Dark Shadows, le film de 2012 Feu orange cinéma

Dark Shadows (2012)
Traduction du titre original : Ombres ténébreuses.

Sorti en France le 9 mai 2012.
Sorti en Angleterre et aux USA le 11 mai 2012.
Sorti en blu-ray américain le 2 octobre 2012 (multi-régions français inclus)
Sorti en blu-ray français, édition Prestige, le 10 octobre 2012 (multi-régions français inclus)

De Tim Burton ; sur un scénario de Seth Grahame-Smith, John August, d'après la série télévisée Dark Shadows de Dan Curtis ; avec Johnny Depp, Bella Heathcote, Eva Green, Michelle Pfeiffer, Chloë Grace Moretz, Gulliver McGrath, Helena Bonham Carter, Jackie Earle Haley, Jonny Lee Miller, Christopher Lee, Alice Cooper.

Pour adultes et adolescents.

Il est dit que le sang est plus épais que l’eau. C’est ce qui nous définit, nous lie, nous maudit. Pour certain, le sang signifie une vie de richesse et de privilèges. Pour d’autres, une vie de servitude.

Un jeune garçon nommé Barnabas monte sur la passerelle d’un trois mats sous un ciel lourd, suivant son père. Barnabas jette alors un dernier regard à la jeune fille de son âge restée sur le quai – Angélique. La mère de la jeune fille, le visage complètement dissimulé par son capuchon noir, rappelle à l’enfant qu’elle lui a déjà dit de nombreuses fois de ne pas croiser le regard du garçon : elle doit se rappeler son rang.

Quand il était enfant, Barnabas fut emmené par son père, Joshuas dans le Nouveau Monde, pour étendre l’empire de la famille Collins. Ils apportèrent l’industrie anglaise aux étendues sauvages du Maine – et construire une entreprise de poissonnerie comme l’Amérique n’en avait jamais vue. Un an après leur débarquement, dans la baie autrefois sauvage se dressait une petite ville entière et ses quais de bois, Collinsport. Lui présentant la ville, le père de Barnabas lui disait qu’un homme doit être fier de ce qu’il construit, mais il devrait se souvenir que la famille est la seule véritable richesse. Et le jeune garçon avait alors approuvé. Comme l’entreprise familiale s’agrandissait, la ville de Collinsport s’agrandissait avec elle, et la famille Collins décida d’un établissement permanent. Ils mirent quinze ans à construire leur cher foyer – Collinwood, un véritable manoir à la manière anglaise. Mais tout le monde ne partageait pas le succès de leur famille. Dans le noir, Angélique embrassait fougueusement Barnabas devenu jeune homme, et exigeait qu’il lui répète qu’il l’aimait et qu’il la désirait. À ce quoi Barnabas répondit que s’il déclarait cela, Angélique entendrait un mensonge.

Furieuse, la jeune femme, qui était sorcière, se retira dans sa chambre pour lancer une malédiction : que les grands et puissants soient rabaissés, que les arrogantes créatures tombent. Elle brise alors en miette la réplique en argile d’une hippocampe, et durant cette nuit-là, alors que le père et la mère de Barnabas se promènent le long des murs de leur demeure avec leur chien, la lourde statue d’une hippocampe se détache de la façade et écrase le couple et leur animal de compagnie. Convaincu que la mort de ses parents n’était pas un accident, Barnabas devint obsédé par la magie noire et les anciennes malédictions et compulsa d’antiques grimoires satanistes. Mais même au plus profond de sa douleur, tout n’était pas ténèbres, car il avait découvert son unique et véritable amour, la blonde Josette, à laquelle il jura devant Dieu son amour éternel, et cela sous les yeux mêmes de la servante qu’il avait éconduite, Angélique : de toutes les domestiques qu’il aurait pu séduire et abandonner, il avait choisi celle qui avait un secret – il avait choisi la sorcière. Angélique ensorcela Josette pour qu’elle se jette du haut de la pointe de colline de la Veuve, dans une crise de somnambulisme.

Barnabas courut après Josette, et l’appela. Josette se retourna vers lui, et lui demanda seulement de l’aider. Puis elle bascula dans le vide. De désespoir, Barnabas se jeta du haut de la falaise à sa suite, mais incrédule, il se releva : du haut de la falaise, Angélique les contemplait, lui et le corps brisé de Josette. Barnabas lui demanda ce qu’elle avait fait, tandis que les yeux du jeune homme saignaient, et des ongles noirs lui poussaient et ses doigts s’allongeaient : Angélique l’avait maudit en le faisant vampire – afin que la souffrance du jeune homme ne trouva jamais de fin. Puis elle prit la tête de la foule des habitants de Collinsport pour le faire capturer et ensevelir à jamais.

1972. Une jeune fille voyage en train à travers les forêts colorées et les plaines inondées du Maine. Elle répond à une offre d’emploi de gouvernante pour la famille Collins. Seule dans sa cabine, elle s’entraine à se présenter : son nom est Maggie Ev… elle s’interrompt, regarde la publicité encadrée pour les sports d’hiver. Puis elle change sa version et prétend s’appeler Victoria Winters. Débarquée sur le quai de la gare, elle fait profil bas en passant devant les policiers qui patrouillent. Pour arriver à Collinsport, elle fait de l’auto-stop et monte dans le minibus d’une bande de hippies, à laquelle elle déclare venir de New-York pour retrouver un vieil ami. Le minibus la dépose au bas de la colline de la Veuve, en haut de laquelle est construit le manoir Collins. Victoria repousse alors les vantaux rouillés de la grille recouverte de lierre, et marche jusqu’au bas de l’imposante demeure, au jardin abandonné. Elle frappe à la porte et un majordome hirsute lui ouvre pour lui demander qui elle est. Victoria déclare qu’elle veut voir Madame Stoddard à propos du poste de gouvernante, et le majordome la fait entrer. Dans le grand hall, Victoria tombe en arrêt devant le portrait de Barnabas Collins, accroché au-dessus de la monumentale cheminée.

Dark Shadows, le film de 2012

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Voyage au centre de la Terre (1959), le blu-ray US de 2013Feu orange blu-ray

Journey To The Center Of The Earth (1959), le blu-ray

Blu-ray américain sorti le 8 mai 2012

Ici l'article de ce blog sur le film Voyage au centre de la Terre (1959).

Multi-régions (lisible en France), anglais seulement, tirage limité épuisé.

Sur le film : La meilleure adaptation à ce jour et à ma connaissance d'un roman extrêmement populaire de Jules Verne, lui-même un classique du roman de monde perdu. Contrairement à la récente adaptation en 3D, ce Voyage au centre de la Terre est une reconstitution de l'époque de Jules Verne, ce qui déjà rend les choses nettement plus festive. C'est aussi à l'origine, une comédie musicale dédiée à Pat Boone, l'idole des jeunes de l'époque. Sauf que pratiquement toutes ses chansons sont coupées, et il n'en restera que deux : le choeur à la gloire du professeur à l'ouverture du film, et la sérénade à la fille du professeur, coupée dans la version française mais rétablie lors de la dernière édition en DVD.

Le scénario et la réalisation, sans être vraiment fidèle au roman, respecte à la lettre les impératifs de rythme, d'humour, de violence et... de vêtements déchirés qui font encore aujourd'hui le succès des productions les plus modèles. Le moins qu'on puisse dire est que la production a mis le prix pour les décors, variés, frappant l'imagination et pour une immense majorité, non virtuels. Il y a des superpositions peintes ou budgétaires limites (une des premières scènes où James Mason lit un journal et quelques figurants passent devant une horrible photo déformée de la devanture d'une librairie), mais l'ensemble est détaillé de manière extrêmement plaisante. La musique de Bernard Herrman, devenue fameuse, est en revanche volontairement discordante, car elle se veut bizarre et menaçante, mais encore écoutable.

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Image : 2.35.1. Médiocre à bonne. Bien sûr, incomparable au DVD mais tout de même, on est loin de la révélation que sont d'autres films haut en couleurs et filmés dans le même format, et les superpositions sont très loin d'être les seuls en cause. Les détails des vêtements ou des décors peinent à sortir, l'image poudroie partout, avec des petits coups (points blancs) aléatoire. Les caractères imprimés des journeaux ne sont pas lisibles sur un plan moyen. Les couleurs sont légèrement passées. Les détails des peaux et des cheveux sont à peine visibles et confus. L'impression qui se dégage est qu'il s'agit du transfert HD réalisé pour l'édition DVD de 2003 ou plus tôt.

Je confirme après visionnage du DVD. C'est le même transfert que le DVD à chaque rayure et coup près, simplement en version HD... Un des membres du forum HomeTheater confirme aussi d'après son interlocuteur à la Fox qu'il n'y a pas eu de restauration 4K, juste un scan de la pellicule 35 mm tirée à l'occasion de la restauration du DVD.

Son : 4.0. DTS HD Master Audio. Version anglaise non sous-titrée uniquement. Version musicale isolée, pourquoi pas. Même combat que l'image, ce n'est pas le meilleur, mais on a entendu pire et c'est plus clair que le DVD, mais moins bien mixé il me semble, avec exactement le même niveau de bruit de fond quand on pousse le volume. Les dialogues paraissent limités et lointain (ce n'est pas comme s'ils étaient avec nous dans la pièce) ; il y a un début d'immersion, mais très insuffisant ; la musique est présente et certains effets (explosion) sont assourdissants (surtout quand on vient de pousser le son à cause des dialogues). Encore faudrait-il avoir rétabli les chansons manquantes pour que le plaisir soit complet, mais cela dépasse de loin les prérogatives de Twilight Times.

Bonus : limités. Un court livret papier, la musique en bande-son isolé. Et c'est tout !

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Ce Voyage au centre de la Terre est au fil du temps un film de vacances familial, l'équivalent d'une production Disney (qui n'a probablement pas manqué de s'en inspirer...), indémodable sinon par l'usure de ses copies. Car c'est bien là où le bât blesse : la restauration pour le DVD avait déjà accompli un travail considérable. La version Blu-ray aujourd'hui disponible ne va guère plus loin et l'image parait anormalement flou et encore abîmée par endroit - des défauts que l'on a vu parfaitement réparés dans le cas d'autres restaurations.

Le flou qui règne par exemple pourrait provenir du fait que personne n'a apparemment réaligné les trois tirage noir et blanc qui ont permis de conserver la version couleur du film : avec le temps, la pellicule rétrécit ou se déforme, et il faut un travail énorme pour réaligner les trois images, sans quoi apparait exactement le défaut dont souffre l'image. Cf. la version blu-ray de l'African Queen et son documentaire sur la restauration de ce film.

La rayure qui apparait (discrètement) au début du film (sommet du volcan) en plein milieu de l'image ou encore les points blancs (coups) aléatoires sont typiques de défauts déjà réparés sur une majorité de films correctement restaurés. Le premier exemple est l'un des plus anciens de l'histoire du Blu-ray, à savoir la série Star Trek, mais le documentaire de restauration offert avec le blu-ray de James Bond contre Docteur No est assez éloquent sur ce point. Cela implique de payer la licence d'un logiciel coûteux et surtout une réparation manuelle, le genre que Criterion semble mener sur son catalogue, mais pas les autres petits éditeurs spécialisés dans la réédition de film ancien.

En conclusion, Voyage Au Centre de la Terre est un classique qui ne peut rester avec un transfert aussi médiocre et ses scènes coupées oubliées. J'espère bien qu'une nouvelle édition / restauration se prépare dans un avenir le plus proche. En attendant, je rongerai mon frein avec cette version.

Apparemment le film devrait sortir à nouveau en blu-ray dans une version restaurée... mais chez le même éditeur américain Twilight Time, toujours hors de prix et à tirage limité à 3000 exemplaires.

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L'invention de Morel (1967) le DVD de 2012 de INA éditionsFeu vert blu-ray

Ici la page Amazon.fr du DVD de l'Invention de Morel (1967)

L'invention de Morel (1967), le DVD français de 2012 de chez INA édition.

Sorti le 2 mai 2012 chez l'INA.

Ici l'article de ce blog sur le téléfilm l'Invention de Morel (1967).

Sur le film : je l'ai découvert lors d'une rediffusion, je crois sur France 2, un été des années 1970 et j'avais été très impressionné. J'ai longtemps cru que cela s'appelait "la semaine du Docteur Morel", mais il s'agit bien d'une adaptation fidèle du court roman de Casarès, remarquable novella de pure Science-fiction. Comme souvent chez cet auteur, les faits sont déformés jusqu'à la dissimulation complète à travers les prismes des points de vue, des faux-semblants, des croyances et de l'équivoque. Le film lui-même avec sa narration en voix off suit le rythme lent et les errements du narrateur (encore une fois très fidèle au roman), donc si vous aimez les films d'action, vous détesterez, et si vous êtes d'humeur critique, vous soulignerez qu'une fois de plus, les français ont choisi la facilité, l'introspection, voire l'auto-contemplation hypnotique plutôt que l'aventure et le grand spectacle. Cependant, c'était l'époque où les français passaient encore de la science-fiction ou du fantastique inédit à la télévision, ce qu'ils ne font plus du tout : le scénario existe, l’œuvre d'origine est respectée, et ce téléfilm est resté gravé dans ma mémoire (mais largement déformé par l'imagination) après une seule diffusion, trente années durant. Pour moi, c'est donc une réussite, et cette nouvelle édition DVD permet enfin de la revoir dans des conditions à peu près décentes.

Image : Correcte, format 4:3 d'origine. La bonne surprise, c'est qu'il s'agit d'une version restaurée jusqu'à un certain point, contrairement à la version que l'INA vendait sur son site avant 2012 et qui coûtait cher à l'époque, pour une image et un son pourris. La mauvaise nouvelle: ce n'est pas une restauration HD et les couleurs sont encore virées. Les détails fins sont donc absents, mais l'image est (presque) débarrassée de ses coups, rayures, tâches, sans oublier l'instabilité et les images qui sautaient du DVD gravé à la demande de l'INA. Il faudra donc attendre, et possiblement toute l'éternité, avant de pouvoir admirer la version cristalline et non virée du négatif d'origine correctement restauré.

Son : Bon. Dolby Digital 2.0. De même le son est stéréo. Le bruit est encore là, mais faible, et il n'y a plus de coups et de saute comme dans le DVD gravé à la demande.

Bonus : aucun en rapport avec le film. Il y a quand même les bandes-annonces (couleurs largement virées) de la collection de l'INA "les inédits fantastiques" : parmi lesquelles le navire étoile, Fantomas, la poupée sanglante, tout splique étaient les Borogroves, le voyageur des siècles, le coffret Jules Verne, la main enchanté, aux frontières du possible etc. Tout cela rappelle les productions de la BBC et donne envie, même si c'est souvent maladroit au niveau du scénario et de la réalisation, en mauvais état ou mal restauré, avec des exceptions. Plus il y a beaucoup de choses que j'avais dû voir passer, sans avoir pu le voir en entier, le comprendre ou y prêter attention.

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Avengers, le film de 2012 posterFeu vert cinéma

Ici la page Amazon.fr de ce coffret Blu-ray 3D / Blu-ray / DVD français.

Marvel's Avengers: Assemble (2012)

L'article de ce blog sur la suite de ce film se trouve ici.

Sorti en France le 25 avril 2012.
Sorti aux USA le 4 mai 2012.
Sorti en blu-ray 3D français le 29 août 2012.
Sorti en blu-ray 3D US le 25 septembre 2012.

L'article sur le blu-ray 3D français du 29 août 2012 se trouve ici.

De Joss Whedon. Avec Robert Downey Jr., Chris Evans, Mark Ruffalo, Scarlett Johansson, Chris Hemsworth, Tom Hiddleston, Jeremy Renner, Samuel L. Jackson, Stellan Skarsgard, Clark Gregg.
D'après les bandes dessinées de Stan Lee et Jack Kirby.

Le S.H.I.E.L.D s'est emparé du Tesseract, un cube source d'une énergie inépuisable. Cependant, celui-ci est aussi une porte d'entrée, par laquelle le dieu nordique asgardien Loki (Tom Hiddleston) s'introduit. Loki a tôt fait de neutraliser les gardes, et place l'archer Hawkeye (Jeremy Renner) et le Dr. Selvik (Stellan Skarsgard) sous son emprise, mais doit fuir car Nick Fury (Samuel L. Jackson), le chef du S.H.I.E.L.D, a enclenché l'auto-destruction de la base.

Devant la gravité de la menace que représente Loki, Fury décide de rassembler les Avengers, c'est à dire les individus les plus extraordinaires de la planète : le milliardaire et génie technologique Tony Stark, alias Iron Man (Robert Downey Jr.), le Docteur Bruce Banner, alias The Hulk (Mark Ruffalo) et Steve Rogers, le soldat ultime alias Captain America (Chris Evans). Le plan réussit et lors de la seconde attaque de Loki en Allemagne, les Avengers parviennent à capturer l'asgardien. Mais lorsqu'ils veulent le ramener à bord de la base secrète du S.H.I.E.L.D, nul autre que Thor (Chris Hemsworth), le dieu asgardien du Tonnerre, s'en mêle.

Avengers (2012) photo

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