Population Zéro, le film de 1972
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ZPG - Zero Population Growth (1972)
Traduction du titre original : PCZ - Population Croissance Zéro.
Autres titres : P-Population.
Sorti aux USA le 25 mai 1972.
Sorti en blu-ray américain le 28 mars 2017 (probablement Région A, Kino Lorber).
De Michael Campus ; sur un scénario de Frank De Felitta et de Max Ehrlich ; avec Oliver Reed, Geraldine Chaplin, Don Gordon.
Une cité de béton noyé du brouillard de la pollution, survolée par un œuf aéroportée de la police. Les haut-parleurs réclament toute leur attention aux citoyens rassemblés en contrebas, tous munis d’un appareil respiratoire et de lampes frontales : ils doivent attendre une annonce importante du Président de la Société – l’annonce leur donnera le résultat de la délibération du Conseil Mondial.
Confortablement installé à son bureau au sommet de sa tour, le Président de la Société demande combien de temps il a encore avant le début de la retransmission. On lui répond : six secondes. L’homme en complet veston, cheveux poivre-sel et lunettes d’écailles répète alors plusieurs fois sa première phrase pour entendre comment elle sonne… « Mes camarades citoyens… » Puis la retransmission commence : c’est avec un cœur lourd que le Président annonce les résultats du Conseil ; après avoir délibéré en session continue depuis quatre mois, cherchant sans cesse une solution au problème dévastateur de la surpopulation, qui menace de détruire ce qui reste de leur planète – le Conseil Fédéral Mondial a considéré et rejeté toutes les demi-mesures proposées par les congrès scientifiques variés régionaux.
Le Conseil a également rejeté les propositions concernant l’euthanasie sélective et la stérilisation de masse de la population. Connaissant les sacrifices qu’implique sa décision, le Conseil Mondial est néanmoins parvenu à une décision unanime. Le Président cite : parce qu’il a été approuvé par les nations du monde que la Terre ne peut pas supporter plus longtemps l’augmentation continue de la population, dès ce jour, le premier janvier, l’Amérique se joint à toutes les nations du monde pour publier l’édit suivant : les grossesses sont désormais interdites. Dehors, dans le brouillard, les gens crient leur désapprobation. Pendant ce temps, le Président poursuit : la conception d’un enfant doit devenir le plus grave des crimes, punissable par la mort. Les femmes qui sont actuellement enceintes devront se rendre à l’hôpital pour y être enregistrée. Et le Président d’honnêtement requérir la coopération de la population dans cet ultime effort de survie de l’espèce humaine.
Dans un hôpital, un médecin se penche sur un nourrisson pour vérifier que l’implant électronique est bon – John Graham 77-34-575 annonce l’infirmière à sa collègue, qui entre alors le numéro dans un ordinateur. Puis l’infirmière apporte un autre bébé, cette fois de sexe féminin. Le médecin commente : il faut traiter la petite fille en douceur – ils n’en verront plus comme elle avant les trente prochaines années… Et d’imprimer dans l’os frontal du bébé son numéro d’immatriculation.
Bienvenue au Pays des Bébés , dit la voix de femme douce dans les haut-parleurs de la nurserie : c’est le premier jour de leur vie, et seulement le début du bonheur certain les attends. Les portes sont toujours ouvertes, et ils entreront comme hommes et comme femmes, pour repartir comme une famille.
Une longue file d’attente encombre les escaliers, et le couple de tête reçoit une grande poupée bouclée aux yeux bleus d’un homme barbu réjouis qui leur explique qu’après tout ils ont huit années pour améliorer le premier modèle du temps de l’Édit – à cette époque, ces modèles n’étaient qu’à peine plus que des jouets. Mais ils ont faits d’énormes progrès : ils peuvent être joyeux ou grincheux – ils pleurent de vraies larmes, et ils ont une température corporelle de 37 degrés Celsius – sauf quand ils tombent malades : ils sont conçus pour faire toutes les maladies infantiles. Rien de grave, juste assez pour tenir la maman constamment occupée. La jeune femme répond que la poupée est adorable, mais n’ont-ils pas un modèle plus jeune ? Le vendeur barbu présente ses excuses : ils sont à court de poupons, on ne les fabrique pas assez vite. Et le marché de l’occasion est trop faible : certaines mamans ne supportent pas de voir leur petit grandir…
Derrière le jeune couple, on s’impatiente : un homme lance à la jeune femme de se décider – ils ont attendu toute la journée. La jeune femme se décide : ils prennent la poupée. Le vendeur barbu demande alors s’ils ont un nom pour la « petite fille », parce qu’ils ont besoin d’un nom pour la programmer. La jeune femme répond qu’ils l’appelleront Bonnie, comme sa mère à elle. Aussitôt le vendeur appuie sur quelques touches de sa consoles puis récupère un boitier qu’il enfonce à l’arrière du crâne de la poupée, sous les cheveux blonds bouclés. Pendant ce temps, la voix de femme dans les haut-parleurs annonce que les nouveaux parents ne devront pas oublier de se rendre au Conseil du logement pour mettre leur nom sur la liste d’attente pour un logement plus spacieux, seulement l’un des nombreux avantages qu’apporte chaque enfant du Pays des Bébés…
Le vendeur barbu place ensuite la « petite fille » derrière un petit chariot contenant un chien en peluche et demande à la « jeune maman » de l’appeler. La jeune femme hésite, puis appelle deux fois la poupée par son prénom. Avec un bourdonnement, la poupée se met à pousser le chariot dans la direction de ses « parents ». Un nouveau bourdonnement, et la poupée appelle la jeune femme « Maman ». Puis déclare qu’elle sa maman, et que l’homme est son papa, et quelle est leur Bonnie et qu’elle aime sa maman. Et la jeune femme prend la poupée dans ses bras en répondant qu’elle aime aussi sa Bonnie. Alors une autre jeune femme - Carol - qui était la suivante avec son mari - Russ - dans la file d’attente, supplie alors son mari de la sortir de là – deux fois. Puis le haut-parleur appelle le couple suivant. Russ ne bouge pas, mais Carol fait volte-face et s’enfuit. Russ finit par la suivre, laissant derrière eux la pancarte : « un bébé, c’est à jamais ».
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Cyborg, le roman de 1972
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Cyborg (1972)
Sorti aux USA en avril 1972 chez Arbor House.
Traduit en français au second trimestre 1975 par Dominique Vernon & Jacques-Daniel Vernon pour Denoël, collection Présence du Futur n°186.
De Martin Caidin.
(presse) Steve Austin, astronaute et pilote d'essai, est victime d'un crash catastrophique au cours d'un vol, qui le laisse avec tous ses membres détruits sauf un, aveugle d'un œil et avec d'autres blessures importantes. Au même moment, un service secret du gouvernement américain, l'Office of Strategic Operations (OSO), s'intéresse aux travaux du Dr Rudy Wells sur la bionique - le remplacement de parties du corps humain par des prothèses mécaniques qui (dans le contexte de ce roman) sont plus puissantes que les membres d'origine. Wells est également un bon ami d'Austin, aussi, lorsque le chef de l'OSO, Oscar Goldman, "invite" (ou plutôt, ordonne) Wells à reconstruire Austin avec des membres bioniques, Wells accepte.
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Le texte original de Martin Caidin.
CHAPTER 1
LONELY MOUNTAIN took the first harsh whisper of naked sun. Far beyond the ridges of the San Bernardino, the San Gabriel, and the Shadow Mountains, the peak the Spaniards long ago named Soledad glowed against desert morning sky. Earth's horizon dipped lower to cast Lonely Mountain with increasing brilliance. It was a clear sign of blistering heat to come during the day.
Many miles distant from the stone-hard, baked desert floor of Rogers Dry Lake, the sight of the faraway peak brought eyes flicking to wristwatches. The events of the morning were to be measured as a race against a wickedly hot sun and its enervating temperatures. Not so much the heat itself but its thermals wavering in the desert air could snatch dangerously at stub wings already teetering on precarious balance. The time to get things done in the California desert was early in the morning, and that was now… (…)
Two men wearing bright-orange jump suits and white helmets with fluorescent stripes stepped back from a final inspection of the finned bathtub. One glanced at his watch, then turned to study a long, white trailer bearing the rounded NASA insignia. "About that time," he noted. His companion nodded, saying what they both knew. "Any minute now."
As if on cue a door in the trailer side opened, a man stepped out quickly, turned about, and stood expectantly by the steps, looking back into the trailer. He appeared nervous, as if wishing that whatever was scheduled to happen would do so quickly. Moments later another man appeared in the doorway, moving with greater deliberation, almost shuffling clumsily within the constraints of a white pressure suit, his face obscured by a gold-opaque sun visor. He might have been an astronaut stepping from a trailer at the foot of a launch pad on Cape Kennedy; he wore much the same garment as the men who had voyaged to the moon. He had been one of those men, a member of the last crew to make the voyage between earth and its desolate satellite a quarter of a million miles distant. His name was Steve Austin; he had been a test pilot before his weightless traverse of vacuum and he was now, again, a member of his former profession. No shifting lunar soil awaited this journey, but still, the flight he anticipated to a height of some sixty miles above the floor of the desert held far more danger. The path to the moon had been well established with mathematical certainty before he watched his planet fall away during Apollo XVII. The machine into which he was soon to be sealed lacked such certainty, and in its area of unknowns were dangers unpredictable but predictably lethal. It was a simple rule of thumb. No one had ever been killed on his way to or on his way from the moon. Every year at this sprawling center of test flying in the California desert, every year for the past twenty years, an average of eight good men had been killed.
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Traduction au plus proche
CHAPITRE 1
La Montagne Solitaire reçut le premier filet dur du soleil nu. Bien au-delà des crêtes du San Bernardino, du San Gabriel et des Montagnes de l’Ombre, le pic que les Espagnols ont longtemps appelé Soledad brillait dans le ciel matinal du désert. L'horizon de la Terre roula plus bas pour frapper la Montagne Solitaire d’un éclat toujours plus fort. C'était un signe clair de la chaleur torride à venir dans la journée.
À plusieurs kilomètres du sol dur comme la pierre et cuit du désert du Lac Asséché de Rogers, la vue du pic lointain déporta les yeux clignés sur les montres aux poignets Les événements de la matinée se mesureraient comme une course contre un soleil méchamment chaud et ses températures débilitantes. Ce n'était pas tant la chaleur elle-même que les courants ascendants d’air chaud se propageant depuis la surface du désert qui pouvaient accrocher dangereusement les ailes atrophiées du prototype déjà en équilibre précaire. Le moment pour agir dans le désert californien, c’était tôt le matin et c’était maintenant... (…)
Deux hommes portant des combinaisons orange vif et des casques blancs à bandes fluorescentes reculèrent d’un pas après l'inspection finale de la torpille à ailettes. L'un d'eux jeta un coup d'œil plissé à sa montre, puis se retourna pour scruter une longue remorque blanche aux couleurs de la NASA. « Bientôt l’heure, il remarqua. Son camarade hocha la tête, disant ce qu'ils savaient tous les deux. « D'une minute à l'autre. »
Comme à un signal, une porte s’ouvrit sur le côté de la remorque, un homme en descendit vivement, se retourna et resta debout devant les marches, regardant en arrière dans la remorque. Il semblait nerveux, comme s'il souhaitait que ce qui devait arriver arrive vite. Quelques instants plus tard, un autre homme apparaissait dans l'embrasure, se déplaçant avec plus de circonspection, traînant presque maladroitement engoncé dans une combinaison pressurisée blanche, le visage masqué par une visière pare-soleil opaque dorée. Il aurait pu être un astronaute descendant d'une remorque au pied d'une rampe de lancement à Cape Kennedy ; il portait à peu près le même vêtement que les hommes qui avaient voyagé jusqu’à la lune. Il avait été l'un de ces hommes, un membre du dernier équipage à faire le voyage entre la terre et son satellite désolé, distant d'un quart de million de kilomètres. Il s'appelait Steve Austin ; il avait été pilote d'essai avant sa traversée du vide en apesanteur et il était maintenant, à nouveau, membre de son ancienne profession. Aucun sol lunaire mouvant ne l'attendait pour ce voyage, mais le vol qu'il prévoyait jusqu'à une altitude d’une centaine de kilomètres au-dessus du sol du désert comportait bien plus de dangers. Le chemin vers la Lune avait été établi avec une certitude mathématique avant qu'il ne contemple sa planète disparaître au cours de la mission Apollo XVII. La machine dans laquelle il serait bientôt encapsulé manquait de ce genre de certitude, et dans sa zone d'inconnues se trouvaient des dangers imprévisibles mais prévisiblement mortels. C'était une simple règle d'or. Personne n'avait jamais été tué en allant sur la lune ou en en revenant. Chaque année, dans ce centre tentaculaire de vols d'essai du désert californien, chaque année au cours des vingt dernières passées, huit hommes de valeur en moyenne avaient été tués.
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La traduction française de 1975 de Dominique et Jean-Daniel Vernon pour Denoël
Chapitre premier
Les premiers rayons du soleil ardent frappèrent Lonely Mountain. Au-delà des sommets de San Bernardino, des San Gabriel et des monts Shadow, le pic des Spaniards — jadis appelé Soledad — s’embrasa et se détacha sur le ciel matinal. L’horizon terrestre semblait basculer pour baigner Lonely Mountain d’une lumière de plus en plus vive. Signe certain d’une chaleur torride au cours de la journée.
A bonne distance du sol aride et désertique de Rogers Dry Lake, la vue du pic lointain amena des hommes à consulter leurs montres en clignant des yeux. Le programme de la matinée allait être une course contre un soleil affreusement brûlant et contre les effets affaiblissants de sa température. Non pas tant contre la chaleur elle-même que contre les courants ascendants d’air chaud montant du sert qui pouvaient dangereusement frapper les ailes tronquées déjà en équilibre précaire. Dans le désert californien il fallait tout faire tôt le matin — c’est-à-dire maintenant. (…)
Deux hommes en combinaison d’un orange éclatant coiffés de casques blancs avec des bandes phosphorescentes se reculèrent après avoir une dernière fois inspecté la baignoire à ailerons. L’un consulta sa montre puis se retourna pour regarder une longue caravane blanche à l’insigne de la NASA.
— C’est à peu près l’heure, remarqua-t-il.
Son compagnon acquiesça et dit ce qu’ils savaient tous deux :
— Question de minutes, maintenant.
Comme pour leur répondre, une porte s’ouvrit au flanc de la caravane. Un homme sortit rapidement, se retourna et attendit près des marches, tourné vers l’intérieur de la caravane. Il semblait nerveux et paraissait souhaiter que le programme, quel qu’il soit, commence rapidement ; Quelques instants plus tard, quelqu’un d’autre apparut dans l’encadrement de la porte, se déplaçant avec précaution, gêné par une combinaison pressurisée blanche, le visage obscurci par une visière pare-soleil jaune opaque. On aurait dit un astronaute sortant d’une caravane au pied d’une aire de lancement de Cap Kennedy. Son costume ressemblait beaucoup à celui des hommes qui étaient allés sur la Lune. Il en avait d’ailleurs fait partie et aviat été membre du dernier équipage à effectuer le voyage de la Terre à son satellite désolé, à quelque 400.000 kilomètres de distance. Il s’appelait Steve Austin. Pilote d’essai avant sa traversée de l’espace en apesanteur, il avait maintenant repris son ancienne profession. Cette fois, nul sol lunaire mouvant ne l’attendait, mais le vol qu’il allait accomplir à une altitude de quelque 96 kilomètres au-dessus du désert recelait bien plus de dangers. Le voyage vers la Lune était déjà connu avec une certitude mathématique avant même qu’il ne voie disparaître la Terre au cours du vol Apollo XVII. La machin dans laquelle il allait se trouver hermétiquement enfermé n’offrait pas une telle sécurité, et l’inconnu renfermait des dangers imprévisibles — mais prévisiblement mortels. C’était une simple règle expérimentale. Personne n’avait jamais été tué en allant sur la Lune ou en en revenant. Et dans ce grand centre d’essai en vol du désert californien, une moyenne de huit hommes par an perdaient la vie depuis vingt ans.
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Silent Running... Et la Terre survivra, le film de 1972
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Silent Running (1972)
Traduction du titre original : La course silencieuse.
Titre français : Et la Terre survivra.
Sorti aux USA le 10 mars 1972.
Sorti en Angleterre le 28 septembre 1972 (version 70 mm)
Sorti en France le 3 décembre 1975.
Sorti en blu-ray anglais le 14 novembre 2011 (pas de version ni de sous-titres français, son anglais apparemment meilleur que le blu-ray américain)
Sorti en blu-ray américain le 7 avril 2015 (multi-régions, version et sous-titres français inclus, mêmes bonus excepté la version sans dialogue, image apparemment plus belle que le blu-ray anglais).
De Douglas Trumbull. Sur un scénario de Deric Washburn, Michael Cimino, Steven Bochco. Avec Bruce Dern, Cliff Potts, Ron Rifkin, Jesse Vint, Mark Persons, Steven Brown, Cheryl Sparks, Larry Whisenhunt.
Pour adultes et adolescents.
Dans un bassin au milieu d’une forêt luxuriante et remplie d’animaux, un homme se baigne, puis parle à l’un des lapins, qu’il nourrit. Seulement au-dessus d’eux, ce n’est pas le ciel, mais un dome géodésique donnant sur l’Espace interplanétaire rempli d’étoiles. L’homme travaille avec trois autres techniciens, qui passent leur temps à faire des courses de petites voitures à travers les corridors du vaisseau spatial et les domes, endommageant les végétaux, se jetant des fruits. Ce matin-là, ils continuent de tuer le temps par une partie de billards et en disant du mal du quatrième, Lowell, qui croit que les Terriens vont les rappeler pour faire renaître les forêts sur la Terre.
Quand Lowell revient dans la cabine, personne ne lui parle ou presque, et Lowell repense au discours de leur départ en mission, alors que le Président des Etats-Unis bénissaient le vaisseau et l’équipage, saluant leur courage de partir ainsi loin de la Terre en attendant qu’un moyen soit trouvé pour stopper l’épidémie qui détruisait toutes les forêts de la Terre.
Pour éviter de complètement ignorer Lowell, ses trois camarades lui proposent une partie de poker. Seulement les trois hommes sont si peu instruits qu’ils ne savent pas jouer, et Lowell gagne à tous les coups et les autres sont déçus. Alors l’un des camarades de Lowell souhaite que la transmission qu’ils attendent de la Terre arrive plus vite. Lowell est certain que le message sera qu’ils rentrent sur Terre pour reconstruire les forêts. L’un d’eux se moque de Lowell parce que ce dernier pense qu’il sera responsable du projet ; un autre déclare qu’il est plus probable que leur budget sera une fois de plus réduit. Ils vont ensuite dans le poste de pilotage où leur chef sur la Terre, Anderson annonce qu’ils ont reçu l’ordre d’abandonner et de faire sauter à la bombe nucléaire toutes les forêts, tandis que leur vaisseau sera réaffecté à une flotte commerciale. Il n’y a aucune explication et seulement les ordres à exécuter. Lowell est choqué, les trois autres ne se tiennent plus de joie.
Lowell commence par faire un tour dans la forêt, contemplant les animaux, ses cultures dont ses camarades se fichent complètement, ainsi que tout le monde sur la Terre. Tandis que ses camarades se réjouissent d’avoir une première place au feu d’artifice, Lowell tente de les convaincre : aucun ne sait que c’est de manger une nourriture naturelle comme la sienne, une nourriture qu’il a planté et fait pousser ; aucun ne semble savoir qu’avant la nature était partout. Les camarades de Lowell se mettent à rire bêtement. Lowell s’indigne alors que sur la Terre, la température soit la même partout, les gens sont les mêmes partout, pensent la même chose. On lui répond que tout le monde a un travail, mange à sa faim. Lowell s’énerve : il n’y a plus de beauté, plus personne n’a d’idéal, et les enfants ne connaîtront jamais le bonheur de tenir une feuille dans leur main parce qu’il n’y a plus aucun arbre sur la terre. On lui répond que si cela intéressait quelqu’un, le problème aurait été résolu depuis longtemps. Puis les trois techniciens se mettent en route pour poser les charges atomiques, tandis que Lowell les supplie en vain d’attendre, car leurs forêts sont irremplaçables.
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Abattoir 5, le film de 1972
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Slaughterhouse Five (1972)
Sorti aux USA le 15 mars 1972.
Sorti en France le 24 mai 1972.
Sorti en DVD français le 1er juin 2011.
Sorti en DVD français le 4 mars 2014.
Annoncé en blu-ray anglais le 26 juin 2017.
De George Roy Hill ; sur un scénario de Stephen Geller ; d'après le roman de 1969 de Kurt Vonnegut Jr. ; avec Michael Sacks, Perry King, Ron Leibman, Eugene Roche, Kevin Conway, Holly Near, Valerie Perrine, Sharon Gans, Friedrich von Ledebur, Sorrell Booke, Roberts Blossom, John Dehner, Gary Waynesmith, Richard Schaal.
Une femme descend précipitamment d’une voiture avec chauffeur et frappe à la porte d’une grande maison en appelant son père, sans succès. Elle fait alors le tour de la maison, suivi d’un certain Stan qui peine à la suivre, en répétant qu’ils n’auraient pas dû laisser son père seul. Elle finit par trouver une porte ouverte et entre dans la maison. Pendant ce temps, dans l’atelier, un homme – Billy Pilgrim – tape à la machine une page qu’il intitule « Lettres au rédacteur en chef du quotidien Ilium ». Il écrit qu’il a peur de ne pas avoir complètement expliqué dans ses précédents courriers, ce qui lui est arrivé. Billy est blond aux cheveux très court, et porte de grosses lunettes. Il ajoute qu’il est « décoincé du temps » et que toute sa vie il a sauté d’une époque à l’autre sans aucun contrôle de sa destination.
Comme Billy relève la tête, il se retrouve bien plus jeune dans une forêt enneigée à voir passer un tank et une troupe de soldats nazis. Il prend alors la fuite à travers la poudreuse, se protégeant du froid avec une couverture. Il sort de la forêt et traverse l’étendue neigeuse, passant devant les conifères isolés, tandis que le vent se lève et que la visibilité décroit. Soudain, quelqu’un l’attrape par le pied et le fait tomber. Et en chutant, Billy est de nouveau âgé se retrouve derrière sa machine à écrire, dans son atelier, à ajouter que par exemple, ce matin, il vient de se retrouver sur la planète Tralfamadore. Il sourit alors au souvenir d’une jeune femme qui lui sourit en lisant le magazine Life alors qu’il se trouve encore plus vieux enfoncé dans un fauteuil sous un dôme dont les baies vitrées donnent sur un paysage lunaire.
Et comme Billy ajoute qu’il était en même temps coincé derrière les lignes de feu germaniques en pleine guerre mondiale, deux soldats américains de la seconde guerre mondiale lui demande ce qu’il fiche là, alors qu’il est tombé dans la neige, à nouveau jeune. Comme Billy bredouille qu’il ne sait pas ce qu’il fait là et qu’il est américain, les soldats ne veulent pas le croire. Et quand on lui demande où est son arme, il répond qu’il n’en a pas, il est assistant chapelain. Arrive un troisième soldat, caporal en chef, qui lui demande son nom, et sans attendre la réponse, lui ordonne de prier – ce que Billy fait.
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Le sixième sens S01E01: Je n'appartiens pas au monde des humains (1972)
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The Sixth Sense S01E01: I Do Not Belong To The Human World.
Traduction du titre original : Je n'appartiens pas au monde des humains.
Diffusé aux USA le 15 janvier 1972 sur ABC US.
Sorti en DVD français le 1er octobre 2014 (le master n'est pas HD, image et son correct).
De Anthony Lawrence (également scénariste), réalisé par Alf Kjellin ; d'après le téléfilm Sweet, Sweet Rachel (1971) ; avec Gary Collins, Catherine Ferrar, Belinda Montgomery, Jim McMullan, Kip Niven, Bert Freed, John Milford, Christina Crawford
Pour adultes et adolescents.
Des explosions dans la nuit. Une jeune fille – Tina Norris – court vers un soldat américain à l’uniforme déchiré – son fiancé Randy Blake, qui lui fait des signes désespérer de le retrouver. La jeune fille tombe et se réveille allongée dans son lit. Elle se lève, regarde la photo encadrée d’elle et de son frère, celui alors en uniforme impeccable, et souriant. Puis elle va à un bureau, posant le cadre de la photo en face d’elle pour rédiger une lettre à son fiancé Randy.
Tina écrit qu’elle est revenue dans la cabane où il séjournaient durant l'été pendant leurs années d'université. Elle ne peut s’empêcher de penser qu’il est encore en vie – et au moment même où elle déclare espérer que d’une certaine manière, ses pensées parviendront jusqu’à Randy, les gestes de Tina se ralentissent, et la main gauche de la jeune fille attrape un autre stylo, alors que sa main droite tient encore le premier stylo qui lui sert à rédiger sa lettre. Le stylo de la main gauche de Tina se met alors à tracer des caractères chinois sur la feuille d’à côté tandis que Tina regarde fixement devant elle. La voix de Randy résonne alors dans la pièce : il supplie plusieurs fois Tina de l’aider.
Et soudain, Randy apparait devant la jeune fille, misérable, debout sur un tabouret au milieu de la pièce, une corde pour le pendre à son cou. Le tabouret bascule et Tina étouffe un cri, lâche les stylos et se détourne. Quand elle ose regarder à nouveau devant elle, la pièce est vide, mais le tabouret est bien renversé.
Un campus universitaire en ville sous un ciel radieux. Le professeur Michael Rhodes est un expert majeur dans la recherche sur les phénomènes de perception extrasensoriel, rattaché au département de parapsychologie dont la plaque du hall d’entrée cite l’Ancien Testament : « Vos fils et vos filles prophétiseront, vos parents rêveront des rêves, vos jeunes hommes verront des visions – Joel, chapitre 2, verset 28. » Dans un bureau jouxtant une salle remplie d’ordinateurs, une blonde étudiante devine à tous les coups les formes géométriques sur des cartes de Zener qu’une autre tire – étoile, carré, cercle. Un étudiant prend sa place et réalise la même performance – aucun échec. Un autre étudiant devine également à tous les coups le score de deux dés à six faces avant que ceux-ci n’aient été lancés par une machine.
Ce jour-là, le professeur Rhodes reçoit Tina Norris dans son bureau. La jeune fille est accompagnée de son nouveau fiancé, Peter Martin. Après avoir examiné la lettre de Tina et la feuille aux caractères chinois, Rhodes assure à la jeune fille que de tels phénomènes sont courant, et que son université conserve des milliers de documents informatiques sur la perception extra-sensorielle. Rhodes avoue lui-même être capable de percevoir ces images mentale, d’une précision telle que l’on ne peut parler de coïncidence. Peter Martin, le nouveau fiancé de Tina, proteste : même si la perception extra-sensorielle est à la mode, cela ne veut pas dire que Tina a ce qui semble être pour lui une sorte de maladie mentale. Tina lui répond alors que la perception extra-sensorielle doit être l’explication : elle a écrit ces deux lettres différentes à deux mains.
Nancy Murphy, la secrétaire de Rhodes fait alors remarquer qu’il pourrait s’agir d’écriture automatique, et le compagnon de Tina demande ce qu’est l’écriture automatique. Rhodes explique que certaines personnes peuvent écrire les messages mentaux qu’ils reçoivent éveillé comme à divers stades de la transe. Et Rhodes de citer des auteurs célèbres prétendent avoir écrit automatiquement leurs œuvres : Victor Hugo, Coleridge, Harriet Beecher-Stowe. Alors Tina demande d’où pourrait prévenir ces messages, Rhodes répond qu’il y a toujours un doute : l’écriture automatique peut être dictée par l’inconscient de la personne qui écrit, comme elle peut être dictée par l’esprit d’une autre personne. Pete déclare alors que tout cela n’a aucun sens. Tina lui répond qu’elle ne sait pas écrire chinois, mais Pete réplique que Randy et Betty, la sœur de Randy, que Tina aura fréquenté connaissaient l’écriture chinoise, et que Tina aurait pu inconsciemment reproduire cette écriture après les avoir vu faire.
Le professeur Rhodes demande alors si Tina possède encore des exemples de l’écriture de Randy, mais Tina répond qu’elle ne dispose que d’exemples en anglais. Puis Rhodes demande à Tina si elle est convaincue d’avoir vu Randy Blake lui apparaître, et Tina répond qu’elle est absolument certaine d’avoir vu Randy, qu’il soit mort ou vivant. Alors le fiancé de Tina, Peter, insiste : Randy est mort. Rhodes lui demande alors s’il en est certain, et Pete répond qu’il était lui-même sur le front au Vietnam quand il a vu Randy être frappé d’une balle en pleine tête, fauché par une mitrailleuse. Pete lui-même a été touché une seconde après. Quand il s’est réveillé, Peter était à l’hôpital en territoire ami, et qu’ils n’avaient même pas pu retrouver Randy, car ils n’avaient pas pu revenir dans la zone des combats. Alors Tina répond que Randy pourrait donc être encore en vie. Peter est furieux : il faut qu’elle oublie ce mensonge – ces histoires de perception extra-sensorielles ne sont qu’une manière de se raccrocher à des chimères.
Rhodes admet qu’on ne peut pas admettre un fait sur la seule base de ses émotions : l’esprit peut jouer des tours et quand on veut vraiment voir quelque chose, on finit par le voir. Tina en déduit que Rhodes n’essaiera même pas de l’aider, mais Rhodes dément : il va enquêter, et sur la base de faits scientifiques, ils parviendront peut-être à prouver le phénomène parapsychique. Et la première étape de l'enquête consiste pour Rhodes et Tina d'aller trouver Betty, la sœur de Randy, qui joue sur scène le rôle de la sorcière fantomatique dans le conte chinois de Yamamba. Alors que Betty, en costume et maquillée, sort de la scène, clairement hostile vis à vis de Tina, Rhodes lui demande de traduire les caractères chinois tracés par Tina.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à cet épisode.
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