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- Écrit par David Sicé
Solar Lottery (1955)
Autre titre : World of Chance (Un monde de hasard)
Attention, il existe au moins trois versions anglaises de ce roman : originale coupée américaine, originale intégrale sans adjectifs anglaise, originale intégrale américaine 1959.
Sorti aux USA en mai 1955 chez Ace Books, dos à dos avec The Big Jump de Leigh Brackett.
Sorti en France en 1968 chez Opta, collection Galaxie Bis numéro 49.
Sorti en France le 1er août 1974 chez J'ai Lu (poche, 183 pages, traduction de Frank Straschitz).
De Philip K. Dick.
En 2203, le destin des habitants du système solaire est tiré au sort. Dans ce monde de fous, Ted Benteley, un homme ordinaire, hérite d'une position extraordinaire au sommet de la Loterie Solaire. Dès lors, il devient la cible de toutes les manipulations, étant donné qu'il est désormais en mesure de stopper le système et changer le cours de l'Histoire.
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(Traduction au plus proche) : Il y avait eu des présages.
Début mai 2203, les journaux-machines s'excitaient au sujet d'un vol de corbeaux blancs au-dessus de la Suède. Une série de feux inexpliqués démolirent la moitié de de la Colline Oiseau-Lyre, un pivot industriel élémentaire du Système. Des petites pierres rondes tombèrent près des stations de chantiers sur Mars. A Batavia, le Directoire de la Fédération des Neuf Planètes, un veau jersiais à deux têtes vint au monde: un signe indubitable que quelque chose d'une magnitude incroyable se préparait.
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(Texte original) There had been harbingers.
Early in May of 2203, newsmachines were excited by a flight of white crows over Sweden. A series of unexplained fires demolished half the Oiseau-Lyre Hill, a basic industrial pivot of the system. Small round stones fell near work-camp installations on Mars. At Batavia, the Directorate of the nine-planet Federation, a two-headed Jersey calf was born: a certain sign that something of incredible magnitude was brewing.
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(Traduction de Frank Straschitz) Il y eut des augures. Dans les premiers jours de mai 2203, les informatrices rapportèrent le passage d'un vol de corneilles blanches au-dessus de la Suède. Une série d'incendies inexpliqués détruisit à moitié la Colline Oiseau-Lyre, un des principaux pivots industriels du système. Une pluie de petites pierres rondes s'abattit sur un camp de travail martien. A Batavia, Directoire de la Fédération des Neuf Planètes, naquit un veau à deux têtes : signe certain qu'un évènement d'une incroyable importance se préparait.
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- Écrit par David Sicé
This Island Earth (1955)
Sorti aux USA le 1er juin 1955.
Sorti en France le 19 octobre 1955.
Sorti en blu-ray allemand le 30 octobre 2015.
Ici l'article de ce blog sur le blu-ray allemand de 2015.
De Joseph M. Newman, Jack Arnold. Avec Jeff Morrow, Faith Domergue, Rex Reason, Lance Fuller, Russell Johnson, Douglas Spencer, Robert Nichols. D'après la nouvelle de Raymond F. Jones (The Alien Machine).
Le professeur Cal Mitchum, également pilote d’essai, discute avec des journalistes des améliorations à apporter à un prototype, et de la conférence sur les applications de l’énergie atomique à laquelle il va assister. Puis il s’envole à destination de l’aéroport privé de Ryberg Corps Electronic. Il a une demi-heure de retard et s’amuse à des acrobaties au-dessus de l’aéroport quand il perd le contrôle de son appareil. Alors qu’il va s’écraser, un rayon vert l’entoure et remet l’avion d’aplomb, qui atterrit tout seul dans un étrange vrombissement. Pour son assistant, Wilson, les UFO sont devenus une réalité car il a vu le jet devenir vert. Cependant, Cal recommande le secret jusqu’à ce qu’ils sachent ce qui est arrivé.
Les deux hommes travaillent de fait sur un projet de micro-centrale atomique, mais le prototype n’est pas au point et prend facilement feu. Autre étrangeté, ils viennent de recevoir un nouveau modèle de condensateurs miniaturisés et plus résistant pour remplacer les condensateurs XC précédents, qui ont également frit. Ils testent le nouveau condensateur, le faisant exploser après avoir poussé bien au-delà du maximum imaginable. Après un appel au fournisseur, ils apprennent que celui-ci n’a pas encore envoyé les condensateurs en question. Cal veut alors savoir de quoi sont faits les étranges condensateurs, et n’arrive même pas à égratigner l’ampoule qui les contient. Il s'avère qu'ils ont reçu une quantité de caisses, accompagnées d’un manuel d’assemblage dont les pages sont dans une sorte de métal.
Cal veut absolument savoir ce que l’on peut construire avec, tandis que Wilson s’inquiète de plus en plus. Ils assemblent pas moins de 2000 composants à la main… et branchent la machine. Une voix sort alors de la machine et finit de les guider : il s’agit d’un écran vidéo sur lequel un homme aux cheveux blancs et au front haut se présentant comme Exeter lui annonce qu’ils ont passé le test d’attitude. L’homme représente un consortium à la recherche de gens aussi brillants que lui et parie sur la curiosité de Cal pour prendre une décision immédiate : il doit rejoindre leur équipe à bord d’un avion qui viendra le chercher dès le lendemain. Cal demande ce qui arrivera s’il refuse. L’homme lui demande de placer le manuel sur la table en face et de s’écarter, et un rayon embrase le manuel. Puis il leur demande de se reculer. Cal tente alors de débrancher la machine, mais elle se désintègre.
Si Wilson n’apprécie pas du tout, Cal annonce qu’il sera à bord de l’avion. Or, le lendemain matin, un brouillard à couper au couteau empêche tout atterrissage. Et pourtant, un avion atterrit sur la piste… L’engin semble complètement automatisé : aucun pilote à bord, un seul fauteuil passager, pas de hublots. Un écran triangulaire s’allume et lui souhaite la bienvenue, lui annonçant qu’il n’a pas besoin de ceinture de sécurité. Wilson supplie alors Cal de quitter l’avion, et la porte se referme. L’avion atterrit en Géorgie à la grande surprise de Cal, et il est accueilli par Ruth Adams, une jeune fille qu’il avait connu il y a long, mais celle-ci prétend ne plus être l’étudiante d’alors. Elle l’emmène en voiture vers ce qu’elle appelle « leur club », une grande maison luxueuse comprenant un laboratoire, mais également un vaste salon, une bibliothèque et de nombreux ascenseurs.
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- Écrit par David Sicé
Ici la page Amazon.fr du blu-ray français de En quatrième vitesse (1955)
Kiss Me Deadly (1955)
Traduction du titre original : Embrasse-moi à mort.
Noter qu'il existe au moins deux versions de ce film : cinéma fin censurée ; blu-ray fin rétablie.
Sorti aux USA le 18 mai 1955.
Sorti en France le 9 septembre 1955.
Sorti en blu-ray américain le 21 juin 2011 chez CRITERION (région A, pas de version ni sous-titres français).
Sorti en blu-ray français le 20 novembre 2013 chez CARLOTTA (région B, version française).
De Robert Aldrich, sur un scénario de A.I. Bezzerides, d'après le roman de Mickey Spillane. Avec Ralph Meeker, Cloris Leachman, Maxine Cooper, Gaby Rodgers, Albert Dekker, Paul Stewart, Juano Hernandez, Wesley Addy, Marian Carr, Nick Dennis.
Pour adultes et adolescents.
Une femme court sur une route isolée en pleine nuit. Elle fait en vain signe de s’arrêter à deux voitures, pour finalement se mettre juste devant une voiture de sport décapotable, qui sort de la route pour l’éviter. C’est la voiture du détective Mike Hammer, un peu abîmée dans l’opération. Il la laisse cependant monter, mais elle ne cesse de sangloter, tout en essayant de reprendre son souffle. Quand enfin il lui demande de quoi il s’agit, elle ne répond pas, mais comme il présume qu’elle a fuit une tentative de viol, elle prétend que c’est le cas. Elle ne porte qu’un imperméable sur elle. Puis ils arrivent à un barrage de police, où il entend dire des policiers qu’une femme s’est enfuit d’un asile. Hammer la fait passer pour son épouse, et ils passent le barrage. Elle explique alors qu’elle a été effectivement retenue dans un asile pour l’empêcher de parler, et que l’on lui a retiré ses vêtements pour l’empêcher de s’enfuir. Elle prétend cependant qu’elle ne peut lui en dire plus, pour le protéger.
Parce que sa roue avant droite est endommagée, Hammer finit par s’arrêter à une station service. La femme descend pour aller aux toilettes, tandis que l’employé de la station service enlève les branches d’un buisson restée coincée. En revenant, la femme demande à l’employé de poster pour lui une enveloppe. Ils repartent, et elle s’excuse d’avoir provoqué l’accident. Puis elle lui dit que selon elle, Mike Hammer est un égoïste, qui ne s’engagera jamais, seulement amoureux de lui-même. Hammer lui demande alors son nom, mais elle refuse de lui donner puisqu’elle est une échappée de l’asile. Elle finit par avouer qu’elle s’appelle Christina, puis elle lui demande de se souvenir d’elle si jamais ils n’arrivent jamais à l’arrêt de bus où il doit la déposer. Alors une voiture leur coupe la route.
Hammer est inconscient sur un lit sans matelas. Pendant ce temps, Christina ne cesse de hurler tandis que deux hommes la torture. Quand Hammer reprend conscience, les hommes prétendent réveiller Christina, qui selon eux, s’est évanouie. Leur chef leur fait remarquer que réveiller une morte, cela s’appelle de la résurrection. Ils réinstallent Hammer à son volant et le corps de Christina sur le siège du passager, et pousse la voiture dans un ravin.
Trois jours plus tard, Hammer se réveille dans un lit d’hôpital, avec sa secrétaire Velda, à laquelle il reproche immédiatement de n’être jamais là quand il a besoin d’elle, ce à quoi elle répond qu’il n’a jamais besoin d’elle quand elle est là. Elle lui souffle alors que Pal, l’inspecteur de police qu’il connaît bien, est là. Mais quand Pal arrive, Mike ne dit rien. Plus tard il est interrogé par un comité d’enquête, mais refuse de parler, au motif qu’il ne souhaite pas que l’on essaie de le tuer à nouveau. Mike retrouve Pat, qui a bien vu que Mike veut enquêter sur l’affaire. Mike s’étonne cependant qu’un simple meurtre de femme affole ainsi Washington, et présume à juste titre qu’elle est lié à une affaire d’importance.
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- Écrit par David Sicé
Conquest of Space (1955)
Traduction et titre français : La Conquête de l'Espace.
Sorti aux USA le 20 avril 1955.
Sorti en Angleterre le 2 mai 1955.
Sorti en France le 15 juillet 1955.
Sorti en coffret blu-ray + dvd allemand ENDLESS CLASSIK DE le 23 décembre 2016.
Sorti en blu-ray australien IMPRINT AU le 6 avril 2022 collector, réédité le 21 février 2024.
Sorti en coffret un seul blu-ray américain SHOUT US + I Married a Monster from Outer Space 1958 le 16 mai 2023.
De Byron Haskin, sur un scénario de James O’Hanlo, Philip Yordan, Barré Lyndon, George Worthing Yates adapté du livre de Willy Ley illustré par Chesley Bonestell ; avec Walter Brooke, Eric Fleming, Mickey Shaughnessy, Phil Foster, William Redfield, William Hopper, Benson Fong, Ross Martin, Vito Scotti, John Dennis, Michael Fox, Joan Shawlee, Iphigenie Castiglioni, Rosemary Clooney ; produit par George Pal.
Pour adultes et adolescents.
Ceci est l’Histoire de Demain, ou d’Après-Demain, alors que l’Humanité a construit une station spatiale et l’a placé à un millier de milles de la Terre, fixée par la gravité et orbitant autour du monde en deux heures, servant un objectif double : être un poste d’observation dans les cieux et un lieu où l’on peut assembler un astronef puis le lancer pour exploirer les autres planètes et le vaste univers lui-même, la plus récente et la plus formidable aventure humaine, un plongeon vers… la Conquête de l’Espace !!!
A bord de la station spatiale en forme de roue tournoyante, un équipier en combinaison beige debout devant son pupitre annonce une fusée en approche. Deux officiers le rejoingnent au pupitre pour constater par eux-mêmes le panache incandescend qui monte au-dessus de quelques îles sur l’océan et de quelques nuages moutonnants.
« C’est la navette, pile au rendez-vous, hein, Capitaine ? » remarque le premier officier en uniforme bleu. « Non, Monsieur, ils sont en retard, d’une minute et 33 secondes. » répond son collègue plus jeunes. « Une minute et 34 secondes, Capitaine… » corrige l’officier supérieur aux tempes grisonnante : « C’est sans importance, bien sûr, mais cela pourrait ; en navigation céleste, une seconde peuf faire la différence entre la vie et la mort. »
Le jeune officier s’est sensiblement crispé, mais le technicien à la console s’exclame bonenfant : « Chouette, j’espère qu’ils n’ont pas oublié la crème glacée cette fois ! »
Au regard noir de l’officier grisonnant qui se retourne, le jeune technicien se met au garde à vous, et l’officier le sermonne : « Je croyais avoir donné un ordre afin que cette nourriture ne doit plus jamais un sujet de conversation à bord de la Roue ? — Désolé, Monsieur, j’ai oublié… » L’officier grisonnant ne lâche pas l’affaire : « Il y a certains hommes à bords qui ne sont pas autorisés à profiter de la nourriture que vous mangez, Caporal, et à moins qu’il ne vous tienne de partager leur régime à eux, je vous conseillerais de ne plus jamais oublier. — Oui, Monsieur ! »
Les deux officiers s’en vont déjà. Le grisonnant s’arrête devant la porte pressurisée et le plus jeune s’empresse de passer devant lui pour faire tourner le volant qui permet d’ouvrir la lourde porte devant son aîné. Ils passent dans la section suivante, le jeune officier referme la porte derrère lui et fait tourner la roue, tandis que l’autre s’est rendu à un pupitre pour abaisser un interrupteur étiqueté « écran d’observation ».
L’officier grisonnant tourne ensuite une molette, puis abaisse un autre interrupteur qui fait s’iluminer un écran de projection devant une passerelle à rampes. L’écran montre la pleine lune sur un ciel plus qu’étoilé, en noir et blanc. Le jeune officier monte les quelques marches et avance sur la passerelle pour s’arrêter devant l’écran, suivi de l’officier grisonnant… « La Lune, Barney ; d’ici quelques jours et un mois, et nous seront dessus… » et de sortir une cigarette d’ un étui…
Le jeune officier (Barney) remarque : « Vous réalisez, Monsieur, que cela fait une année complète que je suis là-haut sans avoir eu aucune permission. » L’autre répond, d’un air dégagé, la cigarette à la main : « Il y en a plusieurs d’entre nous qui sont sur le même bateau, Barney. — %ais je ne suis marié que depuis trois mois et demi. — Je suis certain que Linda comprendra… »
L’officier grisonnant sort un briquer : « … c’est une fille sensée ; après tout, quand une fille épouse un soldat… — Un soldat ! » répète Barney, visiblement offensé. L’officier grisonnant le regarde, surpris, et Barney se détourne : « Un fantôme, vous voulez dire… Un robot qui tourne en rond dans un beignet troué metallique : c’est ce que vous avez été pour ma mère ces trois dernières années, et ce que je suis en train de devenir pour mon épouse ! »
L’officier grisonnant s’est radouci : « Barney… — Je suis désolé, Monsieur : vous avez construit la Roue et vous en êtes fier, vous avez tous les droits de l’être mais… eh bien, pourquoi moi ? Nous étions heureux en bas… Une petite maison sur la base, elle commençait à peine à la meubler, et vous, vous m’en arrachez ? »
L’officier grisonnant répond, regardant son fils dans les yeux : « Ta place est ici, Barney : tu es mon fils, l’Espace est ton héritage. » Alors Barney se raidit et déclare froidement : « Je requiers formellement, Monsieur, qu’étant donné que le service sur la Roue est volontaire et qu’on ne m’a jamais accordé le privilège de me porter volontaire, il me soit accordé la permission de retourner sur Terre par la navette. »
Ils sont interrompu par un jeune technicien s’adressant à l’officier grisonnant : « Colonel, Monsieur, il y a une tempête qui prend de l’envergure au-dessus du Pacifique, une vraie beauté, peut-etre un typhon. — Suivez sa trajectoire et notifiez toutes les stations météos susceptibles d’être affectées. — Oui, Monsieur. »
Puis, tirant une bouffée de sa cigarette tandis que le jeune technicien sort, le colonel déclare, apparemment très content de lui : « Permission refusée. »
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Ici la page du forum Philippe-Ebly.fr consacrée à ce film.
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