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- Écrit par David Sicé
Pathfinders in Space (1960)
Pathfinders in Space : In Space, To Mars, To Venus (1962)
Ne pas confondre avec le film de 1953 de Budd Boetticher avec Robert Ryan et Anthony Quinn.
Ne pas confondre avec le téléfilm de 1971 d'Irwin Allen.
Diffusé en Angleterre le 17 novembre 1962 sur BBC UK.
Sorti en DVD anglais NETWORK le 6 février 2023.
De John Lucarotti ; avec Gerald Flood, Stewart Guidotti, Denis Goacher, Caroline Blakiston.
Pour tout public.
Un pas de tir de fusées gardé par des grilles électrifiées. Un homme à l’imperméable blanc et chapeau mou marche rapidement jusqu’à un guichet à côté de laquelle le panneau à la grille annonce : « île de Buchan, base de recherche sur les fusées, pas d’entrée sans laisser-passer ».
Le vieux militaire qui occupe le guichet parle au téléphone, et de manière peu professionnelle tourne le dos à sa fenêtre, ne pouvant apercevoir d’éventuels visiteurs, s’ils sont armés, ou s’ils sont en train d’écouter sa conversation téléphonique. Mais la bizzarerie a dû faciliter le travail du directeur de la photographie qui voulait montrer dans le même plan le visage du gardien et celui du visiteur.
Et alors que le gardien répète apparemment sa consigne : personne n’est autorisé à entrer sans la permission du ministère… eh bien, une silhouette semble fugacement entrer dans le périmètre dans le dos du visiteur qui attend à la fenêtre. Quelqu’un sur le plateau n’aura pas vu le signal que la caméra tournait ?
Le gardien se retourne enfin, ouvre un panneau de sa fenêtre et salue « Monsieur Conway Henderson » le visiteur qui sourit et fouille une poche intérieure pour tendre son passe. Il serait un conseiller scientifique. Le gardien le fait entrer et attendre, et demande à examiner les chaussures de Henderson pour le cas où elles dissimuleraient une cache.
Handerson voudrait en savoir davantage sur un futur lancement de fusées. Le gardien lui répond que c’est lui qui lit les journaux, à Handerson de le lui dire. Handerson salue alors une certaine Valérie, une toute jeune fille, à laquelle il sourit largement. Il tente alors de lui faire dire ce qui est censé se passer ce matin à la base. Valérie répond immédiatement qu’elle ne le sait pas, elle n’est arrivée avec un certain Geoff que ce matin. Elle est à la recherche d’un certain Jimmy. Comme le gardien ne sait pas où Jimmy est, et que Henderson veut emboiter le pas à Valérie qui repart dans la base, le gardien retient Henderson. C’est alors qu’une alarme se met à sonner.
Geoffrey (Wedgwood), un garçon en costume cravate, fait irruption dans le poste principal de contrôle, réclamant son père (Norman Wedgwood). Mais celui-ci préfère parler au téléphone pour signaler un intrus du côté du pas de tir de la fusée lunaire et qu’il faut l’arrêter immédiatement. Presque aussitôt le téléphone sonne à nouveau et une femme annonce que l’intrus a été arrêté : c’est Jimmy. Geoffrey s’étonne : comment Jimmy a-t-il pu arriver là ?
Jimmy se trouve être le petit frère de Geoffrey qui aura échappé à la garde de son grand frère. En conséquence, Papa Wedgwood décide d’escorter sa progéniture — Geoffrey l’aîné, Valerie et Jimmy là où il pourra les retrouver. Et de leur expliquer le déroulement de la mission lunaire devant trois experts venus assister au lancement : Wedgwood partira trois semaines pour la Mer des Vapeurs sur la Lune. Ses propres enfants le pressent alors de questions.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à cette série.
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- Écrit par David Sicé
Ici la page Amazon.fr du DVD français d'un Crime dans la tête (1962)
The Manchurian Candidate (1962)
Traduction du titre original: le candidat manchou.
Sorti aux USA le 24 octobre 1962.
Sorti en France le 23 novembre 1962.
Sorti en blu-ray américain le 1er février 2011 (multi-régions, version et sous-titres français inclus).
De John Frankenheimer. Avec Frank Sinatra, Laurence Harvey, Janet Leigh, Angela Lansbury, Henry Silva, James Gregory, Leslie Parrish, John McGiver, Khigh Dhiegh. D'après le roman de Richard Condon.
Pour adultes et adolescents
La Corée, 1952. Dans un bar enfumé, rempli de soldats américains prenant du bon temps avec des entraîneuses locales, un officier, Raymond Shaw, débarque et donne un coup de sifflet : il rappelle les soldats débraillés pour une mission d’infiltration au-delà des lignes ennemis. Ils sont guidés de nuit par un coréen à travers les marécages et les sables mouvants, mais alors qu’ils contournent un obstacle selon ses recommandations, tout le commando est surpris par une bande de soldats russes qui les endorment et les chargent dans un hélicoptère.
Plus tard, sur un aéroport américain, une fanfare et une foule acclame Raymon Shaw après avoir reçu la médaille d’honneur du président des états-unis : Shaw revient dans sa ville natale, et la réception a été organisé par sa mère envahissante, qui utilise son fils pour aider la campagne de son mari Johnny Iselin, beau-père de Shaw, qui veut devenir sénateur. Shaw est furieux, et dans la limousine, il insulte son beau père et en retour sa mère lui rappelle tout ce qu’elle a fait pour lui.
Shaw a reçu la médaille pour avoir sauvé les neuf soldats de sa patrie, et trois jours après leur kidnapping, avoir réussi à les ramener de l’autre côté des lignes ennemis. Comme lui, sa mère et son beau-père ont embarqué à bord d’un avion privé, Raymond Shaw retire sa médaille et annonce qu’il ne rentrera pas chez eux : il retourne à New-York travailler avec un patron de presse, Mr. Holborn Gaines. La mère de Raymond est indignée : pour elle, Gaines est un communiste qui a osé dénigrer son mari. Raymond répond que Gaines et lui ont au moins en commun leur mépris pour sa mère et son beau-père.
La guerre en Corée est terminée, mais le second de Raymond Shaw, Bennett Marco, fait encore des cauchemars à répétition, et des cauchemars vraiment bizarres : il est assis avec tous les membres de son commando derrière une honorable conférencière d’une association féminine passionnée d’horticulture, devant un public de dames respectables fumant et mangeant des petits gâteaux, prenant des notes. La dame disserte sans fin sur la culture des Hortensias. Sauf qu’à un moment, la conférencière devient un asiatique chauve en costume cravate, qui présente les membres du commando comme les sujets de démonstrations d’une technique de conditionnement par hypnose. Devant les honorables dames, l’officier – ou la conférencière en horticulture commence par présenter les différents jeux auxquels leurs scientifiques se sont livrés : faire croire à un des membres du commando qu’il fume, ou à un autre qu’il joue au carte. Puis l’un des militaires étrangers qui assiste à la conférence demande une démonstration plus sérieuse : Raymon Shaw doit tuer avec ses mains un membre de son commando. On lui demande de proposer son meilleur ami, il propose Marco, mais celui-ci est indispensable à la suite de l’opération, donc on lui demande un autre nom, et il donne celui d’Ed Mavole. L’asiatique lui demande de prendre un garrot et d’aller étrangler jusqu’à la mort son ami. Shawn se lève et très poliment va se placer derrière la chaise du soldat, qui, lorsque Shawn commence à lui passer le garrot au cou, proteste. Mais l’asiatique lui demande de se montrer raisonnable, et Ed Mavole accepte. Alors Raymond Shaw étrangle Ed Mavole, et Bennett Marco se réveille de son cauchemar en hurlant. Or Mavole est l’un des deux seuls membres du commando qui n’est jamais revenu.
Marco finit par parler de ses cauchemars à un conseil d’experts militaires, incrédules : Shaw est au-dessus de tout soupçons, même Marco lui-même le considère comme l’être humain le plus gentil, le plus brave, le plus chaleureux et le plus merveilleux qu’il ait connu de sa vie. La réunion se conclut par la conclusion du comité selon laquelle le Major Marco souffre du traumatisme des 18 mois d’action en Corée, et Marco est réassigné à un poste moins stressant, attaché de presse.
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- Écrit par David Sicé
Dr. No (1962)
Sorti en Angleterre le 10 octobre 1962.
Sorti en France le 27 janvier 1963.
Sorti aux USA le 8 mai 1963.
Sorti en blu-ray américain le 21 octobre 2008 (Région A, français inclus)
Sorti en blu-ray français le 31 octobre 2008 (Région B, identique à l'édition américaine)
De Terence Young, sur un scénario de Richard Maibaum, Johanna Harwood, Berkely Mather ; adapté du roman de Ian Fleming ; avec Sean Connery, Ursula Andress, Joseph Wiseman, Jack Lord, John Kitzmiller, Bernard Lee, Lois Maxwell, Anthony Dawson, Zena Marshall, Eunice Gayson.
Trois aveugles marchent en fil indienne le long des rues, puis de la route, jusqu’au Queens Club, un club privé fréquenté par de riches anglais. L’un d’eux quitte prématurément sa partie de cartes avec trois autres, pour raisons professionnels selon lui. Cependant, au moment où il monte dans sa voiture, il est abattu de plusieurs balles par les trois aveugles, qui le chargent ensuite immédiatement dans un corbillard arrivé en trombe à côté d’eux. Ailleurs, dans une grande maison, une secrétaire appelle par radio les services secrets londonien. Comme elle s’apprête à transmettre une message, elle s’interrompt et va jeter un coup d’œil dans le salon : elle pousse un cri en apercevant les hommes armés au fenêtre, et elle est abattue. Les hommes dérobent notamment un dossier au nom d’un certain Docteur No. Sans réponse de l’agente W61, l’un des fonctionnaire du MI5, le service de contre-espionnage anglais, donne l’alerte. Un autre agent du MI5 se présente alors à un club de jeu privé cossu londonien où l’on parle français, et demande à rencontrer James Bond. Dans ce club, une certaine Sylvia Trench dépense sans compter à une table où se trouve également James Bond. Prévenu qu’on le demande, Bond quitte la partie, et Sylvia Trench le suit, regrettant qu’il parte si tôt. Bond lui propose de jouer à d’autres jeux tandis qu’il encaisse ses gains massifs, et Sylvia Trench se déclare très intéressée. Il lui laisse sa carte.
Après quoi, Bond – dit 007 – se présente au bureau de M, le chef du MI5, service secret britannique. La secrétaire, Miss Moneypenny, lui reproche de ne jamais l’inviter à dîner, et il flirte avec elle outrageusement. Il est trois heures du matin quand il se présente à son chef, M, qui lui demande quand est-ce qu’il dort et Bond répond, jamais quand il travaille. M informe 007 de la disparition de l’agent Strangway et de sa secrétaire, qui enquêtait pour les américains à cause d’interférences massives avec les communications de Cap Canaveral en provenance de la Jamaïque, entraînant des crashs de missiles et mettant en danger le programme spatial. M lui informe qu’un vol vers Kingston a été réservé pour Bond. M veut savoir ce qui est arrivé à Strangways. Cependant, avant de partir, M impose à Bond de rendre son Beretta – une arme de femme selon le spécialiste du MI5, à faible pouvoir d’arrêt, responsable des récents six mois d’hôpital de Bond. M exige que Bond s’arme d’un Walter PPK à plus fort pouvoir d’arrêt qui statistiquement a réduit les pertes en agents 00 ces derniers mois.
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- Écrit par David Sicé
Ici la page Amazon.fr du roman La foire des ténèbres
Something Wicked This Way Comes (1962)
Traduction du titre original : Quelque chose de tordu vient par ici.
Sorti aux USA en septembre 1962 chez SIMON & SCHUSTER US.
Sorti en France en 1964 chez DENOEL FR.
Sorti en France en 1979 chez DENOEL FR.
Sorti en France le 5 octobre 2006 chez FOLIO FR.
De Ray Bradbury.
Will et Jim sont deux garçons qui vont bientôt avoir 14 ans. Ils habitent la petite ville de Green Town dans l'Illinois, et tandis qu'un orage gronde au loin, un marchand ambulant nommé Tom Fury sonne à leur porte leur offre un paratonnerre, affirmant que ce sera la maison de Jim sera bientôt frappé par la foudre. Jim installe en hâte le paratonnerre, puis vont voir le père de Will, Charles Holloway, le bibliothécaire. En ville tout le monde ressent des sensations curieuses, ignorant encore que celles-ci annonce l'arrivée en ville pour le 24 octobre de la fête foraine de M. Ténèbres.
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(Traduction au plus proche)
Arrivées.
1.
Le vendeur de paratonnerre arriva juste avant l'orage. Il descendit la rue de Green Town, dans l'Illinois, tard, un jour nuageux d'octobre, jetant des regards furtifs par dessus son épaule. Quelque part, pas si loin en arrière, de grands éclairs martelaient la terre. Quelque part, un orage telle une énorme bête avec des dents terrifiantes ne pouvait plus être ignoré. Alors le vendeur itinérant faisait sonner et trébucher son gros sac de cuir de pièces détachées de ferraille de grande taille invisibles sinon par la magie de sa langue quand il faisait du porte à porte, jusqu'à ce qu'il arrive enfin à un gazon qui n'allait pas du tout.
Non, pas l'herbe. Le vendeur leva les yeux. C'était plutôt les deux garçons, tout en haut de la douce pente, couchée dans l'herbe. De semblable taille et silhouette, les garçons étaient assis à tailler des brindilles en sifflet, à parler des temps passés et futurs, se réjouissant d'avoir laissé leurs empreintes digitales sur tout objet mobile de Green Town pendant l'été précédent, et leurs empreintes de pied sur tous les sentiers entre ici et le lac, et entre là et la rivière depuis que l'école avait commencé.
"Ho, les garçons!" appela l'homme dont tous les vêtements étaient couleur d'orage. "Vos parents sont là?".
Les garçons secouèrent la tête.
"Z'avez des sous, vous-même ?"
Les garçons secouèrent la tête.
"Hé bien..." Le vendeur avança peut-être de trois pas, s'arrêta et courba les épaules. Soudains, il semblait se rendre compte des fenêtres ou du ciel froid qui regardaient dans son dos. Il se retourna, lentement, reniflant l'air. Le vent secouait les arbres vides. Les rayons du soleil s'engouffraient dans une petite déchirure des nuages, nimbant les quelques feuilles de chênes survivantes tout d'or. Mais le soleil disparut, la petite monnaie était dépensée, l'air soufflait gris; le vendeur frissonna et reprit ses esprits.
Le vendeur remonta à pas lent la pente. "Petit, c'est quoi ton nom?"
Et le premier garçon, dont les cheveux étaient aussi blonds-blancs que le Chardon-Marie, cligna de l'œil, inclina la tête, et regarda le vendeur d'un seul œil aussi ouvert, brillant et clair qu'une goutte de pluie.
"Will, il répondit, William Halloway."
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(texte original)
Arrivals.
1.
The seller of lightning-rods arrived just ahead of the storm. He came along the street of Green Town, Illinois, in the late cloudy October day, sneaking glances over his shoulder. Somewhere not so far back, vast lightnings stomped the earth. Somewhere, a storm like a great beast with terrible teeth could not be denied. So the salesman jangled and clanged his huge leather kit in which oversized puzzles of ironmongery lay unseen but which his tongue conjured from door to door until he came at last to a lawn which was cut all wrong.
No, not the grass. The salesman lifted his gaze. But two boys, far up the gentle slope, lying on the grass. Of a like size and general shape, the boys sat carving twig whistles, talking of olden or future times, content with having left their fingerprints on every movable object in Green Town during summer past and their footprints on every open path between here and the lake and there and the river since school began.
'Howdy, boys!' called the man all dressed in storm-coloured clothes. 'Folks home?'
The boys shook their heads.
'Got any money, yourselves?'
The boys shook their heads.
'Well - ' The salesman walked about three feet, stopped and hunched his shoulders. Suddenly he seemed aware of house windows or the cold sky staring at his neck. He turned slowly, sniffing the air. Wind rattled the empty trees. Sunlight, breaking through a small rift in the clouds, minted a last few oak leaves all gold. But the sun vanished, the coins were spent, the air blew grey; the salesman shook himself from the spell.
The salesman edged slowly up the lawn. 'Boy, ' he said. 'What's your name?'
And the first boy, with hair as blond-white as milk thistle, shut up one eye, tilted his head, and looked at the salesman with a single eye as open, bright and clear as a drop of summer rain.
'Will,' he said. 'William Halloway.'
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(Traduction de Richard Walters)
Chapitre premier
Le représentant en paratonnerres arriva, précédant de peu l'orage. On le voyait suivre la grande-rue de Green Town, dans l'Illinois, sous le ciel nuageux d'octobre finissant, jetant des regards à la dérobée par-dessus son épaule. Quelque part, pas tellement loin derrière, d'immenses éclairs frappaient la terre. Quelque part, l'orage, bête énorme aux dents affreuses, était déjà une réalité.
Au bout du bras du représentant ferraillait l'énorme marmotte en cuir où les assemblages désassemblés de ferraille étaient entassés, qu'il assemblait en paroles, de porte à porte. Le représentant finit par arriver à un gazon qui lui fit un drôle d'effet.
L'herbe y poussait normalement partout. Le représentant leva les yeux. Deux garçonnets, tout en haut de la pente douce étaient couchés sur l'herbe. Semblable de taille et d'allure, ils étaient occupés à se tailler des sifflets tout en évoquant le passé et à l'avenir, satisfaits d'avoir laissé leurs empreintes digitales sur tous les objets mobiles de Green Town, au long de l'été écoulé et la trace de leurs pas sur tous les sentiers menant d'ici au lac et de là à la rivière, depuis la rentrée des classes.
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