endommagés par un traitement médical inadapté quand il était enfant et tout le monde y compris lui pense qu'il va bientôt mourir de son insuffisance rénale.

Ayant récemment perdu son emploi à l'usine laitière, Willie a réuni grâce à des amis l'argent pour retarder la saisie de la maison où il vit avec sa petite fille Jess , son épouse Joy et le frère de celle-ci, Frank, avec un chèque qu'il venait d'obtenir. Le banquier Bob Freeman qui tenait son hypothèque brûle tout simplement le chèque avec son cigare, Willie se contente en réponse de brûler avec le cigare du promoteur véreux son bureau et son tapis.

Le problème est que lorsqu'il est reparti en trombe avec son beau-frère Frank en jurant qu'il ferait tout ce qu'il pourrait pour rester chez lui, son beau-frère avait fait monter dans leur voiture Donald, le jeune fils du banquier que son sinistre père avait abandonné devant le bureau. Willie pense qu'il est obligé de rendre le petit garçon à son pire ennemi, et le banquier bien sûr l'accuse de kidnapping. Au rendez-vous pour rendre l'enfant, le banquier a caché un comparse dans sa voiture et les deux hommes sortent des revolvers : le banquier se vante qu'il passera pour un héros en abattant les deux frères sous les yeux du petit garçon, qui selon lui, dira ce que son père voudra qu'il dise. Willie tente de désarmer le banquier, est abattu par le comparse du banquier. Frank s'empare du revolver du banquier et assomme ce dernier. Le comparse veut abattre Frank mais Frank l'abat avant. Willie, seulement blessé à l'épaule, décide de laisser le petit garçon sur place et de prendre la fuite avec Frank.

Les deux hommes prennent la fuite en constatant que la police est déjà chez eux et échouent de nuit devant un drugstore dans une ville d'un autre état. Un médecin, le docteur Dan Chilblains les remarque et leur porte secours, faisant un bandage à Willie, inconscient, et se renseignant sur l'insuffisance rénale de Frank. Puis il propose à Frank un nouveau rein et la sécurité pour les deux hommes, simplement en faisant un somme. Frank accepte sans vraiment comprendre de quoi il s'agit vraiment. Frank et Willie ne se réveilleront qu'en 1991, après qu'un camion ait accidentellement détruit le laboratoire où ils étaient conservés.



Passeport pour le futur, le film de 1991

Passeport pour le futur, le film de 1991

Passeport pour le futur, le film de 1991

Passeport pour le futur, le film de 1991

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Marshall et Simon, la série télévisée de 1991Feu vert télévision

Eerie, Indiana (1991)
Traduction du titre anglais : Irréelle, dans l'Indiana.

Une saison de 19 épisodes.

Notez qu'une série dérivée a suivi : Eerie, Indiana: The Other Dimension (1998).

Diffusé aux USA à partir du 15 septembre 1991 sur NBC US.
Diffusé en France à partir du 6 janvier 1993 sur FRANCE 3.
Sorti en DVD américain le 12 octobre 2004 (Zone 1, anglais seulement).
Sorti du DVD anglais le 10 juillet 2006 (Zone 2, anglais seulement).
Sorti du DVD français en février 2010 chez KAZE (pas de version anglaise, image non remasterisée).

De José Rivera et Karl Schaefer, conseillés par Joe Dante ; avec Omri Katz, Justin Shenkarow, Mary-Margaret Humes, Francis Guinan, Julie Condra, Jason Marsden.

Pour adultes et adolescents.

Marshall Teller, 15 ans, est persuadé que la petite ville d'Eerie, dans l'Indiana, sous ses apparences idéalement ordinaire, est le plus inquiétant des endroits : pour le prouver, il collectionne les objets les plus variés dans le placard de son grenier, et tient un journal de ses enquêtes, épaulé par son meilleur ami, Simon - dans le cas où il mourrait ou disparaîtrait dans des circonstances étranges.

Marshall et Simon, la série télévisée de 1991

Marshall et Simon, la série télévisée de 1991

Marshall et Simon, la série télévisée de 1991

Marshall et Simon, la série télévisée de 1991

Marshall et Simon, la série télévisée de 1991

Marshall et Simon, la série télévisée de 1991

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Saison 1 (1991 - 19 épisodes)

Eerie Indiana S01E01: Jeunesse éternelle (Forever Ware, Emball'àjamais)
Eerie Indiana S01E02: Cache-cache (The Retainer, l'appareil dentaire)
Eerie Indiana S01E03: Un cœur d'or (The ATM with the Heart of Gold)
Eerie Indiana S01E04: La déception (The Losers)
Eerie Indiana S01E05: À faire peur... (America's Scariest Home Video)
Eerie Indiana S01E06: Plus on est de fous... (Just Say No Fun)
Eerie Indiana S01E07: Le grand amour (Heart on a Chain)
Eerie Indiana S01E08: La lettre (Dead Letter)
Eerie Indiana S01E09: Qui est qui ? (Who's Who)
Eerie Indiana S01E10: L'heure perdue (The Lost Hour)
Eerie Indiana S01E11: La théorie de Marshall (Marshall's Theory of Believability)
Eerie Indiana S01E12: L'ouragan (Tornado Days)
Eerie Indiana S01E13: Le vieux cowboy (The Hole in the Wall Gang)
Eerie Indiana S01E14: Monsieur Chaney (Mr. Chaney)
Eerie Indiana S01E15: Le voleur de cerveau (No Brain, No Pain)
Eerie Indiana S01E16: L'ordre du maïs (The Loyal Order of Corn)
Eerie Indiana S01E17: Les zombies (Zombies in P.J.s)
Eerie Indiana S01E18: La vérité (Reality Takes a Holiday)
Eerie Indiana S01E19: Pas de chance (The Broken Record)

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Marshall et Simon, la série télévisée de 1991Feu vert télévision

Eerie, Indiana S01E01: Forever Ware (1991)
Traduction du titre anglais : Irréelle, dans l'Indiana - Emball'àjamais.

> Épisode suivant.

Ici l'article de ce blog sur la série télévisée Marshall et Simon (1991)

Diffusé aux USA le 15 septembre 1991 sur NBC US.
Diffusé en France le 6 janvier 1993 sur FRANCE 3.
Sorti en DVD américain le 12 octobre 2004 (Zone 1, anglais seulement).
Sorti du DVD anglais le 10 juillet 2006 (Zone 2, anglais seulement).
Sorti du DVD français en février 2010 chez KAZE (pas de version anglaise, image non remasterisée).

De José Rivera et Karl Schaefer, conseillés par Joe Dante ; avec Omri Katz, Justin Shenkarow, Mary-Margaret Humes, Francis Guinan, Julie Condra, Jason Marsden.

Pour adultes et adolescents.

Un garçon monte au grenier et va décadenasser une armoire défraîchie sur laquelle est collée un panneau « Restez à l’écart ». Il ouvre l’armoire, dont les étagères sont chargés d’objets les plus divers, et en sort une lampe d’architecte qu’il allume, puis commence à rédiger une note à l’attention de qui cela pourra importer : si quelqu’un lit cette note, c’est que le garçon sera soit mort, soit disparu dans des circonstances mystérieuses. Son nom est Marshall Teller. Il n’y a pas si longtemps, il vivait dans le New-Jersey, juste séparé de New-York par la rivière : c’était surpeuplé, pollué et plein de criminalité, mais il adorait. Mais ses parents voulaient une vie meilleure pour sa sœur et lui, alors ils ont déménagé pour un endroit si génial, si crissamment propre, que l’on ne voit cela qu’à la télé. Malheureusement, rien ne pouvait être plus éloigné de la réalité que cette apparence. Bien sûr que sa nouvelle ville de résidence avait l’air ordinaire – mais au second coup d’œil…

Qu’est-ce qui ne va pas dans ce paysage ? On dirait le Rêve américain devenu réalité, n’est-ce pas ? Non. Personne ne le croit, mais cette ville est le centre de gravité de la bizarrerie de toute la planète Terre : Eerie (« Iréelle ») dans l’Indiana, population : 16.661 habitants, son « cher » foyer… Et si le corbeau à l’entrée de la ville avec un globe oculaire dans le bec ne vous convainc pas, vous le serez bientôt.

Depuis qu’il a emménagé, Marshall est persuadé qu’il y a quelque chose de complètement anormal à Eerie. Il avait beau se dire qu’il y avait une explication rationnelle à tout, mais la logique n’a pas sa place dans cette ville. La famille de Marshall est bien trop occupée pour voir ce qui se trame autour d’eux : sa mère, Marilyn ; a commencé à organiser des fêtes pour l’association des Mamans d’Eerie ; sa sœur Syndi pratique pour passer son permis de conduire – en ce qui le concerne, Marshall pense que quiconque épellerait Cindy« S, Y, N, D, I » devrait se voir interdire de conduire un véhicule à moteur. Quant à son père, Edgar, il travaille pour la société Things Incorporated (Machins Associés), une compagnie qui teste des produits. Le travail de son père est l’une des raisons pour lesquelles ils ont emménagé là, parce que, d’un point de vue statistique, Eerie est l’endroit le plus ordinaire de tout le pays. Mais les statistiques mentent…

Ce matin-là, comme d’habitude, Marshall ne trouve rien à manger dans le frigo pour son petit-déjeuner, alors il pose la question à sa mère, Marilyn, qui lui répond qu’il y a plein de restes. Mais Marshall se demande des restes de quoi… Piochant un sachet contenant quelque chose flottant dans de la sauce, il propose d’envoyer le contenu à un laboratoire pour tester sa datation au carbone 14. Cela ne fait rire que son père, tandis que sa mère culpabilise : Marilyn ne sait pas tenir une maison, mais étant donné qu’elle et Edgar travaillent toute la semaine, ils n’ont pas le temps d’aller faire des courses à la supérette. Dès lors, c’est chacun pour soi. Marilyn mord alors dans une fraise récupérée dans le frigo, puis la repose, l’air dégoûtée – mais elle conseille à Marshall de ne pas être si difficile.

On sonne alors à la porte de la famille Teller. Syndi se lève pour aller ouvrir, tandis que Marshall soupire : où est Donna Reed (la ménagère idéale aux USA) quand on a besoin d’elle ? Et il attaque le beurre de cacahouète. Syndy ouvre alors la porte à Betty Wilson, une voisine habillée à la mode des années 1960 tout en rose bonbon, à la Jacky Kennedy, et ses deux jumaux obèses, qui habite de l’autre côté de la rue, qui prétend leur souhaiter la bienvenue dans ce petit coin de l’univers qu’est Eerie. La dame, sans attendre de permission, fait entrer ses jumaux, Bertram et Ernest, chargés de deux encombrantes valises roses estampillées Forever Ware (« Emball'àjamais ») sous le regard méfiant de Marshall.

Mais quand Marshall veut serrer la main à Bertram, celui-ci hésite, et Betty lui fait retirer sa main, tout en commentant qu’il est un si bon garçon. Puis elle demande si la Maîtresse de Maison est là. Betty s’installe alors dans le salon et fait ouvrir une première valise devant la mère de Marshall : si comme Betty, Marilyn est une maman toujours en action, elle sait à quel point le travail de tenir une maison peut submerger quelqu’un. Très gênée, Marylin prétend qu’elle n’emploierait pas le mot « submerger ». Mais Betty l’assure : cette époque est révolue, grâce à la merveille de l’ère spatiale, les Forever Ware, la réponse à tous les problèmes domestiques : à partir de la propre formule secrète de plastique de Betty Wilson, Foreverware propose toute une gamme de contenant sous vide pour parer à toutes les contraintes. Elle est interrompue par le bruit que fait Marshall à tripoter une boite en plastique, et le garçon s’excuse platement.

Betty invite alors Marilyn à venir à la petite présentation festive qu’elle organise le lendemain après-midi chez elle, sans façon : c’est juste une réunion entre copines pour partager les derniers commérages et tous les trucs pour s’organiser merveilleusement à la maison grâce à cette merveilleuse gamme de produits. Betty est alors interrompue par Edgar, qui, à l’instar de son fils, se pose des questions sur la nature exacte du contenu d’une assiette de restes dans le frigo. Comme Marshall une minute plus tôt, Edgar s’excuse alors platement.

Marilyn accepte l’invitation, vu que de toute manière elle avait prévu d’aller à la rencontre des dames du voisinage. Betty lui laisse alors le catalogue rédigé par feu son mari Walt ( !!!), l’inventeur du Forever Ware – contenant quantité de recettes et des informations pratiques, notamment sur l’obtention de crédits pour la maison. Plus un échantillon spécial en guise de remerciement que Betty a l’habitude de laisser à ses clientes : une boite à sandwich à conserver sans aucune obligation d’achat bien sûr, et en cas de petite faim, le sandwich à l’intérieur est aussi frais que le jour où il a été fabriqué : en 1974 – dix-sept ans auparavant. Et d’ajouter bien entendu qu’il faut toujours s’assurer que le couvercle est correctement scellé, sinon le processus de vieillissement est accéléré. Sinon, Forever Ware est garanti pour préserver n’importe quoi, tant que le mode d’emploi est suivi, à jamais.

Marshall et Simon S01E01: Jeunesse éternelle (1991)

Marshall et Simon S01E01: Jeunesse éternelle (1991)

Marshall et Simon S01E01: Jeunesse éternelle (1991)

Marshall et Simon S01E01: Jeunesse éternelle (1991)

Marshall et Simon S01E01: Jeunesse éternelle (1991)

Marshall et Simon S01E01: Jeunesse éternelle (1991)

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