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- Écrit par David Sicé


World War Z (2006)
Sorti aux USA le 12 septembre 2006 chez CROWN PUBLISHERS (grand format).
Traduit en français en mars 2009 par Patrick Imbert pour CALMANN-LEVY,
réédité en novembre 2010 au LIVRE DE POCHE, puis en décembre 2012, puis en mai 2013 (deux couvertures),
édition augmentée en juin 2013 chez ORBIT grand format,
réédité en édition simple en juin 2013 au LIVRE DE POCHE et en décembre 2015.
Adaptation en film qui ne reprend que le titre du roman sortie au cinéma le 21 juin 2013.
De Max Brooks.
Pour adultes et adolescents.
(Prospective, apocalypse zombie, presse) Vingt ans plus tôt, au début du XXIe siècle, un garçon du village de Dachang, en Chine est infecté. L'apparition du virus, appelé "Solanum" dans le Guide de survie des zombies, serait due à la construction du barrage des Trois Gorges. Le Politburo dissimule d'abord l'épidémie en provoquant une crise militaire avec Taïwan pour éviter de paraître faible sur la scène internationale, mais des milliers de personnes infectées propagent rapidement le virus hors de Chine par le biais de l'immigration, du trafic d'êtres humains et du commerce d'organes. Le virus se propage jusqu'au Cap, en Afrique du Sud, où se produit la première grande épidémie publique, ce qui vaut au virus d'être initialement surnommé "la rage africaine".
Un agent du Mossad publie un rapport détaillant la menace des morts-vivants et recommandant des contre-mesures, mais Israël est le seul pays à le prendre au sérieux. Les États-Unis, en particulier, sont trop confiants et distraits par l'approche des élections. Ils se contentent de déployer de petites équipes d'opérations spéciales pour contenir temporairement les épidémies isolées. Israël, quant à lui, réagit en adoptant une politique de quarantaine volontaire qui consiste à cesser d'occuper les territoires palestiniens, à évacuer Jérusalem et à construire un mur le long de la ligne de démarcation établie en 1967
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Le texte original de Max Brooks.
World War Z
INTRODUCTION
It goes by many names: "The Crisis," "The Dark Years," "The Walking Plague," as well as newer and more "hip" titles such as "World War Z" or "Z War One." I personally dislike this last moniker as it implies an inevitable "Z War Two." For me, it will always be "The Zombie War," and while many may protest the scientific accuracy of the word zombie, they will be hard-pressed to discover a more globally accepted term for the creatures that almost caused our extinction. Zombie remains a devastating word, unrivaled in its power to conjure up so many memories or emotions, and it is these memories, and emotions, that are the subject of this book.
This record of the greatest conflict in human history owes its genesis to a much smaller, much more personal conflict between me and the chairperson of the United Nation’s Postwar Commission Report. My initial work for the Commission could be described as nothing short of a labor of love. My travel stipend, my security access, my battery of translators, both human and electronic, as well as my small, but nearly priceless voice-activated transcription "pal" (the greatest gift the world’s slowest typist could ask for), all spoke to the respect and value my work was afforded on this project. So, needless to say, it came as a shock when I found almost half of that work deleted from the report’s final edition.
"It was all too intimate, " the chairperson said during one of our many "animated" discussions. "Too many opinions, too many feelings. That’s not what this report is about. We need clear facts and figures, unclouded by the human factor." Of course, she was right. The official report was a collection of cold, hard data, an objective "after-action report" that would allow future generations to study the events of that apocaluptic decade without being influenced by "the human factor." But isn’t the human factor what connects us so deeply to our past? Will future generations care as much for cheonologies and casualty statistics as they would for the personal accounts of individuals not so different from themselves? By excluding the human factor, aren’t we risking the kind of personal detachment from a history that may, heaven forbid, lead us one day to repeat it? And in the end, isn’t the human factor the only true difference between us and the enemy we now refer to as "the living dead"? I presented this argument, perhaps less professionally than was appropriate, to my "boss," who after my final exclamation of "we can’t let these stories die" responded immediately with "Then don’t. Write a book. You’ve still got all your notes, and the legal freedom to use them. Who’s stopping you from keeping these stories alive in the pages of your own (expletive deleted) book?"
Some critics will, no doubt, take issue with the concept of a personal history book so soon after the end of worldwide hostilities. After all, it has been only twelve years since VA Day was declared in the continental United States, and barely a decade since the last major world power celebrated its deliverance on "Victory in China Day." Given that most people consider VC Day to be the official end, then how can we have real perspective when, in the words of a UN colleague, "We’ve been at peace about as long as we were at war."
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La traduction au plus proche.
Guerre Mondiale Z
INTRODUCTION
Beaucoup de noms s’utilisent pour l’évoquer : « La Crise », « Les Années Ténébreuses », « La Peste Qui Marchait », ainsi que des appellations plus récentes et plus « branchés » tels que « La Zédième Guerre Mondiale » ou « La Première Guerre Z ». Je déteste personnellement ce dernier surnom, car il impliquerait qu’une « Seconde Guerre Z » serait inévitable. Pour moi, ce sera toujours « la Guerre des Zombies », et même si beaucoup contesteraient l'exactitude scientifique du terme « zombie », ils seraient bien en peine d’en trouver un meilleur mieux accepté dans le monde entier pour désigner les créatures qui ont bien failli provoquer notre extinction. « Zombie » reste un mot dévastateur, sans rival dans son pouvoir de conjurer tant de souvenirs ou d'émotions, et ce sont ces souvenirs et ces émotions qui sont le sujet de ce livre.
Ce compte rendu du plus grand conflit de l'histoire de l'humanité doit sa genèse à un conflit beaucoup plus réduit et beaucoup plus personnel qui m'opposait à la présidente au Rapport de la Commission d'après-guerre des Nations Unies. Mon travail initial pour la Commission n’aurait pu être décrit comme rien moins qu'un acte d'amour. Mon allocation de transport, mon autorisation d’accès, mon équipage de traducteurs, tant humains qu'électroniques, ainsi que mon petit, mais presque inestimable, "pote" dictaphone à reconnaissance vocale (le plus beau cadeau que l’opérateur de saisie le plus lent au monde aurait pu demander), tout cela témoignait du respect et de la valeur accordés à mon travail dans le cadre de ce projet. Alors il va sans dire à quel point je fus choqué de découvrir que près de la moitié de ce travail avait été supprimé de l’édition finale de ce rapport.
« C’était beaucoup trop intime, » la personne en poste avait déclaré au cours de l’une de nos nombreuses discussions « animée ». « Beaucoup trop d’opinions, beaucoup trop de sentiments. Ce n’est pas ce à propos de quoi est ce rapport. Nous avons besoins de faits et de chiffres clairs, dégagés du facteur humain. » Bien sûr, elle avait raison. Le rapport officiel était une collection de données froides et dures, un « rapport après action » objectif, qui permettrait aux générations futures d’étudier les évènements de cette décade apocalyptique sans être influencé par « le facteur humain. » Mais n’est-ce pas justement le facteur humain qui nous relie si profondément à notre passé ? Les générations futures auront-elles le même intérêt pour des chronologies et des statistiques de mortalité que pour des témoignages personnels d’individus pas si différents d’eux-mêmes ? En excluant le facteur humain, ne risquons-nous pas le genre d’indifférence personnelle vis-à-vis d’une Histoire qui, plaise au Ciel de l’empêcher, nous conduirait un jour à se répéter ? Et au bout du compte, n’est-ce pas le facteur humain la seule et unique vraie différence entre nous et l’ennemi qu’aujourd’hui nous appelons « la mort vivante » ? Je présentai cet argument, peut-être moins professionnellement qu’il en aurait été approprié à ma « chef, » qui après mon exclamation finale de « Nous nous pouvons pas laisser ces histoires mourir » répondit immédiatement par « Alors ne les laissez-pas. Ecrivez un livre ? Vous avez encore toutes vos notes, et la latitude légale d’en faire usage. Qui vous empêche de garder ses histoires en vie dans les pages de votre propre (explétif supprimé) livre ? »
Certains critiques, sans aucun doute, auront un problème avec le concept d’un livre personnel d’Histoire si tôt après la fin des hostilités mondiales. Après tout, cela ne fait que douze ans que le Jour de la Victoire a été déclaré sur le territoire continental des Etats-Unis, et à peine une décade depuis que la dernière grande puissance mondiale célébra sa délivrance le Jour de la Victoire en Chine ». Cela dit, la plupart des gens considèrent le Jour de la Victoire comme étant la fin officielle, mais alors comment pourrions-nous avoir un quelconque recul alors que, selon les propres mots d’un collègue de l’Organisation des Nations Unies, « Nous ne sommes en paix que depuis à peu près aussi longtemps que nous avons été en guerre. »
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La traduction de Patrick Imbert de 2009 pour Calmann-Levy..
INTRODUCTION
On lui a donné toutes sortes de noms: la Crise, les Années noires, le Fléau rampant ; et d’autres plus modernes ou plus branchés, comme la Ze Guerre Mondiale, voire la Première Guerre Z. à titre personnel, je n’aime pas beaucoup cette dernière appellation, dans la mesure où elle implique une Seconde Guerre Z. Pour moi, cette tragédie reste avant tout la Guerre des Zombies, et si certains s’avisent à critiquer la rigueur scientifique de l’expression, je les mets au défi de trouver mieux pour désigner les créatures qui ont bien failli nous exterminer. Zombie. Un mot terrible, à la puissance d’évocation sans pareil, un mot capable de faire resurgir nos souvenirs les plus intimes, nos angoisses les plus profondes… Souvenirs et angoisses qui forment l’ossature du livre que vous tenez entre vos mains.
Cette somme historique consacrée à la plus grande guerre de tous les temps doit sa genèse à un autre genre de conflit — beaucoup moins important et bien plus personnel —, entre la responsable de la Commission post-traumatique des Nations unies (CPTNU) et moi-même. Mes études préparatoires pour ladite Commission avaient pourtant démarré sous les meilleurs auspices : salaire confortable, accréditations multiples, traducteurs nombreux et disponibles (électroniques ou humains), petit — mais inestimable — transcripteur à activation vocale (un cadeau essentiel pour le plus lent dactylo du monde), autant de signes qui montraient bien à quel point on estimait mon travail dans les hautes sphères. Inutile, donc, de vous décrire ma stupéfaction quand j’ai appris que le rapport final en sabrait près de la moitié.
« C’est beaucoup trop humain », m’a expliqué la responsable de la CPTNU lors d’une de nos nombreuses conversations « animées ». « Trop d’opinions personnelles, trop de sentimentalisme, tout ceci est hors sujet. Ce qu’il nous faut, ce sont des faits précis, des schémas clairs, débarrassés de tout pathos. » Et bien entendu, elle avait raison. Le document final devait compiler données brutes et explications détaillées, bref, un rapport officiel objectif qui permettrait aux générations futures d’étudier les événements de cette décennie apocalyptique sans s’encombrer de « pathos ». Mais n’est-ce justement pas le « pathos » — le facteur humain — qui nous relie si profondément au passé ? Les enfants de nos enfants préféreront-ils vraiment une chronologie statistique aride aux témoignages personnels et authentiques d’individus auxquels il est beaucoup plus facile de s’identifier ? En excluant le facteur humain, ne risque-t-on pas de prendre trop de recul par rapport à une histoire qui pourrait un jour — Dieu nous en préserve — se répéter ? Et, au final, n’est-ce pas précisément le facteur humain qui nous différencie de cet ennemi que nous appelons « mort-vivant » à défaut d’autre chose ? Autant d’arguments passionnés que j’ai avancés à ma responsable, peut-être moins professionnellement qu’il n’aurait fallu, avant de conclure par un déchirant « On ne va tout de même pas jeter tout ça aux oubliettes ! ». « Qui vous a demandé de tout jeter ? a-t-elle répliqué. Faites-en un livre. Vous avez encore vos notes, non ? Et toute légitimité pour vous en servir. Qu’est-ce qui vous empêche de l’écrire, ce (juron effacé) de livre ? »
Certains critiques émettront sans doute des réserves sur le principe d’un document historique publié si tôt après l’arrêt des hostilités. Douze ans à peine nous séparent du VA Days aux Etats-Unis ; et à peine dix depuis que la dernière puissance mondiale a officiellement fêté sa libération, le Victory in China Day. Beaucoup de gens considérant le VC Day comme la fin officielle du conflit, comment pouvons-nous en serait-ce qu’espérer avoir suffisamment de recul sur cette époque traumatisante ? Un collègue de l’ONU me faisait d’ailleurs remarquer que « la guerre avait duré plus longtemps que la paix ».



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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce roman.
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- Écrit par David Sicé


The Covenant (2006)
Sorti aux USA le 8 septembre 2006.
Sorti en Angleterre le 8 décembre 2006.
Sorti en France le 13 décembre 2006.
Sorti en blu-ray américain le 2 janvier 2007 (multi-régions, version française et sous-titres inclus, son anglais 5.1 LPCM)
Sorti en blu-ray anglais le 30 avril 2007 (multi-régions, pas de version française, son anglais Dolby Digital 5.1).
De Renny Harlin. Avec Steven Strait, Sebastian Stan, Toby Hemingway, Taylor Kitsch, Chace Crawford, Laura Ramsey, Jessica Lucas.
Personne ne sait vraiment comment le Pouvoir en est venu à exister. Même le Livre de la Damnation ne peut dater son commencement. Mais ceux qui le maîtrisaient ont toujours été pourchassés. Au milieu du 17ème siècle, beaucoup échappèrent aux brutales chasses aux sorcières en Angleterre et en France en débarquant en Amérique. Comme la brutale persécution de ceux dotés du Pouvoir se répandait à travers l’Etat du Massachussets, les familles d’Ipswich fondèrent un Ordre du silence. Et pendant trois cents années, cela les protégea… Jusqu’à maintenant.
Quatre lycéens observent une fête sur la plage du haut d’une falaise, puis décident de rejoindre leurs camarades… en sautant de la falaire. L’un d’eux, Caleb, désapprouve et l’autre répond que ce n’est pas cela qui les tuera, en tout cas dans l’immédiat. Et les quatre s’envolent depuis la falaise jusqu’à la plage.
Sur la plage, Kate, la petite amie de Pogue présente à Sarah Wendham, une nouvelle venue les quatre jeunes hommes – qu’elle surnomme les Fils d’Ipwich : Caleb Danvers ; Pogue Parry, Tyler Simms, Reid Garwin. Aaron Abbot, un idiot, fait remarquer à sa petite amie Kira que Sarah a l’air bonne. Jalouse, Kira vient à la rencontre du groupe se fait présenter à Sara et ironise sur le fait que Sarah vient d’une école publique. Aaron et l'un de ses camarades commencent à chercher la bagarre, le second déclarant que les Fils d’Ipwich lui donnent envie de vomir. Comme la bagarre menace d’éclater, les yeux de Reid se mettent à briller, et le second d’Aaron se met à vomir pour de vrai sur Aaron.
La scène est interrompue par l’appel général du Disque-Jockey annonçant que trois voitures de police sont en route pour la plage. Comme tout le monde s’en va, Sarah et Kate ont un problème de moteur, et Reid propose de les aider, tandis que Caleb désapprouve une nouvelle fois, mais Reid répare d’un nouvel éclair de ses yeux la voiture des deux jeunes filles, à leur insu. Puis, les quatre garçons partent en dernier et font la course avec la police jusqu’à la falaise, disparaissant au bord de celle-ci. Les deux policiers sont catastrophés à l’idée que les jeunes aient perdu le contrôle de leur véhicule, mais la jeep des Fils d’Ipwich retombent derrière eux et ils repartent en s’assurant que les deux policiers aient bien constaté leur hilarité.
Du côté de Sarah et Kate, un autre nouveau, Chase Collins, les a raccompagnées jusqu’à leur dortoir, et au moment de se séparer, enlève une petite araignée des cheveux de Kate, puis l’écrase : ces araignées sont parait-il très nombreuses dans le dortoir, et Sarah fait remarquer que la chevalerie n’est pas morte. Le nouveau s’en va, et les jeunes filles rentrent dans leur chambre. Pendant ce temps, Caleb est rentré chez lui, où il trouve sa mère restée dans un fauteuil, à boire du whiski : elle lui répète qu’il ressemble physiquement en son père, et insiste sur le fait que ses pouvoirs actuels ne sont rien devant la puissance qu’il obtiendra lors de son ascension. Alors, chaque fois qu’il utilisera ses pouvoirs à pleine puissance, il vieillira de quelques années, jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien de lui, comme cela est arrivé à son père…




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Idiocracy (2006)
Autres titres : Uh-merica, 3001.
Sorti aux USA le 1er septembre 2006.
Sorti en DVD américain le 9 janvier 2007.
Sorti en France le 25 avril 2007.
Sorti en DVD français le 10 septembre 2008 (image format 1:85 - 16/9ème, anglais et français DD 5.1, sous-titres anglais et français optionnels)
Ici l'article de ce blog sur Planet Stupid (2006, Idiocracy), le DVD français de 2008
De Mike Judge (également scénariste) ; sur un scénario de Etan Cohen ; avec Luke Wilson, Maya Rudolph, Dax Shepard, Terry Crews, Anthony 'Citric' Campos, David Herman, Sonny Castillo, Kevin McAfee, Robert Musgrave, Michael McCafferty, Christopher Ryan, Justin Long, Andrew Wilson, Thomas Haden Church, Brendan Hill.
Pour adultes.
Comme le 21ème siècle commençait, l'évolution de l'Humanité était à un tournant décisif : la sélection naturelle - le processus par lequel les plus forts, les plus malins, les plus rapides se reproduisaient en plus grand nombre que le reste de la population - un processus qui avait en son temps favorisé les traits les plus nobles de l'être humain - désormais commençait à favoriser des traits différents. La majorité des récits de Science-fiction d'alors prédisait un futur qui serait plus civilisé et plus intelligent. Mais comme le temps passait, les choses semblaient prendre la direction opposée : un abêtissement général.
Comment cela a-t-il pu arriver ? L'Évolution ne récompense pas nécessairement l'intelligence. Sans prédateurs naturels pour réduire la horde, elle commença à simplement récompenser ceux qui se reproduisaient le plus, et laissa les intelligents devenir l’espèce en voie de disparition. Un cas d’espèce : Trevor et Carol, comparés à Clevon. Selon Trevor (QI 138), faire des enfants est une décision tellement importante. Carol (QI 141) approuve : Trevor et elle attendent seulement le bon moment, car ce n’est pas quelque chose que l’on veut précipiter, à l’évidence.
Pendant ce temps, Trish, l’épouse de Clevon lâche un juron : d’après le test, elle est encore enceinte. Clevon (IQ 84) lâche lui-aussi un juron en reposant sa cannette de bière sur la table : il a déjà trop de fichus enfants (de fait, c’est le cinquième qui est en route), et il croyait que sa femme prenait la pilule ou une autre m…rde. Trish proteste : elle ne prend pas la pilule. Alors Clevon pousse un juron de plus : il a confondu avec une autre de ses conquêtes, Britanny. Du coup, Trish lui balance son test de grossesse à la figure.
Cinq ans plus tard : Carol pense qu’il n’est pas question de faire un enfant en ce moment-là, compte tenu de l’état du marché économique. Trevor approuve : cela n’aurait aucun sens. Pendant ce temps, l’épouse de Clevon se dispute avec Britanny devant leurs maisons mitoyennes tandis que les six enfants de Clevon jouent, parce que Britanny est à nouveau enceinte des œuvres de Clevon. Comme Clevon tente de calmer son épouse, une troisième femme, Mackenzie, enceinte, arrive en hurlant le nom de Clevon, armée d’une planche pour le battre : Clevon s’enfuit en bredouillant que ce n’est pas lui, mais de fait, l’arbre généalogique de Clevon vient de gagner un neuvième descendant.
Cinq ans plus tard : Carol annonce qu’ils ont finalement décidé d’avoir des enfants, mais, bien qu’elle ne veuille accuser personne, cela ne se passe pas bien. Trevor demande alors en quoi ce genre de discours peut les aider. Carol répond qu’elle dit seulement qu’avant qu’ils aient recours à un bébé éprouvette, son mari devrait essayer de… Trevor l’interrompt : c’est toujours de sa faute, bien sûr. Ce à quoi Carol répond que ce n’est pas son décompte de spermatozoïdes à elle qui pose problème. Pendant ce temps, Clevon compte désormais dix descendants, dont Clevon Junior (IQ 78), champion de football américain, qui crie qu’il va coucher avec les quatre pom-poms girls qui l’accompagnent, sous les encouragements de son père. Total : quatre bébés.
Cinq ans plus tard, un médecin fait son rapport : Clevon a de la chance d’être en vie après sa tentative de sauter en jetski depuis un lac jusque dans une piscine, qui a conduit à son empalement par le bas-ventre sur une grille en fer. Mais grâce aux avancées de la recherche en matière de cellules-souche et au travail excellent des docteurs Krinski et Altschuler, Clevon devrait recouvrir la totalité de ses fonctions reproductives. Du coup, Clevon ajoute à son arbre généalogique Brandy une bonne dizaine de bébés.
Cinq ans plus tard, seule Carol est encore en vie pour témoigner de l’avancement nul de son propre arbre généalogique, car malheureusement Trevor est décédé des suites d’une crise cardiaque alors qu’il se masturbait pour produire du sperme en vue d’une insémination artificielle, mais Carol a fait congeler quelques-uns de ses œufs, alors, dès qu’elle aura rencontré le bon parti… enfin, elle croise les doigts. Pendant ce temps, l’arbre généalogique de Clevon s’est étendu à la presque totalité d’un écran 16/9ème sur vingt lignes.
… Et cela continua ainsi pendant des générations. Et alors que bien peu semblaient l’avoir remarqué, en l’an 2005, dans une base militaire juste en dehors de Washington D.C., Joe Bauers, un simple soldat bibliothécaire était sur le point de changer le cours de l’Humanité.



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The Science Of Sleep (2006)
Traduction du titre anglais : La Science du Sommeil.
Sorti en France le 16 août 2006.
Sorti aux USA le 22 septembre 2006.
Sorti en Angleterre le 16 février 2007.
Sorti en blu-ray français le 1er mars 2008 (version anglaise originale LPCM 5.1.
De Michel Gondry (également scénariste), avec Gael García Bernal, Charlotte Gainsbourg, Alain Chabat, Pierre Vaneck, Miou-Miou, Emma de Caunes, Aurélia Petit, Sacha Bourdo, Stéphane Metzger.
Pour adultes et adolescents.
Sur Stéphane TV, dans un décor de carton, Stéphane entend expliquer au téléspectateur la manière dont les rêves sont faites : des pensées aléatoires, des réminiscences de la journée, des souvenirs du passé – amour, relations et une chose originale… Une fumée rose se met à sortir de la casserole, et Stéphane se place devant le fond bleu, et parle tout doucement pour ne pas se réveiller : son père l’avait emmené à un concert de Duke Elligton – mais ce n’est pas le Duke Elligton, mais un canard. C’est un rêve. Son père est mort d’un cancer – il a tellement pleuré… Dans les rêves, les émotions vont submerge.
Dans la réalité ( ?) Stéphane arrête le taxi à l’adresse de l’appartement de son enfance, le numéro 54 d’une rue parisienne. Chargé de quelques sacs il tente de sonner sans réponse, frappe à la porte. C’est la concierge, peu aimable, jusqu’à ce qu’elle le reconnaisse du temps où il était encore enfant. Elle lui ouvre l’appartement. La mère de Stéphane lui a laissé un message : elle n’a pas pu venir parce que Gérard a été malade toute la nuit, et son rendez-vous pour son nouveau travail d’illustrateur est à dix heures le lendemain. Stéphane arpente ensuite l’appartement rempli de souvenirs de son enfance – jouets, photos, livres et surtout matériel de récupération pour ses bricolages et ses maquettes. Il essaie un vieux costume bordeaux un peu trop court, puis s’endort dans son petit lit.
Le lendemain, il se rend chez Latreille, un fabricant de calendrier et d’agendas publicitaires d’avant l’informatique et rencontre ses collègues de travail, le cynique Guy, ainsi que Serge le blasé et Martine l’accorte, ces deux derniers étant particulièrement préoccupé par le week-end de ski organisé avec l’argent du comité d’entreprise. Ceci démontré, Guy explique à Stéphane en quoi consistera son travail : essentiellement à ajouter le nom du client au calendrier stupide et ringard que ce dernier compte envoyer à ses clients. Stéphane, qui croyait faire de l’illustration, est alors très déçu à l’idée d’avoir à passer ses journées à coller des bouts de papier imprimés sortis de la photocomposeuse. Et quand Guy lui demande s’il a compris, Stéphane répond que non, et demande si Guy parle espagnol (non), anglais (très limité).
Stéphane explique quand même son problème, puis montre son projet d’illustration pour un calendrier. Guy insiste alors pour l’amener chez le patron et lui montrer son projet, une série d’illustrations d’un style naïf sur le thème des grandes catastrophes – accidents d’avion, tremblements de terre… un pour chaque mois, un concept qu’il a appelé la désastrologie. Quand le patron lui demande s’il est sérieux, Stéphane répond qui lui l’est, et que c’est au client d’avoir le sens de l’humour. Le patron rétorque que leurs clients n’ont pas d’humour et qu’il aime des calendriers banals. Puis il fait remarquer que Stéphane s’habille mal et demande de faire un effort. Guy rajoute là-dessus que Stéphane s’est mal rasé. Le soir, Stéphane essaie de se raser avec un vieux rasoir électrique, et se coupe deux fois avant de jeter le rasoir par terre en jurant. C’est alors que le rasoir, encore branché et cassé fait des étincelles, et semble prêt à l’attaquer en retour. La nuit suivante se solde par une série de cauchemars sur le thème de la triste journée de la veille, qui incluent une attaque de rasoir-araignée électrique…




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