Astounding Science-Fiction, le numéro d'octobre 1948 Feu orange livre / BD

The Players Of Null-A (1948)
Traduction du titre original : (les joueurs du A-Nul)
Autre titre : The Pawns Of Null-A (Les pions du A-Nul) : Les aventures de Ã.

Noter que ce roman est la suite du roman Le Monde des A (1945, The World of Null-A).
Noter que la suite de ce roman est La fin du A (1985, Null-A Three).

Sorti aux USA en octobre 1948 dans Astounding Stories.
Sorti aux USA en 1956 chez ACE BOOKS US.
Sorti en France en 1957 chez GALLIMARD FR (traduction de Boris Vian).
Sorti en France le 10 juin 1977 chez J'AI LU FR (traduction de Boris Vian).

De A. E. Van Vogt.

Gilbert Gosseyn lutte contre la tentative d'invasion de la Terre par un empire galactique à l'aide de ses pouvoirs paranormaux, dont celui d'occuper plusieurs corps dans l'Espace. Cependant, cela lui pose un problème d'identité.

Les joueurs du Ã, le roman de 1948   Les joueurs du Ã, le roman de 1948

Les joueurs du Ã, le roman de 1948   Les joueurs du Ã, le roman de 1948

Les joueurs du Ã, le roman de 1948   Les joueurs du Ã, le roman de 1948

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(Traduction au plus proche) Un système nerveux humain ordinaire est potentiellement supérieur à celui de n'importe quel animal. Afin de préserver sa santé mentale et un développement équilibré, chaque individu doit apprendre à s'orienter dans le monde réel qui l'entoure. Il existe des méthodes d'entrainement qui peuvent accomplir cet objectif.

Des ombres. Un mouvement sur la colline où la Machine des Jeux s'était dressée autrefois, alors que tout à présent n'était plus que désolation. Deux silhouettes, l'une bizarrement informe, progressaient lentement au milieu des arbres. Comme elles sortirent des ténèbres, et dans la lumière d'un réverbère qui se dressait tel une sentinelle solitaire sur cette hauteur d'où ils pouvaient embrasser la ville toute entière - l'une des deux silhouettes prit la forme d'un homme ordinaire à deux jambes.

L'autre était une ombre, faite d'ombre, faite de noirceur à travers laquelle le réverbère était visible.

Un homme, et une ombre qui bougeait comme un homme, mais n'en était pas un. Un homme d'ombre, qui s'arrêta alors qu'il atteignait la barrière protectrice qui courait le long du précipice. Qui s'arrêta et leva son bras d'ombre en direction de la ville en contrebas, et parla soudain d'une voix qui n'était pas d'ombre, mais bien humaine.

"Répétez vos instructions, Janasen."
Si l'autre homme était impressionné par son étrange compagnon, il ne le montra pas. Il bailla même un peu.
"J'ai sommeil, il répondit."
"Vos instructions!"
L'homme fit un geste irrité: "Ecoutez, Monsieur Disciple, il dit alors d'une voix contrariée, "me parlez pas comme ça. Votre apparence ne me fait même pas peur. Vous me connaissez, je ferai mon boulot.

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(texte original) A normal human nervous system is potentially superior to that of any animal’s. For the sake of sanity and balanced development, each individual must learn to orientate himself to the real world around him. There are methods of training by which this can be done.

    Shadows. A movement on the hill where the Games Machine had once stood, where all was now desolation. Two figures, one curiously shapeless, walked by slowly among the trees. As they came out of the darkness, and into the light of a street lamp that stood like a lonely sentinel on this height from which they could overlook the city—one of the figures resolved into a normal two-legged man.

    The other was a shadow, made of shadow stuff, made of blackness through which the street lamp was visible.

    A man, and a shadow that moved like a man, but was not. A shadow man, who stopped as he reached the protective fence that ran along the lip of the hill. Who stopped and motioned with a shadow arm at the city below, and spoke suddenly in a voice that was not shadowy but very human.

    ‘Repeat your instructions, Janasen.’

    If the other man was awed by his strange companion, he did not show it. He yawned slightly.

    ‘Kind of sleepy,’ he said.

    ‘Your instructions!’

    The man gestured in irritation. ‘Look, Mister Follower,’ he said in an annoyed voice, ‘don’t talk like that to me. That get-up of yours doesn’t scare me in the slightest. You know me. I’ll do the job.’

 

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(Traduction de Boris Vian)

Non-Axiomes.

Un système nerveux humain normal est potentiellement supérieur à celui de tout animal. En vue d'acquérir la santé mentale et un développement équilibré, chaque individu doit apprendre à s'adapter au monde réel qui l'entoure. Il existe des méthodes d'entraînement qui permettent de réaliser cette adaptation.

Ombres. Un mouvement sur la colline où s'était dressée jadis la Machine des Jeux, où tout n'était plus que désolation. Deux silhouettes, dont l'une curieusement difforme, cheminaient lentement parmi les arbres. Lorsqu'elles émergèrent de l'obscurité dans la lumière d'un réverbère, sentinelle isolée sur cette hauteur d'où l'on pouvait embrasser la ville, une des silhouettes se révéla celle d'un bipède ordinaire.

L'autre était une ombre, faite d'ombre, d'obscurité à travers laquelle on distinguait un réverbère.

Un homme, et une ombre, qui avait les gestes d'un homme, sans en être un. Une ombre-homme, qui s'arrêta, lorsqu'elle atteignit la barrière protectrice de la crête de la colline, désigna, de son bras d'ombre, la ville, en bas, et parla soudain d'une voix non plus d'ombre, mais fort humaine.

- Répétez vos instructions, Janasen.

Si l'homme avait peur de son étrange compagnon, il ne le montra pas. Il bâilla légèrement.

- Suis un peu endormi, dit-il.

- Vos instrucions.

L'homme eut un geste irrité.

- Ecoutez, m'sieu le Disciple, dit-il d'une voix lasse, ne me parlez pas comme ça. Votre petite mise en scène ne me fait pas peur du tout. Vous me connaissez. Je ferai le boulot.

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L'aventure de Madame Muir, le film de 1947

Voici la liste des articles de ce blog consacrés aux films de Science-fiction, Fantasy, Fantastique et Aventure annoncé pour l'année 1947. Cette liste sera mise à jour au fur et à mesure de la rédaction des articles.

Ici le calendrier cinéma pour 1948.

Ici le calendrier cinéma pour 1946.

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L'aventure de Madame Muir, le film de 1947

Annoncés en juin 1947

Aux USA

L'aventure de Madame Muir (26 juin 1947, The Ghost And Mrs. Muir)

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Les rois des étoiles, le roman de 1947Feu vert livre / BD

The Star Kings (1947)
Autres titres : Beyond The Moon, la saga des étoiles 1.

Sorti aux USA en septembre 1947 dans le magazine Amazing Stories (volume 21/09)
Sorti en Angleterre en août 1951 chez MUSEUM PRESS UK.
Sorti en France 1951 chez HACHETTE FR (collection Le Rayon Fantastique n°2, traduction de Gilles Mallar)

De Edmond Hamilton.

Résumé à venir.

Les rois des étoiles, le roman de 1947 Les rois des étoiles, le roman de 1947

Les rois des étoiles, le roman de 1947   Les rois des étoiles, le roman de 1947

Les rois des étoiles, le roman de 1947   Les rois des étoiles, le roman de 1947

  Les rois des étoiles, le roman de 1947   Les rois des étoiles, le roman de 1947

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(Traduction au plus proche)

CHAPITRE I. Appels à l'Aventure.

Quand John Gordon entendit la première fois la voix dans sa tête, il pensa qu'il devenait fou.

Cela arriva d'abord de nuit, alors qu'il commençait seulement à s'endormir. Au milieu de ses pensées somnolentes, elle parlait net et clair.

"Pouvez-vous m'entendre, John Gordon? Pouvez-vous m'entendre vous appeler?"

Gordon s'assit, soudain tout à fait éveillé et un peu choqué. Il y avait quelque chose d'étrange et de dérangeant là-dedans.

Puis il haussa les épaules. Le cerveau jouait d'étranges tours quand quelqu'un était à moitié endormi et que la volonté se relâchait. Cela ne voulait rien dire du tout.

Il oublia la chose jusqu'à la nuit suivante. Alors, juste comme il commençait à glisser dans le royaume du sommeil, cette voix claire et psychique revint.

"Pouvez-vous m'entendre? Si vous le pouvez, essayez de répondre à mon appel!"

A nouveau, Gordon se réveilla en sursaut. Et cette fois il était un petit peu inquiet. Est-ce que quelque chose n'allait pas avec sa tête? Il avait toujours entendu dire que c'était mauvais quand on commençait à entendre des voix.

Il était revenu de la guerre sans égratignure. Mais peut-être que toutes ces années à survoler le Pacifique lui avait joué des tours. Peut-être qu'il allait devenir une victime psycho-névrotique à retardement.

"Par le Diable, je panique pour un rien", se dit Gordon rudement. "C'est seulement parce que je suis nerveux et agité."

Agité? Oui, il était comme ça. Il l'avait été constamment depuis la fin de la guerre et son retour à New-York...

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(texte original)

CHAPTER I. Summons to Adventure

WHEN John Gordon first heard the voice inside his mind, he thought that he was going crazy.

It came first at night when he was just falling asleep. Through his drowsing thoughts, it spoke sharp and clear.

“Can you hear me, John Gordon? Can you hear me call?”

Gordon sat up, suddenly wide awake and a little startled. There had been something strange and upsetting about it.

Then he shrugged. The brain played strange tricks when a man was half asleep and the will relaxed. It couldn't mean anything.

He forgot it until the next night. Then, just as he began to slip into the realm of sleep, that clear mental voice came again.

“Can you hear me? If you can hear me, try to answer my call!”

Again Gordon woke up with a start. And this time he was a little worried. Was there something the matter with his mind? He had always heard it was bad if you started to hear voices.

He had come through the war without a scratch. But maybe those years of flying out in the Pacific had done something to his mind. Maybe he was going to be a delayed psychoneurotic casualty.

“What the devil, I'm getting excited about nothing,” Gordon told himself roughly. “It's just because I'm nervous and restless.”

Restless? Yes, he was that. He had been, ever since the war ended and he returned to New York.

***

(Traduction de Gilles Mallar)

1

JOHN GORDON

 

La première fois qu'il entendit une voix retentir sous son propre crâne, John Gordon crut que sa raison s'égarait.

D'abord le phénomène se produisit la nuit, au moment où Gordon s'endormait. La voix parlait, nette et claire, dans son esprit somnolent.

"M'entends-tu, JOhn Gordon ? Entends-tu mon appel ?"

Réveillé en sursaut et assez surpris, Gordon s'assit. IL y avait quelque chose d'étrange et d'inquiétant dans cette affaire.

Puis il haussa les épaules en se disant que la volonté se relâche lorsqu'on passe de la veille au sommeil et que, faute d'être tenu en laisse, l'esprit se permet des facéties bizarres. Ce n'était sans doute pas grave.

Il oublia cet événement jusqu'à la nuit suivante. Mais exactement au même moment, alors qu'il se laissait glisser dans le royaume des songes, la voix revint, aussi claire que la première fois.

"M'entends-tu ? Si tu m'entends, essaie de répondre à mon appel."

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L'aventure de Madame Muir, le film de 1947 Feu vert cinéma

The Ghost and Mrs. Muir (1947)

Adapté en série télévisée sous le titre Madame et son fantôme (1968, The Ghost & Mrs Muir).

Sorti aux USA le 26 juin 1947.
Sorti en France le 26 mai 1948.
Sorti en blu-ray américain, anglais et français le 3 décembre 2013 (multi-régions).

De Joseph L. Mankiewicz ; sur un scénario de Philip Dunne ; d'après le roman de R.A. Dick (1945) ; avec Gene Tierney, Rex Harrison, George Sanders, Edna Best, Natalie Wood, Vanessa Brown, Anna Lee, Robert Coote, Isobel Elsom, Victoria Horne.

Pour tout public.

Début du 20ème siècle. Londres, la capitale enfumée. Les cloches des églises sonnent. Lucy Muir vient d’annoncer son intention à table après le thé et sa belle-mère est inconsolable tandis que sa belle-sœur est de glace. Comme l’une d’elle sanglote, Lucy leur demande de ne pas rendre la situation difficile : elle sait qu’elles ont essayé d’être généreuses et attentionnées, mais Lucy estime que la vie dans cette maison est simplement impossible en ce qui la concerne. La belle-mère demande à sa fille, Eva, de dire quelque chose. Eva demande alors à Lucy si elle est sérieuse. Lucy le confirme. Eva fait alors remarquer que le pauvre Edwin est à peine froid dans sa tombe. Lucy réplique que cela fait un an que son mari est mort désormais. Eva rétorque que cela ne devrait quand même pas empêcher Lucy de montrer un peu de respect envers le souvenir de son mari.

Lucy, qui porte encore le deuil répond clairement qu’elle ne voit pas ce que Edwin a à voir avec cela : elle ne quitte pas son mari, elle les quitte elles. La belle-mère se lamente à nouveau : après tout ce qu’elles ont fait pour Lucy. Lucy réplique qu’elles ne doivent pas penser qu’elle n’est pas reconnaissante : elles ont toutes les deux été très attentionnées pour elles, mais elle ne fait pas vraiment partie de leur famille, à part pour le fait d’avoir épousé le fils de l’une et le frère de l’autre. À présent que Edwin est parti, Lucy doit vivre sa vie et elles vivre les leurs. Et ces vies ne se mélangent simplement pas. Lucy ajoute qu’elle n’a jamais eu de vie à elle : c’était la vie de Edwin, celle de sa belle-mère et celle de Eva. Jamais la sienne.

Comme la belle-mère redouble de sanglots, Eva lui ordonne d’arrêter de pleurnicher : si Lucy insiste pour faire l’idiote, elles ne peuvent rien n’y faire. La belle-mère objecte : que lui restera-t-elle à elle pour lui rappeler son pauvre Edwin ? Eva regarde à nouveau Lucy et lui demande si elle a pris en considération le cas de Anna – Lucy est-elle prête à la prendre entièrement à sa charge. La petite fille en question espionne justement la conversation à la porte de la salle à manger. Lucy répond que Anna est sa fille. Alors Eva demande ce que Lucy veut dire par là. Lucy est choquée : elle ne veut dire que ce qu’elle a dit. Mais Eva accuse : Lucy insinue que Eva interfère avec l’éducation de Anna. Eva se lève et hausse le ton, ordonnant à Lucy de ne pas le nier. Lucy répond en regardant Eva droit dans les yeux qu’elle ne le nie pas.

Comme Eva quitte la table pour aller se mettre à la fenêtre, Lucy demande de continuer la discussion sans querelle. Sa belle-mère reprend : elle ne sait pas comment Lucy fera pour se débrouiller, compte tenu que cette dernière n’a pas d’argent. Lucy répond qu’elle touche un revenu des parts d’Edwin dans une mine d’or : Anna et elle pourront vivre humblement, avec Martha. Eva revient et s’indigne : est-ce que Lucy veut dire qu’elle s’en va avec leur gouvernante Martha Huggins. C’est au tour de Lucy de s’indigner : et pourquoi pas ? Martha était avec elle avant que Lucy ne vienne vivre chez sa belle-mère. Comme Eva s’apprête de la traiter de la pire de toutes les ingrates, Lucy se lève et rappelle qu’elle a pris sa décision. Sa belle-mère demande alors à Lucy où pourrait-elle partir. Lucy répond qu’elle songe au bord de mer : elle a toujours voulu vivre au bord de la mer. Et c’est tout ce qu’elle a à dire. Alors Lucy rejoint sa fille et Martha dans la cuisine : c’est fait.

Les deux femmes et la petite fille débarquent du train dans la petite ville ensoleillée de Whitecliff By The Sea (La blanche falaise au bord de la mer) et Lucy est ravie. Lucy se rend ensuite à l’agence immobilière Itchen, Boles et Coombes et surprend Mr Coombe Junior, seul survivant des fondateurs de l’agence, en plein repas. Lucy s’excuse platement de déranger Coombe, qui tient cependant à lui présenter trois maisons possibles pour elle : Beauséjour – un peu trop cher ; Laburnum Mount… Lucy arrête la lecture de Coombe : elle vient de choisir Gull Cottage (le Cottage de la Mouette), dont la description traînait sur le bureau.

Coombe est confus : cette maison-là ne pourrait convenir à Lucy Muir. Il reprend sa lecture, mais Lucy l’interrompt à nouveau : Gull Cottage ne lui coûterait que 52 livres, ce qui est très peu pour un meublé. Comme Coombe s’exclame que c’est un prix ridicule, Lucy suppose que c’est parce qu’il y a quelque chose qui ne va pas avec la maison ? Les égouts ? Coombe garantit qu’il n’y a aucun problème d’égouts avec les maisons que son agence loue. Lucy demande alors pourquoi Gull Cottage ne lui conviendrait pas, et Coombe rétorque qu’il en est le seul juge. Lucy rétorque que puisqu’elle est celle qui vivra dans la maison, c’est à elle d’être le juge de ce qui lui convient ou pas. Coombe répond que Lucy ne fera que perdre son temps. Lucy répond que c’est son temps à elle qui sera perdu et qu’il y a une autre agence en ville, et qu’ils ont peut-être aussi Gull Cottage sur leur liste. Piqué au vif, Coombe se lève et répond que si Lucy insiste, Gull Cottage conviendra. Il propose alors à Lucy de la conduire en automobile, ce que Lucy accepte.

Gull Cottage est une grande maison dont le jardin et la façade sont envahis par la végétation au bout d’une petite route longeant la falaise et les troupeaux de moutons. Coombe propose de la conduire jusqu’à Laburnom House, mais Lucy veut voir l’intérieur, et encore une fois Coombe doit s’incliner. C’est très poussiéreux – la maison n’est plus habitée depuis quatre ans. Coombe semble nerveux. Lucy ouvre une porte et aperçoit un capitaine de marine qui lui sourit ! Elle se fige, mais c’est seulement une peinture à l’huile très réaliste frappé d’un rayon de lumière : pendant un instant, elle aura pensé… Lucy demande qui est le capitaine de marine, et Coombe répond que c’est le propriétaire précédent, le Capitaine Gregg.

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