Le Septième Sceau, le film de 1957Feu vert cinéma

Det sjunde inseglet (1957)
Autres titres : The Seventh Seal.

Sorti en Suède le 16 février 1957.
Sorti en France le 11 décembre 1957.
Sorti aux USA le 13 octobre 1958.
sorti en blu-ray américain chez CRITERION le 16 juin 2009 (région A, pas de version française, version suédoise originale LPCM 1.0 et doublage anglais DD 1.0 inclus, image un peu granuleuse).
Sorti en blu-ray français chez STUDIO CANAL le 15 octobre 2013 (régoin B, pas de version française, sous-titres français, version suédoise DTS HD MA 1.0 originale et allemande)

De Ingmar Bergman (également scénariste), d'après sa pièce de théâtre Trämålning de 1953 ; avec Max von Sydow, Gunnar Björnstrand, Bengt Ekerot, Nils Poppe, Bibi Andersson.

Pour adultes et adolescents.

La colère de Dieu… La colère de Dieu !

Quand l’agneau eut ouvert le septième sceau,
Il y eut un silence dans le ciel pendant l’espace d’une demi heure.
Et les sept Anges, qui tenaient les sept trompettes
Se préparèrent à les faire sonner.


Un chevalier de retour des croisades, Antonius Block, est allongé contre un rocher d’une plage de pierres. Il tient son épée, et du regard fixe le ciel dans lequel flotte un aigle. Au côté du Chevalier, le plateau d’un jeu d’échecs posé sur deux pierres : une partie est en cours, une partie que le Chevalier semble être près de perdre… Plus près de l’eau, sur les cailloux, l’écuyer du chevalier est étendu sur le dos, bouche ouverte et yeux clos, et dans l’écume, leurs deux chevaux se tiennent face à la mer. Le soleil est sur le point de se coucher. Alors l’écuyer se retourne, et le chevalier va se rincer le cou dans l’eau de la mer, puis revient prier à genoux, dos au soleil. Il se relève presque immédiatement. Et quand le soleil disparait, un homme en noir se tient à quelque mètre du Chevalier, rangeant ses affaires.

Le Chevalier demande à l’homme qui il est, et l’autre répond qu’il est la Mort. Le Chevalier demande alors si la Mort est venue le chercher, et la Mort répond qu’elle marche depuis longtemps à ses côtés. En souriant, le Chevalier répond qu’il le sait. Alors la Mort lui demande s’il est prêt, et il répond que sa chair a peur, mais lui, non. Mais au moment où la Mort s’approche, étendant le voile noir de son manteau, le Chevalier lui dit soudain d’attendre. La Mort rétorque que tout le monde dit cela, mais qu’il ne fait pas crédit de temps. Le Chevalier lui demande alors s’il est vrai que La Mort pratique le jeu d’Echecs. La Mort, méfiante, lui demande alors comment il le sait. Le Chevalier répond qu’il a vu les peintures et écouté les chansons. Et la Mort répond, plus légèrement, qu’elle est un joueur plutôt compétent. Alors le Chevalier rétorque que la Mort ne peut être meilleure que lui. La Mort demande alors au Chevalier pourquoi il veut jouer aux Échecs avec elle, et le Chevalier répond que ce sont ses affaires. La Mort le lui accorde, et tous les deux s’agenouillent d’un coup devant le plateau de jeu. Et la Mort concède : aussi longtemps que le Chevalier pourra jouer, il restera en vie. Le Chevalier ajoute que s’il gagne, la Mort devra le libérer. Le Chevalier prend deux pions – l’un noir et l’autre blanc – les cachent dans ses poings, cache ses poings derrière son dos, puis tend ses poings à la Mort, qui choisit un poing, et tire… les Noirs. La Mort remarque alors que cela est très approprié, et la partie commence.

Au petit matin, le Chevalier quitte la plage de pierre, réveillant son écuyer, Jöns. Les deux hommes sellent les chevaux, et ils se mettent en route : le Chevalier à cheval, tandis que l’écuyer marche à côté du second cheval. Quatre jours plus tard, alors qu’ils longent la mer, l’écuyer, monté à cheval, se met à chanter une chanson paillarde, mais comme il surprend un regard désapprobateur du Chevalier, l’écuyer change les paroles, et la chanson paillarde devient dévote. Puis l’écuyer cesse de chanter, et commence à dire au Chevalier que tout le monde à Färjestad parlent de mauvais presages et autres horreurs : deux chevaux qui se sont entredévorés la nuit d’avant ; des tombes grandes ouvertes et les cadavres éparpillés autour – quatre soleils dans le ciel la veille dans l’après-midi. Apercevant alors un berger assis adossé à un rocher, avec son chien, leur tournant le dos, le Chevalier s’arrête, et l’Ecuyer descend de son cheval pour demander le chemin pour trouver une auberge. Le paysan ne répond rien, alors l’écuyer lui donne deux tapes sur l’épaule, puis relève la tête du berger…

La tête est toute boursouflée, le berger n’a plus d’yeux, sa bouche est ouverte et il a un gros bubon sur la joue droite. L’écuyer recule, remonte à cheval, et ils reprennent leur trot. Le chevalier demande alors à l’écuyer si le berger lui a dit le chemin, et l’écuyer répond que pas exactement.

Le Septième Sceau, le film de 1957

Le Septième Sceau, le film de 1957

Le Septième Sceau, le film de 1957

Le Septième Sceau, le film de 1957

Le Septième Sceau, le film de 1957

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Planète interdite, le film de 1956 poster

Voici la liste des articles de ce blog consacrés aux films de Science-fiction, Fantasy, Fantastique et Aventure annoncé pour l'année 1956. Cette liste sera mise à jour au fur et à mesure de la rédaction des articles.

Ici le calendrier cinéma pour 1957.

Ici le calendrier cinéma pour 1955.

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Planète interdite, le film de 1956 poster

Annoncés pour août 1956

En France

Planète interdite (1956, Forbidden Planet)

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Planète interdite, le film de 1956 poster

Annoncés pour mars 1956

Aux USA

Planète interdite (15 mars, Forbidden Planet)

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L'invasion des profanateurs de sépultures 1956 poster

Annoncés pour février 1956

Aux USA

L'invasion des profanateurs de sépultures (5 février, Invasion Of The Bodysnatchers)

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Galaxy Science Fiction, le numéro d'octobre 1956 Feu vert livre / BD

Ici la page Amazon.fr de Terminus les étoiles

 The Star My Destination (1956)
Traduction du titre original : Les étoiles, ma destination.
Autre titre : Tiger! Tiger! (Tigre! Tigre!).

Sorti en feuilleton de octobre 1956 à janvier 1957 dans Galaxy (texte original)
Sorti en deux parties en France en juillet et août 1958 dans Galaxie Science-Fiction (abrégé, traducteur inconnu).
Sorti en Angleterre en 1958 chez SIGNET UK (texte révisé, version finale).

De Alfred Bester.

Résumé à venir.

 

Terminus les étoiles, le roman de 1956  Terminus les étoiles, le roman de 1956

Terminus les étoiles, le roman de 1956   Terminus les étoiles, le roman de 1956

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(traduction au plus proche du texte original de 1956)

PROLOGUE

C'était un Âge d'Or, une époque de grande aventure, de belle et longue vie... mais personne ne partageait cette opinion. C'était un futur de hasard et de vol, de pillage et de rapine, de civilisation et de perversité... mais personne ne voulait le reconnaître. C'était une ère des extrêmes, un siècle fascinant de monstres de foire... mais personne ne l'adorait.

Tous les mondes habitables du Système Solaire étaient occupés. Trois planètes et huit satellites et onze millions de millions de gens grouillaient à l'un des âges les plus enthousiasmants jamais connu, mais les esprits rêvaient d'autres temps, comme toujours. Le Système Solaire débordait d'activité...

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(texte original de 1956, version magazine)

PROLOGUE

This was a Golden Age, a time of high adventure, rich living and hard dying. This was a future of fortune and theft, pillage and rapine, culture and vice... but nobody admitted it. This was an era of extremes, a fascinating century of freaks... but nobody loved it.

All the habitable worlds of the Solar System were occupied. Three planets and eight satellites and eleven million millions of people swarmed in one of the most exciting ages ever known, yet minds still yearned for other times, as always. The Solar System seethed with activity...

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(traduction de Jacques Papy, 1958

Prologue

 

C'était un Âge d'Or, une époque d'intense aventure, de vie large, de mort pénible... mais personne ne le pensait. C'était une époque de fortune et de vol, de pillage et de rapine, de culture et de vice... mais personne ne l'admettait. C'était une époque d'extrêmes, un siècle fascinant de monstres... mais personne ne l'aimait.

Tous les mondes habitables du système solaire étaient occupés. Sur trois planètes et huit satellites, onze mille milliards de créatures humaines fourmillaient, dans un des siècles les plus passionnants qui eussent jamais existé. Et malgré tout, certains esprits aspiraient à d'autres temps, comme toujours. L'univers bouillonnait d'activité...

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La nuit du chasseur, le film de 1955Feu vert cinéma

Night Of The Hunter (1955)

Sorti aux USA le 26 août 1955.
Sorti en France le 11 mai 1956.
Sorti en blu-ray américain le 16 novembre 2010 chez CRITERION (région A, anglais LPCM 1.0, pas de version ou sous-titres français).
Sorti en blu-ray français le 31 octobre 2012, coffret collector 1BR, 2DVD, 1CD (région B, anglais DTS HD MA 1.0, version française, sous-titres forcés), épuisé.
Sorti en blu-ray français le 4 septembre 2013 BR+DVD (région B, anglais DTS HD MA 1.0, version française, sous-titres forcés).

Ici l'article de ce blog sur le blu-ray américain de 2010 de la Nuit du Chasseur (1955)

De Charles Laughton (également scénariste), sur un scénario de James Agee, d'après le roman de Davis Grubb ; avec Robert Mitchum, Billy Chapin, Sally Jane Bruce, Shelley Winters, Lillian Gish.

Pour adultes et adolescents.

Rêve, mon petit, rêve
Rôde dans la nuit le chasseur
Gonfle ton cœur enfantin, de peur
La peur est juste un rêve
Alors rêve, mon petit, rêve…


La vieille dame disait : Alors vous vous souvenez les enfants comme je vous avais raconté dimanche dernier à propos du bon Seigneur qui montait jusqu’en haut de la montagne et parlait au peuple, et comme il disait « que soient bénis les cœurs purs car ils verront tous Dieu », et comme il disait que le Roi Salomon, dans toute sa gloire, n’était pas aussi merveilleux que les lys dans le pré ? Et je sais que vous n’oublierez pas « Ne juge pas sans quoi tu seras toi-même jugé », parce que je vous l’ai expliqué. Et puis le bon Seigneur vint à dire : « Méfiez-toi des faux prophètes, qui viennent à vous habillés en mouton, mais qui sont à l’intérieur des loups voraces. Tu les reconnaîtras à leurs fruits… »

Des enfants filent dans toutes les directions, tandis que l’un est resté face à l’arbre pour compter de cinq en cinq à toute vitesse jusqu’à cent. Il quitte l’arbre immédiatement, et va vers le seul garçon resté immobile devant la trappe ouverte de la cave de la maison voisine, et demande ce qui ne va pas. Le garçon immobile ne répond pas, mais pointe du doigt les jambes d’une jeune femme renversée au bas des marches de l’escalier. Tous les enfants se rassemblent devant la trappe.

Un arbre bon ne peut pas porter de fruits maléfiques, pas davantage que ne peut un arbre corrompu porter un fruit bon. De là, par leurs fruits, tu les reconnaîtras.

Sur la route qui quitte la maison, s’en va, joyeux et fier, un pasteur dans son automobile. Le pasteur parle tout seul et demande au Seigneur ce qu’il arrivera ensuite : une autre veuve ? Cela en fait déjà six, ou douze – il ne se souvient pas : le Seigneur n’a qu’à lui dire quelle sera la prochaine, il est déjà en route. Selon le pasteur, le Seigneur lui envoie toujours l’argent qu’il lui faut pour avancer et prêcher sa parole : une veuve avec une petite liaisse de billets cachés dans un pôt à sucre.

Comme il traverse une ville puis passe devant une église, le pasteur soupire : il se sent fatigué et pense que le Seigneur ne comprend pas sa fatigue. Selon le pasteur, le Seigneur comprend les meurtres parce que son Livre est plein de meurtres – mais il y a des choses que le Seigneur déteste, des choses qui sentent le parfum, des choses avec de la dentelle, des choses avec des cheveux bouclés… Et le pasteur de s’arrêter en ville pour se payer un spectacle de strip-teaseuse. Assis dans le noir, le pasteur grimace, son poing gauche tatoué « Haine » crispé sur sa cuisse. Il finit par rentrer son poing dans sa poche, et avec un clac, la lame de son couteau à cran d’arrêt jaillit de sa poche. Alors le pasteur lève les yeux au ciel et soupire : « il y en a trop : on ne peut pas tuer le monde entier. » C’est alors qu’un policier lui pose la main sur l’épaule : le pasteur conduit une voiture de tourisme immatriculée à Moundsville : et, pour le vol de cette voiture de tourisme, Harry Powell est condamné à passer trente jours au pénitencier de Moundsville. Lorsque Harry Powell tente de corriger le juge lorsque ce dernier prononce sa sentence, afin que le Juge l’appelle « Prêcheur » (Pasteur), le juge rétorque qu’un voleur de voiture ne peut être un homme de Dieu et maintient son verdict.

Ailleurs, dans une prairie remplie de fleurs, un garçon répare la poupée d’une petite fille. Soudain, leur père arrive en voiture au milieu du jardin. Son fils accoure, joyeux. Le père demande où est sa mère ; le fils répond qu’elle est partie faire des courses, puis remarque que son père saigne. Alors son père lui demande de l’écouter : la liasse de billet qu’il tient dans sa main droite (il a un révolver dans sa main gauche), il faut la cacher avant qu’ « ils » arrivent. Il y en aurait pour près de 10.000 dollars. Ils entendent alors une sirène de police arriver, tandis que le père envisage plusieurs cachettes, puis réalise où personne n’ira chercher l’argent.

Comme la police arrive, le père s’agenouille et dit à son fils : le garçon doit d’abord jurer qu’il s’occupera de la petite Pearl, sur sa vie. Ensuite il doit jurer qu’il ne dira jamais où l’argent est caché, même pas à sa mère. Le garçon jure et s’étonne d’avoir à garder le secret de sa mère, mais son père explique que le garçon a du bon sens, et pas sa mère, et il veut que cet argent revienne à son fils quand celui-ci aura grandi… Puis il se relève et demande au garçon de se redresser et de jurer solennellement, main levée, en répétant son serment : il protègera Perle sur sa vie et ne dira jamais où est l’argent. Quatre policiers arrivent, pistolet au point et appelle le père par son nom, Ben Harper. Puis ils plaquent le père à terre et l’emmène, choquant le garçon. Sa mère arrive. Le garçon, John, tourne simplement les talons et s'en va, tandis que sa mère prend sa petite sœur dans les bras.

Plus tard, Ben Harper est condamné à être pendu par le cou par le même juge que Harry Powell pour le meurtre de Ed Smiley et Corey South. Seulement, lorsqu’il partage sa cellule avec Harry Powell, il ne peut s’empêcher de parler dans son sommeil, et Harry Powell tente de lui faire avouer où il a caché l’argent. Harper se réveille et lui donne un coup de poing : Harry Powell a quand même entendu parler Harper d’enfants, et comme il tente de jouer sur la culpabilité de Harper quand à son double meurtre, Harper rétorque qu’il ne supportait pas l’idée de voir ses enfants mourir de faim comme tant d’autres sur les routes en cette période de Grande Dépression. Et comme Harper est conduit à la potence, Harry Powell remercie le Seigneur de l’avoir conduit en prison, dans la même cellule qu’un homme qui a laissé une veuve avec 10.000 dollars qui l’attendent bien cachés.

La nuit du chasseur, le film de 1955

La nuit du chasseur, le film de 1955

La nuit du chasseur, le film de 1955

La nuit du chasseur, le film de 1955

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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.

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