Mother/Android, le film de 2021
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Mother/Android 2021
Traduction : mère / androïde.
Toxique.
Diffusé aux USA à partir du 17 décembre 2021 sur HULU US.
Diffusé à l'international et en France à partir du 7 janvier 2022 sur NETFLIX INT/FR.
De Mattson Tomlin (également scénariste et producteur) ; avec Chloë Grace Moretz, Algee Smith, Raúl Castillo, Linnea Gardner, Kiara Pichardo, Oscar Wahlberg, Christian Mallen, Jared Reinfeldt, Liam McNeill, Stephen Thorne.
Pour adultes.
(prospective, robots, AI apocalypse, woke toxique) L’obscurité. Une jeune femme blonde s’y reprend à trois fois pour allumer un feu de cheminée avec un briquet. Puis, regardant une photo polaroïd, se demande comment on peut laisser quelqu’un derrière soi, le quitter pour de vrai, le laisser tellement en arrière que cela vous semble comme si vous ne l’aviez jamais rencontré ? Elle caresse le visage sur la photo puis semble pousser un gros soupir.
Dans les toilettes, l’air aussi constipée qu’auprès du feu, elle aligne trois tests covid positifs… non, trois tests de grossesse, en fait. L’homme de la photo, un jeune homme noir nommé Sam qui a l’air aussi constipé qu’elle mais qui n’est pas plus assis sur le trône qu’elle (il semble que le carrelage de leur salle de bain soit très confortable, à moins qu’il ne s’agisse d’une subtile mise en scène pour cadrer leur accablement), suggère à la jeune femme de faire un quatrième test. La jeune femme pousse (à nouveau pour le spectateur) un gros soupir.
Sam lui demande alors ce qu’elle compte faire. Elle soupire à nouveau : elle veut juste rester là, assise sur le carrelage de sa salle de bain. Sam répond qu’il veut juste qu’elle sache qu’il la soutiendra, peu importe ce dont elle a besoin. Elle répond « Ok », et Sam s’indigne : ne va-t-elle pas dire quelque chose à la fin ? La jeune femme semble être outrée et déclare qu’elle sait que Sam essaie d’être gentil et qu’il s’inquiète pour elle mais elle veut juste qu’il s’arrête. Nous supposons alors que l’héroïne est super-raciste et en veut vraiment à son compagnon de l’avoir engrossée alors qu’elle ne cherchait qu’à réaliser un fantasme sexuel avec lui.
Sam propose alors à « G » de l’épouser, ce qui est super-romantique assis à côté de la cuvette des WC et que nous ignorons toujours s’il lui a au moins offert un repas et une sortie cinéma (pas évident en ces temps de pandémie) avant de la mettre enceinte, et nous supposons que la blonde devait également être allergique au préservatif féminin et son compagnon ignorer comment on met un préservatif. Ou alors conformément aux consignes des autorités, supposait que leurs masques faciaux les protégeraient.
« G » semble décidément à court de vocabulaire, à moins que ce ne soit ses dialoguistes qui soient à court de clichés. Toujours est-il que Sam insiste lourdement : il est sérieux, faisons-le, et puis quoi, il l’aime. Une voiture klaxonne sous leur fenêtre, et là je suppose que « G » en fait est déjà mariée à un suprémaciste blanc, ou bien le bébé est de Bill Clinton et a été procréé sur l’île d’Epstein pendant qu’Hilary démolissait ses téléphones portables à coups de marteaux pour ne pas les remettre au Sénat américain.
Quelqu’un descend de la voiture et « G » se lève en disant qu’ils sont là (les androïdes tueurs d’humains ?). Elle enlève une de ses chaussettes et y glisse les trois tests covids positifs, mais elle oublie son smartphone sur le rebord de l’évier, ce qui prouve que ce film est de la pure fiction et n’a rien de scientifique. Elle sort en laissant la porte des toilettes ouverte, et Sam se lève et retrouve « G » et M. et Mme Olsen, les parents de « G ». Celle-ci insiste pour que personne ne conduise ce soir, elle a d’ailleurs commandé un taxi. Passionnant.
Mme Olsen demande à sa fille si elle va bien parce qu’elle la trouve un peu jaune, et ne s’étonnent pas que « G » n’ai qu’une seule chaussette à son pied. M. Olsen demande quels parents seront à la fête, et « G » répond aucun, ils sont à l’université. Comme Sam et « G » sortent de la maison, le domestique un peu raide — dont les yeux brillent soudain d’un éclat bleu. Nommé Eli, il souhaite à Sam un joyeux Halloween, et Sam corrige, c’est Noël aujourd’hui.
A la fête, ils sont servis par Daniel, un autre androïde à la peau blanche et au prénom juif. Le jeune maître de maison demande du rhum avec le cocktail, le jeune homme répond par un code qui lui permet d’annuler la directive parental qui interdit à l’androïde de servir du rhum. Dans la salle de bain, « G » avoue à une autre blonde qu’elle a super-peur, surtout parce que Sam essaie d’être gentil. Et comme sa potesse blonde lui demande ce qu’elle va faire, « G » répond qu’elle pense qu’elle va prononcer le mot avortement, interdit à la télévision américaine donc sur HULU qui diffuse ce qui ressemble de plus en plus à un téléfilm de m.rde.
Elle est interrompu par un énorme biip grésillant, qui lui fait si mal aux oreilles qu’elle laisse échapper son smartphone, dont l’écran diffuse à présent un film en crypté sur Canal Plus. Le biip continue de grésiller. Les lumières vacillent, les deux blondes entendent un choc sourd et un jeune homme en train de crier d’arrêter tandis qu’une jeune femme hurle. Elles descendent rejoindre la fête au rez-de-chaussée où Daniel l’androïde juif est en train d’étrangler une autre femme. Le jeune maître de maison traverse la pièce en criant « non, non, non, non, arrête ! » et tiens donc, cette fois il n’utilise pas son super-code pour annuler la consigne de tuer tout le monde ? Curieux.
L’androïde utilise alors le jeune maître de maison pour ouvrir une fenêtre à guillotine sans la soulever. Sam crie alors à « G » de courir, et comme elle obéit, l’androïde apparaît devant elle, alors Sam lui dit de courir dans l’autre sens, et l’androïde apparaît à côté d’elle et Sam se jette sur Daniel et l’étrangle. « G » se jette sur l’androïde qui la dégage d’un coup de pied.
Arrive un autre invité — ils étaient où tous les autres ? — qui à coup de canne de golf fracasse la tête de Daniel, qui apparemment a son cerveau au même endroit qu’un bête humain, ce qui n’était pas gagné. « G » déclare alors que les androïdes ne sont pas censés tuer — un peu comme les drones tueurs, les couteaux, les mitrailleuses lourdes et les tanks ou la bombe atomique fabriquée à partir d’une énergie verte selon les gouvernements français alors ?
Et pour confirmer les dire de « G », on entend des cris dehors et encore une femme qui demande d’arrêter. Il est vrai que demander à un terroriste ou un tueur en série de s’arrêter de tuer tout le monde à Noël a toujours fonctionner, il faut donc continuer, peu importe le nombre de victimes qui vous auront précédé.
Les randonnées sont très à la mode en ce moment dans les films et séries de Science-fiction américains. C’est seulement bizarre que les touristes veuillent éviter la route quand il y en a une qui mène directement au camp à disposition des androïdes et de leurs drones.
Dans la rue, ça tire de partout et les quatre survivants restent plantés là au milieu. La potesse blonde tombe alors après une balle reçue en pleine tête (pas assez bien roulée au goût de la production pour rester en vie plus que le premier quart d’heure ?), mais les trois autres continuent de rester debout immobiles bien alignés au milieu de la rue avec une expression étonnée, tandis que le quartier brûle. Qu’est-ce qui empêchait le tireur de les descendre dans la foulée ? Le scénario ?
Plus tard, Sam et « G » sont au lit sous une tente illuminée (c’est plus discret) en pleine forêt noire la nuit et apparemment le rendez-vous au planning familial a dû être déprogrammé, puis qu’elle a le ventre rond. Ils entendent un craquement, sans doute un ours, mais ce n’est pas grave, « G » demande à Sam de rentrer et de ranger son pistolet automatique. « G » se réveille, il fait jour, Sam ouvre la fermeture éclair de la tente et lui demande comment elle va : elle a mal aux pieds, aux seins et elle a fait un mauvais rêve. Sam rigole et lui demande d’être sérieuse, il faut qu’ils se remettent en marche (pour où ?). Le plan doit être d’accoucher en pleine nature.
Alors qu’ils sont censés éviter les routes, il tombent sur une voiture et un cadavre d’androïde brûlé attaché à un poteau. Conseil de « G », bouger lentement. On leur ordonne alors par mégaphone de s’arrêter, lever les mains, déposer leur sac à dos. Ils s’exécutent. On leur demande s’ils ont des armes : « G » répond qu’ils ont une machette et un revolver et qu’elle est enceinte de neuf mois. Ils avancent ensuite entre deux grillages et des militaires passent au détecteur de métal, on teste leur sang et on fouille leurs sac à dos. Ils peuvent donc enfin entrer dans le camp de réfugiés, le genre de lieu super-plus facile à repérer par satellite ou en observant les réfugiés converger, ou simplement en captant le bruit des ballons qui rebondissent sur le sol.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.
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Le Tour du Monde en 80 jours, le roman de 1872
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Le Tour du Monde en 80 jours (1872)
Douzième roman de la collection Aventures Extraordinaires du même auteur.
Publié en France en feuilleton dans le journal Le Temps du 6 novembre au 22 décembre 1872
Publié en France le 30 janvier 1873 chez Hetzel plus tard racheté par Hachette.
De très nombreuses fois réédité et traduit dans de très nombreuses langues.
De Jules Verne.
Phileas Fogg, qui a fait le pari d'y parvenir en quatre-vingts jours en tirant partie des innovations technologiques les plus récentes de son époque. Il est accompagné par Jean Passepartout, son serviteur français.
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Le texte original de Jules Verne de 1872
I
Dans lequel phileas fogg et passepartout s’acceptent réciproquement, l’un comme maître, l’autre comme domestique.
En l’année 1872, la maison portant le numéro 7 de Saville-row, Burlington Gardens, — maison dans laquelle Shéridan mourut en 1814, — était habitée par Phileas Fogg, esq., l’un des membres les plus singuliers et les plus remarqués du Reform-Club de Londres, bien qu’il semblât prendre à tâche de ne rien faire qui pût attirer l’attention.
À l’un des plus grands orateurs qui honorent l’Angleterre, succédait donc ce Phileas Fogg, personnage énigmatique, dont on ne savait rien, sinon que c’était un fort galant homme et l’un des plus beaux gentlemen de la haute société anglaise.
On disait qu’il ressemblait à Byron, — par la tête, car il était irréprochable quant aux pieds, — mais un Byron à moustaches et à favoris, un Byron impassible, qui aurait vécu mille ans sans vieillir.
Anglais, à coup sûr, Phileas Fogg n’était peut-être pas Londonner. On ne l’avait jamais vu ni à la Bourse, ni à la Banque, ni dans aucun des comptoirs de la Cité. Ni les bassins ni les docks de Londres n’avaient jamais reçu un navire ayant pour armateur Phileas Fogg. Ce gentleman ne figurait dans aucun comité d’administration. Son nom n’avait jamais retenti dans un collège d’avocats, ni au Temple, ni à Lincoln’s-inn, ni à Gray’s-inn. Jamais il ne plaida ni à la Cour du chancelier, ni au Banc de la Reine, ni à l’Echiquier, ni en Cour ecclésiastique. Il n’était ni industriel, ni négociant, ni marchand, ni agriculteur. Il ne faisait partie ni de l’Institution royale de la Grande-Bretagne, ni de l’Institution de Londres, ni de l’Institution des Artisans, ni de l’Institution Russell, ni de l’Institution littéraire de l’Ouest, ni de l’Institution du Droit, ni de cette Institution des Arts et des Sciences réunis, qui est placée sous le patronage direct de Sa Gracieuse Majesté. Il n’appartenait enfin à aucune des nombreuses sociétés qui pullulent dans la capitale de l’Angleterre, depuis la Société de l’Armonica jusqu’à la Société entomologique, fondée principalement dans le but de détruire les insectes nuisibles.
Phileas Fogg était membre du Reform-Club, et voilà tout.
À qui s’étonnerait de ce qu’un gentleman aussi mystérieux comptât parmi les membres de cette honorable association, on répondra qu’il passa sur la recommandation de MM. Baring frères, chez lesquels il avait un crédit ouvert. De là une certaine « surface », due à ce que ses chèques étaient régulièrement payés à vue par le débit de son compte courant invariablement créditeur.
Ce Phileas Fogg était-il riche ? Incontestablement. Mais comment il avait fait fortune, c’est ce que les mieux informés ne pouvaient dire, et Mr. Fogg était le dernier auquel il convînt de s’adresser pour l’apprendre. En tout cas, il n’était prodigue de rien, mais non avare, car partout où il manquait un appoint pour une chose noble, utile ou généreuse, il l’apportait silencieusement et même anonymement.
En somme, rien de moins communicatif que ce gentleman. Il parlait aussi peu que possible, et semblait d’autant plus mystérieux qu’il était silencieux. Cependant sa vie était à jour, mais ce qu’il faisait était si mathématiquement toujours la même chose, que l’imagination, mécontente, cherchait au-delà.
Avait-il voyagé ? C’était probable, car personne ne possédait mieux que lui la carte du monde. Il n’était endroit si reculé dont il ne parût avoir une connaissance spéciale. Quelquefois, mais en peu de mots, brefs et clairs, il redressait les mille propos qui circulaient dans le club au sujet des voyageurs perdus ou égarés ; il indiquait les vraies probabilités, et ses paroles s’étaient trouvées souvent comme inspirées par une seconde vue, tant l’événement finissait toujours par les justifier. C’était un homme qui avait dû voyager partout, — en esprit, tout au moins.
Ce qui était certain toutefois, c’est que, depuis de longues années, Phileas Fogg n’avait pas quitté Londres. Ceux qui avaient l’honneur de le connaître un peu plus que les autres attestaient que, — si ce n’est sur ce chemin direct qu’il parcourait chaque jour pour venir de sa maison au club, — personne ne pouvait prétendre l’avoir jamais vu ailleurs. Son seul passe-temps était de lire les journaux et de jouer au whist. À ce jeu du silence, si bien approprié à sa nature, il gagnait souvent, mais ses gains n’entraient jamais dans sa bourse et figuraient pour une somme importante à son budget de charité. D’ailleurs, il faut le remarquer, Mr. Fogg jouait évidemment pour jouer, non pour gagner. Le jeu était pour lui un combat, une lutte contre une difficulté, mais une lutte sans mouvement, sans déplacement, sans fatigue, et cela allait à son caractère.
On ne connaissait à Phileas Fogg ni femme ni enfants, — ce qui peut arriver aux gens les plus honnêtes, — ni parents ni amis, — ce qui est plus rare en vérité. Phileas Fogg vivait seul dans sa maison de Saville-Row, où personne ne pénétrait. De son intérieur, jamais il n’était question. Un seul domestique suffisait à le servir. Déjeunant, dînant au club à des heures chronométriquement déterminées, dans la même salle, à la même table, ne traitant point ses collègues, n’invitant aucun étranger, il ne rentrait chez lui que pour se coucher, à minuit précis, sans jamais user de ces chambres confortables que le Reform-Club tient à la disposition des membres du cercle. Sur vingt-quatre heures, il en passait dix à son domicile, soit qu’il dormît, soit qu’il s’occupât de sa toilette. S’il se promenait, c’était invariablement, d’un pas égal, dans la salle d’entrée parquetée en marqueterie, ou sur la galerie circulaire, au-dessus de laquelle s’arrondit un dôme à vitraux bleus, que supportent vingt colonnes ioniques en porphyre rouge. S’il dînait ou déjeunait, c’étaient les cuisines, le garde-manger, l’office, la poissonnerie, la laiterie du club, qui fournissaient à sa table leurs succulentes réserves ; c’étaient les domestiques du club, graves personnages en habit noir, chaussés de souliers à semelles de molleton, qui le servaient dans une porcelaine spéciale et sur un admirable linge en toile de Saxe ; c’étaient les cristaux à moule perdu du club qui contenaient son sherry, son porto ou son claret mélangé de cannelle, de capillaire et de cinnamome ; c’était enfin la glace du club — glace venue à grands frais des lacs d’Amérique — qui entretenait ses boissons dans un satisfaisant état de fraîcheur.
Si vivre dans ces conditions, c’est être un excentrique, il faut convenir que l’excentricité a du bon !
La maison de Saville-Row, sans être somptueuse, se recommandait par un extrême confort. D’ailleurs, avec les habitudes invariables du locataire, le service s’y réduisait à peu. Toutefois, Phileas Fogg exigeait de son unique domestique une ponctualité, une régularité extraordinaires. Ce jour-là même, 2 octobre, Phileas Fogg avait donné son congé à James Forster, — ce garçon s’étant rendu coupable de lui avoir apporté pour sa barbe de l’eau à quatre-vingt-quatre degrés Fahrenheit au lieu de quatre-vingt-six, — et il attendait son successeur, qui devait se présenter entre onze heures et onze heures et demie.
Phileas Fogg, carrément assis dans son fauteuil, les deux pieds rapprochés comme ceux d’un soldat à la parade, les mains appuyées sur les genoux, le corps droit, la tête haute, regardait marcher l’aiguille de la pendule, — appareil compliqué qui indiquait les heures, les minutes, les secondes, les jours, les quantièmes et l’année. À onze heures et demie sonnant, Mr. Fogg devait, suivant sa quotidienne habitude, quitter la maison et se rendre au Reform-Club.
En ce moment, on frappa à la porte du petit salon dans lequel se tenait Phileas Fogg.
James Forster, le congédié, apparut.
« Le nouveau domestique, » dit-il.
Un garçon âgé d’une trentaine d’années se montra et salua.
« Vous êtes Français et vous vous nommez John ? lui demanda Phileas Fogg.
— Jean, n’en déplaise à monsieur, répondit le nouveau venu, Jean Passepartout, un surnom qui m’est resté, et que justifiait mon aptitude naturelle à me tirer d’affaire. Je crois être un honnête garçon, monsieur, mais, pour être franc, j’ai fait plusieurs métiers. J’ai été chanteur ambulant, écuyer dans un cirque, faisant de la voltige comme Léotard, et dansant sur la corde comme Blondin ; puis je suis devenu professeur de gymnastique, afin de rendre mes talents plus utiles, et, en dernier lieu, j’étais sergent de pompiers, à Paris. J’ai même dans mon dossier des incendies remarquables. Mais voilà cinq ans que j’ai quitté la France et que, voulant goûter de la vie de famille, je suis valet de chambre en Angleterre. Or, me trouvant sans place et ayant appris que Monsieur Phileas Fogg était l’homme le plus exact et le plus sédentaire du Royaume-Uni, je me suis présenté chez monsieur avec l’espérance d’y vivre tranquille et d’oublier jusqu’à ce nom de Passepartout…
— Passepartout me convient, répondit le gentleman. Vous m’êtes recommandé. J’ai de bons renseignements sur votre compte. Vous connaissez mes conditions ?
— Oui, monsieur.
— Bien. Quelle heure avez-vous ?
— Onze heures vingt-deux, répondit Passepartout, en tirant des profondeurs de son gousset une énorme montre d’argent.
— Vous retardez, dit Mr. Fogg.
— Que monsieur me pardonne, mais c’est impossible.
— Vous retardez de quatre minutes. N’importe. Il suffit de constater l’écart. Donc, à partir de ce moment, onze heures vingt-neuf du matin, ce mercredi 2 octobre 1872, vous êtes à mon service.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce roman.
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The Silent Sea, la série télévisée de 2021
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The Silent Sea (2021)
Traduction : La mer silencieuse (aka La mer de la Tranquillité)
Autres titres : 고요의 바다, Goyo-eui bada.
Annoncé à l'international le 24 décembre 2021 sur NETFLIX INT / FR.
De Choi Hang-yong (également scénariste), sur un scénario de Park Eun-kyo, d'après le court-métrage, The Sea of Tranquility 2014 du réalisateur-scénariste. Avec Gong Yoo, Bae Doona, Lee Joon, Kim Sun-young.
Pour adultes et adolescents
(prospective) Apparemment des astronautes viennent de s’écraser quelque part et tandis que certains recouvrent la conscience tête en bas encore accrocher et qu’un incendie menace, le capitaine ordonne qu’on lance un SOS. Une femme est dégraphée de ses sangles et tombe brutalement, vitesse de chute qui prouve scientifiquement que nous ne sommes absolument pas sur la Lune, contrairement à ce que raconte la présentation de la série. Plus le vaisseau spatial semble au bord d’un précipice vertigineux jamais observé sur aucune face de la Lune, mais peut-être que quelqu’un daignera nous présenter l’univers de cette série avant de nous balancer à la figure des faits délirants à ce stand.
Juste après on nous présente la Terre à court d’eau à cause des stations de désalinastion, avec une mortalité infantile aggravée par la consommation d’eau contaminée. On fait la chasse aux animaux pour les tuer, et la production ignore visiblement que l’eau est depuis au moins un an dans la réalité ouverte à la spéculation boursière au même titre que l’or ou les denrées alimentaires — c’est ce qui a conduit aux récentes famines et montées en flèche des prix. Un filtre jaune sur l’image est censé nous faire croire que le climat est altéré — et moi qui croyait que les océans étaient censés bouillir à cause du réchauffement climatique, ce qui est impossible car les couches froides et chaudes de l’atmosphère se seraient échangées depuis longtemps, exactement comme dans Le jour d’après.
Dans un zoo sous verre une femme carasse un tigre qui n’est ni joueur ni affamé : c’est le Dr Song une exobiologiste qui affirme qu’il n’y a aucune vie dans l’espace, ignorant visiblement qu’on a découvert il y a quelques années cette vie sur les bêtes astéroïdes de glace et sur Mars, même si les costumes Armani ont tenté après coup de minimiser les déclarations de l’autorité scientifique (les mêmes qui mettent un filtre orange sur les images vidéos en provenance de Mars pour que cela ressemble moins à la Terre). Plus j’adore ces gens qui ne sont jamais allés dans d’autres systèmes solaires et qui affirment des trucs alors que les télescopes ne cessent de détecter des systèmes solaires en formation dont l’image date de millions d’années.
Bref, on s’emm.rde à écouter débiter des dialogues d’exposition parcellaires parce que clichés débités par des espèces de mannequins vedettes — lorsqu’arrivent les sempiternels Laurel et Hardy de ce genre de production asiatique qui rigolent bien fort dans l’espèce de mausolée à la mémoire des 117 morts d’une exposition lunaire — un lieu censé être lugubre. Connaissant la discipline et la piété proverbiale des coréens, la scène parait particulièrement incohérente, tandis que dans le même temps, la constipation de l’exobiologiste semble atteindre un degré nécessitant l’hospitalisation immédiate.
Puis sans transition, briefing d’une mission lunaire militaire pour récupérer un échantillon sur la lune : personne ne sait ce que contient la capsule, donc les précautions les plus élémentaires pour la récupérer et la ramener, ni si cette capsule mettra subséquemment fin à toute vie sur Terre comme dans la Variété Andromède. Le Dr Song s’inquiète, et sa supérieure hiérarchique lui répond que c’est à elle de gérer vu qu’elle est exobiologiste. Puis comme elle semble croire (« sic ») qu’on lui cache des informations; ce qui est exactement ce qui se passe à cette scène, le fait de faire partie de la mission est censée lui confirmer que non.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à cette série télévisée.
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Vermines, le film de 2023
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Vermines (2023)
Titre anglais : Infested.
Toxique : le film ne présente aucun modèle positif et pose une suite hallucinantes de jeux de c.ns de tous les protagonistes (humains) comme portrait réaliste de la société actuelle, même réduite aux cités voire à des zones de non droit, strictement le même procédé et la même toxicité que La Tour 2022, la cause de l'enfermement et des conflits étant complètement gratuite et non-sensique, donc abusive dans la Tour. Le spectateur est donc naturellement porté à envisager l'abattage / gazage de tous les habitants ("héros" inclus) comme la meilleure des solutions au problème plus général des cités. Cela revient à provoquer au fascisme et au crime contre l'Humanité, certes tout à fait de saison et très médiatique en ce moment, mais toujours aussi inhumain et toxique, quel que soit la société et le point de l'Histoire de l'Humanité.
Sorti en France le 27 décembre 2023.
Sorti aux USA et en Angleterre le 19 avril 2024.
Annoncé en coffret br+4K français le 2 mai 2024.
De Sébastien Vaniček (également scénariste) et Florent Bernard ; avec Théo Christine, Lisa Nyarko, Jérôme Niel, Finnegan Oldfield, Sofia Lesaffre.
Pour adultes.
(monstre, horreur, toxique woke) Dans un désert rocailleux, une jeep emmène une fine équipe en sandale et vêtements légers partis capturés des araignées extrêmement venimeuses et résistantes au coup, seulement armés de machettes. L'un d'eux en trouve une sous un roc, tente de gazer son nid, se fait piquer et convulse. Les autres récupèrent des araignées et achèvent le blessé en le décapitant à la machette.
Plus tard les araignées sont revendues sous le manteau, notamment en France. Le jeune Kaleb, un woket passif-agressif qui vit dans un grand ensemble de béton avec sa sœur, garce wokette, dans l'appartement de leur mère décédée, collectionne illégalement les petites bêtes dans un vivarium dont la sœur débranche constamment les équipements permettant de maintenir en vie les insectes, sous prétexte d'économie d'électricité. Dans le même temps elle prétend rénover l'appartement toute seule en perçant les murs et ça l'aidera à monter sa petite entreprise.
Kaleb lui vend des baskets de séries limitées aux autres habitants de l'immeuble et est pris pour un trafiquant de drogue par un voisin irascible qui prétend vouloir coincer Kaleb tout en ignorant complètement les règles de procédure qui pourraient faire condamner pour de vrai le jeune homme, si réellement il trafiquait la drogue ou n'importe quoi d'autre. Toujours est-il que pour 100 euro, Kaleb achète une araignée d'importation, sa soeur la stresse en coupant le chauffage, l'araignée fait des petits qui se répandent à travers l'immeuble et commence par piquer le dernier client de Kaleb trop pressé d'enfiler ses Nikes de collection.
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.
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The Green Hornet S01E05: The Time Bomb (1940)
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The Green Hornet S01E05: The Time Bomb (1940)
Traduction du titre : le frelon vert, la bombe à retardement.
Episode précédent <> Episode suivant.
Ici la page de ce blog consacré au serial The Green Hornet 1940.
Sorti au cinéma aux USA à partir du 6 février 1940.
De Ford Beebe et Ray Taylor sur un scénario de Fran Striker, George H. Plympton, Basil Dickey, Morrison Wood, Lyonel Margolies, d’après le feuilleton radiophonique de 1936 de Fran Striker et George W. Trendle ; avec Gordon Jones, Wade Boteler, Keye Luke, Anne Nagel.
Pour adultes et adolescents
(mystère, justicier, super-héros, techno-thriller) Chapitre cinq.
Britt Reid, déterminé à anéantir le gang des voleurs de voitures, laisse prendre son propre véhicule dans un parking payant qu’il suspecte de faire partie de l’organisation, puis il remonte sa trace jusqu’au Garage Meadows où le véhicule a mystérieusement disparu. Reid reconnaît Pete, l’un des ex employé de l’école de pilotage Barlett parmi les mécaniciens du garage ; et cette nuit-là, en tant que le Frelon Vert, il rend visite à Pete au garage pour l’interroger. Alarmé à la vue du Frelon Vert, Pete prend précipitamment la fuite, poursuivi et rattrapé par la Beauté Noire du Frelon, pilotée par Kato, et…
Kato double la décapotable de Pete en franchissant la ligne blanche de la route et le Frelon Vert profite de la ligne droite pour sauter à bord, atterrissant sur le siège arrière. Comme il tente de passer à l’avant, Pete tente de le repousser alors qu’ils arrivent en vue d’une station service. Pete ramasse une clé anglaise au plancher de son véhicule et sonne le Frelon Vert qui s’affale à l’arrière du véhicule.
Pete saute alors de la voiture en marche, la laissant filer droit sur la station service et ses pompes à essence. La voiture culbute les pompes et va s’encastrer dans la façade en bois de la station. Pete manque de se relever dans les buissons de l’autre côté de la route, mais aperçoit la Beauté Noire du Frelon Vert arriver, et s’aplatit au sol.
Kato s’arrête, descend et file sortir Reid de la décapotable encastrée dans la station service. Pendant ce temps, Pete se relève, ramasse son chapeau et le remet, et tandis que la sirène de la police résonne, Pete sourit largement : le Frelon Vert a l’air d’avoir son compte, tandis que Kato charge son patron dans la Beauté Noire, puis démarre.
Etendant le bourdonnement caractéristique de la voiture du Frelon Vert, les deux policiers à bord de la patrouille prennent immédiatement Kato en chasse, et le rattrapant, le policier côté passager dégaine son arme de service et ouvre le feu.
Sans se troubler, Kato passe une vitesse et prend une route en lacet, roulant sur la ligne blanche. Le policier au volant se lamente : cela ne sert à rien (de poursuivre le Frelon Vert), il ne rattrapera pas ce bolide. Et son acolyte de renchérir : « L’attraper ? Ce truc va plus vite que les balles que je lui ai tirées dessus ! »
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à cet épisode.
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